Sardanapale, le « favori » - N°9, voiture verte
70 pages
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Sardanapale, le « favori » - N°9, voiture verte , livre ebook

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Description


Sardanapale, le « favori » :


Étienne Derang et Gérard Villeton, deux jeunes passionnés d’automobiles, ont mis au point un carburateur révolutionnaire permettant aux véhicules d’aller plus vite, plus longtemps et en consommant moins d’essence.


Pour faire la preuve de l’efficacité de leur invention, ils ont engagé une voiture de course équipée de la fameuse pièce mécanique, au « Trophée des Douze Heures », durant lequel elle sera confrontée aux bolides des meilleurs constructeurs du moment.


Lors les essais, Gérard, qui est un pilote aguerri, est blessé par une pierre venue de nulle part.


Dès lors, Étienne, suspicieux, soupçonne un acte malveillant.


Sur ses gardes, il décide de passer la nuit dans le garage afin de surveiller leur petit bébé.


Le lendemain matin, Gérard le retrouve ficelé et bâillonné dans la remise...




N°9, voiture verte :


Étienne Derang et Gérard Villeton, deux jeunes passionnés d’automobiles, ont mis au point un carburateur révolutionnaire permettant aux véhicules d’aller plus vite, plus longtemps et en consommant moins d’essence.


Pour faire la preuve de l’efficacité de leur invention, ils ont engagé une voiture de course équipée de la fameuse pièce mécanique, au « Trophée des Douze Heures », durant lequel elle sera confrontée aux bolides des meilleurs constructeurs du moment.


Lors les essais, Gérard, qui est un pilote aguerri, est blessé par une pierre venue de nulle part.


Dès lors, Étienne, suspicieux, soupçonne un acte malveillant.


Sur ses gardes, il décide de passer la nuit dans le garage afin de surveiller leur petit bébé.


Le lendemain matin, Gérard le retrouve ficelé et bâillonné dans la remise...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070033029
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SARDANAPALE, LE « FAVORI »
Récit policier

par Jean DAYE
*1*
SARDANAPALE , LE FAVORI

De nombreuses autos étaient arrêtées sur la route, en bordure du champ de courses de Vincennes. La matinée était délicieuse, l'air tiède, le soleil prometteur.
Des parfums vagues flottaient. On entendait les joyeux appels des oiseaux. Les arbres commençaient à se couvrir de petites feuilles vertes sorties des bourgeons éclatés. Le printemps s'annonçait.
Mais ce n'était pas pour jouir de cette matinée de fin mars que les gens stationnaient par groupes tout près de la barrière.
Ils regardaient l'entraînement des trotteurs. Et, parmi ceux-ci, un pur-sang retenait leur attention passionnée.
Sardanapale ... Nom prestigieux qui courait sur toutes les bouches. Il venait de surgir sur la bande brune qui entourait la vaste étendue gazonnée, et sa courte crinière flottait au vent de la course. Ses pattes fines s'allongeaient souplement. Il allait sans effort apparent, les sabots semblaient à peine effleurer la piste.
Sur le sulky aux roues caoutchoutées, un homme assis, les jambes allongées, mollets posés sur le bois léger, les talons coincés à l'endroit où commencent les brancards, faisait entendre de temps à autre, pour le cheval, un léger clappement de langue.
Quand l'attelage passa près de la route, une rumeur admirative s'éleva, et quelqu'un s'écria :
— Il est imbattable, vous m'entendez !...
Léon Rapin, entraîneur-chef de l'écurie Dinquet, eut un bref sourire de confiance et déjà la bête magnifique entamait le virage, remontant vers le haut du plateau. Son conducteur sentait la puissance contenue de l'animal. Il savait qu'il n'avait qu'à rendre la main pour que la foulée s'allongeât encore plus rapide, plus convaincante...
Mais c'était inutile d'obliger Sardanapale à un effort quelconque lors de sa dernière sortie avant le match du surlendemain, contre le fameux cheval américain Silver-Cloud , dont le nom signifiait : Nuage d'Argent .
Un match à deux qui resterait dans les annales de l'hippisme. Il résultait d'une polémique tout amicale. Sardanapale avait fait le vide devant lui depuis un an. Aucun rival d'envergure en Europe. Il avait battu tout ce qui porte un nom.
Et alors, le défi était arrivé d'Amérique. Il s'agissait de savoir lequel était le meilleur trotteur du monde, de Sardanapale ou de Silver-Cloud . Après bien des échanges de lettres, de télégrammes, d'articles dans les journaux, M. John Forrester, accompagné de son fidèle Pat Coxhill, avait fait franchir l'Atlantique à son pur-sang.
Dans quarante-huit heures, un événement sans précédent ferait accourir à Vincennes tous les passionnés. Par une faveur spéciale, bien qu'il ne s'agissait pas d'une course régulière à plusieurs partants, les paris avaient été autorisés.
Était-ce le résultat du déplacement ? Silver-Cloud se trouvait-il dépaysé ? D'après les temps enregistrés à l'entraînement, le cheval français révélait une forme nettement supérieure.
Très sportivement, M. Dinquet avait offert à l'Américain de remettre la date de la rencontre afin de permettre à Silver-Cloud de parfaire sa forme. Mais, non moins sportivement, John Forrester avait refusé.
— D'ailleurs, ajoutait-il, j'ai pleine confiance... Ce n'est pas la première fois que ma bête me donne cette impression... Vous verrez le jour de la course, vous verrez !...
Les curieux assistèrent encore à trois tours de piste, puis se retirèrent. Sardanapale venait de prendre le chemin de l'écurie. Dans les autos qui rentraient vers la capitale, chacun avait sa conviction faite. C'était couru d'avance, voyons !...
Léon Rapien sauta à bas du sulky. Des lads s'empressaient dans la cour de l'établissement. Dételage, une couverture sur le dos, puis tout de suite dans le box.
Sous l'œil attentif du chef entraîneur, l'un des jeunes soigneurs du pur-sang commença un savant bouchonnage. Pendant ce temps, un autre lad préparait la ration d'avoine et de paille fraîche, puis emplissait un seau d'eau.
M. Dinquet était là aussi. Il flatta de la main la croupe du cheval qui répondit par un léger hennissement. Rapien murmura :
— Il nous dit qu'il gagnera samedi !...
Le propriétaire se mit à rire et approuva de la tête.
— Mais, ajouta-t-il, il y aura du sport... Vous avez chronométré Silver-Cloud , ce matin ?
— Non, patron... Il a bien marché ?
— Je vous crois !... Je l'ai observé... Une allure épatante. Des tours de piste égaux aux nôtres...
— Bah !... C'est le Coxhill qui veut impressionner les gens. Il l'aura asticoté. Moi, je vous dis, patron, que...
Il n'acheva pas, mais sa mimique était expressive. Dinquet s'en fut lentement vers le grand portail et prit congé sur une poignée de main. L'auto démarra et faillit accrocher un homme à bicyclette qui mit pied à terre précipitamment.
Rapien s'exclama, l'air allègre :
— Tiens ?... M'sieu Lemoyet !... Vous faites votre petit tour au bois ? Vous n'avez pas eu de mal, au moins ?
L'homme avait les tempes grisonnantes, un visage placide et rose, un soupçon de bedon. Il était vêtu d'une blouse de laine et d'une culotte de golf. Poussant sa machine, il arriva près de Rapien.
Il passait ponctuellement chaque matin, à peu près à la même heure. Petit rentier, cinquante-cinq ans environ, il habitait à Joinville un pavillon voisin de celui de l'entraîneur de M. Dinquet.
Les deux hommes se connaissaient depuis de nombreuses années. M. Lemoyet ne manquait jamais, chaque fois qu'il atteignait cet endroit, de faire un brin de causette avec Rapien, puis il réenfourchait sa machine et filait vers le donjon de Vincennes pour accomplir son circuit hygiénique par Charenton, et retour par Joinville, tout le long de la large avenue qui monte progressivement vers le plateau de Gravelle.
— Alors ? s'exclama-t-il en souriant. On se prépare au grrand événement, Rapien !
Il avait fait exprès de rouler les « r ». L'autre perçut une intonation moqueuse et haussa les épaules.
— C'est pas parce que vous méprisez les courses de chevaux que vous empêcherez que ce soit un grrand événement, comme vous dites !
— Hé oui... Je n'ai jamais compris qu'on s'intéresse à ça... fit Lemoyet. Mais il y a longtemps que vous le savez... Cela n'empêche pas notre bonne amitié, j'espère ?
— Bien sûr, m'sieu Lemoyet... Vous préférez la bécane, sans doute ?
— Peuh... Je fais ça pour m'entretenir la santé. J'ai tendance à l'embonpoint. J'abats mes vingt petits kilomètres chaque matin.
Il jeta un coup d'œil dans la cour. La porte du box de Sardanapale , qui s'arrêtait à mi-hauteur, permettait de voir la noble bête à l'intérieur. Le rentier murmura comme pour lui-même :
— C'est tout de même un beau pur-sang...
— Ah ! Je ne vous le fais pas dire !... jubila l'entraîneur.
Un des lads empoigna une botte de paille qui était à proximité et l'emporta vers le cheval. Rapien le suivit des yeux.
— Hep !... Lucien ! appela-t-il. Qu'est-ce que c'est que ça ? Il a déjà eu sa ration !...
— Excusez, m'sieu Rapien, mais l'autre botte a été salie...
— Ah, bah ! intervint M. Lemoyet... Il est si difficile que ça, cet animal ? Pour une petite souillure !
— Ce n'est pas tellement lui qui est difficile, rectifia Rapien, que moi-même... J'exige qu'il ait de la nourriture excessivement propre. Surtout en ce moment, hein !
Les deux hommes, tout en conversant, étaient arrivés près du box. Sardanapale tourna la tête vers eux, puis lentement se mit à broyer le contenu de son râtelier.
— Oui, reprit Lemoyet, une belle bête... Mais... est-ce qu'il n'est pas capricieux ? Méchant ?
— Lui ? pouffa Rapien. Pensez-vous !... Doux comme un mouton !... Tenez... Regardez plutôt.
L'entraîneur pénétra dans le box, arracha une poignée de paille à la botte et la présenta au cheval.
M. Lemoyet s'écria :
— Oui... Parce qu'il vous connaît... Mais si c'était moi...
— Hé bien !... Tenez... Essayez... Mais donnez-lui les brins en tenant la main bien à plat. C'est la seule condition pour éviter toute morsure accidentelle.
Les lads eux-m

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