Les tueurs de Soleil
51 pages
Français

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Description

Alors que l’inspecteur Paul DOUBLET excursionne dans les collines au-dessus de Machala, en Équateur, il est témoin d’une agression d’un vieil homme par une troupe d’Indiens.


Paul DOUBLET met en fuite les mécréants et fait connaissance avec celui qu’il a secouru, un important armateur de la région.


Ce dernier lui explique que quelqu’un tente de l’empêcher de sonder les profondeurs des côtes de l’île de Puna où il soupçonne se trouver des galions chargés d’or et de pierres précieuses.


D’ailleurs, deux de ses meilleurs spécialistes des fonds sous-marins ont été kidnappés quelques semaines auparavant sans jamais reparaître.


Paul DOUBLET décide de partir à la recherche des disparus d’autant qu’il a déjà une petite idée sur la piste à suivre...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070036846
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

INSPECTEUR DOUBLET
À TRAVERS LE MONDE

LES TUEURS DE SOLEIL
Récit d'aventures

Jean NORMAND
I
L'HOMME QU'IL FALLAIT
 
Lorsque l'inspecteur Doublet débarqua à Machala, dans le golfe de Guayaquil, le capitaine du cargo qui l'y avait amené lui dit au moment des adieux :
— Je regrette, señor Doublet, de ne pouvoir vous conduire jusqu'au Callao, mais ici vous trouverez facilement et d'ici peu de temps un caboteur à bord duquel vous pourrez prendre passage. L'endroit est agréable et vous pourrez vous reposer tranquillement en attendant de poursuivre votre voyage.
Endroit agréable... Se reposer tranquillement. C'étaient là autant de mots qui sonnaient agréablement aux oreilles de Doublet.
Il n'avait pu se résoudre à quitter l'Amérique du Sud sans visiter le Pérou, et puisque le sort lui imposait un séjour certainement assez bref dans la République de l'Équateur, il le mettrait à profit.
Doublet avait trouvé un hôtel confortable et passait la majeure partie de sa journée sur le port, car il ne se lassait pas du spectacle toujours renouvelé des navires qui venaient de tous les points du Pacifique, du marché où, sous des parasols éclatants, des femmes vendaient des fruits qu'on aurait cru cueillis dans les jardins d'un quelconque paradis terrestre.
Et puis, Doublet se montrait particulièrement satisfait de ce fait qu'il ne connaissait personne, raison majeure évidemment pour goûter une tranquillité complète.
Il était là depuis trois jours et nul caboteur n'était encore entré dans le port à destination du Callao. L'inspecteur, qui aimait les longues randonnées, était allé, ce jour-là, une fois l'heure chaude de la journée passée, faire une excursion sur les collines avoisinant la ville et d'où l'on découvrait un panorama magnifique.
Un peu avant la tombée de la nuit, il reprit le chemin qui passait au milieu des propriétés des commerçants, abritées sous les hauts panaches de verdure des arbres immenses.
Doublet, aux approches de la ville, hâta le pas, car la nuit n'allait pas tarder à venir, rapide, soudaine comme partout sous les Tropiques.
À un détour du chemin, comme il atteignait les premières villas, il s'arrêta pour admirer encore la mer, lorsque le brusque crissement des freins d'une auto, suivi presque aussitôt du claquement sec d'un coup de pistolet, l'arracha à sa contemplation.
Et, dans le silence soudain revenu, une voix d'homme cria :
— À moi !... Au secours !...
En moins d'une minute, Doublet tombait dans une rixe.
Sur le marchepied d'une auto, un homme de haute taille, âgé déjà, tenait tête, revolver au poing, à plusieurs individus, des métis indiens qui semblaient fort disposés à lui faire un mauvais parti.
L'un d'eux, touché évidemment par le coup de pistolet qui avait claqué, était allongé sur le sol, mais cela ne semblait pas avoir intimidé les autres.
L'arrivée fortuite de Doublet changea les choses du tout au tout. D'un direct en pleine poitrine, il envoya au sol l'agresseur le plus rapproché, un autre touché d'un coup de crosse de pistolet à la mâchoire alla le rejoindre.
En un clin d'œil, la scène prit une autre allure. Les individus demeurés indemnes s'empressèrent de prendre le large sans plus se soucier de leurs acolytes restés K. O. sur place.
Le propriétaire de l'auto, avec un calme parfait, tendit la main à Doublet et le pria de prendre place à côté de lui.
Quelques instants plus tard, l'inspecteur se trouvait assis dans le bureau du señor Sorbieta, un des plus importants armateurs de Machala.
— Señor, dit-il alors en tendant de nouveau la main à Doublet, permettez-moi de vous remercier, car je crois que, sans vous, certaines gens qui s'intéressent à moi de façon particulière auraient vu ce soir leurs désirs satisfaits.
— Il ne saurait y avoir aucun doute sur la question. Mais, ces agresseurs, n'allez-vous pas ?...
Le señor Sorbieta coupa la parole à l'inspecteur d'un geste amical.
— Ces agresseurs ? dit-il. De pauvres diables payés pour faire du bien mauvais travail et qui, grâce à vous, n'ont pas été capables de gagner leur argent. D'ailleurs, après le service que vous m'avez rendu, je ne puis rien vous laisser ignorer.
L'inspecteur Doublet comprit alors qu'il lui était impossible de garder l'incognito et se nomma.
— Ah, fort bien ! Le hasard m'a envoyé l'homme qu'il me fallait, dit simplement le señor Sorbieta.
Il se leva alors et alla vers un coffre-fort situé dans l'angle de la pièce, l'ouvrit et en tira un rouleau de documents qu'il étendit sur la table devant lui.
C'étaient des cartes marines de la région dans laquelle se trouvait incluse la petite île de Puna.
Avec la concision, la précision de l'homme d'affaires accoutumé à négliger les mots inutiles, l'armateur expliqua à Doublet.
— Vous connaissez comme moi l'histoire de la conquête espagnole. Les galions chargés d'or, d'argent, de pierres précieuses, quittaient le Nouveau Monde pour l'Espagne. Beaucoup sont allés par le fond dans les environs de l'île de Puna. J'ai entrepris des sondages qui ont donné des résultats intéressants et c'est à partir de ce moment que des événements sur lesquels je me permettrai d'attirer votre attention se sont produits.
Doublet acquiesça alors d'un signe de tête et le señor Sorbieta poursuivit :
— Mon ingénieur Caporio, un garçon de valeur, spécialiste des questions sous-marines, un soir qu'il rentrait chez moi après une absence de plusieurs jours en mer, fut attaqué sur le port et blessé d'un coup de couteau.
...

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