Zavatter et l attraction désastre
126 pages
Français

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Zavatter et l'attraction désastre , livre ebook

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Description

Ahmed, le sage Mozabite tenancier du couscous À l'Étoile de Ghardaïa, est sauvagement assassiné. Son ami Zavatter, le justicier free-lance, enquête.


Momo, un neveu du défunt, confirme le mobile. Mais quel rôle l'énigmatique Wronsky joue-t-il ? Jusqu'où le mensonge d'Helmut Blutwurst va-t-il le mener ? La terreur guette au cœur du divertissement...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381535630
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Zavatter et l’attractiondésastre
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Étienne Reneaume

Zavatter et l’attractiondésastre
À la mémoire d’Olga et de Léon,
à Irène et Paul,
à Joseph.
« Et je garde cette espérance d’un désastreAérien qui me ramènerait Melody
Mineure détournée de l’attraction des astres. »
Fin de Cargo Culte in Histoire de Melody Nelson, de SergeGainsbourg
SOMMAIRE


1– LE MACCHABÉE DE LA MARNE 13
2– L’HOMME DES GRANDS ESPACES 23
3– L’HÉRITIER SINGULIER 29
4– TRIEL REÇOIT LE COGNE À QUAI 35
5– L’ÉPÉE DE DAMOCLÈS 41
6– LA CONFIDENCE DE PHAÉTON 47
7– LE NEVEU DU MOZABITE 57
8– MARTEL EN TÊTE 65
9– REQUIEM POUR AHMED LE SAGE 69
10– LAGNY INSPIRE TRIEL 81
11– KEINGLÜCK FÜR HELMUT (1) 95
12– ÇA MORD DANS LA MARNE 103
13– SURPRISE AU DESSERT 113
14– MARNER À MARNE-LA-VALLÉE 119
15– GARKEIN GLÜCK FÜR HELMUT (2) 133
16– GUET-APENS 141
17– QUI VEUT LA PEAU DE ZAVATTER ? 151
18– LE BURKINABÉ CHEZ MICKEY 163
19– LE LUGUBRE COMPLICE D’OMAR 175
20– LA CRISE DE LA QUARANTAINE ? 185
21– GARE À L’ ORBITRON  ! 191
22– SALADE RUSSE 203
23– KEINMUT, HELMUT (3) 213
24– PATATRAS ! 217
25– LA FLÈCHE DU PARTHE 223
26– UN BON POINT POUR HELMUT 231
27– QUE SE PASSE-T-IL AU SPACEMOUNTAIN  ? 235
28– ÉPILOGUE 247
1 –LE MACCHABÉE DE LA MARNE
Champs-sur-Marne,France, mercredi 9 novembre 2016, 16 h 27
Lezodiac de la brigade fluviale pique à allure modéréesur le chemin de halage, où l’attendent quelquespandores, près de l’ambulance frétée pourl’occase. L’embarcation avance en crabe, le piloteaguerri ayant astucieusement compensé, dès le départ,le courant du flot gris, pour arriver à bon port en lignedroite. Sur le boudin en face du sien, deux hommes-grenouilles encombinaisons noires, encagoulés comme des Corses un jour deconférence de presse en plein maquis, se moquent du crachinfrisquet qui fouette les visages et transit jusqu’aux os. Leurépiderme de néoprène gorgé d’eauleur tient bien chaud et les isole du vent apparent suscitépar le mouvement du bateau. Ils se racontent leurs bonnes fortunes dusamedi soir, peu soucieux de la lugubre prise, traînéedans un filet amarré au tableau arrière du zodiac. Àfleur d’eau, entre les deux vagues obliques du sillage, ladépouille d’un noyé complète l’équipage.
« AlorsGerbier, qu’est-ce que tu nous rapportes aujourd’hui ?demande l’un des bourres, quand le hors-bord est àportée de voix.
— Lamarée n’est pas fraîche, les gars, avertit lepilote.
— On apréféré le laisser dans la flotte, ricane un desplongeurs, il s’y est habitué.
— Pas un pro de la natationremarquez, chef, mais il a déjà fait le bonheur dequelques poiscailles, renchérit le deuxième batracien.
— Noyé depuis quand,tu penses ?
— Dans l’eau depuisdeux semaines sans doute, mais il était mort avant le bain !
— Comment le sais-tu ?
— Pas besoin d’êtrelégiste pour ça… On lui a tranché lagorge d’abord ! Et pas qu’un peu, hein, d’uneoreille à l’autre, saigné comme un goret.
— Putain, c’est moche,ajoute le gendarme, plus compatissant que les pêcheurs decadavres.
— Je ne sais pas si c’estmoche, mais en tout cas, c’est signé !
— Signé de qui ?
— Oh, chef, vous n’allezpas nous la jouer politiquement correct, soupire le premierhomme-grenouille en débarquant. D’ailleurs, parler degoret à propos de ce macchabée c’est comique :il n’aimait sûrement pas le halouf . »
Il enlève sa cagoule, découvrantdes oreilles en chou-fleur avarié et un cheveu rare vaguementrouquin.
« Vous voulez que je vousfasse un dessin ? continue le type, jetant un regard torve etlourd de sous-entendus à son supérieur.
— Ça va, épargne-moita propagande Front National. Je sais bien que les électionsapprochent, mais ce n’est pas mon credo et, quoi qu’il ensoit, ce n’est pas notre boulot.
— Pas notre boulot ?éructe le collègue passé sur la berge àson tour. Si, justement, c’est notre boulot de dire que lescrouilles règlent leurs affaires louches à coups desurin. Parce que, comme par hasard, on les retrouve toujours dans lescoups fourrés, la grande et la petite délinquance. LaFrance les a accueillis, ils pompent notre fric en allocationsfamiliales pour leur smala et tout ce qu’ils savent faire, cesbicots, c’est toucher le chômedu, trafiquer la dope etmaintenant massacrer des passants à Paris, à Nice, etpartout où ils peuvent ! Il faut le dire et le crier,on n’aura jamais la paix avec eux : il faut lesfoutre dehors, c’est tout ! C’est eux ou nous…
— Tu mélanges tout,tu ne sais pas pourquoi ce pauvre gars a été assassiné.Va te changer plutôt, tu vas prendre froid.
— C’est ça,faites le gentil avec moi… Vous croyez que ça me ferachanger d’avis ? Vous vous croyez plus intelligent quemoi ? C’est à cause de gens comme vous que laFrance crève, vous les mollassons, les idéalistes.Vivement que Marine soit présidente, elle mettra de l’ordre,elle. »
Les deux compères s’éloignentvers la fourgonnette dans laquelle ils pourront se débarrasserde leur matériel de plongée et enfiler leurs vêtementsde terriens. Le brigadier Darboux les entend maugréer, captequelques bribes élégantes : « putainsde ratons, couille molle… ».
Darboux connaît suffisamment cesdeux pointures d’intelligence, pilier de rugby pour lerouquemoute, de bar pour son copain. La dernière fois qu’illes a vus hors service, c’était pour un match de foot detroisième zone. Il avait emmené son neveu, un mordu duballon rond. Lui-même n’avait que faire de ce sport et,par une soirée frisquette, aurait volontiers passé sontemps dans une salle de cinéma bien chauffée. Mais sonjeune compagnon désirait ardemment voir ce match entre deuxéquipes qu’il admirait particulièrement. Il avaitdonc décidé de faire plaisir à son neveu, touten satisfaisant sa propre curiosité car, aussi exceptionnelque cela paraisse, il n’avait jamais encore, de toute sa vie,assisté à un match de football.
Le stade était de petite taille,accessible. La fouille inévitable avait été viteexpédiée et Darboux se retrouva rapidement dans latribune indiquée sur les billets. Elle était presquevide, l’affluence étant à la hauteur del’affiche. Il n’y avait donc que l’embarras duchoix pour s’asseoir. Une partie des gradins les plus élevésétait prisée par les spectateurs. C’étaitl’endroit le plus proche de la buvette, un placementstratégique dans la perspective de la mi-temps. Le point devue était bon aussi de là-haut, mais Darboux et sonneveu (surtout son neveu) optèrent pour une position plus roots , à ras de la pelouse. Le jeu serait plusdifficile à suivre, mais l’angle de vision sur lesjoueurs plus original. Très peu de spectateurs avaient choisicette option. Sur la gauche, un aficionado était équipéd’une grosse caisse, pour scander les encouragements, pensaitDarboux. Il s’avéra par la suite que c’étaientsurtout des insultes qui pleuvaient.
Sur la gauche toujours, mais un peuplus haut que le percussionniste sur les gradins, un groupe vints’installer peu après le brigadier, verres de bièreà la main, bonnets chauds, teints écarlates de gens quin’ont pas sucé que de la glace au dîner, aprèsl’apéritif. Dans ce tas de supporters se trouvaient lesdeux plongeurs de la brigade fluviale. Darboux les avait reluqués,mais eux ne risquaient pas de le voir 

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