Le tyran de Nîmes
57 pages
Français

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Description

En pleine nuit d’hiver, à Nîmes, un marchand de vins réputé est retrouvé mort, à l’arrière de sa voiture stationnée devant un poste de police.


Alors que le commissaire chargé de l’enquête s’empêtre dans des hypothèses sans fondement, il est averti de la découverte d’un autre corps, derrière les Arènes.


Le mystère s’épaissit quand l’identité de la seconde victime révèle qu’il s’agit du frère de la première...


Tandis que le juge d’instruction commis par la Parquet s’embourbe au fur et à mesure des éléments apportés au dossier, le célèbre détective marseillais Marius PÉGOMAS, mandé par l’une des deux veuves, se lance sur les traces du « tyran de Nîmes »...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373478310
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AU LECTEUR
***
MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, se présente :
Simple citoyen de Marseille devenu, par la force des choses, le détective français le plus réputé, il va raconter ses merveilleuses aventures dans des livres numériques.
Chacun d'eux contiendra un romancomplet et absolumentinédit, de 3.000 lignes que, grâce aux progrès des moyens techniques,OXYMORON Éditionspeut offrir au prix de moins deUNeuro.
En lisant, à chaque parution, ces romans stupéfiants plus saisissants encore parce qu'ils sont vrais, le lecteur ne pourra manquer d'éprouver une émotion intense, et quand il en aura parcouru un, il voudra les connaître tous, car ils sont dus à la plume dePierre YRONDY, l'auteur deThérèse Arnaud, Espionne française.
MARIUS PÉGOMA,S Détective marseillais, est un type véritablement extraordinaire, qui, au milieu des situations les plus tragiques, c onserve sa bonne humeur, son ironie mordante et cette blague inimitable chère aux enfants de la Canebière. MARIUS PÉGOMA,S Détective marseillais, n'a pas son pareil pour ré soudre les énigmes les plus obscures. Et bien souvent, la police doit faire appel à sa collaboration. Les romans de cette série pourront être mis entre toutes les mains. Ils sont le type parfait du roman familial.
Petits et grands se passionneront, et attendront avec impatience la prochaine parution qui leur apportera trois heures de lecture saine et captivante.
***
EN VENTE PARTOUT SUR INTERNET.
Marius PÉGOMAS
DÉTECTIVE MARSEILLAIS * ** ***
LE TYRAN DE NÎMES
De Pierre YRONDY *** ** *
CHAPITREPREMIER
L'AUTO MYSTÉRIEUSE
La nuit était froide et obscure.
Un vent glacial balayait les rues de Nîmes.
Depuis longtemps, les cinémas et le théâtre avaient vomi leurs rares spectateurs qui s'étaient hâtés de regagner leurs domiciles. Les cafés étaient fermés.
La ville dormait.
Devant le commissariat de police, l'agent Bernard, de planton à l'extérieur, comptait mélancoliquement les minutes qui le séparaient enco re de la relève. Il aspirait à ce moment où, enfin, il pourrait quitter sa morne faction et aller se réchauffer à l'intérieur du poste, près du poêle qui ronflait, en échangeant quelques propos avec ses collègues.
Pour se distraire, l'agent faisait les cent pas devant le poste.
Une rafale plus froide souffla.
Transi, l'agent Bernard bougonna :
— Zut ! J'en ai assez !
Et, quittant son poste, il passa à l'intérieur du commissariat, pour boire un quart de café chaud avant que d'aller reprendre sa faction.
Durant quelques instants, il s'approcha du poêle, tendant ses mains gelées à la chaleur.
Puis, sans se hâter, il avala son café.
Il songeait, sans aucune joie, qu'il n'avait pas terminé sa garde, et que, pendant encore plus d'une heure, il devrait, devant la porte, s'exposer aux rigueurs de la température.
Pour se donner du courage, il se servit un second quart de café, qu'il fit durer.
Et, enfin, avec un soupir, il se dirigea vers la po rte, en recommandant à celui de ses collègues qui devait venir le relever : — Surtout, n'oublie pas l'heure ! Je n'ai pas envie de faire du rabiot !... L'interpellé le tranquillisa, encore que la perspective d'une garde dans la rue ne fût point réjouissante.
Dès le seuil franchi, une bouffée d'air glacé vint désagréablement faire frissonner l'agent Bernard qui se renferma, le plus hermétiquement possible, dans son capuchon.
Devant la porte, le factionnaire eut une surprise. Une voiture automobile, conduite intérieure, qui ét ait arrivée pendant le séjour du factionnaire à l'intérieur du poste, stationnait.
Instinctivement, l'agent remarqua que l'éclairage du véhicule était normal. Puis, sans prêter attention à cette auto, dont le propriétaire s'était, sans doute, introduit dans un immeuble voisin, l'agent Bernard reprit sa morne promenade, claquant ses semelles sur le pavé pour réchauffer ses pieds. Pendant près d'une heure, le factionnaire continua son va-et-vient, passant et repassant devant l'automobile. Les dernières minutes avant la relève parurent longues à Bernard. Aussi, pour tenter de se distraire, et d'user du temps, il s'attarda à examiner l'auto. — Belle voiture ! grommela-t-il. Après un instant, Bernard remarqua : — Que fait donc le propriétaire ? Depuis près d'une heure, cette auto est en station devant le poste !... Et la réponse, toute simple, vint aussitôt à l'esprit de l'agent : — Bah, il est sans doute bien au chaud, dans un confortable appartement, chez des amis qui festoient !... Ce disant, l'agent s'était dirigé vers la bordure du trottoir et, d'un œil mélancolique, regardait à l'intérieur du véhicule.
À l'avant, la place réservée au conducteur était vide.
Sur le siège voisin, une carte Michelin était étalée.
L'agent Bernard eut un léger sursaut.
À l'arrière, un homme, confortablement installé, dormait.
Il était adossé contre la banquette. Son bras, passé dans l'accoudoir, laissait voir une main gantée. L'autre bras, posé sur le genou, soutenait la tête du dormeur qui, pour mieux sommeiller, avait rabattu son chapeau sur ses yeux.
— Il ronfle bien ! remarqua Bernard. Il est resté dans la voiture pendant que son copain est allé chez des amis !...
Toutefois, le stationnement de cette voiture était anormal. Bernard entreprit de demander quelques explications au voyageur. Il frappa à la vitre, pour éveiller le dormeur.
L'homme ne bougea pas. À plusieurs reprises, Bernard renouvela son manège, sans obtenir le moindre résultat. Étonné de ce profond sommeil, l'agent ouvrit la portière.
Le voyageur demeura immobile.
— Monsieur... commença Bernard, en tapant doucement sur le poignet du dormeur... La main de l'homme retomba mollement, sans que l'individu bougeât.
— Ah ! ça... se surprit Bernard.
Il monta sur le marchepied et, frappant sur l'épaule du dormeur, il insista :
— Monsieur...
Bernard fit un bond. Sous le choc, le voyageur avait oscillé et s'était effondré sur les coussins. À ce moment, l'agent qui devait relever son collègue parut sur le seuil du commissariat.
Du geste, Bernard l'appela.
En trois pas, le gardien traversa le trottoir.
— Regarde !... dit simplement Bernard.
À son tour, l'agent se pencha vers l'intérieur de la voiture.
Il appela le voyageur, il le secoua.
Il n'obtint pas le moindre réflexe, pas la moindre réponse. — Hein ? s'étonna à son tour le nouveau venu, en po sant sa main sur la poitrine du voyageur. Après un rapide examen, il annonça :
— Pas la peine de tenter de le réveiller, il dort trop bien... et pour toujours !...
— Oui... dit Bernard, il est mort !
L'inconnu était-il décédé depuis que l'auto était e n stationnement devant le commissariat ?
Où était passé l'homme qui conduisait la voiture ?
Quel était ce voyageur, trouvé mort dans une auto à la porte du commissariat ? De quoi avait-il succombé ? Quelle était la cause du trépas ? Se trouvait-on en présence d'une mort naturelle ou consécutive à un crime ? Pourquoi avai t-on amené l'auto devant le commissariat ? Ces questions se posèrent immédiatement à l'esprit des deux agents qui, pressentant quelque affaire compliquée, se hâtèrent de donner l 'alarme et d'alerter leurs collègues demeurés à l'intérieur du poste de police.
CHAPITREII LES PREMIÈRES CONSTATATIONS
Rapidement, les agents du poste de police transport èrent le cadavre de l'homme à l'intérieur du commissariat. Le malheureux fut étendu sur un brancard, dans la grande salle. Pendant que l'on était allé quérir un docteur, les agents tentaient de surprendre un signe quelconque qui indiquât que l'individu était seulement évanoui.
Mais en vain.
— Non, fini ! répéta un des gardiens, qui auscultait le cœur.
Machinalement, d'un mouvement tout professionnel, l'agent fouilla la poche du veston de l'homme.
Il remarqua :
— Tiens ! Pas de portefeuille ! Pas de papiers d'identité !...
Un de ses collègues répliqua aussitôt :
— Pas besoin de portefeuille pour l'identifier. C'est César Fannisset, le marchand de vins. Il est assez connu à Nîmes et même dans toute la région, pour qu'il n'y ait pas d'erreur...
— C'est d'ailleurs sa voiture qui est devant la porte...
Donc, pour les agents, aucune difficulté ne se présentait du fait du manque de papiers. On savait qui il était. On l'avait reconnu. Et, second point qui rendait parfaitement logique cette reconnaissance : il était mort dans sa propre voiture... Avant même que le commissaire de police, alerté par téléphone, fût arrivé, le docteur se présenta. En pénétrant dans la salle, il vit le corps étendu sur une civière.
Sans écouter les explications qui lui étaient fournies, et imposant même silence d'un geste autoritaire, il se pencha sur le brancard.
L'examen fut minutieux.
Longuement, le praticien palpa la poitrine, à la place du cœur. Il examina les bras et les jambes. Puis il s'attarda à considérer quelques détails de la physionomie. Et il conclut :
— Le cœur qui a cédé ! L'autopsie confirmera que le malheureux a succombé à une embolie !... Je vais rédiger mon rapport.
Pendant que le docteur se livrait à cette tâche...
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