La Voisine aux cent chats
160 pages
Français

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Description

Éloignement, disputes, violences... À Paris, le couple de Pascal et Sophie, policiers tous les deux, implose. Lui songe au divorce, tandis qu'elle décide de partir au soleil avec leurs quatre enfants. Lorsqu'elle lui apprend enfin la nouvelle, c'est le drame... Obligée de l'abattre, elle décide de faire disparaître le corps. Elle emménage bientôt à Saint-Jean-de-Luz, où elle a réussi à obtenir une mutation, avec ses anatolis et le cadavre de son cher et tendre... car il faut bien nourrir les chats, n'est-ce pas ? Tandis qu'un collègue de Paris mène l'enquête sur la disparition de Pascal, elle profitera d'un jeune voisin amoureux pour l'aider... Les voisins, retraités experts en commérages, découvriront-ils la vérité ? Des personnages qui ont tous quelque chose à se reprocher, des félins qui nous aiment jusqu'après la mort, sans oublier la douce mélodie du hachoir électrique... C'est le cocktail aussi drôle qu'horrible que nous sert Laurence Hautekeur, entremêlant avec un enthousiasme contagieux histoire sordide et guerre de voisinage. Elle signe avec La Voisine aux cent chats un thriller à l'humour noir savoureux qui ravira les amateurs du genre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342161397
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Voisine aux cent chats
Laurence Hautekeur
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Voisine aux cent chats

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Chapitre 1
Partir
Déguerpir
S’enfuir
Mais avant tout, se débarrasser du cadavre.
Chapitre 2
Les villages basques ont cette particularité frappante de donner l’impression que les maisons sont construites serrées les unes contre les autres, comme pelotonnées pour se réchauffer. Bien sûr, on en connaît mieux les volets et bardeaux de ce rouge si typique qu’on le qualifie désormais de basque ! Mais il n’empêche que la chose qui m’a le plus frappée quand j’y suis allée pour la première fois, ce sont ces maisons agrippées les unes aux autres. Au bord de l’océan, elles sont plus espacées et vont se resserrant lorsque l’on monte dans les hauteurs des villages.
Guéthary n’échappe pas à cette règle !
La proximité des maisons peut engendrer la promiscuité ! Les voisins vivent quasiment dans votre maison et vous dans la leur !
Aussi avez-vous le choix entre vous isoler en vous barricadant pour protéger votre intimité ou accepter, volontiers ou non, que les vies des uns et des autres soient exposées aux oreilles et aux yeux du quartier.
Un véritable régal pour les curieux ! Un supplice pour qui a des secrets !
Chapitre 3
Sophie et Pascal mènent une vie que l’on ne saurait qualifier de tranquille. Flics tous les deux dans le même commissariat, ils vivent à des rythmes différents, soumis aux gardes, parfois le week-end, parfois la nuit, jamais ensemble sur les mêmes affaires.
Lorsqu’un meurtre ou autre crime particulièrement difficile à résoudre leur est confié, il arrive que l’un des deux passe plusieurs jours sans rentrer à la maison !
Et Paris ne manque pas d’affaires difficiles !
Pascal, passionné par son métier et particulièrement désireux qu’on le lui reconnaisse, est monté en grade bien plus vite que Sophie.
Il met tellement de zèle dans les filatures, les surveillances de nuit et les infiltrations que Sophie se demande parfois si c’est juste une légitime envie de grimper dans la hiérarchie et d’améliorer ainsi leur confort ou plutôt, pour fuir la vie de sa famille agitée.
Avec quatre enfants, les jours dans leur appartement parisien ne sont effectivement pas de tout repos. D’autant que les enfants sont particulièrement « vivants » et supportent mal l’enfermement de la vie citadine.
Pascal, lui, supporte mal cette vivacité et le zèle que Sophie met dans leurs multiples activités plutôt que dans son rôle de femme et de flic.
Avant d’être mère, Sophie a été coquette et très féminine malgré son métier. C’est ce qui a tant plu à Pascal.
Mais au fur et à mesure des naissances, elle a délaissé maquillage et dessous sexy. Pascal s’en désole et regrette le temps où, lorsqu’il rentrait au milieu de la nuit après une affaire épuisante, Sophie parvenait à lui faire oublier sa fatigue grâce à des gestes savamment exécutés et de petites nuisettes joliment transparentes.
Cette époque n’est plus qu’un lointain souvenir et il est de plus en plus courant qu’il tombe épuisé sur le canapé du salon sans même se donner la peine d’aller jusqu’au lit conjugal.
Sophie s’est en plus mis en tête d’élever des chats de race qui coûtent une fortune et occupent désormais le peu de temps qui lui reste entre son boulot et ses enfants.
La place de Pascal est donc extrêmement réduite dans la vie familiale et il commence à en concevoir amertume et colère !
Chapitre 4
Le quartier de Guéthary où Germaine et Louis Poule se sont installés après leur retraite est peuplé d’habitants pour le moins pittoresques ! La proximité des maisons accentue encore leurs caractères particuliers.
Germaine et Louis, un peu désœuvrés, passent beaucoup de temps à observer leurs différents voisins. Leurs déplacements, leurs horaires, leurs tenues, leurs amis, leurs amours, leurs emmerdes, rien ne leur échappe !
À leur décharge, la population a de quoi exciter la curiosité ! Ils ne sont pas mal intentionnés, mais irrésistiblement aimantés par les aventures des êtres étranges qui les entourent. Eux qui mènent une vie tranquille, rythmée par l’heure de l’apéro, l’heure du repas, l’heure du scrabble, l’heure du film sont fascinés par le bourdonnement de ruche du voisinage. Il se passe toujours quelque chose et le plus souvent à l’extérieur, au vu et au su de tout le monde.
Le climat du Pays basque y est pour beaucoup ! L’intimité y est protégée par les pluies diluviennes survenant régulièrement. Mais quand l’averse cesse, la douceur des températures et la générosité du soleil attirent l’autochtone et le touriste dans les jardins, sur les trottoirs et aux terrasses.
Alors que certains habitants mènent leurs conversations à un niveau sonore nécessitant un sonotone pour être audibles, d’autres, les plus typiques, les plus originaux, les plus désagréables aussi, ont tendance à parler si fort qu’ils vous feraient presque exploser le cornet acoustique !
Alors forcément, quand on est un peu curieux, on écoute sans même avoir besoin de tendre l’oreille. Et certaines paroles vociférées alentour ont de quoi faire dresser les cheveux sur la tête, attiser les colères, choquer le péquin, voire ameuter tous les habitants du quartier.
Le balcon où Germaine et Louis ont l’habitude de se tenir donne sur deux maisons très proches, mais aussi sur la rue et les maisons d’en face ; bref, offre un panorama privilégié sur tout le quartier.
L’une de ces maisons est dissimulée à leurs regards par de grands arbres qui n’empêchent en revanche pas d’entendre, volontairement ou non.
Elle est habitée par un couple étrange constitué d’une mère et de son fils. Ces deux personnes, Francine et Benoît Carrisol donnent l’impression que leur occupation principale, leur but dans la vie, consiste à chercher noise à tous leurs voisins, voire au-delà. Tout est prétexte à réflexions désagréables, paroles assassines, gestes guerriers. Et quand les agissements de leurs voisins ne leur permettent pas d’assouvir leur goût pour le conflit, ils se rabattent sur les disputes entre eux.
Dans le quartier, chacun a eu maille à partir au moins une fois avec eux et tout le monde se pose des questions sur leur santé mentale !
Le fils est un peu le Donald Trump local, la mère en est la Folcoche !
Stimulés l’un par l’autre, ils s’inventent des combats et des lignes de front, s’arment chaque matin pour livrer une nouvelle bataille. L’ennemi est le plus souvent un voisin et il n’est pas rare que la déclaration de guerre soit portée jusque devant monsieur le maire !
Leur bataillon compte également deux chats, nommés Casque à pointe et Gégène. Ces deux colonels sont les seuls êtres semblant mériter câlins, caresses et douces paroles de la part de l’état-major.
L’esprit belliqueux de cette famille fait régner une ambiance parfois pesante dans la rue. Les gens se sentent obligés de parler à voix basse, car mère et fils n’hésitent pas à se servir des propos de leurs voisins pour les déformer et les tourner contre eux. Lorsqu’un barbecue est allumé à proximité, il n’est pas rare de voir Benoît débarquer avec un extincteur et dire, l’air innocent, qu’il a cru à un incendie et s’apprête à appeler les pompiers. Si c’est chez Germaine et Louis qu’a lieu ledit barbecue, il tente carrément de l’éteindre à travers la haie avec un tuyau d’arrosage !
Le comble de leurs méfaits se produit le jour où ils prennent leur voiture et foncent sur deux vieilles dames passant par là. L’idée est de prouver au maire que la rue nécessite des dos-d’âne pour ralentir les véhicules ! Cette affaire prend des proportions considérables avec dépôt de plainte, témoignages des voisins qui s’aperçoivent à cette occasion que la charmante famille fait l’objet d’un épais dossier au commissariat.
De l’autre côté du balcon de Germaine et Louis se trouve une grande bâtisse divisée en trois appartements. Elle appartient aux Irigazu, un couple assez âgé qui demeure à l’étage. Quand le mari décède à un âge canonique et après avoir régalé le quartier de truculentes anecdotes et de retentissants coups de gueule contre ses épouvantables voisins, sa femme emménage dans le plus petit appartement du rez-de-chaussée, laissant vacant son ancien logis. Hélas, atteinte par la maladie d’Alzheimer, elle n’y reste qu’un an ou deux puis est installée dans une maison de retraite, ce qui libère à nouveau un logement dans la maison…
Le troisième appartement est habité par le petit-fils de ce vieux couple, Régis. Celui-ci mène une vie quelque peu agitée. Depuis leur installation, Germaine et Louis l’ont vu avec de multiples compagnes et occupant de multiples petits boulots. Parfois, l’aventure dure plus longtemps, qu’elle soit professionnelle ou sentimentale. Mais elles sont toutes bruyantes et houleuses.
Dans un style bien différent des Carrisol, la vie de Régis, faite de fêtes, de scènes de ménage, de voitures se garant au milieu de la nuit, fait les choux gras des ragots du quartier et excite presque autant sa curiosité.
Ces modes de vie, à l’opposé l’un de l’autre, ont créé une guerre sans merci entre les habitants des deux maisons. Avant son décès, le grand-père n’était pas le dernier à y prendre part et Régis le défendait assez brutalement. Sa carrure et sa grande gueule font de lui le seul à impressionner Benoî

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