Dragon 209
220 pages
Français

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Dragon 209 , livre ebook

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Description

Le vingt troisième siècle :
Dévorée par la folie des Reptiliens, la Terre va disparaître.
Mais il reste un héros : Sun Tokamak.
Et l’espoir d’un vaisseau : le Dragon 209.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 novembre 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312087252
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dragon 209
Johnny Boyer
Dragon 209
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08725-2
À Josian , Juan et John
« À sept ans il faisait des romans
Sur la vie du grand désert
Où luit la Liberté ravie
Forêts, soleils, rives, savanes…
Il rêvait la prairie amoureuse
Où des houles lumineuses
Parfums sains, pubescences d’or
Font leur remuement calme
Et prennent leur essor
Et comme il savourait surtout les sombres choses
Quand dans la chambre nue
Aux persiennes closes
Haute et bleue, âcrement prise d’humidité
Il lisait son roman sans cesse médité
Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées
De fleurs de chair aux bois sidérals déployées… »
Arthur Rimbaud
Personnages
I – Les Arcaniens
1 – Juan Rommez : mutant arcanien
2 – John Falco : mutant arcanien
3 – Algol : cyborg arcanien
4 – Norak : cyborg arcanien
5 – Sabre : tigresse psychotrienne
II – Les Génies
6 – Sun Tokamak : nuktal psychotrien
7 – Ankaa : mutante empyréenne
8 – Lili Thuléa : avatar d’Ankaa
9 – Sade : nuktale psychotrienne
10 – Iris : fille de Sade
11 – John Mermoz : pilote d’élite du Dragon 209
12 – Henri Susky : père adoptif d’Ankaa
13 – Stella : coéquipière de John Mermoz
14 – Talon : émissaire des Anolis
III – Les Démons
15 – San Dimons : roi des Nagas
16 – Chatane : compagne de San Dimons
17 – Les cinq Anolis alpha :
Fucifer : le chef ou Grand Commodore
Moloch : son bras droit
Draco/Komodo/Agama : les ministres
18 – Erzabeth : reine des Bathorines et prêtresse de l’Oracle
IV – Humanoïdes
19 – Nuktal : mutant d’origine psychotrienne apparu sur Terre, et dont le nom signifie capable de voir dans la nuit
20 – Naga : humanoïde chthonien, à l’allure de varan, mesurant plus de trois mètres
21 – Anolis : humanoïde saurien de taille plus modeste, environ deux mètres
Les anolis alpha sont des dominants ailés
22 – Arcaniens : humanoïdes voisin des Terrestres
23 – Empyréens : humanoïdes déportés sur Arcania et sur Terre, après la colonisation de leur planète par les Bathorines
24 – Psychotriens : humanoïdes originaires de Psychotria décimés par les Nagas
Prologue
L’année 2179, sur une jumelle de la Terre.
Arcania est une sphère rocheuse, qui opère une révolution spéculaire et synchrone, en compagnie de sa sœur Empyréa , autour de la voisine d’Ankaa : Lucifer .
Ces deux étoiles sont sises à l’instar dans la constellation du Phénix.
Ankaa demeure l’alpha qui abrite quant à elle Psychotria.
Ces trois astres telluriques sont surnommés respectivement planètes de saphir, d’émeraude et de malachite, en raison de leur couleur proche de celle de ces pierres précieuses.
Six races d’humanoïdes se partagent ce trio de rocheuses géantes :
– Les natifs en premier lieu des trois planètes phéniciennes : Arcaniens , Empyréens et Psychotriens .
– À l’opposé se trouvent leurs fatals ennemis : des colonisateurs originaires des confins de la Galaxie , que sont les sanguinaires Nagas , leurs armées d’Anolis et les cruelles Sirènes des glaces ou Bathorines .
Persécutés par les génocides perpétrés par les uns ou bien par l’esclavage entretenu par les autres, les derniers survivants des diasporas psychotriennes et empyréennes ont trouvé refuge sur Arcania.
Mais cet ultime bastion s’avère menacé à son tour par l’hégémonie destructrice de San Dimons. Le roi des Nagas est un géant reptilien qui a érigé son trône dans les entrailles de Psychotria, en évinçant de la Planète de Malachite le peuplement d’origine.
Réduits aux abois, les Arcaniens auront en définitive décidé de missionner sur Empyréa cinq de leurs plus preux chevaliers : les Défricheurs d’Infini.
Dans le but absolu de forcer la clémence et l’alliance d’Erzabeth : la reine des Bathorines, qui résiste encore grâce à sa magie, au sommet de la grande pyramide édifiée par les Empyréens.
Car n’auront-ils pas trouvé en San Dimons un ennemi commun, presque invincible, qui vampirise sans vergogne la Galaxie, tout en s’octroyant des réserves sanglantes d’esclaves ?
Car n’auront-ils pas trouvé enfin, dans l’espoir d’un oracle, un descendant secret de Psychotrien, dont le destin est de mettre fin bientôt à toute cette ignoble barbarie ?
Prélude
Saison des pluies 2029, sur la planète Terre. Dans une région retirée du Costa Rica.
La route est déserte.
Ou plutôt la piste qui déroule son étroite bande rouge de lourde latérite à travers l’immensurable jungle fumante.
Une transfusion de sang nouveau à l’intérieur des veines bleuâtres de la nébuleuse forêt pluviale.
Un bouquet d’aras hyacinthe distille très haut au-dessus des frondaisons ouvertes son infime parfum de plumes tièdes.
Cachés sous le tapis des feuilles mortes les anolis fouissent la litière humide. Ces lézards sont toujours à la recherche de quelque minuscule coléoptère succulent. Voire de ces longs lombrics gavés de sève organique et ruisselante, qu’ils avalent goulûment d’une seule traite.
Tom Markham appuie brutalement sur la pédale de frein du vieux land rover. Il ne veut surtout pas écraser une vipère immobile, qui s’étire devant le tout-terrain dans une aréole de soleil.
L’animal scinde de presque toute sa longueur la maigre piste boueuse.
Car il faut bien que l’insidieux serpent s’abreuve de tout son saoul à ce mirage éphémère et luminescent. Parce que l’ondée ne va plus tarder désormais à refaire son inflexible apparition dans le ciel vaporeux.
Un ciel qui a déjà jeté son linceul de fantôme par-delà les canopées vertes.
– Allez dégage mon grand ! lui lance l’impétueux chauffard en agitant avec nervosité derrière le pare-brise poussiéreux le revers de sa main nervurée. Si tu ne veux pas ressembler bientôt à une vulgaire tagliatelle géante !
L’ophidien dans lequel il reconnaît grâce à sa taille considérable, à ses truculentes arabesques et surtout sous son vilain nez retroussé de vipéridé, l’identité d’un pernicieux fer-de-lance, ne bronche pas d’une écaille.
– Vade retro Satana ! grommelle Tom de plus belle à l’adresse de la guivre récalcitrante.
Puis tout en abaissant la vitre à passager, dans l’espoir de mieux se faire entendre.
Un remugle de cadavre suivi aussitôt par l’aspect inerte et ratatiné du serpent ont vite raison de sa véhémence.
Tom Markham se rend rapidement à l’évidence que le monstrueux reptile a déjà dû expiré, depuis peu de temps au vu de son état plutôt trompeur de conservation, son dernier souffle. Laminé sans aucun doute par un précédent véhicule aux pneus crantés. Certainement par la jeep du professeur Viso.
Le grage grands-carreaux avait donc subi de façon plutôt grotesque comme un excès de gravures, qui l’avait instantanément expédié ad patres.
Il était mort depuis suffisamment de temps en tout cas, un jour entier tout au plus, pour que l’insidieuse décomposition exhale déjà dans l’air ambiant ses miasmes ammoniaqués.
Mais depuis insuffisamment de temps néanmoins, pour n’avoir pas encore réussi à attiser la rapacité des urubus faméliques. Ces cruels vautours noirs, dont la spirale fossoyeuse se matérialise le plus souvent au rythme des ascendants, au-dessus des charognes de la jungle pour une impitoyable curée, telle une gigantesque vis sans fin.
Tom Markham revérifie par conséquent le bon verrouillage de sa boîte de transfert. Celle-ci est bien restée en grande vitesse. Dans la foulée il embraye la première. Et ainsi de suite jusqu’en quatrième. Il se ravise pourtant. Et finit tout de même par rétrograder en troisième. Son intention étant de conserver un tant soit peu la vitesse réglementaire des cinquante kilomètres/heure.
Son pare-brise est déjà constellé de grosses gouttes ambrées, qui dessinent sans attendre des ocelles irisées, se transmutant aussitôt en de majestueuses arborescences.
La piste auparavant détrempée risque fort de se transformer bientôt en une terrifiante pataugeoire, voire en un tyrannique bourbier.
Au bout d’une bonne vingtaine de minutes néanmoins le discovery, possédé dans son habitacle vibrant par une version génialement remixée du Sirius Project d’Alan Parsons, est tout de même parvenu à se faufiler entre les laminoirs des troncs dégoulinants de pluie glaireuse et glauque. Pour franchir sans encombre la dernière fosse fangeuse : celle-là même qui signale l’ultime ligne droite et cahoteuse, d’une longueur de deux kilomètres, qui conduit au centre d’observation radio-astronomique.
– Pourvu que je ne sois pas en retard au rendez-vous, songe très profondément le planétologue : dernier représentant d’un programme de recherche de vie extra-terrestre, en labourant sa barbe rousse dans un signe d’anxiété.
Et tout en écoutant le métronome de son cœur se mettre au diapason de la transcendantale rythmique d’Alan Parsons, et surtout à celui du miraculeux évènement à venir, celui qui promettait sans aucun doute si son observation s’avérait justifiée de défrayer les chroniques scientifiques internationales, le professeur Markham rive ses iris en mydriase sur la route scabreuse et glissante.
– Inutile toutefois d’aller plus vite que la musique ! se répète-t-il en son for. Si je ne veux pas offrir, à l’instar de cet animal de mauvais augure, ma dernière mue à la fatalité !
Car il y a loin de la coupe aux lèvres , comme le rappelait l’immense Homère à bon escient ! Cela ne tâchons surtout pas de l’oublier !
L’image de son propre macchabée, allongé laminé au beau milieu de la piste scintillante de gouttes d’or des feuillages phosphorescents, telle une répugnante barrière à sa glorieuse destinée, s’imprime brièvement dans son esprit angoissé.
Le chauffeur lève donc cauteleusement le pied de l’accélérateur avant de jeter un regard furtif au rétroviseur central. Contrôlant ainsi l’état de fatigue de ses iris en béatitude.
Encore vingt minutes supplémentaires, et le voilà propulsé malgré lui sans ambages par son char archaïque, sur le parking a demi-noyé du radio-télescope géant d’Arecibo.
Où il claque vigoureusement la portière, afin de se rendre jusqu’au laboratoire du profes

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