Les Coeurs empoisonnés
184 pages
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Les Coeurs empoisonnés , livre ebook

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Description

« Alors voilà : elles vont toutes mourir... Les unes après les autres... Tu l'apprendras par les journaux que ta putain d'auxiliaire médicale te lit sans doute tous les jours, ou par la télé. Tu ne pourras rien faire pour les avertir... Et je te jure qu'elles sauront avant de mourir !.. » Les mousquetaires du SRPJ de Lyon sont sur les dents : un tueur en série frappe ! Et celui-ci utilise un modus operandi particulièrement tordu... Autour du cou de ses victimes, une énigme bien étrange : « Un pour toutes, toutes comme elles ! » Épaulés par la sémillante Sylvianne de Ronzon, profileuse parisienne chouchoute des médias, Addamah et Manset se lancent dans une traque d'autant plus vitale que les meurtres... rituels se succèdent désormais à un rythme alarmant. Et que le serial killer nargue la police... Qui est-il ? D'où vient-il ? Pourquoi cet acharnement ? La traque les mènera de la tour Incity de Lyon à Annecy, Grenoble et Chambéry... pour un dénouement en forme de coup de théâtre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 septembre 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782342055665
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Coeurs empoisonnés
Bernard Domeyne
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les Coeurs empoisonnés
Note de l’auteur
Il s’agit ici d’une œuvre de fiction.
Les personnages et les situations décrites sont le fruit de mon imagination.
 
Donc…
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, serait fortuite et involontaire.
Les enquêteurs…
D’origine franco-libanaise, le commissaire Addamah, du SRPJ de Lyon, est un policier atypique : bon flic mais franc-tireur (d’où une carrière en demi-teinte), introverti, un peu snob, animé d’un sens élevé de la discipline et du devoir, et doté d’un fort complexe de supériorité…
Mareva, sa compagne tahitienne, est une ecofreak repentie et reconvertie dans l’indépendantisme humanitaire au sein d’un mouvement dont elle est l’ambassadrice. Un fils, Tamatea (huit ans), et une fille, Antinea (deux ans), sont nés de leurs amours.
 
L’adjointe du commissaire, Marie-Christine Manset (dite Kiki), est une fille des banlieues, vivante, extravertie, physique… Femme de terrain, elle a gravi un à un tous les échelons ; elle a été l’un des plus jeunes commandants de police de France.
Kiki a épousé un architecte suédois, Sven, rencontré à Tenerife aux îles Canaries ; ils ont un fils de neuf ans, Joachim, et une petite Louane, un an… Ou plutôt, Kiki a eu deux enfants : Joachim, dont on ne sait s’il est issu d’une orgie païenne sous psychotropes dans la base nazie où Kiki fut un temps prisonnière, et Louane, dont on ne sait si elle est le fruit d’amours coupables avec le lieutenant Matthew H. Vance, que Kiki a connu lors d’un stage d’entraînement dans les Navy Seals, aux États-Unis…
 
 
 
« Les bons flics ne s’intéressent pas au tueur… mais à la victime. C’est à propos de la victime que vous devez vous interroger. Il faut commencer par le début, par avant le meurtre. Pas par la fin. Vous faites fausse route en vous concentrant sur le meurtre. Vous devez vous demander qui était la victime… vous trouverez son meurtrier. »
Joël Dicker, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert
 
Prologue
L’homme avait passé l’après-midi en promenades bucoliques. Il réfléchissait intensément. Sous son crâne, une tempête… Lorsqu’il était rentré chez lui, le plan infernal avait germé.
 
Il avait eu mal au ventre une bonne partie de la nuit, rongé par le doute. L’armée des forces alignées contre lui était apparue gigantesque ; elle risquait de se matérialiser sous n’importe quel avatar : un passant, une caméra de surveillance, voire même un policier… toute personne croisant son chemin pouvait être un des tentacules du monstre.
Il s’était levé, et avait effectué des recherches sur Internet, prenant des notes à la volée. À six heures du matin, il avait déjeuné. Puis il avait travaillé toute la journée, multipliant les consultations sur le net, ne s’arrêtant que pour manger sur le pouce. Il avait imaginé des dizaines de scénarios possibles.
À la nuit tombée, il s’était arrêté, épuisé.
Il avait regardé une dernière fois ses notes.
Avec la certitude grandissante que ses victimes n’auraient aucune chance de lui échapper.
Quant au mode opératoire… Ma foi, il ne posait pas de problème.
Il y pensait depuis son plus jeune âge.
 
Enfin, il allait passer à l’acte…
Avec des voluptés démentielles sans égales.
Chapitre 1
Quelque part en montagne…
Chaudement vêtu et chaussé, l’homme avançait, à pas lourds, dans l’épaisse couche de neige.
En ce début d’année, plus personne ne parlait de « manque d’eau » ou de « sécheresse ». La France, et d’abord le sud-est, connaissait une pluvionescence et une neigitude exceptionnelles.
À moins que ce ne fût tout simplement, une pluviométrie particulièrement importante ?
Bref, plus d’alertes de la part des écolo-cassandres qui, il y a peu de temps encore, criaient partout que la France allait devenir un désert… C’était toujours ça de gagné (comme disait ma grand-mère).
 
Quoi qu’il en soit, il aurait fallu un ou deux mètres de neige – ce qui n’était pas encore le cas, on en était seulement à un bon trente centimètres – pour que l’homme se soit abstenu de la visite qui l’amenait sur la place de l’église du village.
 
Il sonna à la porte de la solide bâtisse – si grande ! – c’était en fait une véritable ferme fortifiée, comme on en construisait jadis, et qui faisait de l’ombre à la mairie toute proche (pas à la maison du Seigneur car on respectait Dieu dans ces contrées reculées : c’était inscrit dans les gènes).
 
Une auxiliaire médicale vint ouvrir au visiteur. L’homme demanda à voir le maître des lieux.
L’infirmière, une jeune blonde assez jolie quoiqu’un peu gironde, et sans une once de malice, opina.
« Veuillez me suivre », dit-elle.
Ils traversèrent le hall d’entrée, austère, un peu froid, et prirent le grand escalier. Le visiteur eut le temps de jeter un coup d’œil sur le grand salon du rez-de-chaussée : meublé à l’ancienne, cossu : du beau, mais aussi du solide, fait pour durer. Rien n’avait changé depuis le temps où le maître des lieux – qui était aussi le seigneur de la vallée – recevait céans, flattant les uns, rabrouant les autres, distribuant louanges, prébendes et vexations, régentant tout…
Ils arrivèrent sur le palier du premier étage. De grands étages, avec une hauteur phénoménale sous plafond : on savait vivre, au temps où la ferme fortifiée avait été construite. Enfin, les maîtres vivaient bien, en tout cas…
L’infirmière ouvrit la porte de la chambre, qui avait été médicalisée et dotée de tous les équipements modernes nécessaires à la survie du malade, mais qui dénotaient dans ce lieu archi-classique.
 
« Pouvez-vous nous laisser seuls ? demanda le visiteur. Je n’en ai pas pour très longtemps.
— Pas plus de cinq minutes ! Il ne faut pas le fatiguer.
— Soyez sans crainte : ce ne sera pas long.
— On vient de lui installer la télé… Un boîtier lui permet, simplement en bougeant la tête, de m’appeler… Je m’occupe bien de lui, je loge à l’étage au-dessus. Si c’est pas malheureux, un vieux monsieur comme lui ! Il y a trois semaines, en pleine forme, et aujourd’hui… »
L’auxiliaire médicale se retira sans un bruit, mais laissa la porte entrouverte.
« Peu importe, pensa le visiteur : elle n’entendra rien, je chuchoterai à l’oreille de cette ordure : sa chambre est plus grande que ma maison ! »
 
Le visiteur s’approcha du maître des lieux.
« Bonjour… »
Le vieillard, assis dans un fauteuil roulant, ne répondit pas.
Tétraplégique et aphasique. Depuis un AVC, trois semaines auparavant.
Il était gros et gras, mais visiblement la maladie était déjà à l’œuvre : ses muscles avaient fondu, et même il commençait à maigrir. Sa peau était parcheminée et couverte de taches de vieillesse ; ses yeux, qui avaient été verts autrefois, étaient devenus ternes et avaient perdu leur éclat. Ses cheveux clairsemés étaient gris. Il se tenait, ratatiné dans son fauteuil, la tête un peu penchée. Seul son regard tendu vers le téléviseur à écran plat le rattachait encore à la vie ; le reste de son corps était mort. Mais c’était un regard de vieux rapace toujours à l’affût. Il tourna un peu la tête vers le visiteur.
Il eut un spasme.
« La peur, enfin ! Tu dois te demander pourquoi je suis là… Hein, mon fumier ? Après tout ce temps… J’ai attendu, attendu… Aujourd’hui, tu es vivant, mais tu ne peux plus parler… me dénoncer. Encore que ça n’aurait pas été dans tes manières : tout régler toujours seul, sans les flics, n’est-ce pas ? Tes petites affaires… Mais sait-on jamais… ? À présent, je touche enfin au but : j’ai eu si peur de mourir sans pouvoir me venger de toi… »
 
Le visiteur se pencha encore un peu plus à l’oreille du maître des lieux. Le vieillard avait commencé à s’agiter, branlant la tête dans tous les sens, avec des « hon, hon » affolés.
« Alors voilà : elles vont toutes mourir… Les unes après les autres… Tu l’apprendras par les journaux que ta putain d’auxiliaire médicale te lit sans doute tous les jours, ou par la télé. Tu ne pourras rien faire pour les avertir… Et je te jure qu’elles sauront avant de mourir ! »
Le vieil homme eut un gémissement de bête traquée, puis se redressa de toute sa hauteur dans le fauteuil roulant, rouge comme une pivoine, presque violacé.
« Allons, ne t’agite pas comme cela : tu pourrais refaire un AVC, et tu me priverais de ma vengeance… Je te laisse ! Une dernière chose : quand j’en aurai fini avec elles, je reviendrai. Pour te tuer. Et je t’aurai choisi une mort pénible. »
 
Le visiteur sortit sans plus un mot. Il croisa l’auxiliaire médicale, qui effectivement se tenait sur le pas de la porte.
« Il est très agité, dit-il. Je pense qu’il a dû faire sous lui : il faudrait changer sa couche… Au revoir.
— Merci, monsieur, au revoir ! »
Le visiteur traversa le hall, ouvrit la lourde porte de chêne ciré.
« Mon fumier… » murmura-t-il en sortant.
Et dans la neige, il repartit comme il était venu.
 
L’infirmière s’approcha du vieillard.
« Allons, il a fait la grosse commission ? Non ? Il est énervé ? Oui… Alors, je vais lui lire son horoscope pour lui changer les idées ! Verseau… Si vous vivez seul, attention ! Les configurations planétaires pourront vous plonger dans une expérience intense, mais qui ne sera peut-être pas facile à vivre… Le nombre du jour : 666. La citation du jour : La corruption des meilleurs est la pire , saint Thomas d’Aquin… »
 
Le vieillard regardait l’auxiliaire médicale avec une expression de haine totale.
* * *
Quelque part à Lyon, dans le 3 e arrondissemen

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