La lecture à portée de main
Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisDécouvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement
Je m'inscrisVous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage
Description
Sujets
Informations
Publié par | Québec Amérique |
Date de parution | 25 mars 2014 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782764412589 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
DU MÊME AUTEUR CHEZ QUÉBEC AMÉRIQUE
JEUNESSE
Le Guide du tricheur 2 – L’École , 2013.
Granulite, coll. Bilbo, 1992, nouvelle édition, 2013.
Drôles d’écoles ! – Tout plein d’histoires avec des écoles , 2013.
Cocorico ! – Tout plein d’histoires qui parlent des langues , 2013.
Le Guide du tricheur 1 – Les Jeux , 2012.
Schlick ! – Tout plein d’histoires avec des mots , 2012.
Hò , coll. Titan+, 2012. • PRIX ALVINE-BÉLISLE 2013 • FINALISTE, PRIX DU GOVERNEUR GÉNÉRAL 2012 • FINALISTE, PRIX DU LIVRE JEUNESSE DES BIBLIOTHÈQUES DE MONTRÉAL
La Cagoule , coll. Titan+, 2009.
Lola superstar , coll. Bilbo, 2004.
Kate, quelque part , coll. Titan+, 1998.
Le Match des étoiles , coll. Gulliver, 1996.
Guillaume , coll. Gulliver, 1995. • MENTION SPÉCIALE : PRIX SAINT-EXUPÉRY (FRANCE)
SÉRIE KLONK
12 titres parmi lesquels :
Klonk contre Klonk , coll. Bilbo, 2004.
Le Testament de Klonk , coll. Bilbo, 2003.
SÉRIE SAUVAGE
Sauvage , série regroupée, 2010.
6 titres parmi lesquels :
Sales Crapauds , coll. Titan, 2008.
Les Horloges de M. Svonok , coll. Titan, 2007.
ADULTE
Nowhere man , coll. Tous Continents, 2013.
À deux pas de chez elle , coll. Tous Continents, 2011.
Voyeurs, s’abstenir , coll. Littérature d’Amérique, 2009.
Vous êtes ici , coll. Littérature d’Amérique, 2007.
Mélamine Blues , coll. Littérature d’Amérique, 2005.
Adieu, Betty Crocker , coll. Littérature d’Amérique, 2003.
Fillion et frères , coll. Littérature d’Amérique, 2000, coll. QA compact, 2003.
Je ne comprends pas tout , coll. Littérature d’Amérique, 2002.
Ostende , coll. Littérature d’Amérique, 1994, coll. QA compact, 2002.
Vingt et un tableaux (et quelques craies) , coll. Littérature d’Amérique, 1998.
Miss Septembre , coll. Littérature d’Amérique, 1996.
Les Black Stones vous reviendront dans quelques instants, coll. Littérature d’Amérique, 1991.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gravel, François
Arthur Prophète
(Magellan)
Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-2574-9 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1257-2 (PDF)
ISBN 978-2-7644-1258-9 (ePub)
I. Titre.
PS8563.R388A77 2014 jC843’.54 C2013-942241-2
PS9563.R388A77 2014
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 1 er trimestre 2014
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice
Conception graphique : Nathalie Caron
Révision linguistique : Annie Pronovost et Line Nadeau
Mise en pages : Robert Dolbec
Illustrations : Bruce Roberts
Conversion au format ePub : Studio C1C4
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2014.
www.quebec-amerique.com
FRANÇOIS GRAVEL Illustrations de Bruce Ronerts
1 Arthur
Depuis le jour où j’ai fait sa connaissance jusqu’à sa disparition, Arthur n’a jamais cessé de me surprendre. Chacune de ses répliques, chacune de ses idées était pour moi un sujet d’étonnement. Le seul élément qui soit banal dans cette histoire, ce sont les circonstances de notre première rencontre. Je suppose que c’est donc par là qu’il me faut commencer.
Je faisais partie de l’équipe de volley-ball de mon école et nous avions joué un match très serré contre les Prédateurs, la meilleure équipe de la ligue. Nos adversaires, qui provenaient d’une école privée très cotée, étaient largement favoris, mais nous leur avions tenu tête pendant plus de deux heures, les forçant dans leurs derniers retranchements. Nous avions perdu le match, mais nous avions tout donné et nous étions fiers de notre performance.
Je n’étais jusqu’alors qu’un substitut et j’étais rarement utilisé quand le score était serré. Ce soir-là, cependant, l’instructeur m’avait fait confiance et j’avais si bien joué qu’il m’avait demandé de rester après le match pour m’annoncer que je ferais dorénavant partie de l’équipe à titre de joueur régulier. Il m’avait ensuite enseigné quelques trucs pour mieux réussir mes services, et il était presque vingt-trois heures quand j’ai enfin quitté le gymnase.
J’ai enfourché mon vélo que j’avais laissé dans le stationnement de l’école quand j’ai aperçu un garçon étrange près de l’arrêt d’autobus. Il regardait autour de lui, sur le sol, comme s’il cherchait quelque chose. Il était grand, mince et semblait flotter dans des vêtements trop larges pour lui. Il était vêtu d’un pantalon gris, d’une chemise blanche et d’un veston bleu marine ; j’ai donc présumé qu’il fréquentait une école privée et qu’il était venu pour soutenir les Prédateurs. C’était la première fois que je me trompais à son sujet, mais ce ne serait pas la dernière.
Je me souviens m’être demandé pourquoi il arborait encore l’uniforme de son école à cette heure-là : nous étions en juin et la nuit était chaude. Alors que je ne portais qu’un short et un tee-shirt, il n’avait même pas dénoué sa cravate. Je savais que les écoles privées étaient strictes sur la question des uniformes, mais pas à ce point-là. Les élèves qui les fréquentaient avaient-ils un écusson cousu sur leur pyjama, tant qu’à faire ? Dormaient-ils avec une cravate ? Ma polyvalente avait peut-être bien des défauts, mais on pouvait s’habiller grosso modo comme on voulait, et ça me plaisait.
J’en étais là dans mes réflexions quand je l’ai vu se mettre à quatre pattes pour examiner la pelouse. Que pouvait-il avoir perdu ? Son billet d’autobus ? Sa lentille cornéenne ? Son téléphone ?
Il m’a alors aperçu, s’est relevé et a fait un geste de la main pour attirer mon attention. Je suis descendu de vélo et j’ai marché dans sa direction, ce que j’aurais fait de toute façon : à partir du moment où je l’avais vu, une force mystérieuse m’avait conduit vers lui.
Salut, est-ce que je peux t’aider ?
Je ne savais pas encore que chaque question que je lui poserais, loin d’assouvir ma curiosité, entraînerait au contraire une infinité d’autres questions.
Ce n’est pas de refus. J’ai perdu un bouton de manchette. Pouvez-vous m’aider à le retrouver, monsieur le bon Samaritain ?
J’étais estomaqué : ce gars-là portait des boutons de manchette ? Il me qualifiait de bon Samaritain ?
Je me présente : Arthur Prophète, a-t-il ajouté avant que j’aie pu placer un mot. Le patronyme peut vous paraître étrange, mais il est très courant en Haïti. Quant à mon prénom, sachez que mes parents sont tous deux férus des légendes de la Table ronde. Mon petit frère se nomme Lancelot et ma petite sœur, Guenièvre – mais elle préfère qu’on l’appelle Geneviève. À qui ai-je l’honneur ?
Je n’étais pas habitué à me faire vouvoyer, et surtout pas par un garçon qui paraissait avoir mon âge. Encore plus étonnant, il avait prononcé ces mots en se redressant et en claquant les talons, comme un soldat qui aurait répondu à son général, et il avait terminé avec une demi-révérence. Un peu plus et il m’aurait tendu sa carte professionnelle.
Je m’appelle Jean-François Lespérance, mais la plupart de mes amis m’appellent J-F, tout simplement. Tu peux me tutoyer, au fait…
Merci de me permettre cette fami