Les lames de la mort
179 pages
Français

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Description

Ceux qui prétendent voir l’avenir ne méritent qu’une seule sentence : LA MORT.


Le mode opératoire du tueur, analysé dans une série de courriers macabres, oblige le Lieutenant Gabriel Petit du Commissariat de Dunkerque à faire appel au meilleur. Le Commandant Vanhaecke.


Pour convaincre ce dernier qui, de son côté, se livre à une véritable chasse à l’homme, traquant celui que les médias nomment l’Artiste, il n’hésitera pas à utiliser un argument de choc : Julia Kervadec, victime collatérale de l’affaire « La jupe écossaise » qui a défrayé toutes les chroniques dans le nord de la France, et pour laquelle le flic dur et froid éprouve des sentiments troublants.


Il semblerait que cette femme pourrait être une pièce maîtresse, malgré elle, d’un funeste puzzle.


Alors que Vanhaecke tente de résoudre les énigmes distillées au compte-gouttes par un assassin se croyant investi d’une mission, l’odeur de la peur lui colle à la peau telle une ombre anonyme, mais étrangement familière.



Laissez-vous tenter par ce thriller qui vous emmènera aux frontières du réel, qui, sur fond de drames psychologiques, ne vous laissera aucun répit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juillet 2018
Nombre de lectures 5
EAN13 9782376521150
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Thriller
Lise Delukas
Les lames de la mort



ISBN : 978-2-37652-115-0
Titre de l'édition originale : Les lames de la mort
Auteur : Lise Delukas
Copyright © Butterfly Editions 2018

Couverture © 123 rtf + Krystell Droniou + Butterfly Editions 2018
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.

Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-115-0
Dépôt Légal : juillet 2018
1007181512

Internet : www.butterfly-editions.com

contact@butterfly-editions.com

À ma sœur…
Que ton courage reste à jamais gravé dans nos cœurs.
- 1. La Papesse : la gestation -



La Papesse représente la porte pour accéder à la vérité.
Le Bateleur doit franchir le seuil du sanctuaire dont elle barre l’entrée.
Seuls les initiés possédant les vertus requises sont dignes d’être admis.





Je reconnais cette lueur qui brille dans le regard délavé de maman. Ce matin, elle s’est levée aux aurores pour me préparer une petite surprise sucrée. Je me régale des pancakes nappés de pâte à tartiner plongés dans mon bol de chocolat froid pendant qu’elle chante et danse pour mon plus grand plaisir sur l’air de « Petite Marie » de Cabrel. Sa robe blanche, soulignant ses chevilles si fines et si délicates, virevolte autour de moi. Maman est belle, aujourd’hui. Elle a rehaussé l’éclat de ses yeux bleu gris d’une touche de mascara noir et recouvert ses lèvres pâles, mais si douces, avec du gloss transparent. Relever son abondante chevelure dorée en un chignon lâche a dû lui demander un effort supplémentaire, malgré tout cette coiffure est celle qui lui va le mieux. Que j’aime ma maman quand son humeur est au beau fixe. Dans ces moments trop rares, j’ai l’impression qu’elle est heureuse.
En réalité, je devine pour quelle raison ce jour est d’une si grande importance pour elle et je n’aime pas ça. D’habitude, ma mère ne se réveille pas. Je pars à l’école sans avoir avalé un petit déjeuner parce que personne ne me le prépare. À vrai dire, je ne sais même pas à quelle heure elle s’extirpe de son lit. Elle est régulièrement assommée par un sommeil comateux et artificiel, emprisonnée par la camisole chimique prise la veille au soir, tentant ainsi d’échapper à un quotidien sans joie.







Hiddékel


J’ouvre les yeux et me tourne vers mon réveil. Il indique 4 heures 50. J’appuie sur la touche off sans attendre la sonnerie stridente qui me vrille les tympans, chaque matin. À travers les persiennes, l’aube se lève et j’écoute, l’espace d’un instant, le chant séraphique des oiseaux. C’est le printemps, ma saison préférée, là où tout renaît, et où tout recommence. Mon regard parcourt l’alcôve jusqu’à ce qu’il rencontre ce corps si parfait. De longs cheveux forment des sillons, rappelant les champs de blé sur l’oreiller moelleux. La couette immaculée a glissé et laisse entrevoir sa peau satinée, illuminée par un rayon de soleil avide de la goûter. Mes narines frémissantes se délectent de son odeur de femme, délicate et parfumée. Mes yeux gourmands observent ses formes lorsque j’entraperçois la naissance de sa poitrine plutôt menue, mais tellement sensible. Je souris. Mathilde bouge et son sein laiteux se retrouve maintenant complètement à ma merci. Je le dévore mentalement. Une douce chaleur m’envahit et j’imprime dans mon esprit les courbes de cette créature sans défense, endormie et paisible. Il serait si facile de serrer ce cou fragile entre mes mains puissantes… Mais, j’ai de la chance. Ma femme est splendide. Hier encore, nous avons fait l’amour sans retenue. J’admire le galbe de sa jambe fuselée qui m’offre le spectacle de sa peau blanche. J’ai envie de déposer de fougueux baisers, néanmoins il faut que je me contrôle. Si je la touche, c’en est fini pour moi.
— Allez, Hiddékel, lève-toi !
Hiddékel… Ce prénom est vraiment ridicule. Je chasse bien vite ces pensées qui ne mènent nulle part, puis me dirige vers mon grenier au dernier étage que j’ai aménagé en salle de musculation. J’essaie de m’entraîner tous les matins avant de démarrer ma journée. Entretenir ma forme est primordial. J’accentue particulièrement mes efforts sur le haut du corps. Après une heure d’activité physique, je rejoins la salle d’eau. Je me scrute dans le miroir et souris. Il est loin le petit garçon rondouillard du passé. Une mâchoire dessinée, des yeux clairs, opalescents contrastés par des cheveux noirs épais, donnent à mon visage un air mystérieux, voire presque flippant. Je peux dire sans me vanter que j’ai hérité de la beauté ténébreuse du Diable. Certaines personnes sont incapables de soutenir mon regard. Peut-être ont-elles peur que je sonde leur âme perverse ? D’autres semblent s’y noyer et en restent interdits. Un peu à l’instar de Médusa dans la mythologie grecque. Lorsqu’elle fixait ses ennemis, ils se transformaient en statue de pierre pour l’éternité. J’ai toujours eu un franc succès auprès de la gent féminine. Le mariage n’a rien arrangé. J’ai même l’impression que depuis que je suis en couple, les femmes sont attirées vers moi comme des papillons. Cependant, toutes ces gonzesses ne m’intéressent pas. J’aime Mathilde plus que tout au monde. Je la respecte. Elle m’a donné le plus beau cadeau que l’on puisse faire à un homme.
Jérémy.
Notre fils unique. Aujourd’hui, c’est son anniversaire. Il aura huit ans. Huit ans. Je relève les yeux vers le miroir, quand soudain, je crois distinguer derrière moi une corde suspendue au plafond. Je me retourne en sursautant pour mieux la voir, mais elle a disparu. Je secoue la tête en me demandant ce qu’il m’arrive. Voilà que je suis victime d’hallucinations. Je m’asperge abondamment d’eau et cherche en tâtonnant la serviette éponge. Je m’essuie vigoureusement afin de reprendre mes esprits.
Je me redresse à nouveau quand apparaît un visage au bout de la corde. Mes mains se crispent sur le lavabo. La jointure de mes doigts blanchit. Des yeux ombrés de noir me scrutent. Ils semblent sonder à leur tour les tréfonds de ma conscience. Non, pas ça. Non, je vous en supplie. Je tente de reprendre ma respiration qui s’est emballée, et pour conjurer cette manifestation, je me mets à compter mentalement. Un, deux, trois, quatre... Si je vais jusque cent, elle s’en ira, cinquante, cinquante et un… cent.
J’ouvre les paupières et fixe à nouveau la psyché. La vision d’horreur s’est volatilisée. Pour la seconde fois, j’humidifie mon faciès, devenu blême. Je le frotte violemment jusqu’au sang. Je veux me débarrasser de cette obsession qui me colle à la peau depuis trop longtemps, laissant derrière elle l’odeur âcre de la mort. Pour échapper à la peur de perdre le contrôle de mes émotions, je décide d’enfiler mon jogging et me prépare rapidement pour mon footing matinal. Mais, cette fois-ci, un rendez-vous m’attendra en fin de parcours…

Je referme, sans faire de bruit, la porte de ma Malouine typique avec ses jolis volets bleus. Les murs sont parsemés de petites mosaïques orange, vertes et jaunes, donnant un bel effet sur cette architecture ancienne. Je ne prête pas attention aux badauds qui se promènent tranquillement sur la digue. La brise légère fouette mon sang, me rappelant que l’hiver vient de quitter notre hémisphère pour laisser la place à un printemps timoré. J’entends à peine les cris stridents des mouettes surfant sur le dessus des vagues. Je cours à une vitesse régulière sans ressentir l’effort. Le sport me permet de contenir la rage tapie au fond de mon âme. Les endorphines qui se propagent dans mon organisme me calment, m’aidant ainsi à ne pas sombrer dans la folie. Car il va m’en falloir, du sang-froid. Je me prépare à cela depuis des années. Je suis prêt. Je ne reculerai pas. Je dois aller jus

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