On a fait sauter le train !
68 pages
Français

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Description

Le grand détective Gaston CERVIER et son jeune secrétaire Jean TIXIER sont envoyés incognito par la Sûreté non loin d’Orléans pour enquêter sur une succession d’attentats contre des trains de transport de marchandises.


Au bout de quelques jours, Gaston CERVIER reçoit un courrier anonyme à l’auberge dans laquelle il est descendu, lui donnant rendez-vous, le soir, sous un pont de chemin de fer proche d’un château, s’il veut découvrir l’auteur des faits.


Ne sachant s’il s’agit d’un piège ou non, Gaston CERVIER décide d’y aller et demande à Jean TIXIER de se camoufler derrière une butte avoisinante.


Le train arrive quand... la terre se met alors à trembler, une gerbe de feu jaillit du fond de la tranchée, un fracas de tonnerre assourdit le petit détective...




Réécriture du titre « Les dérailleurs de trains » de Jean Petithuguenin (1920)

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Informations

Publié par
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EAN13 9791070036723
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Difficile de s'intéresser à la littérature populaire du début du XX e siècle sans évoquer le nom d' Arnould GALOPIN .
Il est tout aussi complexe de se pencher sur la littérature fasciculaire de la même époque sans devoir se focaliser sur le même écrivain.
Arnould GALOPIN est né à Marbeuf (Normandie) au milieu des années 1860 (la date précise de sa naissance est sujette à caution). Il meurt à Paris à la fin de l'année 1934.
Arnould GALOPIN , bien qu'oublié de nos jours, est un auteur qui connut tous les succès à son époque.
Succès critique pour son roman « Sur le front de mer » pour lequel il reçut le grand prix de l'Académie française.
Succès public, pour ses romans d'anticipation ( « Le Docteur Omega » , « Le bacille » …) et ses nombreuses séries fasciculaires ( « Le tour du monde de deux gosses » , « Un aviateur de 15 ans » , « Un poilu de 12 ans » , « Le petit chasseur de panthères » , « Aventures d'un petit Buffalo » , « Le petit détective » ) qui comptaient plusieurs dizaines voire centaines d'épisodes et qui se vendaient dans plus de 28 pays à raison de plusieurs millions d'exemplaires par an. Mais n'oublions pas également ses romans sériels tels les aventures du gentleman cambrioleur Edgar Pipe ( « Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires » , « La résurrection d'Edgar Pipe » , « La dernière incarnation d'Edgar Pipe » ) ou bien ceux autour du détective Allan Dickson ( « La ténébreuse affaire de Green-Park » , « L'homme au complet gris » , « La sandale rouge » , « Les suites d'un mariage d'amour » ) ou encore « Ténébras, le bandit fantôme » .
Par sa production de romans d'anticipation, Arnould GALOPIN sera considéré, en son temps, comme le digne successeur de Jules Verne.
Ses séries fasciculaires autour de jeunes adolescents, quant à elles, le placeront à la hauteur d'un Jean de La Hire.
Tandis que son personnage d'Allan Dickson participera à l'un des premiers pastiches de Sherlock Holmes en France.
Si Arnould GALOPIN est l'auteur de plus d'une cinquantaine de romans, la majeure partie de sa production a été éditée en fascicules, bien souvent de 16 pages, double-colonne, imprimée sur du papier journal, avec une illustration couleur en couverture et des illustrations noir et blanc à l'intérieur (bien souvent signées Louis Maitrejean).
Ces séries, destinées à la jeunesse de l'époque, sont nombreuses et luxuriantes, et mettent en scène de jeunes adolescents qui vont vivre des aventures extraordinaires à travers le monde.
Le premier numéro est presque à chaque fois offert afin de toucher un plus large public :
– Un tour du monde en aéroplane (160 fascicules)
– Le tour du monde en sous-marin (99 fascicules)
– Aventures d'un petit explorateur (105 fascicules)
– Aventures d'un petit Buffalo (199 fascicules)
– Le chasseur de fauves (103 fascicules)
– Le petit chasseur de la pampa (107 fascicules)
– Le petit chasseur de panthères (203 fascicules)
– Une tragique nuit de noces (200 fascicules)
– Les aventures d'un écolier parisien (151 fascicules)
– Nouvelles aventures de Fifi (99 fascicules)
– Colette et Francinet (103 fascicules)
– Le tour du monde d'un boy scout (77 fascicules)
– Aventures d'un apprenti parisien (100 fascicules)
– Le petit mousse (131 fascicules)
– Un aviateur de 15 ans (99 fascicules)
– Les aventures de M r Paturel (107 fascicules)
… et bien d'autres encore.
Et, bien sûr :
– Le petit détective (83 fascicules)
Des milliers de fascicules, des dizaines de milliers de pages, qui font d' Arnould GALOPIN un des plus prolifiques auteurs de la littérature populaire française toutes générations confondues.
Un grand écrivain, des personnages récurrents, des fascicules, une incursion dans le genre « policier »... Il était donc temps pour OXYMORON Éditions de lui rendre hommage, ce qui est désormais fait avec la réédition numérique de la série :
« Le Petit Détective ».
« Le petit détective » est probablement l'ultime série écrite par Arnould GALOPIN . Elle est originellement composée de 83 fascicules magnifiquement illustrés par Louis Maitrejean et conte les aventures du jeune Jean Tixier , quinze ans, qui fait le difficile apprentissage du métier de détective sous la coupe de son mentor le célèbre Gaston Cervier et qui va se retrouver confronté aux pires bandes de brigands que compte la capitale et ses alentours.
Si la série est, à l'époque, produite et distribuée comme un roman complet découpé en 83 livraisons, elle se compose, en fait, de plusieurs enquêtes facilement identifiables pouvant se lire indépendamment les unes des autres.
C'est ce que propose de faire, pour vous, OXYMORON Éditions afin de permettre aux lecteurs d'aujourd'hui d'apprécier dans les meilleures conditions les aventures de Jean Tixier et Gaston Cervier .
En effet, pour respecter l'esprit de la série originale, OXYMORON Éditions vous propose gratuitement l'équivalent numérique du tout premier fascicule de la série afin de permettre au plus grand nombre d'entre vous de découvrir et d'apprécier le style et les personnages d' Arnould GALOPIN .
Mais, au lieu de diffuser, ensuite, des reproductions de chaque fascicule, obligeant le lecteur à les acheter les uns après les autres, les aventures seront éditées en fonction des histoires et non plus en livraisons.
Ainsi, les autres enquêtes seront proposées, en fonction de la taille de celles-ci, soit de façon indépendante, soit regroupées en recueils, afin que jamais le lecteur ne soit pris au piège et se sente obligé d'acheter les autres titres pour connaître la fin de l'histoire qu'il a commencé à dévorer.
Ainsi, vous pourrez profiter pleinement et sans retenue des trépidantes aventures de Jean Tixier , « Le Petit Détective » , d' Arnould GALOPIN .
Bonne lecture.
LE PETIT DÉTECTIVE

* 16 *
ON A FAIT SAUTER LE TRAIN !
Roman policier

réécriture du titre « Les dérailleurs de trains » de Jean Petithuguenin (1920)
I
On redoute un attentat
 
Gaston Cervier était installé depuis quelques jours en compagnie de Jean Tixier dans une auberge isolée, non loin d'Orléans, sur la route de Paris.
Il y était connu sous le nom de Germain Cibron, voyageant avec son fils Jean, et se trouvait dans la région soi-disant pour acheter des terrains.
En réalité, il avait été envoyé par la Sûreté pour faire une enquête sur les accidents de chemin de fer qui se succédaient depuis un mois avec une persistance suspecte sur la ligne de Paris à Orléans.
On avait compté, en quatre semaines, trois déraillements et deux rencontres de trains.
Ces accidents s'étaient tous produits dans le même secteur et il était remarquable que la catastrophe avait toujours porté sur des convois de ravitaillement, bondés de marchandises à destination de Paris.
Naturellement, la police avait été amenée à supposer qu'il s'agissait d'attentats anarchistes ou dirigés par les ennemis de la France.
L'auberge dont Gaston Cervier avait fait son quartier général était à quelques centaines de mètres d'un hameau nommé La Vierne, au bout duquel s'élevait un château avec un grand parc en bordure de la voie ferrée.
La Vierne occupait à peu près le centre du secteur dans lequel les accidents étaient survenus.
Depuis qu'ils étaient installés à l'auberge, c'est-à-dire depuis quatre jours, les détectives avaient parcouru à pied et à bicyclette le secteur considéré.
Ils supposaient que le chef des malfaiteurs avait son repaire dans la région.
Sur ce point, Gaston Cervier se trouvait en désaccord avec le capitaine de gendarmerie.
— Nous avons tout visité, déclarait ce dernier : les maisons isolées, les cabanes de bûcherons perdues dans les bois. Nous n'avons pas relevé un indice. À mon avis, le ou les criminels viennent de Paris pour exécuter leur coup… car ce ne sont pas non plus des employés de chemin de fer, nous les avons tous fait filer et sommes sûrs de leur honnêteté.
Gaston Cervier faisait semblant d'approuver, mais il gardait son opinion.
Les recherches auxquelles la Sûreté s'était déjà livrée paraissaient établir qu'aucun voyageur suspect n'avait débarqué à l'une des gares du pays dans les jours qui avaient précédé les accidents.
Il restait sans doute à envisager l'hypothèse dans laquelle les malfaiteurs se seraient transportés en automobile. Mais la voiture aurait séjourné dans le pays ; elle serait difficilement passée inaperçue.
La principale qualité de Gaston Cervier, celle qui contribue à faire de lui un des meilleurs limiers du monde, est de ne jamais s'entêter dans une idée préconçue.
Il se garde de l'erreur fréquente qui consiste à prendre des hypothèses pour des vérités absolues.
Jusque-là, le grand détective ne s'était encore formé aucune opinion précise sur l'affaire des dérailleurs de trains ; mais il ne voulait pas adopter celle du capitaine de gendarmerie avant d'avoir exploré la région.
Un soir qu'il rentrait à l'auberge avec Jean, après une de ses randonnées à bicyclette, on lui remit une lettre que le facteur avait apportée en son absence ; l'adresse était au nom de Germain Cibron.
Un peu surpris, Gaston Cervier ouvrit l'enveloppe et déplia la lettre, dont l'écriture grossière et mal formée lui était inconnue.
Il lut :
 
« Si vous voulez découvrir l'auteur des attentats contre les trains, trouvez-vous, mercredi soir, à dix heures, sous le pont du chemin de fer, au bout du parc du château de La Vierne.
« Une personne qui s'intéresse au succès de vos recherches. »
 
Gaston Cervier était stupéfait.
La lettre qu'il venait de recevoir prouvait que son incognito avait été démasqué.
Et pourtant la gendarmerie et le Parquet d'Orléans avaient, seuls, été...

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