Le secret de la villa
66 pages
Français

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Description

De la villa « Les Roses », un individu s’est échappé, décharné, égaré, désordonné, aliéné...


Friquet, membre du 2e bureau, accompagne le commissaire Martel sur place.


Alors que le policier fouille les lieux, le barbouze découvre une enveloppe sur laquelle il décrypte l’inscription « AF 65 », des initiales désignant les agents du service d’espionnage allemand.


Son intuition est bonne puisque, après un passage sous réactif, l’encre sympathique révèle l’adresse de Karl Himmelfeld, l’ennemi juré de sa patronne, l’intrépide espionne Thérèse ARNAUD.


La jeune femme décide de fureter dans la maison pendant que ses hommes surveillent les alentours.


Malgré toutes ses précautions, Thérèse ARNAUD va constater que « sa némésis » lui a réservé de dangereuses surprises...


Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373473360
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVIS AU LECTEUR
***
Nous commençons, aujourd’hui, la publication des :
EXPLOITS EXTRAORDINAIRES DE THÉRÈSE ARNAUD
Le meilleur agent du Service de contre-espionnage français. *
Les espions sont généralement des êtres vils, des ê tres décriés qui pratiquent la délation dans le but unique de servir leurs appétits de lucre et de débauche.
Il n’en est pas de même deTHÉRÈSE ARNAUD dont la conduite pourrait servir d’exemple à bien des hommes et des plus courageux.
Au début de la guerre, ayant assisté au meurtre de son père commis par les Allemands, elle avait, tout naturellement, comme el le le dit,« pris du service».
Trop vaillante pour jouer le rôle effacé d’infirmiè re, le cœur gonflé d’un trop profond amour pour la France, elle avait consacré s on intelligence, sa connaissance des langues, sa beauté, sa force, son dévouement, son courage et, il faut le dire, son génie à une besogne plus d irecte.
THÉRÈSE ARNAUD NE PEUT ÊTRE COMPARÉE À AUCUN AUTRE AGENT SECRET.
Toujours sur la brèche, toujours en plein danger, s on cœur jamais ne faiblit, même durant les interrogatoires les plus dangereux. Bien au contraire, elle ne cessa de se jeter audacieusement au plus fort du pé ril. Cent fois, elle se trouva en pleine bataille ; non pas dans des batailles d’o ù l’on ressort chargé d’honneurs et de gloire, mais dans des batailles an onymes, contre des ennemis invisibles, inconnus et, par là même, d’autant plus à craindre.
THÉRÈSE ARNAUDla plus noble figure de la Grande Guerre. est NOUS DEVONS À SA BRAVOURE, À SON HÉROÏSME, PLUSIEURS MIL LIERS DE VIES HUMAINES.
D’une modestie aussi grande que son courage, elle n ’a pas voulu que ses exploits fussent publiés de son vivant.
« Plus tard, disait-elle,plus tard... quand, dans ma Terre de France, je dormirai mon dernier sommeil, il sera bien temps... »
THÉRÈSE ARNAUDlemaintenant, dans le cimetière d’un minuscu  repose,
village de l’Est. Tous ceux pour qui elle s’est sac rifiée sans compter doivent, désormais, savoir comment et dans quelles épouvanta bles conditions, cette grande Française a magnifiquement combattu pour sa Patrie.
Puissent lesEXPLOITS DE THÉRÈSE ARNAUDun écho attendri trouver dans l’âme de ce Peuple de France à qui elle avait voué son plus fervent Amour et son incomparable Loyauté !
THERESE ARNAUD - 4 -
LE SECRET DE LA VILLA
De
Pierre YRONDY
CHAPITRE I
AU SECOURS !
Dn triste jour de novembre pleuvait d'un ciel bas e t gris. Dne bise glaciale sifflait. La plaine de Gentilly présentait un aspec t lugubre, sinistre.
C'est un lieu qui, par un clair soleil, n'est guère enchanteur. Dne vaste étendue déserte. Et, au bout, vers l'horizon : six modestes pavillons groupés.
Pour desservir ces villas, un petit sentier mal fra yé et tout bordé d'ordures se détache de la route de Bicêtre. Le sentier n'a pas d'issue. Il se termine en impasse contre le fossé du chemin de fer de Paris à Sceaux, décrivant à cet endroit une courbe très prononcée. e ce fait, la v oie ferrée borde le sentier sur deux côtés.
Pour accéder à ces pavillons, force est d'emprunter ce chemin. Quiconque voudrait y parvenir en traversant la plaine se heur terait aux carrières qui en rendent l'accès absolument impraticable.
Ce jour-là, vers midi, un brouillard tombait, limitant l'horizon.
Tout à coup, vers les pavillons, un cri strident re tentit :
— Au secours ! Au secours !
L'appel fut entendu.
Immédiatement, les habitants des villas se précipitèrent.
Ils virent une femme (une de leurs voisines qui ava it occupé sa matinée à travailler dans un champ qu'elle possédait en bordu re du chemin de fer) fuir en poussant toujours son appel effrayé :
— Au secours ! Au secours !
Dn homme, maigre, squelettique, la poursuivait.
Ils s'élancèrent. L'homme allait rejoindre la femme , dont l'émotion et la peur arrêtaient la fuite.
C'était fait.
L'homme atteignait la femme.
Et, à son tour, il criait :
— Sauvez-moi ! Sauvez-moi !
Puis, comme si l'effort fourni avait épuisé toutes ses forces, il s'effondrait.
Quelques instants plus tard, les voisins avaient ra nimé l'homme.
Ils s'apprêtaient à lui demander des explications s ur son étrange attitude.
L'homme regarda autour de lui, promena sur le petit groupe qui l'entourait des yeux étonnés. Puis, il se prit à rire.
— Pourquoi as-tu fait cela ? 'où viens-tu ? Où all ais-tu ? Que voulais-tu faire ?
Les questions s'entrecroisaient.
L'homme ne répondait pas.
Il continuait de promener son regard de bête traqué e sur les assistants. Puis, il se reprenait à rire.
Pendant ce temps, la femme qui s'était crue attaqué e expliquait :
— Je revenais de mon champ. Je marchais vite. Tout à coup, alors que je passais devant la villa«Les Roses »..., dont les propriétaires sont partis depuis plus de six semaines, je vis cet homme, maigre, eff rayant, la face ensanglantée qui franchissait la grille. J'eus peur. Je me mis à courir. L'homme me poursuivit... Alors, j'appelai au secours !
À toutes les questions, l'homme semblait rester inc ompréhensif. Il continuait de rire. Puis, par instants, il murmurait :
— Sauvez-moi !!!
CHAPITRE II
LEDÉMENT
'un air ennuyé, M. Martel, commissaire de police de Gentilly, raccrocha l'écouteur du téléphone. Il regarda mélancoliquemen t par la fenêtre de son bureau le jour gris. Il repoussa son fauteuil. Il f it quelques pas. Le spectacle du pavé glacé par une bise aigre lui arracha un sourd grognement de mécontentement.
Son secrétaire leva vers lui des yeux interrogateurs.
M. Martel grommela :
— C'est là-bas, vers les carrières !
— Grave ? s'inquiéta le secrétaire ?
M. Martel eut un geste vague.
— Peut-être ! Je ne sais pas ! Une affaire qui semb le réserver des surprises.
Puis, d'un ton important, il continua :
— Je le sens, je le devine. Question de flair ! Une sale affaire ! Cela ne m'a jamais trompé au cours de ma carrière déjà longue. Rien de plus simple en apparence.
Après un court temps, afin de ménager l'intérêt, il reprit :
— On me signale que l'on vient de découvrir à la vi lla« Les Roses » un homme qui était séquestré dans une petite cabane at tenante au pavillon. Cet individu est dans un état épouvantable. Il s'est bl essé en s'enfuyant, et semble avoir perdu la raison. Chose absolument incompréhen sible : on a découvert dans la cabane des réserves importantes de nourritu re fraîche, alors que la villa est fermée depuis six semaines.
— Et rien d'anormal depuis six semaines ? demanda l e secrétaire.
— On n'avait rien remarqué, reprenait le commissair e, mais, maintenant, les voisins se souviennent d'avoir entendu, la nuit, de s bruits bizarres, des appels. Sans doute, les cris du malheureux séquestré.
— Et l'identité de cet homme ? questionna le secrétaire.
— Inconnue. Un médecin a été appelé, il nous rensei gnera. L'homme est-il réellement dément ou n'est-ce qu'une faiblesse, un trouble provisoire de mémoire. Quand nous arriverons, nous aurons des dét ails, acheva le commissaire.
Il y eut un court silence.
M. Martel décrocha son pardessus.
Puis, se tournant vers un troisième personnage, qui était dans le bureau, et qui avait écouté toute la scène sans dire un seul m ot.
— Je vous invite, bien volontiers, à nous accompagn er, dit-il ironiquement. Une jolie promenade ! Et un beau quartier ! Un quar t d'heure de marche dans le froid, le nez coupé par la bise !
— Chic ! J'avais justement envie de grand air ! La Patronne m'avait envoyé vers vous chercher les renseignements que vous m'av ez obligeamment fournis. Et, après, elle m'avait accordé ma liberté pour la journée... Alors, je vais profiter des charmes de la campagne, blagua Friquet, l'incor rigible gamin de Paris, précieux auxiliaire de Thérèse Arnaud(1).
— Alors, en route, décida le magistrat.
Le premier soin du commissaire, en arrivant à la vi lla« Les Roses », fut de s'inquiéter de la victime.
Un homme s'avança vers M. Martel. Il y eut un échan ge de poignées de main.
— Alors ?
— Alors, rien à tirer de l'homme, répondit le médec in. Il est fou. Bon à interner. Je l'ai examiné. Il ne porte aucune trace de blessure ni de mauvais traitements. Seulement des déchirures peu profondes , et sans la moindre gravité, qu'il s'est faites en s'évadant. Il est da ns un état épouvantable de maigreur et de saleté, ce qui laisserait supposer q u'il est resté longtemps prisonnier. En tout cas, la première chose à faire est de l'hospitaliser. D'ailleurs, je fais le nécessaire et je vous envoie mon rapport.
— Ne m'a-t-on pas dit que des aliments avaient été cabane ? s'enquit le commissaire.
trouvés dans la
— Oui ! Et c'est là le point étrange. LES ALIMENTS APPORTÉS RÉCEMMENT.
AVAIENT ÉTÉ
— Donc, déduisit M. Martel : quelqu'un était au cou rant de la présence de la victime, et lui apportait régulièrement de quoi sub sister...
— Régulièrement ? Ce n'est pas prouvé. L'homme a pu rester longtemps sans nourriture. Et les aliments trouvés aujourd'hu i sont peut-être les seuls que, depuis longtemps... supposa le docteur.
— Sale affaire ! Sale affaire, grommela le commissa ire en relevant son col, tandis que le médecin s'éloignait.
Par acquit de conscience, M. Martel tenta d'interro ger l'inconnu.
Il n'en put tirer aucune réponse satisfaisante.
Il n'insista pas.
— Voyons la villa, décida-t-il.
L'enquête commissaire.
se
poursuivit.
Friquet
accompagna
silenci eusement
le
Les résultats furent en tous points négatifs. La vi site de la villa n'apporta aucun indice, aucun éclaircissement. Le mystère sub sistait en entier.
Friquet nota, par habitude, les particularités de l a...
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