La Terre promise
83 pages
Français

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Description

Voici une fiction qui parle tout aussi bien de rêves, de fantasmes, de politique, de disputes, de mystères, que de joie de vivre et de rires.
Cela commence par une joute aux échecs : il y a bien sûr la rivalité entre deux hommes autour d'une femme. Mais il y a plus : deux hommes, deux mondes qui s'affrontent. Cela ne va pas sans drame ni sans cocasserie.
Machiavélisme, harcèlements, manipulations de masses seront au rendez-vous, le tout non sans une touche d'humour et de grotesque.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332729880
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-72988-0

© Edilivre, 2015
Personnages

GENRE : Conte, mécomptes et raconte.
Les félicités d’une vie dionysiaque en lutte contre la fascination d’une secte économique.
Personnages
Georges Marouskil
pêcheur, passeur, bûcheron.
Henri
jeune garçon handicapé

(bossu), son aide et ami.
Marc Sullivan
patron du café-épicerie du

hameau en forêt, son ami
Thomas Rolland
bûcheron – garde-champêtre
Jack Johnson
prédicateur –

sous-directeur de la Confrérie.
Le Père
Chef et prophète de la Confrérie Populaire.
Louis Colas
Notaire pour la Confrérie.
Martine
sa nièce –

public relation de la secte.
Plan d’ensemble
La maison de Georges
Étable
Début du générique sur les premières images. Juste le titre – le réalisateur producteur –
Rapidement vu de haut, un large cercle découvre le paysage (voir plan) de l’amont vers l’aval : des plans d’eau au lever du soleil d’été (le 24 juin, matin de la St-Jean) – brume en écharpes légères avec quelque part dans l’éloignement le bourg. En décrivant un cercle descendant, on découvre le hameau des bûcherons dans les bois, le village sur l’autre rive avec son pont un peu en amont où des gens construisent un feu de camp ; la maison du pêcheur en face, avec de chaque côté un ponton d’amarrage, un gong et un marteau attachés à un arbre ou une potence, le bac amarré côté pêcheur ; plus haut, derrière, une longue maison basse ; non loin, derrière une ou des collines, en amont de cette maison, un groupe de fermes ; le tour d’horizon se termine au ras de l’eau, attrapant au passage une petite feuille jaune qui atterrit sur l’eau.
On la suit jusqu’à des filets tendus sur des pieux.
On voit fugitivement l’avant d’un canot qui remonte le courant en direction de filets : on distingue à peine, une silhouette grise aux épaules massives, une chevelure hirsute.
LE GÉNÉRIQUE STOPPE DÈS QUE LA FEUILLE EST ISOLÉE DANS LE CADRE.
On suit la petite feuille rapide. Elle s’arrête à peine le long des filets, où des poissons sont pris au piège.
P OINT FIXE A L’APLOMB .
Elle longe le filet.
Le bord du canot, avec un seau plein d’eau visible, vient heurter un des piquets, les mains du pêcheur tirent les filets, déposent les gros poissons dans un seau, libèrent les petits. La petite feuille jaune agitée par le remous se libère et continue sa route, sort du champ.
Des mains se posent sur le plat bord, les remous se calment, le visage du pêcheur se reflète dans l’eau, un peu brouillé. Quand l’eau redevient calme, noire comme un miroir dans l’ombre de son buste, des araignées d’eau y tracent des lignes géométriques, qui forment un visage de femme. Une rame plonge dans l’eau, brouillant l’image. Le canot s’écarte.
Voix off :
Aller au marché, passer au magasin,… au cimetière payer ma dette .
A U COURS DE TOUTE CETTE SEQUENCE ET DE LA SUIVANTE LE JOUR SE LEVE, LE SOLEIL DISSIPE PEU A PEU LES BRUMES .
1 ère Partie : une chaude journée : le 24 juin
 
DANS UN ANGLE : SUITE DISCRETE DU GENERIQUE : LES NOMS DES HUIT PRINCIPAUX ACTEURS – AVEC VIDEO EN SITUATION ET L’INDICATION DE LEUR FONCTION
MÊME MATIN – BERGE CÔTÉ VILLAGE
Scène vue du haut de l’arbre où on installe la sono, ou du clocher du village
Accoste le bac.
Des gens du hameau de bûcherons débarquent sans parler, déposant une pièce dans une corbeille à l’avant du bac tandis que Georges amarre le bac. Il ramasse la monnaie et descend le dernier, portant deux seaux.
À l’écart, des jeunes bâtissent une petite estrade assez pauvre, d’autres dont un jeune garçon légèrement handicapé, bossu, s’affairent à garnir de branchages un grand bûcher en pointe. Des baffles font des essais. Le passeur suit ses passagers.
* *       *
LE BISTROT ÉPICERIE DU VILLAGE DE BÛCHERONS DANS LA FORÊT
Ambiance enfumée – pas trop – conviviale, où des hommes et quelques femmes boivent, causent et surtout regardent un match à la télévision grand modèle.
Il s’agit d’un tournoi d’échecs au niveau régional, qui se tient dans la salle des fêtes de la mairie. Des tables de deux un peu partout. Les gens sont vêtus comme tous les jours. Georges aussi.
Johnson debout, joue contre chacun des joueurs ayant gagné son premier match. Il va d’une table à l’autre, éliminant les joueurs l’un après l’autre. Seul Georges résiste. La scène ne durera pas assez pour que le spectateur assiste à la victoire d’un d’entre eux. Le son TV est coupé. Un jukebox diffuse des airs en sourdine dans le café. Le patron est en conversation avec un client au comptoir.
Le client :
Un demi, Sullivan.
Pendant qu’il sert un autre client : Sullivan :
On ne dirait pas, comme ça, à le voir, qu’il est si fortiche, hein ? Moi ça ne m’épate pas. Je le connais bien, le Georges. Depuis bien avant qu’il revienne ici. Parce qu’il est d’ici, vous savez…
Un client :
Eh ! vous avez vu Johnson, la pilée qu’il est en train de mettre à François ? Pourtant il est bon, François.
Sullivan :
La grande maison fermée qui est en haut du terrain derrière chez lui, c’est à lui. Il habite la maison du garde. Oh c’est tout un roman son histoire. Il avait dix ans quand l’avion de ses parents s’est scratché . L’oncle nommé tuteur s’est mêlé de son éducation : il a renvoyé le précepteur et a inscrit le gosse dans un internat.
Un client :
Ah ah dis-donc Thomas, il se défend le petit gros, là au fond. Johnson a du souci à se faire.
Thomas :
Dis donc, c’est pas le prophète, ce type-là, Johnson ?
Sullivan :
Lui qui était gâté pourri, tu parles… quel chahut. Il s’est tiré en Angleterre, on ne l’a jamais retrouvé. C’est comme ça qu’on s’est connu. Il squattait. C’était un terrible gamin. Il se fourrait dans des coups pas possible et s’en tirait à peu près quand même. Je l’ai sorti d’affaire une fois ou deux et on est devenu potes. Une paire d’insé­pa­rables. Il avait le feeling et moi j’avais les poings et trois ans de plus. On a ramé, il a appris la vie.
Client :
Mince, encore un… il ne va quand même pas battre tout le monde, c’est un crac, bien sûr, mais quand même…
Sullivan :
Il m’a expliqué son truc : l’argent de son héritage dort chez un notaire, mais il s’en fout. Ses vieux, sa mère surtout, c’était tout pour lui. Leur mort c’était trop injuste. Il est resté révolté. Une fois majeur, il est revenu. Il m’a fait venir et m’a acheté ce bistrot. Comme ça ! Mais il est resté pareil, à vivre à sa façon dans la maison du garde. La grande maison est restée fermée. Trop de souvenirs.
Clients :
Le Georges, il résiste on dirait. C’est vrai qu’il est accro aux échecs mais il n’ira pas plus loin que les autres, tu verras.
Je te parie la tournée.
Et les paris s’échangent bon train.
Ce Johnson, ce n’est pas le même que celui qui rachète les terres à tout va ? Oui. C’est ça. Il en a dans le chou, on dirait.
Sullivan :
Mon pote c’est aussi un malin. Tu verras ce que je te dis… aux échecs, il se défend. Mais avec les femmes, macache, il ne vaut pas un clou. Il est trop gentil… Il s’est fait arnaquer par le joli minois d’une mégère… Il l’a marié à cause du gosse qu’elle attendait soi-disant de lui, mais quand il est né… misère… trois mois après la noce ! Mon œil il s’était fait avoir. Si bien qu’avec le caractère qu’il a, la gueuse a dû le regretter. Je ne dis pas qu’il la maltraitait, c’est un doux, Georges. Mais il était le plus souvent ici, même si le bébé n’a pas fait long feu… pauvre petit mangé par le brouillard. Elle aussi est partie des poumons, l’été dernier. Pas de santé. Il est tout seul maintenant.
FONDU ENCHAINE
* *       *
LA PLACE DU MARCHÉ ( LE LENDEMAIN MATIN )
Des marchands installent leurs étals : des paysans du cru et beaucoup de femmes turques ou autres en tenue musulmane, dont les fils ou les maris en tenue de ville contribuent peu à l’installation.
Le marché n’est pas encore ouvert. On ne s’entraide pas. On essaie plutôt de se chiper un peu d’espace, de se repousser ; pas de bagarre, mais de l’intimidation. Des enfants rôdent de-ci delà. Ils se regroupent et suivent Georges. On entend parfois les essais de baffles, venant de la rive ou du clocher de l’église. (en fond sonore, dialogue du genre : «  Jacques, viens un peu m’aider, je n’arrive pas à accrocher mon engin » ou autres). Bruits d’ambiance.
Le pêcheur s’approche d’un poissonnier, négocie sa pêche. Les poissons d’un des seaux changent de main, l’argent aussi, qu’il range dans un portefeuille ; il met le deuxième seau dans le premier vide. Le marchand désigne le seau. Le pêcheur secoue la tête négativement. Il entre chez le boulanger, laissant son seau près de la porte, en ressort avec une miche qu’il range dans un sac de jute propre soigneusement plié, sorti d’une de ses innombrables poches, qu’il assujettit à l’épaule.
Le pêcheur se détourne, regarde les enfants qui le suivent et rient de lui en se poussant du coude. Il regarde son seau, hoche la tête, en sort à demi de l’eau trois beaux poissons, par les ouïes, les soupèse, hoche la tête de nouveau, les remet dans l’eau.
Le pêcheur (voix intérieure) :
Cela devrait suffire.
Il se dirige vers une boutique dont le rideau est à demi baissé. Les enfants se cachent derrière une camionnette garée près de la vitrine ; ils espionnent ce qui se passe.
Il regarde à travers la vitrine, jette un œil vers les enfants dissimulés en rentrant un peu les épaules.
* *       *
EXTÉRIEUR JOUR PLACE DU MARCHÉ à la suite DEVANT LA BOUTIQUE SELF-SERVICE
Il y a quelqu’un dans la boutique dont le rideau est encore à demi baissé, venu livrer des marchandises au commerçant. Le bras et le seau du pêcheur occultent une partie de la vitrine de la boutique sombre. Un autre livreur entre dans la boutique, le premier sort,

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