Sans remords, ni regrets
224 pages
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Description

Des vacanciers se retrouvent dans un château où un suicide a eu lieu vingt-deux ans auparavant, mais des événements étranges surviennent pendant leur séjour, les faisant douter : suicide ou meurtre ? Sarah, passionnée par les énigmes, accompagnée d’Alexandra, détective, décide d’élucider cette enquête sans impliquer la police. Les deux jeunes femmes entraînent l’ensemble des vacanciers dans leurs recherches et se rapprochent petit à petit de la vérité. Ce qu’elles vont découvrir pourrait bien supplanter leurs attentes. Le meurtrier est-il présent parmi les touristes ? Il semblerait que le manoir renferme plusieurs secrets et que certains estivants y soient plus liés qu’ils ne veulent l’admettre. Entre manipulations et mensonges, les habitants sont loin de se douter de l’identité du criminel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334066259
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-06623-5

© Edilivre, 2016
Partie 1
1
M. Langevin venait de sortir du lit et regardait par la fenêtre le jour se lever. Il avait pris l’habitude de sortir du lit au crépuscule pour assister à la renaissance de cet astre lumineux sans lequel le jour n’existerait pas. Il ne manquait jamais non plus les couchers de soleil, surtout ici, au bord de la mer, le spectacle était somptueux. C’était un de ses rituels habituels depuis plus de vingt ans, se lever et regarder par la fenêtre avant de commencer à travailler. La vue était splendide et il ne se lassait à l’évidence jamais, de poser les yeux sur un tel paysage. La mer d’un bleu azur d’une pureté inouïe, séparée du ciel, bleu pâle, par le spectacle merveilleux du soleil qui fait son ascension, un mélange d’orange, de jaune et de rouge à l’horizon, le tout accompagné au premier plan de sable fin et de palmiers avec sur la droite la vue d’un jardin immense. Cette vue était digne d’une photo de carte postale et Roger ne s’en lassait pas, jamais.
Dans tous les cas, cette matinée s’annonçait excellente pour lui. Quelques minutes à regarder l’océan, d’un bleu intense et hypnotique, et il se décidait enfin à sortir de sa chambre. Il avait du travail.
Enfin, il y aurait un peu de monde dans cet immense endroit toujours un peu sinistre malgré les nombreuses rénovations. La tristesse se lisait sur son visage quand il passait devant la photographie accrochée dans le couloir. C’était une belle image représentant la famille Mathieu, il y a une trentaine d’années. Ils étaient heureux à cette époque et le petit Léo était tellement attachant. Un enfant joyeux, toujours souriant et très aimant. M. Langevin l’avait vu passer de l’âge de l’innocence à l’adolescence et il l’aimait énormément. Il regrettait tellement cette époque. Son souhait le plus cher aurait été de voir grandir ce gamin, le voir devenir adulte ; hélas, il ne l’avait pas revu après son départ de la maison avec sa mère. Maintenant, il était pratiquement toujours tout seul. Dans cet immense château, à part les quelques domestiques, il n’y avait personne, même les propriétaires refusaient d’y remettre les pieds. Certains événements qui s’étaient produits dans ce lieu avaient changé la vie de toutes les personnes concernées, à jamais. Bref, il s’égarait un peu trop certaines fois, à repenser au passé, il était devenu moins actif, sûrement la vieillesse. À presque 60 ans, il ne connaissait que le travail dans ce château qui n’avait plus rien de ce qu’il était autrefois.
Il venait de se remettre au travail ; la retraite, il n’y songeait même pas, il aimait ce qu’il faisait ici. Il contrôla tous les points stratégiques du château pour vérifier que tout était en ordre et donna des instructions précises aux femmes de ménage et à la cuisinière. La joie qui se lisait sur son visage aujourd’hui rappelait à Martine, sa femme, l’époque où une famille vivait encore ici, elle savait bien que cela était dû à l’arrivée des vacanciers le lendemain, Roger était dans tous ses états. Enfin, il pourrait s’occuper de quelqu’un, enfin il pourrait faire son métier.
Martine était la cuisinière du château. Avec 7 ans de moins que son mari, elle faisait beaucoup plus jeune que son âge. Avec ses cheveux poivre et sel, sa taille fine, elle était encore bien conservée, belle, rayonnante, elle ne laissait pas le château, qui semblait si « triste », saper son moral. À l’extrême opposé, Roger, lui, avait pris du poids et s’était laissé décrépir avec le temps. Était-il au courant d’une chose à propos de la mort de son patron ? Peut-être se sentait-il coupable de n’avoir rien dit.
Même Martine, qui ne savait rien à ce propos, et qui connaissait très peu son patron, ne pensait pas qu’il aurait pu se donner la mort. Ils n’en avaient jamais vraiment parlé, ni entre eux, ni à personne d’autre. Depuis ce jour, ils avaient fait comme s’ils s’étaient toujours attendus à ce que M. Mathieu se suicide, ils avaient fini par accepter cela, la police à l’époque avait évoqué le suicide comme cause du décès et ne paraissait pas en douter le moins du monde. Qui étaient-ils pour dire à ces policiers qu’ils n’y croyaient pas réellement ? La police avait l’habitude de ce genre de situations, ils faisaient leur métier, donc personne n’avait rien dit.
Quoi qu’il en soit, depuis cette catastrophe, la famille Mathieu avait quitté le château, et n’y avait plus jamais remis les pieds. Il faut croire que le traumatisme subi aurait été insurmontable s’ils étaient restés. Ils avaient néanmoins gardé le personnel dans le château pour ne pas laisser l’endroit tomber en ruines, bien entendu, ceux qui ne voulaient pas rester avaient été remplacés. Roger, qui tenait beaucoup à son patron, avait décidé, sans demander l’opinion de sa femme, de s’occuper du château, il voulait honorer la mémoire de M. Mathieu et même si au début, c’était difficile, il avait persévéré et s’était habitué au fil du temps à vivre dans un château sans propriétaire ; au moins, il n’avait pas de loyer à payer.
Dès lors, plus rien n’avait été pareil entre Roger et sa femme, on aurait dit qu’une partie de lui avait disparu avec Gérard, il est vrai que cet homme s’était avéré être un patron assez charmant et que le majordome avait développé une très bonne relation avec lui, étant son employé depuis longtemps ; ils étaient devenus amis. Ce n’était pas le genre de personne à traiter ses employés comme des chiens, et ils le lui rendaient bien.
2
Boris Lefèvre sortait du restaurant « le Maurice » quand il bouscula une personne qui lui rappelait étrangement Gérard. Ce n’était pas vraiment une ressemblance flagrante, juste un air, une façon de se tenir et de marcher. Ils avaient été très amis. Il se sentait un peu inquiet ces derniers jours, quelque chose le tracassait, mais il ne comprenait pas la raison de cette angoisse si soudaine. Il n’avait plus pensé aux Mathieu depuis un bon moment. Si seulement…
Un coup de téléphone vint interrompre sa rêverie.
– Allo ?
– Bonjour, je suis Léo Mathieu, je crois que vous étiez ami avec mon père, vous rappelez-vous de moi ?
Boris n’en revenait pas, il trouvait assez bizarre ce hasard de circonstances.
– Oui, en effet, je me souviens de vous, vous aviez 15 ans la dernière fois que l’on s’est vu si mes souvenirs sont exacts. De quoi s’agit-il ?
– En fait, en regardant dans les affaires de mon père, j’ai trouvé une lettre d’un certain Paul Walker, un historien expert en langues mortes, qui parlait d’une certaine énigme. Il l’aurait apparemment traduite pour mon père, l’énigme aurait permis d’avoir des informations sur un soi-disant trésor présent dans le château. Je n’y comprends rien.
– Je suis navré, je sais que votre père était en contact avec ce monsieur, mais il n’a jamais voulu m’expliquer de quoi il s’agissait. Je ne peux pas vous aider davantage.
Boris commençait à avoir peur, des gouttes de sueur coulaient sur son front, mais sa voix ne laissait transparaître aucune trace de la moindre angoisse, elle demeurait calme et posée.
– Merci, ce n’est pas grave. En fait, il se pourrait que mon père ait réussi à déchiffrer l’énigme et connaissait le lieu exact où se trouvait une statue en or d’après les indications que j’ai. Il manque certaines données. Enfin, veuillez m’excuser pour la gêne, je ne vais pas vous déranger plus longtemps.
– Non, vous ne me dérangez pas, ne vous excusez pas. Comptez-vous retourner au château pour mener l’enquête et découvrir si ce fameux trésor existe M. Mathieu ?
– J’y retournerai sûrement mais pas maintenant, malheureusement j’ai un empêchement professionnel, je ne pourrais pas m’y rendre avant 4 mois. Mais rien ne presse n’est-ce pas ?
Boris n’avait absolument rien dit à Léo, il en savait beaucoup plus sur le sujet, d’autant plus qu’il avait, à l’époque, dérobé les papiers trouvés par Gérard au sujet de cette fameuse statue. Il était au courant pour Paul Walker et la traduction, mais il n’avait pas réussi à déchiffrer l’énigme. Il venait d’apprendre que le père de Léo avait découvert l’endroit où se trouvait le trésor, mais il n’était pas bête, Gérard ne l’aurait certainement pas écrit noir sur blanc ; il avait sûrement laissé un indice au château. Décidément, il voulait absolument trouver le trésor mais…
Il ne put résister à l’envie de taper sur Internet le nom du château afin de se renseigner sur son état, et il apprit une chose très importante, le château était désormais ouvert à des vacanciers. Tout à coup l’envie lui prit d’aller en vacances à Biarritz pour se détendre au bord de la mer. Heureusement, il avait réussi à paraître désintéressé par ce que Léo lui avait raconté.
3
Le train qui partait de Paris en direction de Biarritz venait de quitter le quai. Sarah et Jérôme étaient à bord et rien ne pouvait ébranler leur joie à l’idée de partir en vacances – Enfin, plutôt partir en lune de miel. Biarritz, étrange comme destination pour une lune de miel, la plupart des gens, quittent leur pays pour aller découvrir des contrées lointaines s’ils en ont les moyens et ce n’est pas l’argent qui manquait au jeune couple. Cependant les amoureux avaient préféré rester en France, finalement l’endroit importait peu, du moment qu’ils étaient ensemble. Pas même le retard d’une heure que le train avait accusé, n’avait pu altérer leur bonne humeur. Jérôme et Sarah passèrent la durée du trajet à se câliner et à s’embrasser. Ils respiraient l’amour et le bonheur. Quoi de plus normal lorsque l’on vient de s’unir pour la vie à la personne la plus importante à nos yeux.
– Mon chéri, tu pourras encore une fois remercier ton père pour ce cadeau de mariage, c’est merveilleux.

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