Une Femme sous influences

Poupsan

Description

Ophélie, une femme fragile, a du mal à se libérer de l'emprise de sa famille et de son éducation. Après une séance d'hypnose, elle découvre son profond besoin de s'éloigner pour remettre le sens de sa vie en question. Pour ce faire, elle décide de se couper du quotidien, d'abord grâce au théâtre, puis en se retirant dans un monastère indien.

Mais en reviendra-t-elle ?

Sujets

• Policier & Thriller
• Thriller
• Thriller psychologique
• Nouvelles de genre
• Romans de genre
• Fiction
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 27 mars 2015
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782332908094
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
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Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-90807-0

© Edilivre, 2015
Pourquoi suis-je ainsi ?
J’ai toujours l’impression que les autres décident pour moi, que je ne suis qu’une marionnette sans volonté.
On me dit : tu dois faire ceci et je me sens obligée de le faire même si je n’en ai aucune envie.
Est-ce à cause de mon éducation familiale trop rigide = Il faut obéir à ses parents où de mon éducation religieuse = Il faut obéir à Dieu ?
Se sentir toujours coupable quand on essaie de penser à soi, ce n’est pas normal, je le sais bien, mais comment faire autrement ? Peut-on changer sa nature ? J’ai du mal à le croire car à chaque fois que j’essaie d’agir comme je le sens, comme je le voudrais, tout se passe très mal.
D’abord je ne suis pas à l’aise, donc je me sens potiche, j’ai honte, je rougis pour un rien, je bafouille.
Serai-je au fond de moi restée une enfant immature qui a toujours besoin d’une voix adulte pour la guider ? Une voix qui me réconforte qui me dise : oui c’est bien, c’est cela qu’il fallait faire, bravo !
J’ai toujours besoin d’un ange gardien à mes côtés.
Suis-je anormale ? Je me le demande parfois. J’ai l’impression d’être une femme sous influences, une femme de peu de caractère, une femme-enfant.
Je suis passée de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte sans presque m’en rendre compte. J’ai toujours fait ce que mes parents souhaitaient que je fasse.
Quand j’ai rencontré Paul, mon mari, c’était étrange.
Lui a eu un coup de foudre dès qu’il m’a vu, il a été conquis, il s’est dit :
– C’est la femme de ma vie, c’est elle qui sera la mère de mes enfants.
Il m’a avoué plus tard que je l’obsédais, qu’il me voyait partout, ne pensait qu’à moi.
Moi je le trouvais sympathique mais je ne ressentais rien de plus.
Et puis mes copines avaient toutes un petit ami, alors j’ai fait comme elles.
J’ai accepté d’aller au cinéma avec lui puis au restaurant.
À chaque fois il venait me chercher à la maison. Ma mère très fière de voir avec sa rêveuse de fille un si beau garçon, bien élevé et qui faisait des études d’ingénieur l’a tout de suite adopté et, comme par magie, l’été suivant je me suis retrouvée mariée et enceinte dans la foulée.
Non, je n’ai pas dit que j’étais malheureuse et la naissance de mes deux enfants a été un vrai bonheur même si, à chaque fois, j’ai fait une dépression post-partum.
Mais j’ai toujours eu cette sensation de suivre des rails, tracés pour moi, par quelqu’un d’autre.
Chapitre 1 Une enfant rêveuse
– Bonjour Monsieur le Directeur je suis la Maman d’Ophélie…
– Bonjour Madame ! Je m’en doutais, vous savez que vous avez le même regard que votre fille ?
– Oui c’est vrai, vous n’êtes pas le premier à me le dire, mais je crois que notre ressemblance s’arrête là, je veux dire à l’aspect physique. Justement je venais vous voir pour savoir si tout se passait bien pour elle en classe. Je me demande comment elle se comporte avec vous et avec les autres enfants.
– Mais très bien, rassurez-vous, votre fille est intelligente, c’est indéniable, elle comprend tout et souvent beaucoup plus vite que les autres enfants de la classe mais…
– Mais quoi ???
– Eh bien, je ne sais comment dire, mais elle a l’air… En fait on dirait qu’elle s’ennuie un peu.
– Alors elle se dissipe ?
– Non, rien de la sorte, c’est plutôt qu’elle semble ailleurs, sur une autre planète, elle s’échappe, en pensées seulement, rassurez-vous.
– Et vous croyez que c’est un problème ?
– En réalité je n’en sais trop rien, je constate, c’est tout.
– Peut-être faudrait-il que je l’emmène voir quelqu’un ?
– Vous pensez à une psychologue ? Non, je pense juste que votre fille s’ennuie en classe et qu’elle rêve à d’autres endroits où elle semble être bien plus heureuse.
– Ophélie tu veux bien venir m’aider à mettre le couvert ?
– Oui Maman, deux minutes, je finis mon dessin et j’arrive.
– Alors tu as vu Mr Duschêne ?
– Oui bien sûr !
– Et qu’est-ce qu’il t’a dit de moi ?
– Que tu travaillais bien mais que tu avais souvent l’air de t’ennuyer et que tu rêvassais en attendant que les autres finissent leur exercice. C’est vrai ça ?
– Quoi ? Que je rêve ?
– Oui que tu t’échappes en pensées.
– Mais ce n’est pas interdit de rêver, non ?
– Bien sûr que non Ophélie, mais pas en classe. Allez, dépêche-toi de mettre la table ton père ne va pas tarder.
Chapitre 2 Sous hypnose
Allongée sur ce divan, Ophélie ne sait plus très bien si elle rêve ou pas. Elle se sent bien si bien, elle a lâché prise et vogue dans un monde de semi-conscience. Elle entend une voix qui lui parle. C’est comme une douce musique à son oreille, une petite mélodie qui lui dit des choses agréables à entendre. Elle n’a qu’une envie, se laisser aller, elle sent qu’elle commence à planer, c’est comme si elle était allongée sur un lit très moelleux, dans lequel il fait si bon s’enfoncer. Tout n’est que douceur et volupté. Et cette voix qui lui parle, elle a un peu de mal à distinguer les paroles, mais elle sent bien que ce sont des mots doux qui sont prononcés.
Elle voudrait que cette sensation de bien-être dure toujours. Elle s’entend parler. C’est bizarre car elle n’a pas l’impression d’ouvrir la bouche, pourtant elle est sûre que c’est bien elle qui s’exprime.
– C’est vraiment par hasard que j’ai atterri ici.
– Ah bon, racontez-moi ça !
– Eh bien j’ai trouvé votre petit livret un jour après avoir déjeuné au restaurant du club. Et je ne sais pourquoi mais j’ai tout de suite su que je voudrais essayer l’hypnose.
– Avez-vous des problèmes particuliers dont vous souhaiteriez que nous parlions ?
– Je ne sais pas si l’on peut parler de problèmes ; disons que je suis fréquemment dans la lune, que je plane, et que je trouve cela très agréable. Pourtant mes proches s’en plaignent très souvent. Ils me reprochent de les négliger, de refuser de rester avec eux. Mais je vous l’assure, je n’y peux rien, c’est plus fort que moi, mon esprit vogue ailleurs, dans un univers où je me sens si bien.
– Pourriez-vous me le décrire cet univers ? Y-a-t-il beaucoup de monde avec vous ? Y êtes-vous seule ?
– Non, je ne suis pas seule, je sens la présence de beaucoup de monde, mais je ne les vois pas, je ne peux pas les voir.
– Mais vous les entendez ?
– Oui, ils me parlent et tout ce qu’ils me disent est si agréable à entendre !
– Agréable ?
– Oui, jamais aucun reproche, toujours des suggestions, des idées de choses que nous pourrions faire tous ensemble.
– Là par exemple essayez de me dire ce qu’ils vous suggèrent de faire.
– Ils me disent de ne pas m’inquiéter, de ne pas me stresser.
– C’est étonnant car c’est exactement ce que j’allais vous dire.
– Pourtant je n’ai pas l’impression d’être stressée !
– Eh bien tant mieux ! Alors, si vous le voulez bien, nous allons pouvoir commencer.
– Bien volontiers, que suis-je censée faire ?
– Mais rien du tout, détendez-vous et essayez de ne garder que des pensées positives. Respirez calmement et laissez-vous allez.
Ophélie finit par se détendre en écoutant la douce voix de Laurine. Elle ne sait ni pourquoi ni comment mais elle se sent déconnectée du monde, elle a un peu l’impression de flotter sur un petit nuage. Elle est bien, si bien et elle peut enfin laisser libre cours à ses rêves…
Chapitre 3 Un dernier service
Mais où est-elle encore passée, ça fait plus de deux heures que j’essaie de la joindre pour lui dire que je ne pourrai pas être à la sortie de l’école, on vient de m’annoncer que l’inauguration prévue vendredi était avancée à ce soir, car mon Président a un empêchement ce soir là.
Tant pis je n’ai pas le choix, je vais appeler mon ennemie mortelle, ma belle-mère, que je vous avoue je ne peux plus supporter, mais là vraiment il y a urgence. Car telle que je connais ma femme elle a du éteindre son portable et complètement oublier de le rallumer !
– Allô ! Belle Maman !
– Tiens-tiens c’est vous Paul ? Que puis-je faire pour vous ?
– C’est-à-dire…
– Je vous connais, Paul, pas d’hypocrisie entre nous, je sais très bien que si vous daignez m’appeler c’est que vous allez me demander un service !
– Hé bien, vous avez raison ! Je m’excuse de vous embêter, mais je me demandais si vous pourriez aller récupérer les enfants à l’école à quatre heures et demi, car mon Président vient d’avancer une réunion importante et je sais déjà que je ne pourrai pas m’échapper, comme je l’espérais.
– Dites-moi mon petit Paul, nous ne sommes pas mercredi, n’est-ce-pas et cette semaine ça fait trois fois que je vais chercher les petits, que j’adore du reste. Vous ne trouvez pas quand-même que vous commencez à abuser ? Et vos parents ils ne peuvent pas vous aider eux aussi ?
– Malheureusement non, Maman a sa leçon de bridge et Papa une compétition de golf.
– Et moi je suis la bonne à tout faire, c’est bien ça ? Pourrais-je au moins savoir où est ma fille, pourquoi elle ne peut s’occuper de ses rejetons comme je l’ai fait moi-même avec les miens pendant tant d’années ?
– A vrai dire je n’en sais rien car je n’arrive pas à la joindre.
– Oh mais ça ne m’étonne pas d’elle, enfin comme je ne veux pas que les enfants souffrent de votre manque d’organisation, je vais y aller ce soir mais promettez-moi de ne plus jamais, vous m’entendez bien Paul, me demander ça au dernier moment.
– Merci Jeanine, je vous le promets, vous êtes un ange !
Il a à peine raccroché qu’il se jure de ne plus faire appel à sa belle-mère, pourtant c’est si pratique. Mais pourquoi faut-il toujours qu’elle n’ait que des reproches à la bouche, alors qu’en réalité elle n’est pas méchante, juste un peu trop c….. e et bien trop curieuse.
Jeanine se prépare à aller chercher ses deux petits trésors, mais Dieu qu’elle est inquiè