Sauver Tristan
256 pages
Français

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Description

Tristan Cogeau, un jeune autiste de vingt ans, est accusé du meurtre d’un vieil homme survenu dans un centre de gérontologie de Saint-Victoret, dans les Bouches-du-Rhône. Malgré le flagrant délit, le jeune commissaire Aimeric Moss qui connaît le garçon refuse de croire à sa culpabilité. Mais un second cadavre est découvert à quelques mètres du corps du retraité, celui de Vincent, le frère de Tristan. Pour la police municipale, comme pour le légiste, il n’y a pas d’alternative, Tristan est le seul coupable possible.


Aimeric se voit confier l’affaire par le procureur de la République et doit tout faire pour prouver l’innocence de Tristan avant Noël. C’est sans compter sur un troisième crime, celui d’une vieille dame, témoin du premier. Or Tristan se trouve une nouvelle fois sur place, l’écharpe qui a servi à l’étrangler dans ses mains.


Tristan est-il réellement coupable de ces meurtres ? Aimeric pourra-t-il le sauver ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 septembre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782381532479
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sauver Tristan
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous lesprestataires de production participant à la réalisationde cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables dequelque manière que ce soit, du contenu en général,de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certainspropos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelqueouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compted’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endossela pleine et entière responsabilité.
Claire Fasce-Dalmas
Sauver Tristan
Une enquête ducommissaire Aimeric Moss
Notesde l’auteur
Cettehistoire est une œuvre de pure fiction. Toute ressemblance avecdes personnes, des événements ou des faits diversexistants ou ayant existé serait donc totalement fortuite.
Cependant, les lieux,qu’ils soient de Marseille ou d’ailleurs, sont bienréels. La maison de retraite de Saint-Victoret existeégalement, mais son agencement, ce qui s’y passe et lespersonnes qui s’y trouvent sont entièrement le fruit demon imagination et ne sauraient en aucun cas entacher l’honorabilitéd’un tel établissement.
Concernant lagéographie marseillaise, les Marseillais ayant la fâcheusehabitude de tout tronquer, voici quelques explications (dans l’ordred’apparition du texte) :
Évêché :Nom que les Marseillais donnent à l’Hôtel depolice, situé dans l’ancien évêchéde Marseille
Flammarion :Boulevard situé dans le 4 e  arrondissement oùse trouve le laboratoire de la police scientifique de Marseille.
Jarret : rocadetrès fréquentée qui contourne le centre-ville deMarseille. Elle est constituée de 5 boulevards, mais lesMarseillais lui donnent communément le nom de la rivièrequ’elle recouvre depuis plus de 50 ans.
Dôme : sallede spectacle située dans le quartier des Chutes-Lavies dans le4 e  arrondissement.
La Timone :Hôpital public situé dans le 5 e  arrondissementet dans le quartier du même nom.
Castellane : placesituée dans le 6 e  arrondissement formant unrond-point du même nom. Porte des quartiers sud, elle est uncentre névralgique de la cité phocéenne.
Blancarde :boulevard situé dans le 4 e  arrondissementallant du quartier de Saint-Barnabé à celui desCinq-avenues (à ne pas confondre avec la gare du mêmenom).
Le Panier : Leplus vieux quartier de Marseille, situé dans le2 e  arrondissement. Il est l’un des plusvisités. Il est partagé entre 3 quartiersadministratifs : Hôtel-de-Ville, Les Grands Carmes et LaJoliette.
Ceroman est émaillé de vocables marseillais (en italiquedans le texte). Les non-initiés qui n’en comprendraientpas le sens selon le contexte trouveront en fin d’ouvrage unpetit lexique pour les éclairer.
Etpour tout savoir sur mes romans : http://clairefasce-dalmas4.wixsite.com/polar
A imericMoss sautillait sur place pour se réchauffer. Bien qu’onfût au milieu de la journée, il gelait. Le thermomètreaffichait deux degrés au-dessous de zéro.L’avant-veille, la température avait chuté defaçon remarquable, puis le mistral s’en étaitmêlé et avait jeté un froid glacial sur unerégion au climat d’ordinaire clément mêmeen hiver et l’on en était qu’aux premièresheures. Sur le parking du Géant Casino de Plan de Campagne, ilattendait, en compagnie du pasteur Étienne Prauset et dequatre de ses filles, la sortie des deux plus jeunes qui, avec leurclub de danse moderne, avaient donné dans la galeriecommerciale un spectacle en faveur d’une associationcaritative. La démonstration était terminéedepuis une bonne demi-heure et le jeune commissaire de polices’occupait en élargissant de plus en plus son cercled’activité. Il était hyperactif et attendre luiétait plus insupportable encore que le froid.
Il était venupasser quelques jours chez son amie Amélie Prauset, afin del’aider à préparer son mariage avec le docteurBaptiste Cordeut qui aurait lieu le dernier weekend de l’année.Pour oublier sa précédente union avec l’infâmeYvon Sméteil(Petits secrets de voisinage.), la jeune femmeavait repris son nom de jeune fille. Désormais, elle secondaitson père à la paroisse Évangéliste qu’ildirigeait tout en suivant des cours de théologie parcorrespondance pour devenir pasteur à son tour. Elle avaitretrouvé celui qu’elle aurait dû épouser,si elle n’était pas tombée enceinte. Elle avaitchoisi Aimeric comme témoin. Et, bien qu’ils eussentcouché ensemble, il n’avait pas hésité àrépondre favorablement à l’appel.
— Ah  !Enfin  ! C’est pas trop tôt  !râla Pauline, l’une des filles du prêcheur, envoyant les jumelles engoncées dans des anoraks aux couleursvives s’avancer vers eux.
Aimeric revint vers leminibus en sautillant de plus belle et pour tempérer l’humeurde leur sœur, il les félicita.
— C’étaitune chouette représentation  ! Vous avez assuré  !
— Tu dis çapour nous charrier, ronchonna Jeanne.
— Pas dutout  ! Je le pense vraiment.
— Pff, j’airaté ma choré  ! grogna la gamine.
— Tu es laseule à le savoir. Je suis sûr que les spectateurs n’ontrien vu. En tout cas, moi, je n’ai rien remarqué.
— Çan’a pas empêché la prof de lui crier après,renchérit Maele.
— Veux-tuque j’aille lui dire ce que je pense ?
— Oh non  !bougonna Rose. Elle serait capable de te draguer.
— Elle estcanon  ? questionna-t-il aux jumelles, ignorant lariposte.
Rose marmonna quelquechose d’inintelligible.
— Elle teplaira pas, répondit Jeanne sans s’occuper de l’humeurde sa sœur. On dirait une sauterelle.
— Dommage,lâcha-t-il en riant, recevant en échange le regard noirde sa nouvelle dulcinée.
Il n’avait pasrésisté longtemps aux yeux doux que lui avait coulésla jeune fille, à peine plus jeune que lui. De taille moyenne,les yeux verts pétillants de malice, le visage encoreenfantin, Aimeric avait vingt ans et était un tantinetséducteur. Il plaisait aux filles et ne se gênait paspour les charmer. Rose était une belle femme, à la peaubeaucoup moins noire qu’Amélie, ses sœurs ou leurpère, des cheveux très bruns, longs et trèsfrisés, des yeux très bleus qui contrastaientétrangement, un sourire enjôleur, mais empreint d’unetimidité qu’Aimeric s’était chargéd’estomper, du moins dans leur intimité.
Il l’avaitd’emblée mise au courant qu’il ne voulait pass’engager. Il aimait seulement flirter et s’amuser. Elleavait accepté ces conditions et affirmé qu’elle,aussi, se trouvait trop jeune. Elle était, aux dires de sasœur aînée, la plus dévergondée desfilles du pasteur. Ils avaient commencé à sortirensemble en novembre, quand il était venu assister auxfiançailles d’Amélie et Baptiste. Depuis, ilpassait un weekend sur deux en sa compagnie. L’ennui étaitqu’il devait participer à l’office du dimanche.Mais ce désagrément était largement compensépar le fait qu’Amélie lui avait demandé del’accompagner à l’orgue. Surdoué, Aimericjouait du piano à la perfection et avait assimilérapidement le fonctionnement de l’instrument électronique.L’assistance restait souvent médusée par sesinterprétations. L’office terminé, il partageaitle repas dominical. Ce n’était que dans l’après-midiqu’il pouvait enfin se trouver en tête à têteavec Rose, en cachette du père. Elle craignait qu’iln’appréciât pas une relation éphémère.Mais l’homme de Dieu, fort de la fâcheuse expériencede sa fille aînée en matière d’unionconjugale, avait mis de l’eau dans son vin et faisait celui quine voyait pas. Il espérait seulement que le jeune commissairene la rendrait pas malheureuse quand ils se sépareraient.
— Allez,intervint le pasteur, on rentre. On va attraper une pneumonie si onreste ici.
La petite troupes’engouffra dans le minibus de la paroisse Évangéliste.Étienne prit le volant. Les jumelles s’installèrentsur la banquette du fond. Rose, Pauline et Julie se serrèrentsur celle du milieu, tandis qu’Amélie et Aimericmontèrent à l’avant. Il ne manquait que Marie,réplique exacte d’Amélie, mais de trois ans sacadette. Enceinte de huit mois, elle n’avait pas vouluaffronter la froidure et sR

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