Ma mère, cette inconnue
176 pages
Français

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Ma mère, cette inconnue , livre ebook

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Description

Claire, jeune professeur, entretenait une relation fusionnelle avec sa mère. Le jour où celle-ci disparut soudainement, la jeune femme fut dévastée. Alors que l’enquête policière ne menait à aucune piste, Claire engagea un détective privé, qui lui aussi fit chou blanc… Pourtant, quelques mois plus tard, avec l’aide de son fiancé Marc, décidé à l’épouser, et de son amie Marie, Claire reprendra des recherches qui la conduiront vers des réponses… que jamais elle n’aurait pu imaginer… Un thriller poignant mené avec brio. Le lecteur se prend très vite au jeu et plonge au cœur de l’enquête menée par ces personnages réalistes et attachants. Grâce à sa plume remarquable, Françoise Samsoen nous embarque dans cet univers où règnent suspense et action. Impossible de fermer le livre avant d’en avoir lu la fin!

Informations

Publié par
Nombre de lectures 28
EAN13 9782748355666
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ma mère, cette inconnue
Françoise Samsoen Ma mère, cette inconnue Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN IDDN.FR.010.0115296.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
Chapitre I
Sa demande me prit littéralement au dépourvu. Nous vivions pourtant depuis plus d’un an ensemble mais je ne voulais rien changer à cet état. Je me sentais dans un cocon protecteur et je n’avais pas la force de m’en libérer. Marc, blessé par mon hésitation, remuait les tasses du petit déjeuner pour masquer ses sentiments. Il finit par balbutier : « Je croyais que toutes les femmes aspiraient au mariage, aux enfants… » Comme je ne disais toujours rien, il prit brusquement sa veste de cuir et claqua la porte. L’angoisse monta en moi et les larmes perlèrent à mes paupières. Un nom mourut sur mes lèvres : « Maman. » Et tous les souvenirs de sa disparition déferlèrent. Pourquoi ? Cette question, je me l’étais posée des centaines de fois sans trouver de réponse satisfaisante. A vingt-cinq ans, comme m’avait fait comprendre le psy, il était temps de couper le cordon. Oui, mais partir sans un adieu, sans une explication, c’était ça que je ne pouvais lui pardonner. Je m’obligeais à penser à autre chose. Il n’était pas question de retomber dans ces périodes de lassitude, dans cette dépression qui avait suivi les révélations du détective privé que j’avais engagé. Il fallait repousser cette vision du bonheur qu’elle aurait eu à me savoir heureuse, mariée ! C’était ce qu’elle voulait pour moi, ça revenait toujours, à un moment ou à un autre, au cours de nos conversations. Et moi, j’y allais de mes discours féministes, je n’avais besoin de personne pour remplir ma vie et être une femme accomplie. Quand je pense que j’avais laissé Marc déverser son discours dépassé sur notre besoin d’avoir des mômes, sans même ouvrir la bouche. Si ma mère m’avait vue, elle aurait été sciée !
9
Le heures passaient et je n’avais toujours pas bougé de la cuisine. Où pouvait bien être Marc ? Chez son ami François sans doute ! Allez, il fallait que je corrige les exercices de mes petits monstres et que je prépare la classe du lendemain. Je m’extirpai de ma chaise et je gagnai le bureau où traînait mon cartable. La mise en route fut difficile mais peu à peu, je me laissai envahir par les annotations en marge, les ratures et les nouvelles façons de présenter la leçon d’histoire. Je m’égarai dans la recherche de documents et c’est finalement une odeur d’oignons frits provenant de chez la voisine qui réveilla mon estomac. Déjà quatorze heures trente ! Marc devait vraiment être fâché pour ne pas me donner signe de vie. J’essayai son portable. Fermé. Que pouvais-je laisser comme message ? « Je t’aime mais le mariage, non merci. Il y a tout un pan de ma vie que tu ne connais pas. » Plusieurs fois, j’avais eu envie de parler mais je n’avais jamais trouvé le bon moment. J’étais encore trop fragile quand j’avais rencontré Marc. Je venais d’abandonner les anti-dépresseurs. Les dix mois de travail avec le psy avaient sans doute porté leurs fruits mais je n’étais pas prête à redéballer mes problèmes à cet ami tombé du ciel. Il faisait un stage de formation à Dunkerque et avait pris un appartement dans mon immeuble. On se croisait dans l’ascenseur et on se disait les banalités de politesse jusqu’au jour où sur la digue, un chien nous avait rapprochés en emmêlant sa laisse autour de nos jambes. On avait éclaté de rire et finalement pris un café ensemble. Très vite, on s’était trouvé des affinités et quatre mois plus tard, il s’installait chez moi. Il avait trouvé du travail près du port, dans une boîte d’informatique qui marchait bien. Aux dernières vacances, il m’avait présenté sa famille qui habitait dans l’est. J’aurais dû me douter qu’il songeait à construire quelque chose de solide, de durable entre nous. S’il avait pu savoir comme j’étais toute effritée de l’intérieur… C’est vrai qu’avec lui, j’avais trouvé une espèce d’équilibre. Il ne connaissait rien de mon passé proche, j’avais toujours
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