Le crime que j ai commis
48 pages
Français

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Description

Le détective Francis BAYARD, accompagné du commissaire Aris Serrure, assistent à la représentation d’une pièce de théâtre.


Point d’esprit de loisir dans cette démarche, uniquement celle de pincer l’assassin d’un effroyable crime.


Dans ce but, ils se rendent, à la fin du spectacle, dans la loge du comédien vers qui pointent les soupçons de Francis BAYARD pour l’arrêter.


Mais un coup de feu retentit, il en est fini de l’artiste !


Dans une valise, Francis BAYARD découvre un manuscrit, des aveux sous forme de roman policier, qui va éclairer l’enquête d’un jour nouveau...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070033548
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES AVENTURES DE FRANCIS BAYARD
alias le « Sphinx »

LE CRIME QUE J’AI COMMIS
Récit policier

Jean des MARCHENELLES
I
Où l'épilogue du drame sert de prologue au roman…

Le commissaire Aris Serrure donnait libre cours à son indignation :
Bayard ! Je ne vous comprends pas… Je ne vous comprends jamais, du reste. Mais aujourd'hui, vous exagérez, vraiment ! Si c'est une plaisanterie, ayez la bonté de me l'expliquer afin que je puisse m'en réjouir avec vous ; si c'est une devinette, vous savez bien que je ne la trouverai jamais… Alors, parlez, que diable ! parlez donc !...
Mon cher Aris, répliqua « le Sphinx » en se tournant vers son ami, je ne vous ai jamais vu si nerveux. On prétend cependant que la musique adoucit les mœurs…
Cette farandole interminable m'exaspère.
Philistin ! Porter un tel jugement sur L'Arlésienne… Quelle aberration !...
Je ne suis pas venu ici pour entendre du Bizet, mais pour arrêter un coupable…
Patientez jusqu'au dernier acte… Que pensez-vous de la distribution ?...
Je m'en… moque, de la distribution !
Mauvais caractère !... Vous assistez à une représentation de choix, Aris, et vous n'en profitez pas. J'ai rarement vu une interprétation aussi parfaite. La troupe « Charles Cotinet » est excellente. À propos… savez-vous que c'est la dernière séance qu'elle donne à Paris avant son départ pour l'Amérique ?... Ah !... L'entracte est terminé. Dans vingt minutes, le rideau tombera sur le dernier acte… Et c'est à ce moment que nous entrerons en scène… si on peut dire. N'oubliez pas votre rôle, Aris !... Vous boudez ?... Je n'ai jamais rencontré de commissaire aussi grincheux…

* * *

La salle du spectacle se vidait rapidement. Francis Bayard, dit « le Sphinx », et son ami le commissaire se dirigeaient maintenant vers les loges.
En pénétrant dans le foyer des artistes, Aris Serrure se demandait encore :
« Que suis-je donc venu faire dans cette galère ?... »
Bayard, très à l'aise, arrêtait le régisseur et le félicitait chaudement. Puis il le pria de bien vouloir le conduire à la loge numéro douze…
Sortez votre mandat d'arrêt, Aris… Le moment est venu de vous en servir. L'assassin du banquier Renaudin va comparaître devant vous…
L'assassin de ?...
Oui. J'aurais pu l'arrêter un peu plus tôt, mais il eût fallu suspendre ce spectacle. Or, pouvait-on priver quelques milliers de spectateurs du plaisir que leur procurait cette soirée artistique sous prétexte que l'un des personnages qu'ils applaudissaient à tout rompre était l'auteur de cet effroyable attentat ?... Allons, venez ?...
Bayard ouvrit la porte de la loge sans frapper. L'artiste, devant le miroir, se démaquillait. Aris prononça d'une voix mal assurée :
Au nom de la loi… je vous arrête !
Un rire nerveux lui répondit, suivi d'un petit claquement sec. Une masse croula à ses pieds… Il se pencha, effaré…
Justice est faite, dit Francis de sa voix calme.
Sans s'occuper du corps étendu, il fit le tour de la petite pièce encombrée de vêtements, d'accessoires, de boîtes à maquillage. Il avisa bientôt deux petites valises rangées dans un placard. Il les soupesa et entreprit d'ouvrir la plus lourde.
La serrure, assez forte, résista à ses efforts, et il dut faire appel à toutes ses facultés de gentleman cambrioleur pour en venir à bout.
Le couvercle s'ouvrit enfin, laissant échapper des liasses de billets de banque…
L'argent du crime ! dit Francis.
La valise contenait une véritable fortune. Francis se tourna vers Aris :
Mettez un agent en faction devant la porte et demandez une ambulance…
Il fouillait toujours et fut tout surpris de découvrir un cahier d'une centaine de pages, semblable à ceux dont se servent couramment les écoliers. Il s'exclama :
Attendez une seconde, Aris !... Voilà qui va vous intéresser. Ce sont les aveux écrits du coupable, j'imagine…
Le commissaire prit le cahier qu'il lui tendait et lut, stupéfait, le titre qui s'étalait en première page :

LE CRIME QUE J'AI COMMIS…

En dessous du titre, était inscrite une adresse d'éditeur américain.
On dirait un roman !...
C'en est un certainement, affirma Bayard.
II
Qui suis-je ?...
 
Quelques heures plus tard, installé dans le bureau du commissaire, Francis Bayard prenait connaissance de l'étrange manuscrit. Il était écrit d'une écriture assez irrégulière, mais très lisible, et divisé en chapitres. En sous-titre, les mots suivants avaient été biffés à l'encre rouge : Confession du coupable. Ils avaient été remplacés par ceux-ci : Roman policier inédit. Enfin une mention au crayon annonçait : « Pourrait être soumis à… X, éditeur à New York ».
Nous donnons ci-dessous la copie in extenso de ce troublant document :
 
« Qui suis-je ?... Puis-je me comparer au vulgaire criminel qui passe, un beau jour, en cour d'assises, en fin de carrière, récolte vingt-cinq ans de réclusion ou pis encore, lorsqu'il n'est pas condamné à grimper sur l'échafaud ?...
« Non ! ce n'est vraiment pas mon genre.
« Ai-je quelque ressemblance avec ces personnages ténébreux, au tempérament morbide et tourmenté, qui de longue date préparent dans l'ombre leur forfait, l'accomplisse avec une maîtrise surhumaine, goûtant les joies du crime avec un sadisme monstrueux grisant leur âme dépravée ?...
« Encore une fois non !... Je ne puis vraiment pas me classer dans cette triste catégorie.
« Le crime que j'ai commis ne ressemble en rien à tout cela. J'ai tué… c'est vrai. Mais mon crime ne fut pas l'aboutissement d'un plan mûrement préconçu, il ne représente pas l'accomplissement d'une volonté bien déterminée… Mon crime fut totalement improvisé, au gré des circonstances… Il n'existe pas de crime parfait, paraît-il. Qui sait ?... Le mien est accompli… Dans peu de temps...

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