Le suicide du Professeur Barjac
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Le suicide du Professeur Barjac , livre ebook

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Description

Le docteur Barjac, sommité du monde de la toxicologie, est retrouvé mort dans son laboratoire par son valet.


En apparence, la victime se serait suicidée avec un revolver, mais les premiers éléments démontrent qu’il s’agit en fait d’un empoisonnement.


L’inspecteur François PESSART enrage que le juge ait confié cette affaire intéressante à un autre policier bien moins doué que lui et va faire son enquête de son côté afin de déterminer qui est responsable du « suicide du professeur Barjac »...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791070033203
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 8 -

LE SUICIDE DU PROFESSEUR BARJAC

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Confession d'un valet
 
— Voyons, mon ami, dit le juge d'instruction Bertin en désignant au valet de chambre un siège en face de lui... essayez bien de rassembler vos souvenirs... cependant, comme il est utile, avant de recevoir une déposition quelconque, de connaître l'identité du déposant, je vous serais obligé de bien vouloir me décliner vos noms, prénoms et profession.
— Mais oui, monsieur le juge, je me nomme Ramon-Luiz Lopez Castagna, je suis d'origine portugaise, né à Porto, mon père vint en France peu après ma naissance. Je viens d'avoir vingt-quatre ans, ceci vous indique la date. Lorsque je fus majeur, je me suis fait naturaliser français... j'exerce le métier de valet de chambre, je n'ai jamais exercé que celui-là, depuis l'âge de seize ans.
— Fort bien... depuis combien de temps êtes-vous au service du docteur Barjac ?
— Dix-huit mois environ.
— Vous étiez content de votre place ?
— Oui, très content, le professeur était un homme juste qui comprenait les choses et se montrait le plus souvent généreux, c'est la raison pour laquelle je ne ménageais pas ma peine dans la maison.
— Aviez-vous la même opinion de votre maîtresse ?
Le domestique eut une légère hésitation, puis répondit évasivement :
— Je n'ai jamais eu à me plaindre de madame. Elle était parfois assez fantasque, mais se montrait toujours juste pour moi.
— Et ce jeune homme dont vous nous avez parlé ?
— Le frère de madame, M. André... Oh ! on ne peut rien en dire, c'était un jeune garçon très mondain, un peu débauché, aimant la grande vie, mais assez jovial. Il était généreux et savait payer le moindre service qu'il demandait.
Le juge coupa sèchement :
— Il ne s'agit pas ici de savoir quel hôte de la maison vous était plus ou moins profitable, mais d'apprendre la vérité sur ses agissements.
— Je vous ai dit ce que je savais, monsieur le juge.
— Veuillez recommencer votre déposition et nous indiquer exactement ce qui s'est passé la nuit dernière et les circonstances qui ont enveloppé le suicide assez inexplicable du professeur Barjac.
— Je l'ai déjà dit au commissaire.
— Cela ne suffit pas, Ramon Castagna, je veux, moi, l'entendre de votre propre bouche.
— Voilà, monsieur le juge... Je savais que mon maître allait veiller dans son cabinet. Il était en train d'écrire une communication qu'il devait exposer à l' Académie de Médecine... Je crois que c'était sur les effets du venin d'un certain serpent qui se trouve en Afrique. Le professeur Barjac était, comme vous le savez sans doute, M. le juge, spécialisé dans la toxicologie, il avait même, concernant cette question, un laboratoire à l' Hôpital Lariboisière.
— Oui, je sais... continuez !
— Je crois qu'il n'est pas inutile de dire, M. le juge, que le Professeur et Madame faisaient chambre à part... souvent le docteur veillait tard, il se retirait alors dans sa chambre située au bout d'un couloir à l'extrémité de l'appartement et comme mon maître devait prendre un certain traitement hydrothérapique avant de se mettre au lit, je venais le frictionner à ce moment, ce qui apprend le motif pour lequel je n'étais pas couché hier à onze heures du soir, j'attendais dans la cuisine que Monsieur ait fini de travailler afin de l'aider à faire ses ablutions. Or, vers dix heures, alors que Madame était sortie depuis deux heures environ...
— Pardon, interrompit le juge, vous venez de dire que Madame Barjac était sortie hier...

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