Felicity Atcock : 4 - Les anges sont sans merci
208 pages
Français

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Felicity Atcock : 4 - Les anges sont sans merci , livre ebook

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Description

Des fées sorties de nulle part sont responsables du plus grand drame de ma vie. Elles m’ont mise K.O., ça, c’est certain, mais il ne sera pas dit que je me suis laissé marcher sur les pieds. Car s’il y a bien un truc qu’il ne faut jamais faire sous peine de représailles, c’est voler à une femme ce qu’elle a de plus cher. Alors c’est vrai que je n’ai pas vraiment le profil de la grande méchante, mais je suis quand même prête à leur botter l’arrière-train, même si pour ça je dois d’abord faire face à ce que je redoutais le plus : la trahison.


Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2014
Nombre de lectures 20
EAN13 9782365382793
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

FELICITY ATCOCK  
Les anges ont la mort aux trousses C rossover  
Sophie JOMAIN & Maxime GILLIO  
 
www.rebelleeditions.com  
Felicity à ses lecteurs
J’ai pour habitude de dire que dans la vie, il existe deux types de personnes : les gentils et les méchants. Moi, par exemple, je suis une gentille de la catégorie des bonnes poires. Ça vous parle ?
Comment ? Ça vous rappelle même quelque chose ? Well done! Felicity Atcock, Les anges mordent aussi . 1 Quelle mémoire ! Vous m’en voyez ravie. J’aime savoir que je n’ai pas laissé les gens indifférents. À la fois les vampires, les démons, les anges, les sorcières, les changelings, les lycans, depuis quelque temps, c’est mon quotidien et tout le monde a l’air de s’en réjouir !  
Bon. Puisque vous semblez bien me connaître, je parie que vous êtes en train de vous demander ce que je fabrique ici, et pour quelle raison je m’adresse directement à vous. Je me trompe ? Ah ! J’en étais sûre !
Alors, c’est très simple, je ne vous ai pas tout raconté. Je vous ai fait quelques cachotteries.
Mais d’abord, revenons un peu arrière.
Je suppose que vous vous souvenez qu’à la fin du tome 2 2 , je me suis retrouvée dans une situation délicate, plongée au cœur d’une aventure que je n’avais pas escompté expérimenter de sitôt. J’avais, comment dire… une brioche dans le four, un polichinelle dans le tiroir, un habitant sous le nombril si exceptionnel que tout le monde s’arrachait sa paternité. Quand je dis « tout le monde », je parle évidemment de Stanislas Gallagher et Terrence McAlistair. Tout à fait, ces deux-là étaient réellement en lice. Par un concours de circonstances un peu stupide, j’ai bibliquement connu mon ange préféré et mon demi-démon détesté à quelques jours d’intervalle.  
Ne me jugez pas trop à la hâte, vous savez très bien que le premier m’a manipulée pour parvenir à ses fins et que, du reste, j’ai mis un bail avant de me rappeler ce qu’on avait précisément fait. Bref, toujours est-il que je refusais de connaître l’identité du père tant que je n’avais pas mis au monde notre fils. Ça, c’était le point central du tome 3 3 , ou presque...  
La petite merveille que je tenais bien au chaud dans mon ventre était déjà tellement prodigieuse que changelings, fées et lycans se sont vite chargés de me le faire savoir. J’ai accouché, et j’ai vécu une aventure pas croyable qui a bien failli laisser Stan sur le carreau. Au demeurant, j’aurais pu y rester aussi.  
Enfin… ce n’est pas vraiment de cet épisode dont je voulais vous parler en commençant mon récit, mais plutôt de ce qui m’est arrivé trois mois et demi avant d’accoucher. (Vous savez, grosso modo entre la fin du dernier chapitre du tome 3 et l’épilogue.) J’ai rencontré un… homme – appelons-le comme ça – qui avait toutes les qualités pour faire de moi la meilleure pêcheuse de carpes de la région.  
Vous ne voyez pas du tout de quoi je parle, n’est-ce pas ? C’est normal.
Alors un petit conseil : installez-vous confortablement dans un canapé, servez-vous un bon verre d’alcool fort, évitez d’avoir le ventre plein et… ma foi, allons-y !
D’ailleurs, on va vous raconter ça au présent, comme ça, vous serez très vite dans le bain.
Pardon ? Vous vous demandez qui est ce « on » ? Hé hé…
À tout de suite !
1 Felicity
Je n’ai pas eu de nouvelles de Greg le Bulldozer depuis un bon mois. La dernière fois qu’on s’est vus, c’était chez lui, et il avait si mauvaise mine que je ne m’étais pas éternisée.
Pour la petite histoire, Greg a subi l’attaque frontale d’une sorcière obizuth, une créature assoiffée de sexe et de jeunesse. Chaque fois qu’il s’envoyait en l’air avec sa fée Carabosse, il perdait l’énergie qu’elle lui pompait. Jusqu’à ce que, fatalement, il n’en ait plus du tout. Enfin, ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça, mais le résultat est le même : Greg n’est plus qu’une loque sans force ni volonté. C’est la raison pour laquelle, en me levant ce matin, j’ai décidé de lui rendre une petite visite afin de m’assurer qu’il est toujours en vie. Je range ma maison, mets de l’ordre dans mes papiers, passe un coup de fil à Daphnée pour lui dire que je ne serai pas à la maison quand elle rentrera du Plaisir des sens pour faire ses cartons, je fais un cake au citron confit pour Greg, et à 17 heures, je me prépare pour partir.
Nous sommes mi-décembre, et à Bath, à cette période, vous vous gelez les miches en moins de deux. Je m’emmitoufle dans une doudoune, j’enfile des bottes fourrées, un bonnet, une écharpe, une paire de gants et, aussi bien calfeutrée que le bonhomme Michelin – merci la France pour la référence –, je me réfugie dans ma voiture où je mets le chauffage à fond.
Il neige. Pas de bol.
Comme tout le monde le sait, en Angleterre, personne ne sait conduire sous la neige. 4 Il me faut quarante-cinq minutes pour atteindre le centre-ville au lieu du petit quart d’heure habituel, d’autant qu’en cette saison, le soleil se couche tôt, il commence déjà à faire nuit. Comme les trottoirs n’ont pas encore été salés, j’essaie de ne pas me garer trop loin. Dans mon état, j’aime autant éviter de prendre des risques. (Je rappelle à mon aimable lecteur, qu’à ce moment-là de l’histoire, j’en suis à presque cinq mois de grossesse.)  
Donc, je me traîne avec prudence sur les pavés, mon petit gâteau au citron dans les mains, et je traverse la route.
À une vingtaine de mètres de chez Greg, je ralentis le pas en voyant qu’une belle plaque de verglas recouvre le trottoir. Par prudence, je préfère la contourner. C’est ainsi que je me retrouve au début de la ruelle qui pue. Je n’ai jamais trouvé d’autre nom à donner à cette impasse tant les odeurs qu’elle dégage sont irrespirables. Le patron du fast-food d’à côté jette ses déchets dans des containers qu’il doit sortir la semaine des quatre jeudis. En plein été, passer par là est une véritable torture, sauf pour les chats. Il y en a toujours un qui traîne dans le coin pour grappiller quelque chose à manger. C’est donc par réflexe que je tourne la tête pour jeter un œil en direction des poubelles. Dans la semi-pénombre, un homme immense se tient adossé contre le mur, juste à côté des bennes. Tête baissée, capuche rabattue, blouson déchiré, treillis dégoûtant, genouillères, rangers… Indépendamment de sa tenue plutôt spéciale, et du fait qu’il faille être complètement frappé pour prendre l’air à cet endroit précis, il me paraît suspect, ce type. Je ne sais pas expliquer pourquoi, il ne regarde pas dans ma direction et ne fait aucun geste menaçant, il ne bouge même pas du tout, mais une vague de nausée m’envahit tandis que je l’observe. Instinctivement, je porte la main à mon ventre et ne traîne pas. Je mets mon malaise sur le compte des odeurs et je file chez Greg.
J’ai une très mauvaise intuition en voyant que ses volets sont clos, soit, il fait presque nuit, mais Greg ne les ferme jamais. Ça l’amuse que les gens voient ce qui se passe chez lui. Je prends une profonde inspiration, je m’arme de mon sourire le plus large et je sonne.
Une chance sur deux pour qu’il me laisse sur le palier. Ces derniers temps, je lui fais l’effet d’une intruse lorsque je viens le voir, et il ne se prive pas pour me le dire.
Lorsque le battant s’ouvre et que je le vois, mon sourire retombe comme un soufflé. Il a une tête de déterré. Le teint jaunâtre, les joues creuses, les yeux cernés comme jamais, et les cheveux que je ne lui ai jamais vus aussi longs. Déjà, la dernière fois, le voir dans un tel état de délabrement – on peut le dire comme ça – m’a fait un choc. Greg a toujours été sportif, l’archétype même du métrosexuel. Citadin, élégant et attaché à son image autant qu’à son hygiène de vie, irréprochable au demeurant. Eh bien, là, on est loin du compte. Considérablement amaigri, mal rasé, fagoté comme un épouvantail et coiffé avec les pics d’une fourchette, il fait peine à voir. Et puis, ça m’arrache de le dire, mais il est sale sur lui.

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