S’ouvrire

Ann Sy

Description

Rire, l'antidote parfait de ce monde cruel...
Accueillons avec joie l'aube nouvelle.
Ensemble amusons-nous,
Et, surtout, rappelons-nous,
Il y a du positif en Tout.

Sujets

• Autre

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 08 juin 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414240241
• Langue: Français

Extrait

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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24022-7

© Edilivre, 2018
Me voici assise devant mon ordinateur, fixant mon écran étrangement impassible qui me nargue.
Tellement de choses à dire, de pensées qui tourbillonnent dans mon esprit en ébullition. Au contraire de mon café maintenant froid, délaissé sur la table depuis un bon bout de temps.
Par où commencer ? Comment coucher sur papier toutes mes idées qui se bousculent dans ma tête ?
Au vue de la débandade mentale qui s’en suit, on pourrait se croire devant les portes, enfin ouvertes, d’un grand magasin en période de soldes !!
La même difficulté réside dans le fait d’en attraper une, la bonne, tout comme l’article tant convoité. Ensuite il me reste à l’habiller de mots justes, à parvenir à l’immobiliser enfin grâce à une série de petits clics sur cette feuille blanche virtuelle qui n’a rien de l’immaculée conception. Tout son contraire avec son air hautain et moqueur, son angle en bas à droite, qui martèle mon impatience, m’implorant de lui permettre un mouvement, me pressant de passer à la page suivante. Je le vois dans son regard en coin, que les crampes deviennent douloureuses, qu’il serait temps pour moi de la soulager. Non pas que mon sadisme me pousse à prolonger son attente, c’est pourtant pleine de bonne volonté que j’ai allumé mon ordinateur, poussée par une envie irrépressible d’écrire. Mais là, je suis figée, en proie à de multiples sentiments contradictoires, motivée par mon chien lové contre ma hanche dont seuls les ronflements résonnent dans ce silence assourdissant.
J’ai pourtant l’habitude de cette confrontation éprouvante, et malgré ce, je demeure dans l’immobilisme que génère ce stress qui s’empare de moi à chaque début de livre. Je sais pertinemment que le premier mot s’accouche dans la douleur et qu’après cet acte libérateur et joyeux, je vais perdre le contrôle, que tout va s’enchaîner dans un rythme effréné. Je me métamorphoserai alors en sténographe docile, obéissant au désidérata de mes personnages, de mes émotions, de mon imagination. Tout comme on le doit à son enfant, je vais offrir à ce livre des racines et des ailes.
Je fourmille de mille idées, la tension monte, l’excitation est à son comble, gagnée par la soif d’aventure nouvelle, cette plongée dans l’inconnu me submerge de plaisir dont l’intensité n’a d’égale que l’adrénaline qui en découle. Mon sport extrême à moi…
Voilà c’est exactement cela, écrire est synonyme de vie. Comme elle, cet acte s’accompagne de surprises bonnes ou mauvaises, d’instants délicieux, de souffrance, d’épreuves à surmonter, de challenges à relever, de fous rires, de pleurs, de partage. La route, parfois semée d’embûches, est longue de la première à la dernière page, mais le voyage n’en devient que plus extraordinaire.
Quelle chance !!
La joie que suscite cette constatation évidente, efface la peur du néant. L’optimisme pointe le bout de son nez, mes doigts effleurent dans une ardeur nouvelle ces petites touches si familières dont ils connaissent l’emplacement par cœur.
Ça y est, c’est parti. Les mots déboulent, les idées fusent. Pour l’instant, je me laisse envahir par la frénésie ambiante. Tout comme les invités de Frédéric Lopez, je me laisse porter sans aucune information quant à la destination.
.Je vous convie à vous joindre à moi pour une expérience unique en son genre, avec une seule promesse celle de partager une bien singulière invitation !
Un mystérieux voyage nous sera offert au fil de ces pages.
Faites comme moi, déconnectez-vous, lâchez prise. Aucun risque si ce n’est celui de prendre du plaisir puisque vous conservez l’entière liberté de décrocher à tout moment.
L’aventure vous tente ?
Êtes-vous prêts ?
Alors en route…
Est ce poire que de croire ?
La corrélation évidente entre l’existence et l’écriture me dicte l’impérieuse volonté de célébrer ce magnifique cadeau que l’ont détient toutes et tous :
Vie
Existent-ils de plus beaux mots dans notre monde, (hormis Amour) que celui-ci ?
Par les temps qui courent, on ne cesse d’entendre que la vie est devenue plus difficile : Conjoncture économique mauvaise, pouvoir d’achat en baisse, explosion du chômage, problèmes relationnels que ce soit de couples, de célibat, les dangers des réseaux sociaux, le harcèlement, l’éducation, les enfants, les ados, les seniors souffrance omni présente, la misère, la faim, le climat, les maltraitances, les violences, les crimes, les guerres, le terrorisme, les actes de barbarie etc.
Tout l’atteste, nous sommes en pleine crise !!
Je ne veux pas me réfugier dans un déni irresponsable seulement je ne pense pas qu’énumérer toutes les catastrophes, les drames, les faits divers envahissants la platitude de nos programmes télévisuels suffisent à surmonter ce monde en plein chaos.
Nous abreuver d’images toutes plus insoutenables les unes que les autres, nous surinformer à l’instant T des exactions de certains, des horreurs qui se passent sur notre planète, tout ceci est certes très important, on se doit de reléguer l’information.
Je me permets de souligner au passage que la narration de ces tragédies se doit d’être entrecoupée par des messages publicitaires martelant la toute-puissance des dieux marketing et consumérisme de notre époque. Je note sans une certaine tristesse que le nombre de leurs fidèles ne cessent d’augmenter, belle religion que celui de la possession. Dommage que leurs amis Parci et Monie ne les accompagnent pas.
Que devient l’être ?
Alors, comment doit-on procéder afin de conserver la joie de notre verticalité dont on néglige trop souvent la bénédiction contenue ?
Où trouver la force de résister à ces vents contraires ?
N’est pas en vie que l’on peut agir ?
N’y a-t-il point d’espoir dans chaque souffle propulsé par tous les êtres vivants peuplant notre monde en danger ?
Je vous rassure, je ne vis pas au pays des Bisounours, mais sur notre bonne planète terre, comme vous… Du moins, je crois.
Evidemment que la vie nous ballote, flots d’incertitudes, décrépitudes, solitudes.
Elle nous assène son florilège de douleurs.
C’est humain de comptabiliser les mauvais coups du sort.
Sommes-nous tout aussi attentifs lorsqu’elle nous dorlote ?
Percevons-nous vraiment tous les signes d’amour, d’encouragement, de bienveillance disséminés un peu partout, et, tous les jours, sur notre chemin de vie ?
Si l’on y regarde de très près, la vie a de l’humour.
Pour l’aimer à sa juste valeur, il faut en être doté.
Le rire n’est-il pas le compagnon joyeux des larmes ?
 
Un demi-siècle et des brouettes que je suis venue au monde. C’est fou, j’ai l’impression d’être arrivée il y a seulement quelques jours.
Le temps, du sable entre nos doigts, nos existences, une bougie dans le vent. A tout moment, tout peut s’arrêter, souvent, sans prévenir.
Certes, il faut en avoir conscience. Je fais partie du club de celles et ceux qui ont décidé d’en profiter au maximum. Après tout, à priori, ne sommes-nous pas là que pour un tour ?
A cette époque où le jeunisme sévit, à grand renfort de bistouris, faisant de nombreuses victimes, qui dans leur combat perdu puisque vieillir est inéluctable, en oublient de vivre intensément chaque instant qu’elles se devraient de considérer comme un présent.
Pour ma part, évidemment que la jeunesse est attractive, avoir vingt ans aujourd’hui serait magnifique mais avec ce que j’ai appris durant ces années écoulées. La jeunesse pour la jeunesse très peu pour moi.
Je ne vous dis pas que cette philosophie de vie soit facilement applicable. Tout comme vous, j’ai mon lot de soucis, d’épreuves mais la nature, dans son extrême bonté, m’a dotée d’une furieuse envie de mordre la vie à pleine dent. Je m’astreins à positiver et à analyser chaque expérience vécue. Je tiens les rennes de ma vie, tant bien que mal par ailleurs !! Mon esprit indépendant m’empêche de céder à la facilité de n’être que spectatrice de ma vie, aucune passivité, ce qui ne m’empêche nullement d’avoir envie parfois de tout envoyer balader. Une réelle et puissante volonté d’avoir la maîtrise de ma destinée, de choisir mon chemin m’anime. Paradoxalement, si le libre arbitre m’est laissé, par exemple, d’aller à droite ou à gauche, d’avancer, jamais de reculer, je suis convaincue que les conséquences du choix de la route empruntée sont préalablement écrits.
Sensible à...