Déviation : La Clé de lumière - Tome 2
220 pages
Français

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Déviation : La Clé de lumière - Tome 2 , livre ebook

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Description

Tourmentée après une fuite audacieuse, Cora Sandoval doit trouver un moyen d’empêcher les Arrazis de tuer des innocents et de violer, d’exploiter ou de tuer les Scintillas pour prendre leurs pouvoirs. Elle doit également accepter une cruelle trahison : Finn Doyle, le garçon irlandais qui possède une partie du cœur et de l’âme de Cora, n’est pas celui qu’elle croyait.
Menacés d’extinction, recherchés par ceux qui désirent absorber leurs pouvoirs ou les détruire, Cora et les derniers Scintillas survivants doivent résoudre le mystère de la Clé de lumière. S’ils échouent, la vérité restera enfouie à jamais et l’humanité en paiera le prix.
Cora ne se cachera plus. Elle n’acceptera plus que ceux qu’elle aime soient pourchassés. Et elle aura sa vengeance… même si cela doit lui briser le cœur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897670061
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2015 Tracy Clark
Titre original anglais : Deviate
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Entangled Publishing, LLC
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Patrick Moisan (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-004-7
ISBN PDF numérique 978-2-89767-005-4
ISBN ePub 978-2-89767-006-1
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Clark, Tracy
[Deviate. Français]
Déviation
(La clé de lumière ; 2)
Traduction de : Deviate.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-004-7
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Deviate. Français.
PZ23.C522De 2016 j813’.6C2015-942235-3
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com


À Jason
L’obscurité gagnait du terrain et tu l’as défiée.
Je suis touchée et impressionnée par la force de ta lumière.


Demeure auprès de moi quand se meurt ma lumière,
Que le sang glisse à peine, et qu’une acre douleur
Pique ou brûle les nerfs, quand se pâme le cœur.
Que tout l’être languit comme à l’heure dernière.
— Lord Alfred Tennyson


1
Cora
L ’Irlande est une belle voleuse sans cœur.
Imprudente et entêtée, j’avais plongé dans sa verdure, son brouillard et son histoire, à la recherche de réponses. Après avoir mené une vie trop encadrée, je voulais être brave. Ma bravoure m’apparaissait maintenant comme stupide. On m’enlevait les gens que j’aimais. L’Irlande était magique et mythique à en donner le frisson, l’effrayant triangle des Bermudes déguisé en paradis.
J’y ai découvert une partie de moi que je croyais disparue à jamais. J’avais retrouvé ma mère, je l’avais sauvée d’années d’abominable captivité, mais j’avais dû donner mon père en échange. Mon père qui était maintenant étendu, mort, sur le plancher d’une remise poussiéreuse, son corps brutalement drainé de son essence par Clancy Mulcarr. La force vitale de mon père était éteinte à jamais. Je l’avais perdu.
Et j’avais perdu Finn. Ma cousine, Mari, avait raison quand elle affirmait que l’amour était comme la foudre. J’avais été frappée, ma naïveté s’était embrasée, brûlée en cendres.
L’Irlande m’avait également dérobée à moi-même. Tout ce en quoi je croyais à propos de ma personne avait soudain été remplacé par un seul mot : Scintilla .
La force de ma peine et de ma colère me frappa si fort que j’en eus le souffle coupé. Je me penchai en avant sur le siège du passager de la voiture où nous avions pris place pour tenter de reprendre mon souffle. Giovanni serra le volant d’une main et mon bras de l’autre. Il me jeta un rapide coup d’œil avant de regarder dans le rétroviseur.
— Ça va ? me demanda-t-il.
Je hochai la tête, mais je doutais pouvoir un jour recommencer à respirer normalement. Plus jamais je ne me sentirais en sécurité. Impossible de se sentir en sécurité quand on est une proie. On court, on se cache, on évite ses prédateurs. On ne baisse jamais sa garde. On lutte, même si la lutte ne fait pas partie de notre comportement normal. « Heureusement, tu es une battante, grâce au ciel », m’avait dit mon père quand j’étais à l’hôpital, alitée et fiévreuse.
J’ignorais si c’était vrai, mais si je voulais vivre, il valait sacrément mieux lutter.
Je posai ma tête contre l’appuie-tête, mais je gardai mon regard fixé sur le paysage, pour vérifier si nous étions suivis. Nous n’avions pas encore quitté la propriété de la famille de Finn et Clancy pouvait être n’importe où. J’avais beau scruter les environs par la fenêtre, les images de mon père me hantaient. Pendant de nombreuses années, nous avions vécu seuls et même au moment où notre duo était devenu trio, après le mariage de mon père avec Janelle, même quand notre proximité avait été mise à l’épreuve par mon désir de liberté qui avait grandi avec l’âge, il avait toujours été fort et solide. Et maintenant, il était… parti.
On m’avait propulsée contre mon gré hors de mon navire, que je regardais voguer au loin, à jamais hors d’atteinte.
En plus de celles de mon père, des images de Finn interrompaient mes pensées. Sa mâchoire ombragée par un rayon de soleil à travers les séquoias de Californie. La ligne anguleuse de ses épaules quand il enfonçait timidement les mains dans ses poches. Son sourire espiègle. L’odeur épicée de ses baisers. L’énergie dans son regard, qui pouvait pénétrer au plus profond de mon être. Il avait été mon poète vedette de rock. Mon premier et mon seul amour.
Finn avait une façon de fissurer ma carapace et d’exposer ma force et ma beauté. Et comme ce moment d’émerveillement qui survient quand on ouvre une géode, pour la première fois de ma vie, j’avais été émerveillée de découvrir de quoi j’étais capable. Et maintenant, sans mon père, sans Finn, je ne savais pas si je pourrais rassembler les morceaux de moi pour me reconstruire.
Était-ce ainsi la vie ? Devais-je vraiment me voir grandir à travers les yeux des autres pour apprendre comment devenir mon propre miroir ?
J’étais certaine qu’un miroir révèlerait le vide que je ressentais. Le vide n’était pas rien. C’était un nuage nocif qui remplissait les trous qui m’habitaient maintenant.
J’ouvris les yeux pour regarder par la vitre de la voiture à la recherche de poursuivants. Outre ma grand-mère, qui vivait au Chili, nous étions les trois derniers Scintillas dont je connaissais l’existence. Ma mère, Giovanni et moi avions pris la fuite pour vivre. Le brouillard irlandais dans lequel nous nous étions enfoncés en sortant de la prison souterraine de Clancy s’était épaissi et les arbres semblaient maintenant jaillir d’un tapis de nuages blancs sur lequel nous roulions actuellement. Giovanni enfonça le frein quand la porte menant au manoir de la famille de Finn se matérialisa soudain devant nous. Elle se dressait, noire et imposante. Verrouillée.
— Elle ne s’ouvre pas automatiquement ? lança Giovanni en appuyant sur l’accélérateur.
Son accent italien laissait deviner la même panique que celle qui m’habitait. Nous devions sortir d’ici, de cet antre d’Arrazis qui vivaient pour tuer. Ou qui tuaient pour vivre.
Enfin, peu importe.
C’étaient des meurtriers.
J’ouvris la portière d’un coup de pied. Le brouillard s’infiltra dans la voiture comme un fantôme indésirable qui voulait nous agripper par les chevilles pour nous extirper du véhicule.
— Reste dans la voiture, je vais ouvrir la porte, dit Giovanni en m’attrapant par la main.
— Non. Reste au volant. Nous pourrons repartir plus vite si j’ouvre la porte. Je reviens.
Je laissai la portière ouverte, puis je courus jusqu’à l’énorme porte en fer. Je tirai sur les barreaux glissants, mais la porte refusa de bouger. Je regardai par-dessus mon épaule. Les phares m’éblouirent, mais je vis Giovanni et ma mère, recroquevillée sur la banquette arrière. Je levai un doigt pour indiquer que ce ne serait pas long. À travers le brouillard, je remarquai un panneau électronique près de l’allée de gravier, derrière la voiture. J’y courus et, de mes mains tremblantes, j’appuyai sur les boutons dans le noir. La porte resta obstinément immobile.
— Je n’y crois pas ! criai-je en frappant du pied le panneau à plusieurs reprises.
Je pouvais sentir ma peur et ma frustration sous ma peau. Je venais d’échapper de justesse aux Arrazis. Je n’avais pas l’intention de laisser ce panneau de pacotille me garder enfermée.
— Cora.
Mon cœur était déjà si serré de douleur que je sursautai en criant. Je n’avais pas besoin de me retourner pour savoir que c’était Finn qui s’avançait vers moi. Il arriva près de moi et pianota un code sur le panneau. Les chaînes de la porte se mirent en mouvement. Je poussai un soupir de soulagement, mais je m’en voulus de ne pas avoir senti Finn approcher. La terreur et le chagrin avaient engourdi mes instincts. Il me faudrait toujours être plus alerte, si je voulais rester en vie.
Je sentis une autre partie de moi se briser quand je regardai Finn. Je mordillai ma lèvre tremblotante.
Le brouillard l’enveloppait, parsemant ses cheveux et ses longs cils de gouttelettes qui me firent penser à des larmes. Il était à la fois beau et terrifiant. À cause de moi, son aura n’était plus le coucher de soleil d’amour, de désir et de force que j’avais appris à découvrir en Californie, quand notre amour était comme une fleur naissante. Toutes les couleurs de son aura avaient disparu, remplacées par un blanc pur qui irradiait de son corps comme des cristaux de neige

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