Divinité Alpha
454 pages
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Divinité Alpha , livre ebook

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Description

L'Intégrale Divinité Alpha regroupe les 3 tomes de la saga, L’OEil de Repseth, Le Pays Oublié, La folie de Mithras.


Dès les premières lignes Nicolas Cluzeau plonge ses lecteurs dans un univers violent où rien ni personne n’est ce qu’il parait être. Ses personnages s’enfoncent toujours plus avant dans les enfers d’une guerre aux racines millénaires.


Cette intégrale ravira autant les amateurs de steampunk aimant les chocs de la technologie et de la magie que les amoureux de fantasy épique.



***


Depuis des millénaires le continent Pellhinare est sous la coupe des fanatiques de Repseth. Après la disparition des derniers Titans, leur dieu victorieux a banni ses adversaires divins et leurs derniers soutiens au Pays de l’Oubli. Pourtant, au cœur même de Pellhinare, quelques combattants isolés, druides, métamorphes, nerhafens ou sélénites, défient sans relâche sa puissance et traquent les dernières parcelles de pouvoir titanesque. Lorsqu'un chevalier assoiffé de vengeance dérobe l’Œil de Repseth, la relique la plus sacrée de l’Empire, l’ordre repsethi tremble. Nombreux sont ceux qui souhaitent utiliser les pouvoirs de la relique pour servir leurs propres desseins. Mais c’est sans compter sur la volonté sournoise et possessive de l’Œil...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 avril 2018
Nombre de lectures 13
EAN13 9782374535456
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Située dans le Multivers Gaien qu’il explore depuis 20 ans, sur le troisième des mondes de la trinité titanique, Pellhinare, la nouvelle saga de Nicolas Cluzeau s’inscrit dans un nouveau cycle long :Divinité Alpha, Divinité OmegaetDivinité Zéro. Dès les premières lignes Nicolas Cluzeau plonge ses lecteurs dans un univers violent où rien ni personne n’est ce qu’il parait être. Ses personnages s’enfoncent toujours plus avant dans les enfers d’une guerre aux racines millénaires. Cette trilogie ravira autant les amateurs de steampunk aimant les chocs de la technologie et de la magie que les amoureux de fantasy épique. *** Depuis des millénaires le continent Pellhinare est sous la coupe des fanatiques de Repseth. Après la disparition des derniers Titans, leur dieu victorieux a banni ses adversaires divins et leurs derniers soutiens au Pays de l’Oubli. Pourtant, au cœur même de Pellhinare, quelques combattants isolés, druides, métamorphes, nerhafens ou sélénites, défient sans relâche sa puissance et traquent les dernières parcelles de pouvoir titanesque. Lorsqu'un chevalier assoiffé de vengeance dérobe l’Œil de Repseth, la relique la plus sacrée de l’Empire, l’ordre repsethi tremble. Nombreux sont ceux qui souhaitent utiliser les pouvoirs de la relique pour servir leurs propres desseins. Mais c’est sans compter sur la volonté sournoise et possessive de l’Œil…
DIVINITÉ ALPHA
L'Intégrale
Nicolas Cluzeau
COLLECTION DU FOU
Pour celle qui a été ma muse durant la rédaction de ce roman. Elle se reconnaîtra.
Pour Éric, Ambre et Michel.
LIVRE I : L’ŒIL DE REPSETH
1
Extrait du journal d’Arcane d’Ogéval : […] « … Alors que nous naviguons entre les falaises des Interdits, je reprends la plume. Tant d’histoires et d’épreuves. Tant de morts et de destinées brisées. Farhagen m’a toujours affirmé que tout avait un prix dans cette vie, et que nos projets ne font pas exception. Des gens que j’ai aimés, d’autres que j’ai haïs, mangent à présent les pissenlits par la racine. Bientôt je vais devoir les laisser, lui et l’Esclave, affronter leur destinée, puis je repartirai vers la mienne, à Sélenpolis, où j’ai à présent tant à faire. [...] […] L’équipage duCrépuscules’est habitué à sa nouvelle capitaine, et à la nouvelle Âme du navire. Rares sont les croiseurs qui peuvent se vanter de posséder une ancienne déesse dans leur Réseau Runique… » [...] «Proclamation : Moi, Farhagen, Grand Jarl du Nord, Prince d’Ymauril, Soleil des Gouffres Glacés de Minuit, Aurore Boréale tissée par les Moires, revenu d’entre les épreuves imposées par les dieux et les Titans, déclare et confirme l’avènement de la souveraine Brynhild sur l’ensemble des Royaumes Ymirithes : Okanthe, Caernie et Tirkrade. J’abdique en sa faveur en accord avec la décision du conseil des Amiraux et des Goddars d’Ymauril. Dans sa générosité jamais démentie, pour l’immense travail que j’ai fourni et ma qualité de sauveur des Îles, ainsi que pour faciliter les ordalies qui m’attendent de l’autre côté du monde, Brynhild m’a accordé l’honneur de me céder leCrépuscule, croiseur royal qui a fait son temps en nos contrées, ainsi que les deux corvettes fluviales qui lui sont allouées… » Extrait du discours de Farhagen à la tribune du Conseil Ymirithe, le 10 Rhéan 2536 (calendrier Ymirithe) Dissimulé derrière la meurtrière, Arwyn vérifia la rune à feu de son mousquet, puis regarda à travers la lunette enchantée. Au loin, dans les ruines – ou plutôt entre les bâtiments anciens encore debout, sur les voies oubliées par les millénaires – des troupes se mouvaient. Les Repsethis. Ces têtes d’écailles grouillaient comme des cafards. Ils sinuaient dans les rues, les avenues, entre les arbres dispersés sur les artères fantômes aux pavés disjoints. Tous le cherchaient. Au-delà, le grand lac Stromarite scintillait sous la lumière d’un soleil de plomb. Un antique croiseur lourd impérial, amarré aux quais du vieux port, dressait vers les cieux les trois mâts de son gréement et la cheminée de sa chaudière au terraverre. Celle-ci fumait légèrement et derrière le navire, on pouvait apercevoir,
au-delà du lac, les étendues de savane et les montagnes de l’orient. — Ils ont déployé les grands moyens pour vous, n’est-ce pas ? Cette délicate attention de leur part fait chaud au cœur… ou devrais-je dire à l’estomac, mon bon maître ? Arwyn se retourna vivement et serra les dents. Son abdomen lui envoya un souvenir de sa transformation récente. Il eut l’impression de recevoir des dizaines de coups de couteau en plein ventre. Le souffle coupé, le chevalier plissa les yeux et envisagea la silhouette humaine de lave et de flamme qui flottait dans les airs à côté de lui. — Par les pouvoirs d’Ortoz, ai-je jamais demandé ton avis, Brasier ? — À de nombreuses reprises. J’avais même émis l’idée que vous ne vous intéressiez pas à ce projet insensé des sieurs Georgias et Imirild. — Nous avons frappé à la tête des Repsethis, au cœur de leur empire. La vengeance m’a été accordée. Brasier se déplaça jusqu’aux meurtrières. Les troupes repsethis armurées et habillées de vert émeraude se dispersaient en sections bien disciplinées. Des officiers se déplaçaient, juchés sur des lézards géants. Plusieurs vouivres domestiquées volaient au-dessus d’eux en spirale, sondant le terrain chaotique et gigantesque de la métropole. — Oh, oui, je vois ça. Regardez, mon bon maître, ils sont paralysés par la terreur, je le crains. Arwyn se plia en deux de douleur et jura. L’Œil imposait peu à peu son influence. Curieusement, cela lui procurait autant une impression de puissance que de souffrance. Son tatouage corporel de disciple d’Ortoz le lançait et faisait battre son cœur à toute allure. Il suait sous son armure cuirassée aux runes scintillantes. Brasier disait vrai : les Repsethis, loin d’avoir été démoralisés par la perte du Roi-Théocrate de Pontari, ne le lâchaient pas d’une semelle. Il ne fallait même pas se demander comment ils avaient retrouvé sa trace : l’Œil émettait des fréquences runiques que les prêtres de Repseth devaient aisément pouvoir traquer. Arwyn reprit sa place devant la meurtrière et visa un officier sur son lézard géant. Il voyait le cimier de son casque briller et les deux poignées de ses sabres ornés de joyaux scintiller de mille feux. Il donnait des ordres, parlant avec d’autres sous-officiers aux épaulettes dorées. Une sphère de lumière émeraude flottait au creux de sa paume, au sein de laquelle on distinguait de nombreux petits points plus clairs. Le chevalier d’Ortoz visa la poitrine de l’officier. — Nous ne nous rendrons pas, Brasier, tu le sais. Je préfère mourir au combat. — Hélas, mon bon maître, je ne le sais que trop. Mais dans ce cas, ils vont récupérer l’Œil. — Cette relique n’était pas vraiment mon objectif. Dommage collatéral, comme ils disent au sein des services de renseignement. — Sans elle, vous n’auriez pas survécu. Peut-être y a-t-il une leçon à en tirer ? Une raison de vous échapper ? Une possibilité de donner aux ennemis de l’Empire repsethi un angle d’attaque possible grâce à ce qui est à présent au fond de vous ? Arwyn fronça les sourcils et ôta son œil de la lunette de visée. — Je n’en sais rien, Brasier. Les cauchemars me disent que je dois aller vers l’ouest, toujours, mais c’est le Bouclier de Mithras et le plateau du Pays Oublié. Un
endroit que les légendes de l’Empire classent comme maudit, interdit, détruit, empoisonné. — Qu’importent les légendes, mon bon maître Arwyn. Ne vaut-il pas la peine de vivre pour continuer la lutte contre vos ennemis ? La fuite me semble nécessaire en l’occurrence. Pas le combat. Nous sommes surclassés à au moins cent contre un. Arwyn eut un petit sourire au coin des lèvres. Il redressa les épaules malgré la douleur irradiant de son abdomen, se caressa la barbe et la moustache, qu’il avait bien fournies, puis affermit sa prise sur son mousquet de guerre. — Il m’en faut au moins cent pour mourir dans l’honneur, et je vais en emporter le plus possible avec moi avant de tomber avec, flottant au-dessus de moi, le panache rubis des flammes d’Ortoz et du domaine de Rathvaur, vengé à jamais ! Dis-moi, tu as bien implanté les mines à feu runiques sur les flancs ? — Je l’ai fait, conformément à vos ordres, mon bon maître. Arwyn visa et verrouilla l’officier qui montrait des bâtiments et des rues à ses subalternes. Il finissait de donner ses ordres. Le chevalier retint sa respiration. Pas de vent, pas d’intempéries, un soleil magnifique, et sa cible qui faisait l’erreur fatale de briller comme une lumière au sein des ténèbres. Les grognements des lézards géants, les cris des vouivres, les flammes de Brasier à côté de lui étaient les seuls sons. La distance s’afficha sur le cadran intérieur du viseur, en lettres magiographiques : 1140 pieds. Le réticule relevé un peu au-dessus de l’officier pour tenir compte de la balistique du plomb enchanté, Arwyn appuya sur la détente. La détonation retentit comme un coup de tonnerre et des dizaines d’oiseaux nichant dans les ruines s’envolèrent soudainement. L’officier repsethi tomba à la renverse sur le dos de son lézard, son armure émit une lumière d’un beau vert clair et il roula au sol. La monture rugit et s’agita dans tous les sens. La plupart des soldats et leurs supérieurs se mirent immédiatement à couvert ou coururent vers un abri. Certains montrèrent l’endroit d’où était parti le tir, et des armes à feu visèrent la tour percée de très nombreuses meurtrières. Des cris retentirent en repsethi. Une grêle de plomb s’abattit sur la façade et les vouivres planant au-dessus de la cité plongèrent vers elle. Arwyn se baissa instinctivement. Des projectiles rebondirent sur la tour, un fusa au-dessus de lui et se perdit dans une poutre du plafond. Puis il se releva, visa une tête qui dépassait au nord de sa position, sur une avenue bordée de murets. Il fit feu. Un crâne explosa en pulpe de sang et de flammes. La chambre sous le canon de son mousquet enclencha un autre plomb enchanté. D’autres tirs répliquèrent. Maintenant, ils étaient plus précis, visant sa meurtrière en priorité. Il jeta un œil par une autre : des dizaines de soldats couraient de chaque côté du bâtiment, dans les rues, et s’approchaient. Les officiers juchés sur leurs lézards géants avaient déployé leurs boucliers de protection en forme de dôme et leurs montures galopèrent vers les ailes du vieux palais. — Brasier, je crois qu’il est temps de changer de position. — Je ne suis on ne peut plus d’accord, mon bon maître. Des explosions retentirent à l’extérieur, suivies de hurlements d’agonie et de douleur. Les pièges de Brasier avaient fait effet. Arwyn se dit que ça devrait les retarder un peu. Il passa son mousquet en bandoulière, près de sa grande hache runique à deux mains. Son abdomen lui envoya un spasme de souffrance puissant,
mais il résista à la pression de l’Œil. Tu es trop loin de notre but ultime, Arwyn, roucoula une voix dans sa tête.À l’Ouest repose ta survie et ton destin. Le chevalier ricana et ignora cette voix honnie. Puis il passa par la trappe dans le sol pour atteindre les quartiers abandonnés de la tour de garde. Il traversa plusieurs couloirs, un ancien réfectoire et deux dortoirs ne recelant que des meubles brisés ou détériorés. Brasier le suivait en flottant derrière lui. Des brèches dans les murailles et des fenêtres des cours intérieures laissaient entrer la lumière du jour, Arwyn s’orienta et sortit sur un chemin de ronde couvert. Dans le lointain, des ordres furieux retentissaient à nouveau. À droite, les colonnades donnaient sur la cour de cette forteresse et le soleil tapait dur sur les bâtiments délabrés, mais encore debout, qui la peuplaient. Arwyn vit à temps les ombres immenses des vouivres qui s’approchaient par les airs dans sa direction. Le chevalier se souvint des cavaliers avec les canons de selle. Il montra les vouivres à Brasier, puis se mit à courir vers la sortie du chemin de ronde, une porte défoncée donnant sur une autre tour. Juste à temps. Les colonnes et le toit du chemin de ronde explosèrent, ravagés par des sphères de flammes vert émeraude. Arwyn sauta à l’abri, écrasant les vantaux anciens dans son mouvement ample. Brasier, quant à lui, fut projeté en arrière contre les créneaux fermés et se dispersa en multiples flammèches avant de se couler vers l’endroit où son Maître avait disparu. Arwyn se releva dans une salle dont une grande partie était plongée dans la pénombre. Ses habits fumaient encore et il jura dans sa barbe. Le chevalier d’Ortoz était immunisé par son élément aux hautes températures, mais pas aux feux enchantés de la magie cléricale ou même élémentaire. Une vouivre rugit non loin, et le chevalier sentit sa masse se poser sur le chemin de ronde. Son cavalier hurlait, sans doute dans un runecom : — Ici le lieutenant-pilote Antirias ! La cible est au rempart sud-est, baraquements. Encerclez le bâtiment ! Ne le laissez pas s’échapper ! Arwyn soupira, s’empara de sa hache et les runes de celle-ci brillèrent dans les ombres profondes de la pièce. La lumière du soleil fut masquée soudainement par la masse de la vouivre qui se jeta sur le cadre, l’arrachant alors que son corps défonçait les murs autour. La gueule reptilienne passa dans l’entrebâillement, ses ailes se replièrent et son cavalier se baissa pour regarder. Le chevalier sourit, tendit sa main droite devant lui, son tatouage corporel se mit à pulser, des flammes apparurent en sphères devant sa paume. Brasier vola jusqu’à elles. La vouivre et son cavalier tournèrent la tête dans sa direction. Arwyn dit d’une voix puissante : — Je suis Arwyn, chevalier d’Ortoz, seigneur de Rathvaur, et le feu de la création obéit au moindre de mes ordres, misérables fous fanatiques ! Le cavalier sauta à bas de la selle au moment où la tempête de flammes engloutit la monture tout entière. La vouivre hurla de douleur, ses écailles se racornirent et sa chair fondit sous l’assaut d’une chaleur aussi intense que mortelle. Les pierres noircirent, le bois survivant de la porte éclata et brûla. Le reptile carbonisé s’écroula en gémissant dans son agonie. Tout son être se consumait, fondait sur le sol,
jusqu’aux os. Puis le canon de selle explosa, ravageant les alentours. Arwyn se tourna et se protégea le visage. Les glyphes de sa cuirasse encaissèrent plusieurs chocs et il faillit perdre l’équilibre, épuisé par l’appel élémentaire qu’il venait de drainer de son tatouage. Une odeur de chair brûlée s’éleva, une fumée âcre et grasse emplit la pièce. Arwyn toussa, puis se précipita à l’abri par une porte, derrière un mur. Brasier voleta au-dessus de lui et dit : — J’ai cru voir bouger quelque chose. — Ça ne m’étonnerait pas. C’était un officier. Arwyn prit sa hache à deux mains et jeta un coup d’œil rapide dans la pièce envahie de fumée. Celle-ci se dispersait très rapidement. Le chevalier haletait. Invoquer des flammes aussi dévastatrices l’avait bien épuisé. Il ne pourrait pas renouveler cet exploit tout de suite. Plus rien ne semblait bouger dans la pièce. Arwyn allait dire quelque chose lorsqu’un bruit attira son attention derrière lui. Il se retourna à temps pour voir le cavalier au casque de serpent sortir d’un portail dimensionnel et se jeter sur lui, bouclier au poing, une longue épée droite entourée d’une brume émeraude en main. Arwyn se maudit de son imprudence : les prêtres guerriers de Repseth excellaient dans les runes du mouvement et de la discrétion. Et ce devait en être un, car son armure de mailles pulsait de glyphes de protection : les flammes ne l’avaient même pas inquiété. Sa cape d’officier seule avait été réduite en cendres. Le chevalier dévia le coup qui était destiné à sa nuque, se retourna en donnant un coup de hache circulaire et mortel. L’autre se baissa à temps et laissa son bouclier absorber une partie du choc, ce qui déséquilibra Arwyn. — Il est temps de payer tes crimes envers l’Empire de Repseth ! gronda son adversaire. Les assassins de notre Hiérarche Suprême sont tous morts sauf toi, il est temps de remédier à la situation. — Je n’ai aucun crime à payer, rétorqua-t-il alors qu’ils s’observaient. J’ai juste rendu justice à ceux qui ont été massacrés par les tiens, loque repsethie ! L’autre, enragé, bondit sur lui, son épée fendit l’air. Arwyn sentit le temps se ralentir soudainement. L’Œil envoya une pulsation aux extrémités de son être, la douleur envahit son âme, mais son esprit vit les mouvements de son adversaire avec une précision ahurissante. Il se vit attraper le poignet de l’officier, le tirer à lui, et abattre sa hache, l’acier enchanté mordant dans l’armure, la chair. Le bras du repsethi fut tranché net et le temps reprit son cours normal. Un jet de sang jaillit de la blessure. L’officier rugit de douleur, ébloui, et Arwyn, incrédule, sentit l’Œil qui s’implantait plus encore au sein de son être. — Non ! déclara-t-il. Tu ne me domineras pas ! Il est trop tard. Tu comprendras. — À qui parlez-vous, mon bon Maître ? demanda Brasier qui n’était plus qu’une petite sphère incorporée dans l’épaulette d’armure d’Arwyn. Celui-ci acheva l’officier en lui tranchant la tête. Le corps fut secoué de spasmes puis cessa de bouger. — À personne, répondit Arwyn. Des cris proches se firent entendre. Une cavalcade sur des pavés. Le son d’ailes qui battaient.
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