Et incarnatus est
254 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Et incarnatus est , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
254 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Et incarnatus est est une nouvelle vision de la réincarnation à travers l’expérience d’un chercheur biologiste qui découvre l’existence d’autres dimensions de l’être humain.

Science, technologie, médiumnité et spiritualité travaillent ensemble vers de nouvelles découvertes stupéfiantes sur l’au-delà. Ce livre propose une vision différente de ce monde des esprits dont l’action sur le nôtre n’est plus à récuser.

Nul doute que les nombreuses questions abordées dans cet ouvrage amèneront le lecteur à considérer la vie autrement en se posant la question de son devenir après la mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332626462
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-62644-8

© Edilivre, 2014
I Marc
« Garçon ! Un autre ! »
« Ah ! Whisky, mon ami, mon seul ami. Toi tu m’écoutes. Toi tu sais mon désespoir d’avoir tout perdu, tout ! Je n’ai plus que toi et je me donne à toi corps et âme. En échange, tu m’aides à supporter, à oublier ne serait-ce qu’un instant, ma douleur. »
« Voilà, Monsieur, et ce sera le dernier, après on ferme. »
« Oh non ! Vous ne pouvez pas me faire ça ! Il n’est qu’une heure du matin ! »
« Désolé, Monsieur, on ferme ! »
« Tant pis ! Merci quand même. Combien vous dois-je, jeune homme ? »
« Cinquante quatre euros, Monsieur. »
« Voilà soixante et gardez la monnaie. »
« Allez, mon petit dernier, je te bois cul sec et je me casse ! »
Le petit dernier ne fit pas long feu. Marc se leva hésitant. Il resta quelques secondes à sa place attendant que le bar arrête de bouger. Son regard improbable essaya de repérer la porte de sortie qui sautillait de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas et de bas en haut. Ç a y était, elle s’était un peu calmée et le sol semblait redevenir plus stable. Marc se précipita maladroitement vers la sortie. Pas de chance, la porte était fermée et le bruit de son visage sur la vitre attira l’attention du serveur et du dernier client attablé au fond du bar.
« Ç a va, Monsieur ? »
« Ç a va, Ç a va, pas de problème, c’est juste la porte qui s’est jetée sur moi. »
Marc sortit. L’air frais le surprit. La nuit était sombre et les pâles réverbères avaient bien du mal à éclairer la rue déserte. Un petit vent léger emportait quelques feuilles de journaux vers un avenir aussi sombre que celui de Marc. La fraîcheur le dessaoula. Il resta immobile et attendit que ses idées le rejoignent. Ç a y était. Il était un peu plus lucide. Il se rappelait où il habitait avec… avec… PERSONNE. Il sentit monter en lui un mélange de haine et de tristesse. Lequel des deux sentiments allait-il l’emporter sur l’autre ? Il serra les poings. Il luttait contre sa propre gorge qui se serrait. Il dût ravaler cette énorme boule qui lui bloquait la déglutition, qui lui faisait mal dans la gorge. Non ! Il ne le pouvait pas ! Il sentit son souffle se dérégler. Un hoquet le surpris. Une larme perla au coin de son œil. Il l’essuya mais une autre arriva qui précédait un raz de marée de tristesse profonde. Il pleura.
« PERSONNE ! PERSONNE ! PERSONNE ! »
II Paul
« Excusez-moi, garçon, cet homme qui vient de sortir, vous le connaissez ? »
« Oui, Monsieur, il vient tous les jours depuis une semaine. Il paraît qu’il a perdu toute sa famille dans un accident. »
« Il a l’air de boire beaucoup ! »
« Oh oui ! D’ailleurs je suis obligé de lui mentir un peu. A vous je peux le dire, ce n’est pas vrai, on ne ferme pas encore. »
Je compris l’allusion.
« Ah bon ! Alors servez-moi une autre bière s’il vous plait. »
« Tout de suite, Monsieur ! »
Mes idées se bousculaient soudain.
« Il me semble qu’il serait un bon cobaye pour mon projet ! Non, ton projet doit rester à l’état d’idée ! Pourtant tu as ressenti un frisson étrange en le regardant ! Ton projet est totalement fou, tu n’as même pas eu le temps de le creuser suffisamment pour en mesurer la faisabilité ! C’est vrai, mais … ! »
« Voilà, Monsieur, ça fait deux euros quinze. »
« Hein ? Ah, oui ! Attendez, je cherche. »
Je plongeai machinalement ma main dans ma poche pour en retirer mon minuscule porte-monnaie, l’ouvris et en retirai fièrement une pièce de deux euros que je tendis au serveur. Il la prit mais ne bougea pas. Son immobilisme m’interpella.
« Qu’y a-t-il ? Il en manque ?”
« Oui, Monsieur, ça fait deux euros et quinze centimes. Il manque quinze centimes. »
« Excusez-moi, j’ai la tête ailleurs. »
Je fouillai de nouveau ma petite bourse et en sortis vingt centimes que je lui tendis en le gratifiant d’un « gardez la monnaie » qu’il considéra avec moins de joie que je n’espérais. Je le regardai s’éloigner sans le voir.
« S’il vient tous les jours, je reviendrai demain. Je jugerai alors de ce qui doit être fait. »
Je bus ma bière sans m’en rendre compte. Le garçon aurait pu m’apporter un verre d’eau que je n’aurais rien vu. Des idées floues et fluctuantes occupaient tout mon esprit.
« Je vais marcher un peu pour m’aérer le cerveau. »
Je me levai, enfilai mon manteau, remerciai le serveur et sortis du bar.
III Premier contact
« Sale projet ! Personne n’y croit, il est déontologiquement impossible de le mettre en place, de toute façon, je ne trouverai jamais un cobaye qui accepte de se prêter à l’expérience. PERSONNE ! Sauf peut-être… allez oublie ! Marche et n’y pense plus ! »
Se vider la tête n’était pas chose facile mais la rue était si calme, la lumière si tamisée par la crasse qui recouvrait les réverbères, l’air si frais, que j’y arrivai presque. Je descendis cette rue, la tête dans le ciel noir en essayant de me persuader que la vie était belle. Je ralentis même mon pas pour m’obliger à retrouver le calme. Je respirais profondément et l’air qui entrait dans mes poumons irradiait tout mon corps de sa fraîcheur bienveillante. Je commençais à me sentir de nouveau bien. Le noir du ciel absorbait les dernières bribes de mes pensées pseudo-scientifiques pour laisser la place à des sensations bien plus humaines. Le calme s’installa en moi. Je marchais enfin tranquille.
Soudain, je manquai de tomber. Mon pied avait heurté un obstacle que je n’avais pas vu du fait que je regardais le ciel. Je me rattrapai tant bien que mal en levant le pied pour le passer au-dessus de cet amas qui gisait et en espérant, un dixième de seconde, que dans l’urgence j’aie bien jugé de sa hauteur et de sa longueur. Je le reposai lourdement à quelques centimètres de ce tas informe.
Des frissons et une chaleur envahirent ma tête. J’avais déjà ressenti cette sensation plusieurs fois. Enfant, quand je faisais une bêtise et que l’on me surprenait, plus tard lorsque j’avais vu mon premier mort, ensuite lorsque je m’étais déshabillé pour la première fois devant une fille. Ces sensations signifiaient qu’il se passait quelque chose. Et généralement cette chose n’était pas bonne. Enfant je prenais une fessée après ces frissons. Le mort était mon père et j’avais été très triste après avoir vu son corps sans vie. Quant à la fille, cette première expérience s’était avérée si catastrophique et elle si peu compréhensive que j’avais été la risée de tout le collège jusqu’à la fin de l’année scolaire. Bref, ce qui m’arrivait n’était sûrement pas bon !
Je baissai les yeux et découvris un corps inerte allongé face contre le sol. Du sang teintait légèrement le macadam près de sa tête.
« Occupons-nous de ce pauvre clochard. Il est blessé. Peut-être est-il mort. Cela expliquerait les frissons et la chaleur. »
Je m’accroupis à côté de lui et posai deux doigts dans son cou pour prendre son pouls comme je l’avais vu faire dans tant de films américains. J’avais très chaud. Une légère pulsation se faisait sentir. Il vivait. Ouf ! Je n’aurais pas su quoi faire s’il avait été mort.
Je le saisis par l’épaule pour le retourner. Son visage était en sang mais je le reconnus. C’était l’homme du bar. Il était inconscient. Il avait dû chuter et son visage avait violemment heurté le sol. Son nez avait littéralement explosé.
Les frissons me reprenaient de plus belle. Que faire ? Je retournai au bar en courant. Il n’était pas encore fermé malgré qu’il n’y ait plus personne.
« Vite, garçon, le client de tout à l’heure est allongé inconscient un peu plus bas dans la rue. Il faut appeler les secours ! »
« Ok, tout de suite ! »
Il saisit le téléphone et composa immédiatement le 15. Il expliqua la situation et donna le nom de la rue avant de raccrocher.
« Voilà, y’a plus qu’à attendre ! »
« Heu… je ne vais pas pouvoir rester, moi, je suis attendu ! »
« Ah ? Bon ! Ok, je ferme le bar et je vais attendre auprès de lui. Vous pouvez quand même me montrer où il est ? »
« Bien sûr, c’est sur mon chemin. »
Il éteignit tout, ferma la porte à clé, baissa le rideau de fer et nous prîmes ensemble le chemin du corps. Plus nous avancions, plus je sentais monter une inquiétude en moi. De là où nous étions, je ne voyais pas la masse dans laquelle j’avais failli shooter tout à l’heure. J’espérais qu’il fut encore là, sinon, j’aurais l’air bête.
Arrivés là où j’avais laissé l’inconscient, nous constatâmes que seule la petite flaque de sang prouvait la véracité de mes dires. Il était parti.
« Il a dû reprendre ses esprits et partir » dis-je au serveur du bar.
« Sûrement ! »
« Il faudrait prévenir les secours que ce n’est pas la peine de venir ! »
« Je retourne au bar pour les appeler. »
« Bien, je peux vous laisser ? Je suis pressé. »
« Bien sûr. A bientôt j’espère ! »
« A bientôt ? A bientôt ? Quel commerçant, celui-là ! Il veut me revoir dans son bar. » me dis-je en m’éloignant.
En rentrant chez moi, je ne cessais de repenser à ce qui venait de se passer. Devais-je considérer qu’il s’agissait de ce que James Redfield appelle des synchronicités dans « La prophétie des Andes » ? Cet auteur de référence pour moi estime que tout ce qui nous arrive « par hasard » a un sens qu’il convient de saisir pour comprendre la voie que nous devons suivre. Il m’aurait tout de même été plus agréable de penser que le hasard existe. Ne serait-ce que pour éviter de croire de nouveau à mon satané projet.
« La nuit porte conseil, dit-on. Je verrai bien demain… si j’arrive à m’endormir. »
IV Hôpital
« Bonsoir, Mademoiselle. »
« Bonsoir, Monsieur, que vous est-il arrivé ? »
« Je suis tombé et je pense m’être cassé le nez. »
« Vous avez votre carte d’assuré ? »
« Non, je suis désolé, je n’avais pas pr

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents