Octogénocide
36 pages
Français

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Description

Pitch : Accompagnée de ses acolytes de Green Lake Lodge (cf. « La peau des scolopendres »), Georgette aura pour mission de retrouver ceux qui déciment, un par un, les octogénaires de son quartier, de son pays, d’autres nations.
La bande des « Fées des Bois » sera chargée par Monsieur Harold de savoir pourquoi et comment. Et de secourir les victimes, ainsi que de récupérer la liste des commanditaires pour éradiquer ce nid de cafards.


Sur l’auteur : Influencé par les univers d’Edgar Poe et de Stephen King (pour l’histoire), de Quentin Tarantino (pour l’image), de Frédéric Dard, alias San Antonio, et de Michel Audiard (pour les dialogues), de Coluche (pour l’irrévérence), de Pierre Desproges et d’Alexandre Astier (pour le rythme),



Et, à l’instar de son tout premier ouvrage, l’auteur poursuit, sur le même ton, dans un langage cash et trash, sans langue de bois, et un bain d’humour à froid.



Ici, il pointe du doigt la condition de nos anciens dans la société actuelle sur fond de retraites en question(s).

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Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782957170111
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1Le Perco
Tout en marchant et avec une voix de croquemort, Georgette s’entendit dire, en passant devant une palissade : « Quelle était belle, la butte, il y a cinquante ans ! Et qu’ils étaient jeunes, les gens, il y a cinquante ans ! ».
Il n’y avait rien d’autre à dire. Ce quia été, fût. Et ce qui est, est. Point barre. Pourquoi se torturer ? On le vit bien ou on le vit mal, c’est une question de philosophie, du nombre de clopes que l’on fume, du nombre d’antidépresseursque l’on prend, du nombre de scotchesque l’on s’envoie,du nombre de maladies que l’on a, du nombre de morts que l’on pleure.
Les gens, beaucoup de gens, ici et ailleurs, n’étaient plus vraiment heureux. Trop de monde dans le Monde !
Les vieux disaient : « Faudrait qu’y ait une bonne guerrrrrre! Ou une épidémie de cholérrra comme en ..., je sais plus, j’ai mon alzheimémère qui me travaille ; maintenant que ma bourgeoise est morte, personne n’est là pour me reprendre! Ou qu’ils nous fassent bouffer de la merrrrrde empoisonnée, une bonne fois pour toutes,si c’est pas déjà ce qu’onnous donne à boulotter ! »
De plus en plus de pognon à dépenser, chaque jour, chaque mois, chaque trimestre ; qui pour les courses, qui pour le loyer ou le syndic, et encore avoir un syndic était un luxe, qui pour le toubib et les médocs, quand les retraites dépassaient de dix-sept euros, y’avait pasde complémentaire santé gratos. La belle vie, quoi !
La belle vie avant la belle mort ! Alors si tout était beau, pourquoi philosopher ? On philosophe seulement quand tout va mal. Alors, on ferme sa gueule et on marche... ou on crève !
Et de toutes façons, au bout du chemin, on crève! Y’a pas de ticket pour un deuxième tour de manège, mon gamin! C’était au premier tour qu’il fallait tirer lapeluche en queue de singe, mon petit vieux,maintenant faut tirer la langue, c’est encore tout ce qu’il te reste à tirer... avant de te tirer !
Georgette, dans ses pensées, arriva quand même par arriver devant Le Père Colateur, le Perco, comme ils disaient dans le quartier.
Cela faisait un moment que le troquet existait, bien avant la guerre, l’une ou l’autre, peu importe. Il en avait vu des types arrivés sapés milords qui repartaient quarante ans plus tard fringués clodos,parce qu’ils avaient dépensé tout leur pognon dans les mominettes, les mêlécasses, les Picon-bières, ou le tiercé, et on en passe, et on en tasse ! Le perco...
lateur, le vrai, celui à café, pour ceux qui ne connaissent pas, ne fonctionnait pas beaucoup à l’époque.
Aujourd’hui, pour un malheureux café cueilli par un malheureux péon, on casquait autant que pour une coupe de champ’Britz ! On se au demande d’ailleurs s’ils ne pressent pas les grains de café avec les pieds des princesses incas, comme les grains de raisins. Ou alors, ils envoient grain par grain et ce sont les frais de cargos qui reviennent chers !
A ce prix-là, tu peux t’acheter une paire debaskets,made in pays sous-développés, collés à la mauvaise glu, par des pauvres gosses en âge de mendier dans les rues.
Georgette : « Salut, les poivrots,salut, la famille, alors, t’as des nouvelles de Lulu, Dédé ? »
Dédé, mal luné : « Nan, et je te prie de me croire que, quand elle va arriver, elle va se faire souffler dans les bronches, quelque chose de coquet ! »
Georgette : « Ah, bon,c’est comme ça que tu traites le personnel et, accessoirement, les amis ! Ca t’étonne pas de Lucienne qu’elle prenne des vacances pas remboursées par la sécu ? Elle est peut-être partie en Finlande pour se faire un sauna qui sent pas la frite, parce qu’ici, pardon, ça faitcinquanteans qu’elle seà Relents de Hareng de parfume chez Perco.
«Ok, elle t’envoie chier systématiquement quand tu mets la pointe du groin qui te sert de pif dans sa cuisine, elle a même installé un rétroviseur pour te voir arriver, tout juste si y’a pas un gendarme en embuscade derrière le frigo pour dresser un procès-verbal, mais là, tu charries, mon bon Dédé. Elle ne peut pas vivre sans cuisiner, tu sais bien, elle est bien plus chef que certains chefs en poste et elle a raté sa vocation dans le guide Mizelin. Donc, ne la descends pas alors qu’on ne sait même pas où elle est!
«Tiens, d’ailleurs, au lieu de te curer le nez au-dessus des terrines de pâté de foie, rends-toi utile, Dédé. Va nous chercher de quoi faire une quiche dans la réserve,s’il teplait. Tel qu’il est là aujourd’hui, sans Lulu, ton rade, c’est un rafiot antédiluvien dont Noé n’aurait même pas voulu pour embarquer ses animaux et,pourtant, y’avait urgence! Et la quiche, elle est lorraine,c’est fait avec des œufset du lait, pas avec des tomates ni des olives, ça,c’est la pizza! »
Chapitre 4 occidentale
Le
château
de
Karakra,
Narlandie
La région était magnifique, comme beaucoup de régions où ils se passent des choses horribles. Mais cela n’enlevait rien à l’horreur, au contraire, ce contraste l’accentuait.
Georgette et son orchestre étaient arrivés de nuit, en parapente, en treillis noirs, et en silence.
Et,Georgette, d’ajouter: «Tiens, au fait, comment tu t’appelles, gueule d’enclume? ».
Le mec : « Sale pute ! ».
Georgette : « Enchantée, moi,c’est Georgette! »
Le mec : « Adam ! »
Georgette : « Et, ton pote, le trépied ? »
Adam 1 : « Adam. On s’appelle tous, Adam. »
Brigitte : «C’est pas vrai, on est tombé sur un car! Ils sont forts pour décimer des petits Papies et Mamies, mais je ferais pas un scrabble avec eux, vu l’imagination, ce serait d’un ennui mortel! Et puis, c’est pratique pour vous reconnaître. Vous avez des étiquettes cousuesdans vos fringues, j’espère, avec un signe distinctif, comme les mômes à la maternelle, ou une couleur collée dans le dos, ou une punaise colorée enfoncée sur le cul ? »
Georgette : « Tiens, ben toi, ton signe distinctif, ce sera le vert,parce que t’as une tête de brocoli, ce sera le Vert Adam ; vu les fausses ratiches que tu te paies, ça me parait bien indiqué ! On dirait un brocoli avec un dentier !Faudra dire à ton dentiste qu’il arrête la tisane, ça doit lui coller l’hallu!
« Et les gens, ils sont où ? Tu parles, sinon on te fait sauter le service trois pièces ou la main. Tiens,d’ailleurs,t’es gaucher ou droitier, mon lapin ? »
Le Vert Adam : « Droitier. »
Georgette : « Brigitte,s’il teplait, si Monsieur tente de décoller les ratiches de son verre, tu lui fais sauter les deux mains. Comme ça, les longues soiréesd’hiver ou d’été, où ta femme, sit’en as une, mais vue ta gueule, ça m’étonnerait, est partie au sport, ou se taper ton meilleur pote ou ton patron, où tu seras seul dans ton gourbi à regarder la vie des pines d’huîtres en milieu volcaniqueA, tu pourras plus regarder tes mains et dire : « gauche, ma femme, à droite, ma maîtresse,nan, M’sieur,fini la branlette ! »
« Et pour le boulot, je te dis pas, à part coller les timbres, je vois pas ce que tu pourras faire d’autre et, encore,on est gentilles, on te laisse ta langue puisqu’on en a besoin... pour l’instant! ».
Auteur : Myriam H. (Nom de plume) La plume éphémèreEditions en ligne Crédit photo / maquette : Myriam H. Pages : 36 Langue : Français ISBN 978-2-9571701-1-1 EAN 9782957170111 Date : Janvier 2020 Email :editionslaplumeephemere@gmail.com
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