Les Égarés du Vol AC 212
158 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Égarés du Vol AC 212 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
158 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un homme est retrouvé mort à bord d'un avion détourné qui appartient à une nouvelle compagnie aérienne qui intrigue particulièrement les autorités. Réseaux sociaux et policiers s'organisent pour retrouver les passagers et tentent de découvrir le mobile du meurtre. Ce thriller associe angoisses et entraides dans l'univers de la nutrition spécialisée pour la santé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mars 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782334095365
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-09534-1

© Edilivre, 2016
Dédicace


À Jocelyne
Chapitre 1
Il est 18 h 38, ce 2 novembre 2015, lorsque le vol AC 212, en provenance de Marrakech, pose ses roues sur le tarmac humide de l’aéroport Saint-Exupéry. Le vol avait été agréable et les lumières de la ville au travers des hublots humides rendaient l’arrivée festive, les gouttes d’eau créant d’harmonieux dessins. Les 150 passagers étaient détendus et bavardaient de bon cœur.
Quelques applaudissements accompagnèrent l’atterrissage. Toutefois, rapidement, un malaise saisit les passagers qui, pour la plupart habitués aux avions, connaissaient la procédure du freinage instantané qui faisait passer la vitesse d’arrivée au sol de 300 km/h à l’arrêt en quelques centaines de mètres pour rouler doucement ensuite jusqu’au hub réservé pour l’accès à l’aérogare.
À l’instant, rien d’identique, l’avion continuait à rouler.
C’est alors que le commandant de bord, qui n’avait, depuis le départ, fait aucune communication, s’exprima en anglais pour indiquer qu’un incident le contraignait à redécoller en demandant aux passagers de bien conserver leurs ceintures.
Cette procédure bien qu’exceptionnelle se produit parfois lorsqu’un vent violent souffle sur la piste et frappe les gouvernails de l’aéronef à plus de 80 km/h comme l’atterrissage raté d’un Boeing 777 assurant le vol EK39 de la compagnie Émirats, en approche sur l’aéroport de Birmingham récemment.
L’avion aussitôt se cabra et repris de l’altitude ; à nouveau, les lumières au-dessus de Lyon étaient visibles, mais le charme avait disparu pour nombre de passagers, qui cherchaient plutôt du réconfort dans les yeux des stewards et des hôtesses de l’air.
Après plusieurs minutes, l’avion se redressa. C’est alors que Jean-Claude Format, assis à la place 1 F, décida de se lever en détachant sa ceinture pour aller questionner l’hôtesse de l’air qui lui faisait face sans le regarder. À peine debout, l’avion fit un virage serré qui bouscula Jean-Claude Format, obligé de s’asseoir à nouveau.
Pendant ce temps, à la tour de contrôle de Saint-Exupéry, c’était l’incompréhension. Pourquoi Joan Gonzalez, pilote expérimenté, avait-il continué sur la piste sans freiner puis redécollé sans échange avec eux pour une autorisation, comme l’imposait la réglementation ? À cette première question restée sans réponse, une nouvelle question se posait : Qu’est devenu l’Airbus 320 ? Il avait disparu depuis 18 minutes des écrans radars. Tous les appels pour joindre l’équipage étaient sans réponse, la consternation marquait les visages aguerris des aiguilleurs du ciel.
Dans l’avion, la tension était palpable, car plus aucune intervention du pilote pour expliquer la situation et la manœuvre en cours, et le personnel navigant n’était guère plus loquace. Voilà maintenant 45 minutes que l’avion volait, soit environ 500 km de parcours et aucun retour. Des voix s’élevaient pour s’indigner, n’apportant dans l’espace réduit de l’avion que plus d’exaspération.
Un passager âgé d’une cinquantaine d’années, assis au fond de l’avion, se leva pour crier que cela avait assez duré, qu’il s’en plaindrait à la compagnie Comète, et qu’il allait immédiatement laisser un message avec son téléphone sur Twitter.
C’est alors que le steward, Alexander Fingerwaud, chargé des places arrières, s’approcha de ce passager, lui prit son portable sans ménagement en s’exprimant en français, puis en anglais à tous les passagers, leur demandant le silence et le maintien des ceintures de sécurité, sans répondre aux inquiétudes exprimées par plusieurs personnes. Pour toute information, il communiqua la nouvelle heure d’arrivée : 20 h 12.
Une heure trente de retard se dirent les passagers et sans en comprendre la raison, c’est un peu fort et quel manque de relation commerciale. Nous ne sommes pas prêts à reprendre cette nouvelle compagnie que nous testions pour la première fois pour ses prix compétitifs, comme un vol low cost mais avec soi-disant un accompagnement égalant les grandes compagnies européennes, sans citer Air France.
Dans la tour de contrôle, l’étonnement passé, il fallait agir. La responsable présente ce soir-là, Emmanuelle Villette, prit la décision de joindre le Central Flow Management Unit directement sur le site de Bruxelles pour une vision européenne, l’avion ayant disparu depuis plus d’une heure, son périmètre de survol dépassait bien entendu la France. Il fallait chercher dès à présent vers les autres pays européens.
Lorsqu’elle put parler à son homologue belge, celui-ci lui fit répéter deux fois ce qu’elle venait de lui annoncer : la perte sur leurs radars d’un avion en cours d’atterrissage, qui avait repris le vol sans autorisation pour une destination inconnue et qui était invisible sur les radars.
Une conversation s’établit pour mieux saisir la situation car c’était incongru. Quelle compagnie oserait faire une telle bévue ? C’est la radiation assurée.
– Comète, dites-vous, pouvez-vous répéter et épeler. D’accord, Emmanuelle, je comprends qu’il s’agit d’un nouvel entrant mais il a toutes les autorisations, comment est-ce possible ?
Bon, confirmez-moi par mail toutes les coordonnées du vol et je passe un message immédiatement à toutes nos cellules. Il faut aussi prévenir la police des frontières à votre aéroport.
– Oui, répondit Emmanuelle, je devais prendre ma pause dans 15 minutes, mais je crois que la soirée s’annonce chargée, je poursuis mes contacts.
L’avion commençait à nouveau sa descente mais sans rassurer les passagers qui, au travers des hublots, ne voyaient que des sols noirs, quelques arbres, des petits lacs, mais rien ne ressemblait à la ville où les attendaient leurs familles et amis depuis plus d’une heure, avec certainement beaucoup d’inquiétude.
Jean-Claude Format, alors que l’anxiété se manifestait par les nombreux murmures et déjà quelques pleurs, prit la parole pour s’adresser à l’hôtesse de l’air.
– Où sommes-nous ?
Celle-ci lui répondit, la voix ferme.
– Vous allez très vite le savoir, asseyez-vous !
20 h 15. Pour la seconde fois, l’avion toucha le sol, mais le silence alors était total.
Nicole Lebon, une jeune passagère, responsable d’unité pharmaceutique à Gerland, dans la banlieue lyonnaise, lors des derniers soubresauts de l’atterrissage, fut rassurée d’avoir pu laisser un SMS à son frère resté à l’aéroport pour l’attendre, sûrement.
Elle ne pouvait expliquer ce qu’elle considérait comme un détournement et avait signé : les égarés du vol AC 212.
Chapitre 2
Le commissaire Édouard Moulin venait de prendre ses fonctions depuis quelques semaines à la SPAF, service de Police aux Frontières qui dépend de la Direction Centrale de la Police aux Frontières, responsable des enquêtes relatives aux accidents aériens de l’aviation civile.
Il écoutait attentivement les faits relatés par son interlocutrice de la tour de contrôle, qui avait décidé de descendre le rejoindre à son bureau pour un échange confidentiel, compte tenu de la gravité de la situation.
Le commissaire, âgé de 40 ans, n’avait jamais ressenti une telle angoisse, mais cette affaire concernait la vie de plus de cent personnes. Il pensa alors aux membres de sa famille, à leurs réactions s’ils apprenaient qu’il avait disparu sans donner d’informations, de nouvelles. Rapidement, son professionnalisme reprit le dessus, il passa sa main dans son épaisse chevelure qui commençait à grisonner et, comme dans un souffle, retenant presque ses mots, il synthétisa l’entretien.
– Nous sommes face à un détournement… alors !
– J’y ai pensé aussi, reprit Emmanuelle Villette, mais j’ai déjà, en prévenant Bruxelles, mis en alerte tous les contrôles en Europe, et l’avion ne peut avoir du kérosène pour plus de 1 000 km, il doit bien atterrir maintenant. Il est 20 h 30, nous allons avoir des nouvelles rapidement, c’est impossible autrement.
– Oui, dit le commissaire, il faut aussi modifier les messages sur les écrans d’arrivée et supprimer le mot en retard pour indiquer, en attente, et ne pas effrayer les familles avant que nous ne sachions où est l’avion.
Bon, Emmanuelle, occupez-vous de ce point, moi je vois comment agir dès la connaissance de l’aéroport d’atterrissage pour entrer en contact avec les autorités du pays, grâce à des échanges avec nos centres de coopération policière et douanière (CCPD) en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Italie, au Luxembourg, soit dans le périmètre de vol.
L’avion était maintenant à l’arrêt, encore loin de l’aérogare, ce qui inquiétait encore plus les passagers excités et vitupérant, après plus de 5 heures de vol sans repas.
C’est alors que le pilote prit la parole en français cette fois-ci, pour annoncer qu’il s’agissait d’une étape obligatoire de quelques instants sans autre détail. Tous les passagers devaient maintenir les ceintures attachées.
Ce fut la cacophonie, tout le monde protestait, se levait, bravant les ordres, demandait bruyamment des explications mais, pour toute réponse, l’avion se mit à rouler à nouveau, obligeant les passagers à reprendre leurs places tout en vociférant.
Pendant ce temps, à la Central Flow Management Unit de Bruxelles, les renseignements sur ce vol n’apparaissaient toujours pas sur les écrans et l’absence de dépôt d’un plan de vol inquiétait tout le staff réuni depuis 20 heures sur cette affaire.
Le mot « détournement » était dans toutes les têtes mais aucune des cinq personnes autour de la table en entretien téléphonique avec Bonn, Paris, Lyon, Londres, Madrid, n’osait l’exprimer.
21 heures. Sur les écrans TV de l’aéroport de Saint-Exupéry, une bande passante d’un rouge écarlate indiquait : les personnes concernées pour le vol

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents