Éternel féminin
278 pages
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Éternel féminin , livre ebook

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Description

Vincent, viticulteur, oscille entre son monde hyperréaliste et l’univers onirique. Soudain, il va se retrouver malgré lui acteur, mais aussi auteur, d’un monde imaginaire manipulé par deux entités incorporelles prêtes à tout pour servir leurs propres desseins. Aux mains d’une créature autant divine qu’irréelle, toute investie dans sa mission pour sauver « l’humain » de lui-même, Vincent va croiser son alter ego virtuel, dans des univers temporels qui vont susciter chez lui des réflexions sur le sens des actes, de l’existence, des croyances, de l’éternité et de l’amour. Du sentiment le plus doux au comportement le plus cruel, rien n'épargnera l'Être Humain jusqu'à son éternelle finalité...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334114844
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-11482-0

© Edilivre, 2016
Dédicace Louis
Dédicace Louis



Mes remerciements spéciaux à Louis SIMONCI
J’aurais pu adresser mes remerciements à Jules VERNE, René BARJAVEL, A.E VAN VOGT, Robert SILVERBERG, Frank HERBERT et beaucoup d’autres auteurs talentueux qui ont bercé ma jeunesse, qui ont nourri mon imaginaire et m’ont donné cette envie de voyager dans mon conscient et mon subconscient au travers des mots couchés sur un page blanche. J’aurais pu car ils sont mérités… Mais, ces remerciements spéciaux je les réserve plutôt à une personne qui s’est investie personnellement pour donner une réalité concrète à mon ouvrage, alors que celui-ci trainait dans un tiroir faute de confiance ou de volonté de ma part. Ce MONSIEUR, je l’ai connu indirectement, par la rencontre de nos épouses respectives Catherine et Monette, alors que nous étions tous les deux alités dans le même hôpital pour de graves raisons. Il m’a donné l’élan qui me faisait défaut par son engagement personnel, et au final, des épreuves que nous avons traversées, est né ce projet abouti que je TE dédie Louis, avec toute mon amitié. J’espère sincèrement qu’il existe une éternité suffisamment concrète pour que tu puisses caresser des yeux et des doigts ce livre bien réel que, par ma lenteur et cette trop courte réalité Terrestre, je n’ai pas su t’offrir de ton vivant.
Pour toi Louis, avec mon éternelle reconnaissance.


Lilian
1 Prologue
Tchac, un bruit sec au moment de la section du sarment par la lame du sécateur rythme la journée, égrenant les secondes puis les minutes, heure après heure. Le travail n’est pas vraiment pénible. Quoi que ce n’est pas toujours vrai, car, pour celui qui craint le mal au dos, lorsque les ceps un peu trop près du sol obligent le tailleur à se courber plus, les journées sont longues. Il arrive aussi que le poids du sécateur crée au fil du temps une gêne dans le bras ou dans l’épaule. Mais, comme pour tous les métiers d’extérieur, le facteur qui influe le plus intensément sur la dureté de la tâche est très souvent le facteur météo.
Aujourd’hui il fait froid. On est début décembre, l’automne doux et pluvieux semble déjà vouloir céder sa place à l’hiver. Nos deux travailleurs de la vigne se seraient bien passés du mistral virulent, qui, balayant le plateau de son souffle glacial avec ses pointes à cent kilomètres par heure, embrume le regard, rougit le nez et leur engourdit les doigts. Mais ils n’en sont pas à leur première saison de taille, et l’habitude rendant un peu philosophe, ils savent qu’il y aura des jours meilleurs.
Tchac, le rythme est bon, l’épamprage du printemps a été bien effectué, rendant la taille plus fluide, et lorsque l’on regarde derrière soi on a du plaisir à voir la masse noire des ceps nettoyés s’agrandir rapidement. Quand les conditions sont dures, le silence règne, laissant place à la concentration. Chacun, penché sur sa souche, imagine la future croissance de la vigne, s’évertuant à équilibrer la répartition des coursons afin que les grappes futures soient bien aérées tout en maintenant leur nombre suffisant pour obtenir le rendement désiré. Mais avec l’expérience, cela devient un véritable réflexe, laissant ainsi la possibilité à l’esprit de vagabonder un peu.
Parfois, et c’est le cas aujourd’hui, la relative facilité du travail laisse tout loisir à nos deux hommes pour entamer des discussions, très superficielles souvent, mais très enrichissantes d’autres fois. Ils se connaissent bien et c’est heureux, car si l’un est musulman pratiquant, l’autre est un parfait incroyant, de ce fait les discussions peuvent prendre un caractère passionné et il est inutile d’expliquer où cela pourrait mener si chacun n’avait pas une certaine estime pour la personnalité de l’autre. Mohamed est en plein ramadan, et l’Islam, au travers du Coran, prend une place prépondérante dans leurs échanges verbaux. Et en voici un qui, intégrant la vérité d’Allah, essaye d’expliquer à l’autre des idées qui sont aussitôt démolies par une banale analyse des choses…
Alors pour détendre un peu l’atmosphère, ils parlent de la météorologie…
– Ce soir il ne va pas faire chaud, dit Mohamed !
– Sur la Trois, ils ont annoncé que le mistral devrait se maintenir, et en plus il y a une perturbation qui traverse la France, ce qui veut dire que demain on n’aura pas trop de soleil et il pourrait y avoir des averses.
– S’il fait plus froid il vaudrait mieux allait tailler à l’abri, à la Prade par exemple !
– Bien sûr, on verra ça demain…
Il est seize heures, Mohamed qui a fait huit heures non-stop regagne son domicile, car il va pouvoir manger à dix sept heures quinze, heure à laquelle le soleil se couche. Ensuite il ira certainement à la mosquée faire une prière et écouter un sermon.
Vincent reste donc seul avec ses pensées, ses réflexions qui vont immanquablement vers la journée qui vient de s’écouler, mais aussi son impatience de rentrer prendre une bonne douche chaude, et s’installer devant la cheminée avec un livre de SF en écoutant un album de Mike Oldfield. Il pense que la vie est bien faite, car après avoir partagé sept heures de boulot, chacun peut retourner se plonger dans son irréalité. En effet, et il l’a bien expliqué aujourd’hui à Mohamed, la bible et le coran ne sont à ses yeux que des romans fantastiques, s’appuyant certes sur des faits réels mais ô ! Combien invérifiables. Evidemment, cela n’engage que lui, et il accepte volontiers le fait que ses propres dires ne soient pas plus vérifiables que l’empreinte d’Abraham.
La réalité est parfois pénible à accepter. Les événements sont très souvent à cent lieues de ce que l’on apprécierait, que ce soit pour soi ou pour autrui. Pas plus tard que ce matin, un fou a percuté de plein fouet un dériveur solaire de plaisanciers, tuant net une famille entière d’honnêtes citoyens qui profitait d’une période de repos qu’elle n’avait certainement pas imaginé éternel. Le problème, c’est que ce monsieur s’en est sorti car il conduisait un appareil très perfectionné, fait pour les grosses accélérations, et prévu pour protéger son pilote en cas d’accident. D’après le rescapé, un de ses propulseurs mentaux serait tombé en panne alors qu’il effectuait un virage. Traduction : cet homme est un adepte de l’accélération absolue à l’aveugle, c’est-à-dire qu’il n’utilise pas son lecteur d’avenir immédiat qui seul permet d’anticiper suffisamment tôt aux vitesses où évoluent ces engins de morts. De plus, normalement, pour conduire ce type d’appareil il faut se faire poser une prise neurale qui permet de se relier directement au vaisseau et donc « d’être » le vaisseau.
Ce système a l’avantage de diminuer le temps de réaction, puisqu’on a directement les informations de la caméra temporelle dans le cerveau. Ainsi, le pilote fait les corrections de trajectoire nécessaires sans même y penser, alors que s’il faut consulter un écran, analyser l’information, donner les instructions au vaisseau par l’intermédiaire d’un clavier ou d’une manette, de précieuses fractions de secondes sont irrémédiablement perdues avec les conséquences que cela peut entraîner.
Malheureusement, depuis la nuit des temps, la situation est toujours la même, c’est-à-dire que chaque fois que germe une idée qui a pour but d’améliorer les conditions de vie de l’Etre Humain, qu’elle soit purement théologique ou bassement matérielle, elle aboutit indubitablement, dans les mains de certaines personnes, à des catastrophes, obligeant à faire de nouveaux progrès, de nouvelles lois, que des hommes s’empresseront de détourner à leur avantage, et etc… Tout se passe comme si le moteur de l’humanité était le génie et l’imperfection de l’Homme. Vincent se rendit compte qu’il était encore parti dans un délire métaphysique qu’il était tout à fait incapable de raisonner dans son intégralité, aboutissant forcément à des conclusions erronées, mais qu’il aurait tôt fait d’oublier, jusqu’à une prochaine fois. Un frisson de froid le parcourut, il se redressa pour chasser l’engourdissement qui le gagnait et faire produire un peu de chaleur à ses muscles.
Il y eut une lueur, aveuglante, fulgurante…
Un son le percuta de plein fouet mais il ne l’entendit pas, ses tympans éclatèrent sous l’effort mais il ne ressentit aucune douleur, son corps vibra tel une corde de harpe, s’emplit d’un mouvement ondulatoire qui pénétra sous la peau, et rejaillit sous la forme d’un éclair qui irradia le crépuscule. Il ne resta de son corps qu’un léger effluve à peine grillé qui se dispersa emporté par la bise mordante de cette fin de journée quelque part sur la Terre.
2 Yasmina
Vincent tenta d’ouvrir les yeux, cligna violemment des paupières pour lutter contre l’éblouissement, mais la lumière traversait la fine protection de peau, faisant ressortir par transparence la trame des vaisseaux sanguins, zébrant d’un rouge écarlate un néant étincelant.
Quelque chose poussa dans sa poitrine, enfla, il n’y avait plus assez de place pour contenir sa douleur, son cri jaillit de ses entrailles, libérant sa souffrance et son effroi.
Il se prit la tête avec les mains, essayant de chasser cet éblouissement qui lui enflammait le nerf optique, irradiant son cerveau, brouillant son esprit et l’amenant au bord de la folie. Pourtant, la lueur aveuglante s’était dispersée dans l’espace ne laissant qu’une impression. Un souvenir, persistance rétinienne dans un premier temps, puis induction synaptique. Il ne pouvait pas l’interpréter car il se trouvait bien au-delà de la réalité matérielle de l’embrasement de ses sens. Il se laissa tomber, croyant prendre contact avec le sol, mais rien ne se produisit car il

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