Une vengeance ordinaire
250 pages
Français

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Une vengeance ordinaire , livre ebook

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Description

Le jour se levait timidement sur la côte varoise, une forme flottait dans la piscine de la résidence « Les Mimosas ».C'était une forme humaine, le corps d'un homme d'une soixantaine d'années qui flottait, il semblait s'accrocher avec son bras gauche à l'échelle.


En cette heure matinale, personne n'avait remarqué cette présence macabre.


Christophe, le gardien de la résidence, se rendait sur son lieu de travail et ne se doutait pas qu'il allait vivre une journée qu'il n'oubliera pas de sitôt.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332843333
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-84331-9

© Edilivre, 2015
Citation

En vieillissant, on s’aperçoit que la vengeance est la forme la plus sûre de la justice.
Henri Becque, dramaturge.
Dédicace

A Jacqueline
Quand dans un discours se trouvent des mots répétés et qu’en essayant de les corriger on les trouve si propres qu’on gâterait le discours, il faut les laisser, c’en est la marque. Et c’est là la part de l’envie, qui est aveugle, et qui ne sait pas que cette répétition n’est pas faute en cet endroit : car il n’y a point de règle générale.
Les mots diversement rangés font divers sens. Et les sens diversement rangés font divers effets.
Blaise Pascal Discours sur la religion
Chapitre I
Carqueiranne, le 17 juillet 2006
C’était une de ces aubes légères sur les petites plages de Carqueiranne, sur la bordure d’une des plus agréables villes de la côte varoise. Juste une petite brume hésitait à quitter la rade.
Les employés de la propreté de la ville vaquaient au nettoyage des plages et du parking, qui était presque vide, seulement peuplé de quelques voitures ; le parking et les voitures étaient sales, du fait d’un coup de vent nocturne, accompagné de sable provenant de l’autre rive de la grande bleue.
Quelques rares habitants de la résidence « Les Mimosas » quittaient leurs appartements, ils gagnaient leur travail avec leur véhicule en longeant le sillon de la plage, avant de se diriger vers le haut du village pour se rendre en direction de Toulon ou vers la ville d’Hyères. Certains automobilistes appuyaient fort sur le champignon, déjà en retard après un réveil tardif ou difficile. Le boulanger avait son magasin à quelques mètres de la plage, il était déjà blanc de farine et remplissait ses longues lignes de pâtes avant de les donner à manger à son immense four. Dans le ciel traînaient des mouettes et autres oiseaux côtiers en colère. Il devait être dans les six heures du matin, un timide soleil commençait à perler sur les grandes collines qui dominent l’entrée de la rade de Toulon, toujours surmontées par des forts fantomatiques, comme celui de la Colle Noire dont les silhouettes dominent la belle bleue.
Cette résidence avait été bâtie dans les folles années de 1980, et possédait un cachet agréable et des terrasses dites à la méditerranéenne, qui permettaient une vie douce et ensoleillée en plein air. Une belle piscine se trouvait au centre du bâtiment en U, au milieu d’un jardin arboré. Ces bâtisses de petites hauteurs possédaient des solariums dans les toits, qui semblaient regarder la mer.
Ce petit monde était un peu isolé par un mur d’enceinte et des garages, l’accès y était restreint pour les promeneurs qui étaient attirés par le terrain de tennis donnant sur le portail à deux battants pour l’entrée et la sortie des voitures. La rue qui la délimitait des autres maisons dans ce secteur pavillonnaire était régulièrement fréquentée par des promeneurs et joggeurs, qui marquaient souvent l’arrêt devant ces bâtiments. Le superbe terrain de tennis en faisait un très bel attrait, avec toute cette teinte rouge et ocre, qui rappelait les façades marocaines.
Les stores étaient enroulés sur les terrasses engourdies par la fraîcheur de la nuit, des tourterelles survolaient la piscine dès le petit jour. Elles venaient se désaltérer dans cette étendue d’eau calme et dépourvue de baigneurs qui, en cette heure, se trouvaient dans les bras de Morphée. Ces joyeux couples emplumés faisaient des révolutions, allaient de part et d’autre des toitures en criant et s’assuraient que quelques indésirables félidés ne traînaient pas trop dans le jardin. Après quelques cris et ayant réveillé quelques occupants au sommeil léger, une tourterelle plus courageuse se posa sur le solarium vide et, comme à son habitude, commença à se désaltérer comme tous les matins et tous les soirs, bientôt rejointe par les autres.
Une forme colorée flottait dans la piscine et, dans cette eau d’une incroyable pureté, une forme semblait accrochée à l’échelle permettant l’accès à la baignade dans la piscine. Les quelques remous provoqués par les pigeons disparaissaient et un miroir se déposait sur l’étendue calme. Dans ce lieu de villégiature endormi, une forme humaine flottait sur ce point d’eau, c’était le corps d’un homme d’une cinquantaine d’années avec une légère calvitie. Il était mort, mais personne dans la résidence ne l’avait remarqué.
Une voiture arrivait sur la résidence, elle descendait le bord de la mer. Au volant un grand gaillard de quarante-cinq ans, toujours porteur de grandes lunettes de soleil sur le front pour se protéger de la luminosité. En ces premiers jours de juillet, l’autoradio était allumé sur une station qui égrenait les bonnes et les mauvaises nouvelles, entrecoupées d’interminables publicités.
Il s’appelait Christophe, il était chargé de l’entretien et du gardiennage de la résidence mais il ne résidait pas sur place. En ces temps chauds, il préférait travailler à la fraîche pour les travaux extérieurs. Il avait sa voiture de type utilitaire, qui lui servait pour tous les usages de maintenance et d’entretien dans la résidence.
Il était de bonne humeur ce matin, il roulait avec une vitesse raisonnable. Il admirait la petite plage et la vue sur la rade de Toulon, moins bleutée que d’habitude à cause des nuages bas qui encombraient la vue sur l’Île de Porquerolles et la Tour Fondue que l’on devinait de l’autre côté.
Après un salut de la main par la fenêtre de sa voiture à un employé de la commune chargé du nettoiement de la plage et du mobilier urbain du parking. Il ouvrit, avec son boîtier télécommande, le portail qui protégeait la résidence de la présence des curieux et en faisait un petit monde séparé du reste du quartier. Le voyant lumineux clignota, les portes glissèrent pour accueillir le maître qui rentrait dans son château.
Pour effectuer son labeur matinal, il fit le tour des bâtiments pour voir si tout allait bien après ce week-end estival. Après quelques allers-retours visuels à gauche et à droite pour vérifier que rien n’était à signaler pour la matinée il gara sa voiture dans l’enclos prévu. Il sortit sa grande carcasse de la voiture et s’étira longuement en poussant un grand bâillement sonore.
Il respectait un emploi du temps qui était régi par un conseil syndical vigilant et pointilleux. Il devait sortir, en ce début de semaine, avec deux grandes poubelles roulantes pour collecter les déchets des appartements des vide-ordures. Il conduisit à la suite ces containers malodorants sur l’aire prévue à l’extérieur de la résidence pour y être chargés par les services municipaux.
L’étroitesse de la petite route, qui faisait le tour de ces bâtiments en forme de U, ne permettait pas aux bennes à ordures de la ville d’y entrer pour le ramassage des poubelles.
Notre lève-tôt se mit en route avec son grand collecteur et commença par les bâtiments coquets qui portaient tous des noms de fleurs. Le week-end avait apporté son écot et les poubelles regorgeaient de détritus. Il lui fallut trois collecteurs pour faire le tour des locaux dans la résidence et plus d’une heure pour le ramassage. Un nettoyage sommaire des petits locaux s’imposait, les occupants, par dédain ou égoïsme, ne se fatiguaient pas pour le tri sélectif et jetaient tout sans se soucier du travail du gardien. Son travail d’éboueur terminé, suivi d’un brin de toilette sur ses mains, il partit vérifier la santé du matériel de la piscine qu’il contrôlait comme tous les jours de travail ; la machinerie se trouvait sous le solarium de celle-ci.
Il emprunta le petit chemin et les escaliers qui menaient au-dessous de l’étendue d’eau, pour y prendre des nouvelles de la pompe à eau qui lui causait quelques soucis depuis le début des beaux jours. Il entra comme à l’accoutumée dans le local technique, en jetant un œil avisé sur tout le matériel qui, visiblement, avait passé une bonne nuit et ronronnait comme un vieux chat.
Rassuré par le bon début de journée de la machinerie, il refit le tour de la piscine pour vérifier les vases plastifiés qui protègent les filtres de la machinerie. Il prépara son tuyau d’arrosage et passa un premier jet d’eau pour nettoyer le dallage clair où les vacanciers et oisifs se doraient dans la journée.
Arrivé à l’angle de l’entrée du pédiluve et des bâtiments, il vit une forme qui flottait à l’horizontale. Il pensa à une serviette de plage qui était tombée ou avait été jetée par quelques adolescents qui venaient se baigner tard le soir.
Sans trop presser le pas, il continua, il eut un coup de chaud, malgré la petite fraîcheur, quand il s’aperçut qu’un corps humain flottait, visiblement sans vie et couché sur le ventre. Il ne pouvait savoir l’identité de ce noyé, mais la silhouette lui paraissait familière. Cet homme avait son bras gauche accroché à l’échelle qui servait à l’entrée des baigneurs et semblait reposer en paix ; seule une plaie discrète se devinait sur sa nuque, laissant échapper un mince filet de sang.
Il prit le corps dans ses gros bras musclé s et le hissa difficilement sur le bord. Il s’aperçut que ce monsieur visiblement décédé était l’occupant d’un appartement de la résidence, c’était le président du conseil syndical, Monsieur Meyer.
Il le connaissait, car c’était son interlocuteur et son chef de travaux, avec lequel il n’entretenait que des relations simples, courtoises mais sans chaleur.
Une fois le corps déposé sur le carrelage, il se précipita sur son portable. Celui-ci était resté dans sa voiture, après une course inhabituelle en ce début de matinée. Il le sortit rapidement de la boîte à gants et appela la gendarmerie locale.
Chapitre II
Les convo

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