Le double crime de l homme mort
37 pages
Français

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Le double crime de l'homme mort , livre ebook

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Description

Le détective Sébastien RENARD reçoit le frère d’un archéologue mystérieusement décédé la veille.


Celui-ci lui explique qu’il était fâché avec le défunt depuis que ce dernier avait décidé de se marier avec une femme beaucoup plus jeune que lui.


S’il n’en demeure pas moins affecté par l’évènement, c’est avant tout pour protéger son honneur et son nom qu’il embauche l’enquêteur. La police le suspecte, car son aîné, avant de mourir, avait modifié son testament pour en faire son unique héritier au détriment de son épouse...


La presse, quant à elle, évoque le fait que le chercheur a passé la nuit aux côtés de la momie d’un fakir censément endormi depuis trois cents ans et que des marques de doigts décharnés étaient présentes sur le cou de la victime.


Persuadé de l’innocence de son client, Sébastien RENARD a pourtant bien du mal à croire à la piste du « tueur embaumé »... quoi que !...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070034187
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sébastien RENARD,
Détective

- 2 -

LE DOUBLE CRIME DE L’HOMME MORT

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un archéologue distingué
 
Sébastien Renard, le célèbre détective, hocha la tête et déclara :
— Non, mes amis, vous n'y êtes pas ! La plus curieuse et aussi la plus effrayante affaire que j'ai été appelé à débrouiller depuis mes piètres débuts à l'agence Stary Hamilton n'est pas celle que vous imaginez. Certes, je ne nie point que le vol du collier de lady Diana St-James ne présente quelques particularités curieuses, mais aucun rapport avec le double meurtre de l'homme mort.
Et comme les intimes se récriaient, le policier eut un mince sourire.
— L'histoire que je vais vous conter n'a rien de sensationnel, quant à sa publicité. Elle aurait dû, en raison de son mystère troublant, occuper la grande vedette des journaux, pourtant, c'est à peine si deux ou trois entrefilets en seconde page lui ont été, à l'époque, consacrés ! Pourquoi ? L'affaire venait en un mauvais moment, la presse toute entière était occupée à des difficultés diplomatiques qui nous menaçaient d'une guerre prochaine, par ailleurs, des grèves, des troubles de rues, absorbaient exclusivement l'opinion publique. La question des crimes, des faits divers à grand succès, était, pour un temps, reléguée au second plan ; pour être juste, les lecteurs s'en désintéressaient complètement. Cela explique qu'un drame aussi extraordinaire que celui-ci se remarqua à peine, trop discrètement, en seconde et troisième page des imprimés et enfin disparut de l'actualité sans que personne ne songeât même à y prendre garde.
« Lorsque l'indigence de copie revint dans les salles de rédaction, le mystère de la rue Vanneau était loin, personne n'y songeait plus. C'était une affaire enterrée après tant d'autres !
« Mais voici les faits.
Sébastien Renard commença en ces termes :
 
* * *
 
— Un matin du printemps de l'année 19… – permettez-moi d'être réservé sur la date exacte, – j'étais dans mon cabinet en train d'examiner les fiches de nouveaux dossiers, lorsque la porte s'entrebâilla doucement et la figure chafouine de mon valet de chambre se montra.
— Monsieur, dit-il, c'est un garçon qui insiste pour vous parler… Il paraît que sa démarche ne souffre aucun retard.
Je répliquai avec humeur :
— Vous savez bien, Émile, que je ne reçois jamais le matin. Dites à ce monsieur qu'il revienne à l'heure de mes consultations, c'est-à-dire entre 4 et 6 heures.
— Je le lui ai déjà dit, répliqua le domestique.
— Eh bien ?
— Il m'a dit que ce soir, ce serait trop tard !
— Il ne vous a pas dit pourquoi ?
— Non, monsieur.
— Du moins, il vous a prié de l'annoncer, il a dû vous remettre une carte ?
— Pas davantage, monsieur.
J'étais excédé.
Je connaissais par expérience, ce genre de visiteur tenace que rien ne décourage une fois qu'il s'est mis dans la tête de vous confier ses déboires de famille ou ses déceptions conjugales.
— C'est bien, dis-je, faites-le entrer.
L'homme que mon valet de chambre introduisit était de noir vêtu, un drap noir très large entourait son chapeau melon, les gants de laine noire, les guêtres et la cravate de même nuance, m'annonçaient un deuil récent chez mon visiteur, j'ajouterais : un grand deuil.
Au physique, c'était un individu d'une quarantaine d'années, grand, fort, à figure sanguine dont les cheveux commençaient à grisonner sur les tempes.
Mon expérience des hommes m'apprit tout de suite que le nouveau venu n'était pas un homme du commun. En l'examinant de plus près, je remarquai même en lui, en dépit de son aspect pâlot, une certaine distinction.
Je lui...

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