Les Cinq saisons de L Avenir Tome 4 : L été - Qui ne parlait pas comme les autres
218 pages
Français

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Les Cinq saisons de L'Avenir Tome 4 : L'été - Qui ne parlait pas comme les autres , livre ebook

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Description

Le métis Joachim O’Bomsawin devient directeur des travaux publics à L’Avenir, une cité-État qui ne roule pas sur l’or et qui doit faire face à des cohortes de réfugiés provenant des Zones tribales du sud profond. Très tôt, O’Bom doit cumuler d’autres postes vacants comme celui de chef de police par intérim puisque le tenant en titre est mort dans des circonstances inquiétantes.
C’est l’été. O’Bom doit se rendre dans le quartier du Bec-du-Canard, car un de ses hommes, Redmond, manque à l’appel : il a été tué dans la riche propriété de l’artiste Ferréolle Husk. Pas de traces d’effraction, pas de vol, pas de mobile, pas d’indices. Deux fillettes ont cependant aperçu une femme en bikini, un bonnet sur la tête, remonter le fleuve Saint-François en kayak, à l’heure du crime.
En outre, la responsable des archives et des objets perdus retrouve un vieux rapport qui jetterait un peu de lumière sur un double meurtre survenu voilà une quarantaine d’années. Ces victimes, qu’on a torturées avant de mettre le feu à la maison, sont les parents de la
gouverneure Boisvert.
La finale réserve de mauvaises surprises quand O’Bom et son adjointe N’guyen se rendent au fameux cimetière abénakis, là où transite la drogue. O’Bom est blessé et N’guyen doit assurer la relève au pied levé. La table est mise pour que bientôt déferle la cinquième saison. La folle saison.
Qui ne parlait pas comme les autres est un roman à forte teneur sociale : la révolte gronde dans le ghetto et des luttes de pouvoir déchirent les cités-États. Servi par une bonne dose d’humour involontaire, ce roman met en scène des personnages attachants. Tous les ingrédients se trouvent réunis pour faire de ce roman hybride un thriller dont on se souviendra longtemps.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897753443
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Cinq saisons de L’Avenir : L’été - 4
 
 
 
 
Qui ne parlait pas comme les autres
 
 
 
 
 
 
Michel Bélil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À Claude Janelle, René Gagnon et Jean-Pierre April,
À qui j’ai emprunté le nom, en toute amitié
 
 
 
 
 
Déjà parus :
 
Qui avaient des âmes en panne
Qui n’aimait pas comme les autres
Qui ne faisait pas qu’écrire sur les murs
 
 
À paraître :
 
Qui se cherchait là-bas et pas ici
 
 
 
 
 
 
C e roman se déroule à L’Avenir. Cette cité-État est bordée :
•        au nord par la cité voisine de L’Hériotte ;
•        au sud par les marais et le lac Ulverton qui constituent une frontière naturelle avec les Territoires cantonaux et les Zones tribales ;
•        à l’est par le fleuve Saint-François qui s’appelait autrefois, du temps des Abénakis, Arsikantegouk (« rivière à cabane vide ») ;
•        et à l’ouest par des frontières imprécises qui ont tendance à bouger selon l’humeur belliqueuse de certains gouverneurs.
 
 
 
 
 
« Quand la tombe sera fermée sur le dernier des Abénakis, on lira avec un vif intérêt l’histoire de cette antique tribu, qui, pendant si longtemps, unit ses armes à celles des Français, pour combattre un ennemi commun. »
Joseph-Anselme Maurault, Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu’à nos jours , 1866
 
 
 
« … c’est ce qu’il y a de bien avec la paperasse urgente : plus vous la laissez de côté et moins elle devient urgente.  »
Philip Kerr, La Dame de Zagreb , 2015
 
 
 
 
Chronologie-4
 
 
Prologue : Un train qui jamais ne siffle
Première partie : début juillet
Jour Un  : chapitre 1 Par terre, les bras en croix
Jour Un (soirée et nuit)  : chapitre 2 Les casseurs se sont servis
Jour Deux (matin)  : chapitre 3 Un vieux rapport explosif
Jour Deux (encore le matin)  : chapitre 4 Une tête qui ne lui revient pas
Jour Deux (après-midi)  : chapitre 5 Un quai qui sert aux voisins
Jour Deux (début de soirée et un peu plus)  : chapitre 6 Une étrange soirée au ghetto
Jour Cinq (matin)  : chapitre 7 La cellule de crise va se réveiller
Jour Cinq (matin, midi et début de soirée)  : chapitre 8 La vieille en bikini bleu
Jour Sept (matin)  : chapitre 9 La fameuse liste !
Jour Sept (midi et après-midi)  : chapitre10 Un bruit déjà entendu
 
Deuxième partie : mi-juillet
Jour Sept (début de soirée)  : chapitre 11 Un faux parent qui traîne dans les couloirs
Jour Huit (matin)  : chapitre 12 Deux pistes à suivre
Jour Huit (midi et après-midi)  : chapitre 13 Pas ici, pas maintenant
Jour Huit (soirée et une partie de la nuit)  : chapitre 14 La guerre se prépare
Jour Neuf (matin)  : chapitre 15 Les gens ont de drôles d’idées de nos jours
Jour Neuf (après-midi)  : chapitre 16 Un feu d’artifice se prépare
Jour Neuf (soirée)  : chapitre 17 La bibliothèque nationale brûle
Jour Dix (à l’aube)  : chapitre 18 Quelqu’un a vendu la mèche
 
Troisième partie : début août
Jour Dix-sept (matin)  : chapitre 19 Les morceaux se mettent en place
Jour Dix-sept (toujours le matin)  : chapitre 20 Une très mauvaise nouvelle
Jour Dix-sept (après-midi)  : chapitre 21 Chez le juge
Jour Vingt (toute la journée et la soirée)  : chapitre 22 « Un jour, ils vont te pousser dans un coin noir »
Jours Vingt et un et Vingt-deux chapitre  23 Quand le temps s’est divisé en deux
 
Plus tard : Aux dernières nouvelles
Prologue
Un train qui jamais ne siffle
 
 
Nouveau venu à Richmond, j’avais décidé d’arpenter cette petite ville de long en large, tant du côté francophone, au nord du pont routier MacKenzie, que du côté anglophone, au sud. Sur l’autre berge de ce qui était encore la rivière Saint-François se dressait le quartier de Melbourne qui avait conservé son nom en dépit de la fusion municipale.
Dopé par mes pieuses résolutions, j’avais aussi résolu de m’inscrire comme membre à la Richmond County Historical Society, étant moi-même historien de formation et, depuis peu, enseignant au Richmond Regional High School , sur Armstrong Street . Cette école secondaire accueille bon an mal an quelque 300 élèves provenant d’écoles primaires de la région.
C’était un nouveau collègue qui m’avait suggéré l’idée de sillonner la ville. Fils et petit-fils de pasteurs anglicans, avec une fougue qui frisait la folie, il enseignait la géographie à la même école que moi. Il n’était pas là par nécessité de gagner sa croûte comme la plupart d’entre nous, mais par vocation, une vocation qui pouvait terrifier le petit nouveau que j’étais.
Ce collègue se nommait Kurt Oliver Doyle et il venait de se fiancer à une beauté francophone, Augustine Toutan. Déjà, il lui avait donné un second prénom : Australie. (On verrait plus tard que ce n’était pas anodin.) Les tourments de la chair (et de la chaire) devaient le tirailler depuis sa puberté.
Faute d’un bon cercle d’amis, en somme faute de mieux, ce K. O. Doyle, je l’avais beaucoup fréquenté au premier temps de mon arrivée à Richmond. Mais j’avais commencé à m’en distancier, car c’était un drôle de pistolet. À la mort de son père, il s’était promis de lui succéder à la St. Anne’s Church qui est située entre la rue Principale et College South . Il m’avait aussi confié que si jamais il avait une fille, il la nommerait Anne Arménie. On constate que, très tôt, son idée était faite.
Cette petite église, une fois n’étant pas coutume, il avait tenu à me la faire visiter. Voulait-il me convertir ? Quoi qu’il en soit, c’était assurément un magnifique temple construit en 1884-1885. Les vitraux valaient le détour. La façade était dotée d’une imposante fenêtre ogivale et d’une tour d’angle couronnée de créneaux. Plus tard, le pasteur-enseignant allait faire recouvrir le toit d’ardoises en hommage aux pionniers.
K.O. Doyle m’avait vraiment étonné, dans le mauvais sens du mot, quand il m’avait confié être souvent visité – et non tourmenté, je tiens à le préciser –, par des apparitions venues d’un illusar – je l’avais fait répéter pour être sûr d’avoir bien entendu – aux confins de l’univers. Guettant mes réactions, il se moquait peut-être de moi en secret. Ça se voit parfois dans la vocation de guide spirituel qu’il exerce.
Ces esprits supérieurs, faute d’un mot plus adéquat, insistaient pour qu’il fonde une nouvelle religion basée sur leurs enseignements venus de là-haut. Il m’avait alors montré un livre sacré qu’il avait fait relier plein cuir. Ce n’était pas la bible. Il l’avait écrit de sa propre main sous le coup, bien entendu, de cette révélation qui troublait toujours son sommeil.
— Mais, Kurt (on se tutoyait en dépit de notre différence d’âge), c’est juste la liste de tous les pays du monde, que je m’étais étonné. Et ça, à droite, ce sont leurs capitales, que j’avais ajouté avec une pointe de déception dans la voix.
Je m’attendais à plus de profondeur de sa part.
— Grave erreur, jeune homme. Ce sont nos anges gardiens qui se cachent derrière le nom de ces pays. Un jour, tous mes fidèles vont porter un de ces noms en guise de protection. Ils vont être protégés par leurs propres anges gardiens.
Il était assez satisfait de sa trouvaille.

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