Les raisins étaient si noirs
121 pages
Français

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Les raisins étaient si noirs , livre ebook

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Description

C’est le grand jour, Ingrid et JP déménagent pour Strasbourg ! Nouveau départ pour lui et retour à la maison pour elle.
Retrouvailles familiales, adaptation dans ce nouvel environnement, braquage d’une bijouterie et découverte d’un corps... Les premières semaines ne seront pas de tout repos pour le couple de policiers !
Suivez Ingrid et JP et élucidez cette affaire, unique en son genre, à travers les vignes alsaciennes où des secrets de famille, profondément enfouis, ressortiront peut-être.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2021
Nombre de lectures 5
EAN13 9782381535036
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les raisins étaient sinoirs Roman policier

LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité
Pat Gaz
Les raisins étaient sinoirs
Chapitre 1  Retour en alsace
La verrière immense de la gare de Strasbourg laisse passer lalumière douce de ce début d’après-midi deseptembre. Ingrid est resplendissante dans une petite robe d’étécolorée mettant en valeur son abondante chevelure rousse. Elleest déjà venue avec JP pendant leur semaine devacances, début août, et ils ont trouvé un petitnid douillet dans la vieille ville, non loin de la célèbrepetite France, à une dizaine de minutes à pied ducommissariat.
Après la région parisienne et un passage de deux ans àOrléans, elle rejoint enfin son Alsace natale.
Une aubaine, ces deux départs en retraite quasi simultanés !
Un poste d’enquêtrice pour elle et un de chef de groupepour JP. Lui qui n’avait quasiment aucune ambition a acceptéde gravir un échelon par amour pour elle. Mais il ne larejoindra que dans une quinzaine de jours, les deux retraitésne partant pas tout à fait en même temps. Et elle, elleva pouvoir profiter d’une semaine de congé avant deprendre le boulot. Le temps de retrouver ses habitudes dans cetteville où elle a fait toutes ses études, enfin quandelle pourra emménager.
Michel, son frère, lui a dit qu’il l’attendait unpeu plus loin, il est vraiment trop difficile de trouver une placejuste devant la gare. Ils vont passer à l’appartementmais n’y resteront pas, le déménagement doitarriver en fin de semaine et, pour l’instant, le petit troispièces est totalement vide.
Ils vont donc prendre la direction de la petite ville d’Epfiheimdans le canton de Barr, à une quarantaine de kilomètresde la capitale alsacienne. Ce petit bourg est le siège del’entreprise viticole familiale gérée par Micheldepuis la mort accidentelle de leurs parents.
Ingrid est ravie de passer ces quelques jours au milieu des vignes deson enfance, de profiter de son neveu et de sa nièce, d’allerles chercher à l’école, de les gâter unpetit peu.
Les policiers doivent souvent annuler leurs vacances au derniermoment à cause d’une enquête non bouclée oubien d’un problème de sous-effectif. Là, elle apu tout planifier. Elle pourra soulager un peu sa belle-sœur,Elsa, en cette période de vendanges. C’est pour cela queson frère lui a dit qu’ils passeraient très viteà son appartement, il ne peut pas s’absenter troplongtemps pendant ces moments délicats.
Elle aperçoit de loin son gros Land Rover, indispensable pourarpenter les vignes. Il sort l’accueillir et ils se font ungros câlin avant de se séparer pour ranger la valise dela jeune femme dans le coffre. Dans la voiture, la discussion démarretout de suite sur les enfants puis dévie très vite surla vie du domaine. Elle compte bien participer à la récolte,cela fait trop longtemps qu’elle est privée de cettefête qui est viscéralement ancrée dans l’histoirede la famille. Le vin a toujours rythmé les périodes etles saisons de son enfance. Et elle se fait une joie de retrouver lessenteurs, les sensations abandonnées depuis tant d’années.Ils vont arriver trop tard pour participer aujourd’hui mais,dès demain, ils travailleront côte à côtecomme autrefois.
Après leur petit détour, il leur faut une petite heurepour arriver au domaine. C’est un bien grand mot pour unegrande demeure avec, accolée, ses dépendances quiabritent les caves. Une grande cour débouche directement surles premières vignes. Mais les terres de la famille sont unpeu éparpillées et ne sont pas uniquement situéesautour de la maison. Ils ont même quelques arpents le long despremiers contreforts du massif vosgien, au pied de la ruine d’undes nombreux châteaux forts qui défendaient autrefois lavallée et en particulier ses nombreuses abbayes.
Ingrid respire à plein poumon l’air pur et fruitéqui ravive ses souvenirs. Cette cour et ces premiers ceps sont sesterrains de jeu de petite fille. Elle ressent à présentcombien cette terre lui a manqué pendant ces dix ans passésloin d’ici. Elsa est dans les vignes en l’absence de sonmari et celui-ci se contente d’ouvrir la grande porte d’entréede la maison :
Désolé de te laisser mais je vais aller reprendre leflambeau, tu sais où est ta chambre. Elle n’a guèrebougé depuis ton départ. Et elle est dans le mêmeétat que la dernière fois, on n’a pas fait detravaux dedans depuis et elle fait vraiment vieillotte !
Et après une bise à sa sœur, Michel reprend savoiture pour aller prendre la place de sa femme à la directiondes vendanges. Ingrid, après avoir porté ses affairesdans son antre de jeune fille, redescend pour attendre sa belle-sœur.Elle se fait une joie de l’accompagner chercher les enfants àla sortie de l’école. En attendant, elle donne un coupde téléphone à JP. Il en profite pour lui passertous les collègues qui sont réunis en cette find’après-midi au commissariat d’Orléans.Elle a le droit à des milliers de bisous et aussi à desreproches amicaux la rendant responsable de la désertionprochaine de son chéri. Elle sait bien qu’ils sont ravispour eux mais qu’ils regrettent aussi vivement leurs départsrapprochés.
La conversation est stoppée par l’arrivée d’Elsa,grande femme blonde et sportive, qui est la joie de vivrepersonnifiée :
Je suis désolée de t’interrompre mais il fautspeeder, sinon les maitresses me diront : « Encoremadame Kirhaus ! Un jour on enverra les petits à lagarderie, comme cela devrait être si vous n’êtespas là à la sortie ». Je me fais grondersans arrêt, je suis toujours en retard !
Sur ces mots, les deux jeunes femmes s’embrassent et se ruentvers la cour, où un deuxième véhicule toutterrain, plus petit que le 4×4 de Michel, les attend, le moteurayant continué de tourner.

Pavel est furieux. Encore une fois, il s’est fait avoir commeun bleu. Toute une vie de combines, de rapines et parfois d’affairesencore plus troubles et se faire blouser ainsi ! Tout étaitplanifié et il avait compris que l’opérationavait été décidée à un échelonoù les commanditaires ne se mouillent pas. L’arrivéedans la bijouterie était presque balisée et, avec uncertain Tchouri, ils avaient désactivé les alarmes etles caméras. En une demi-heure, pour plus d’undemi-million d’euros dans les musettes. Et puis le départen voiture, la récupération de l’employésoudoyé et enfin l’arrivée en forêt. Lepistolet qui sort et ce salopard qui lui assène :
Merci bien. Monsieur Gilles a apprécié. Tescompétences pour repérer les pièces les plusconvoitées ont été précieuses.Maintenant, tu te rappelles, je suppose, que tu as étébien aidé la dernière fois que tu t’es retrouvéderrière les barreaux. Une dette, ça se paye, alors tute fais oublier et tu la fermes surtout. Tu sais que ta petite mamanest bien tranquille, là-bas, dans son village. Un accidentest si vite arrivé !
Toute sa plaidoirie a été vaine et il s’estretrouvé dehors et sans rien. Ou plutôt, il s’estenfui, il a eu vraiment peur de recevoir une balle. Il devait êtregrassement payé et avait tout liquidé pour partirquelque temps au soleil. Mais maintenant, comment faire sans argent ?Il a bien ces quelques montres de luxe qui se sont retrouvéespar hasard, ou pas, dans ses poches. Mais les monnayer maintenant,c’est s’attirer les foudres de toute l’organisationde Monsieur Gilles. Alors, une seule solution : se fairevraiment oublier ! Il va se planquer chez sa mère ou dansles environs, il connait par cœur les forêts descontreforts des Vosges voisines. Et puis, lui aussi, il a quelqu’unqui lui doit un grand service. Il faudra bien qu’il l’aide…

JP n’est pas très frais ! La petite puce del’équipe, Laure, doit partir en vacances la semaineprochaine et il voulait tout le monde pour fêter son départ,il a donc avancé la date de la fête. Ils avaient déjàbien arrosé celui d’Ingrid la semaine dernière etcela commence à faire beaucoup. Il s’aperçoitqu’il a perdu l’habitude. En deux ans de parfait amouravec sa belle Alsacienne, il a réduit sa consommation d’alcoolet l’heure de ses couchers du soir. Et il ne regretteabsolument pas ! La décision de déménagern’a pas été facile mais il a senti qu’ellene pourrait pas être complètement heureuse loin de sesterres.
Alors, c’est parti ! Dans quinze jours, il sera àla tête d’une des cellules d’investigation de labrigade criminelle de Strasbourg. Cela l’effraie un peu, il n’ajamais commandé quelqu’un et encore moins une équipe.Il en a beaucoup parlé avec Didier, qui était son chefdepuis deux ans. Celui-ci n’a jamais rien imposé et atoujours fait passer ses directives dans la discussion et la mise encommun des informations. Il compte faire de même, jamais il nepourra ordonner sans justifier. Et s’il sort de sa ligne,Ingrid, nommée dans le même groupe, saura le recadrer.Le soir, dans leur petit appartement douillet, elle trouvera lesmots. C’est elle qui l’a poussé à demandercette mutation, et ils ont eu vraiment de la chance de pouvoir serejoindre si vite.
Il n’y a plus grand-chose de fonctionnel dans cet appartementdu centre-ville d’Orléans où il a passétant d’années. Tout est emballé et doit partirdans quelques jours pour l’Alsace. Il va superviser le départet Ingrid réceptionnera à l’arrivée.
Pour la semaine prochaine, il a croulé sous les propositionsd’hébergement de tous ses collègues. Il vafinalement aller chez Didier qui a de la place dans sa grande maisond’Olivet. Il est celui qui a sa vie quotidienne la plus rangéeavec sa femme instit et sa petite fille d’un peu plus d’unan maintenant. Il sera tranquille pour préparer son granddépart. Bien entendu, tous les inspecteurs, devenus des amis,sont invités à passer les voir en Alsace. La viecont

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