Foudroyée, la Disparue de l Île d Aix
153 pages
Français

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Foudroyée, la Disparue de l'Île d'Aix , livre ebook

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Description

Et si l'amour pouvait défier le temps !


Sur l’île d’Aix, une jeune femme, Christine Chapotte, disparaît mystérieusement une nuit de tempête, en 1924. Cent ans plus tard, un jeune lauréat du Goncourt, Marc Sandoz, en manque d'inspiration pour un second roman, remonte la piste malgré lui.
Comment pourrait-il faire autrement, puisqu'elle "entre en contact" avec lui ? Il a des "flashs" où il la voit, fuyant dans la nuit... Un manuscrit tombé providentiellement d'une étagère le plonge dans le passé.


En 2024 : il mène une incroyable enquête sur ce petit morceau de France posé sur le bord de l'Atlantique... une voisine qui en sait plus qu'elle ne veut bien le dire... deux phares imprégnés de mystères, des événements étranges, des pannes de courant, une pendule figée sur 1h32...
En 1924 : un trésor au fond de l’océan, un adolescent orphelin de père, un ami marin-pêcheur, un militaire véreux, pourtant héros de la Grande Guerre, une grand-mère excentrique, un assassinat, une disparition...
Des allers et retours entre 1924 et 2024 sans une seconde de répit... Tout s'entremêle dans la tête de l'écrivain.


Est-il possible qu'éclate enfin la vérité après tant d’années, que l’amour soit au rendez-vous, quand un siècle vous sépare ?


Et s'il pouvait encore sauver cette "foudroyée"...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368329054
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Foudroyée
La disparue de l’île d’Aix
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Max Dautel
 
 
 
 
 
 
 
 
Foudroyée
La disparue de l’île d’Aix
 
 
 
 
 
 
 
 

À Christine C., ma compagne,
qui subit au quotidien tous les aléas de mon écriture !
Mais aussi aux deux marraines de ce livre :
Frédérique R. et Christine D.,
pour leurs « grains de sel » dans mon océan d’ignorance !
 
Personnages
Marc Sandoz, Écrivain, 24 ans
Christine Chapotte, 23 ans
1923
Antoine Chapotte, petit frère de Christine, 13 ans, né le 12 mai 1910
Étienne Tupinier, Lieutenant de l’armée française, 34 ans
André Bolmont, aide de camp du Lieutenant Tupinier, 22 ans
Père Andriot, curé de l’île d’Aix
Mathilde Chapotte, mère de Christine et Antoine
Alexandre Fillon, dit “Tête de Loup“, marin-pêcheur, assure les traversées île d’Aix/continent.
Mamie Zoé, grand-mère paternelle d’Antoine et Christine
Ménecier, capitaine, enquêteur de l’armée
2023
Pierre Vallois, Éditeur
Eugénie Rivière, habitante de l’île d’Aix, 83 ans
Ophélie, petite fille d’Eugénie, 28 ans
Début décembre 2023
C’est une main sur son épaule qui le réveilla. Il ouvrit les yeux. Un instant son regard perdu se posa sur l’inconnue assise en face de lui. Peu à peu, les bribes d’un rêve confus laissèrent la place à la réalité du lieu.

—  Nous arrivons à La Rochelle. Il me semble que vous descendez ici, lui dit la belle brune aux grandes lunettes bleues.
Il redressa la tête. Enfin, tout lui revenait, le train, son voyage et la jeune femme avec qui il avait vaguement papoté avant de s’endormir comme une masse. Un instant, il se trouva honteux en repensant à son comportement. Comment avait-il pu être si grossier ? Il se rappelait lui avoir demandé de se taire pour profiter du paysage en silence, avant de fermer les yeux et se réfugier dans le sommeil.

—  Oh ! Merci ! finit-il par répondre.
Sa voisine l’observait, un léger sourire aux lèvres, lui ce grand échalas avachi sur son siège, ses cheveux bruns partant dans tous les sens, sa barbe de trois jours et ses mains aux doigts interminables qu’il essayait de cacher maladroitement. Elle s’apprêtait à reprendre son livre qu’elle avait posé sur la tablette qui les séparait, quand il crut bon de se justifier :

—  Je… je suis vraiment désolé pour tout à l’heure. Je n’aurais pas dû vous parler comme je l’ai fait. C’est simplement que les dernières semaines ne m’ont laissé aucun répit. J’ai à peine dormi cette nuit…
—  Il n’y a pas de mal. Je comprends. Au moins, vous n’êtes pas de ces dragueurs lourds et ennuyeux que je me coltine habituellement sur cette ligne !
—  C’est très gentil de votre part de le prendre ainsi, dit-il visiblement soulagé.
Elle le regarda se lever pour récupérer son sac rangé au-dessus de sa tête. Déjà, le train ralentissait. Lui renvoyant un sourire gêné, il enfila sa veste, enroula son écharpe autour de son cou et rangea sa tablette dans sa poche droite.

—  Eh bien, bon voyage jusqu’à Bordeaux. Et encore merci de m’avoir réveillé. Excellente journée à vous !
—  Également. Au revoir !
La jeune femme songeait toujours à son compagnon de voyage, quand elle reprit son livre retourné sur la tablette. Soudain, sur le quatrième de couverture, elle reconnut le visage pensif qui la fixait. Se levant précipitamment, elle bouscula un ado, les écouteurs vissés sur les oreilles, qui lui bloquait le passage.

—  Eh ! Mais, vous êtes Marc Sandoz. Je suis en train de lire votre livre. Attendez !
Trop tard ! Le voilà qui disparaissait dans la file de voyageurs pressés qui encombrait le couloir.
Très vite, il se retrouva sur le quai. Derrière la vitre fermée du wagon, il vit du coin de l’œil la jeune femme aux lunettes bleues s’agiter en brandissant son bouquin. N’ayant aucune envie de refaire le chemin inverse, il décida de l’ignorer et s’engouffra dans le hall de gare, le traversant pour ressortir juste en face de la station de taxis.
La longue file qui patientait déjà le découragea d’en prendre un. La grande horloge de la gare ne tarderait pas à indiquer midi. Bientôt l’heure de déjeuner.
Il connaissait un peu La Rochelle pour y avoir suivi une brève formation en informatique quelques années plus tôt. La douceur de l’air étant vraiment exceptionnelle en ce début de décembre, il aurait été stupide de ne pas profiter du bateau électro-solaire pour faire son entrée dans le vieux port en passant entre la Tour de la Chaîne et sa voisine, la Tour Saint-Nicolas. Idéal pour se mettre en appétit ! D’un pas décidé, il contourna l’aquarium, emprunta la passerelle enjambant le bassin des Chalutiers, longea la Médiathèque et atteignit l’embarcadère du « Passeur ».
Piétinant derrière quelques poussettes et plusieurs vélos, il finit par embarquer à son tour et s’installa tout à l’avant, juste derrière le pilote. Et presque aussitôt, la petite embarcation attaqua sa énième remontée du port de la journée, dans un silence reposant. Elle glissa sur l’eau sans effort profitant de la marée montante.
Était-ce l’endroit, le calme de ce midi sans vent, ce soleil inespéré ou le soulagement d’être enfin libéré de toute cette pression médiatique des semaines passées ? Qu’importe. Marc se sentait bien, même s’il se trouvait seul et loin de chez lui. Levant la tête, il profita de son passage entre les deux tours pour les admirer. Que d’histoire dans ces vieilles pierres du XIVe siècle ! Elles avaient protégé pendant cinq cents ans l’entrée du vieux port en servant d’attache à la chaîne interdisant le passage aux bateaux ennemis. Et aujourd’hui, les simples habitués n’y prêtaient plus guère attention.
Il débarqua Cours des Dames, prit légèrement à gauche et se dirigea vers le Bistrot des Pêcheurs, comme s’il n’avait jamais quitté La Rochelle. D’un signe de tête, il demanda au patron s’il pouvait s’installer sur la terrasse couverte à la table libre juste dans le coin et passa commande pour un vieux Pineau suivi du plat du jour.
Il espérait savourer son repas tranquillement en observant les gens aller et venir devant le vieux port, tout en passant inaperçu. C’était sans compter avec la technologie intrusive et pourtant si indispensable que sont les portables. Et le sien vibrait avec insistance dans sa poche. Il se résigna à répondre.

—  Bonjour, Pierre !
—  Bonjour, mon gars ! La nuit a été courte, mais j’espère que tu es en route cette fois.
—  Je ne suis toujours pas convaincu que squatter votre maison familiale soit une bonne idée, soupira Marc en acceptant le dessert que lui apportait le garçon.
—  Ne me dis pas que tu as changé d’avis et que tu es encore sur Paris ?
—  Rassurez-vous. Je fais juste une petite pause déjeuner sur le vieux port de La Rochelle. Et pour tout vous dire, je m’apprêtais à rendre hommage à une brioche tiède caramélisée au beurre salé…
—  … accompagnée de sa boule de glace à la vanille. Je connais, lui dit Pierre. Excellent choix.
Un an auparavant, sans trop y croire, Marc avait envoyé son manuscrit à une dizaine d’éditeurs. Pierre Vallois avait été le premier à le contacter. Qui aurait pu imaginer, à vingt-quatre ans à peine, que son livre serait sélectionné et même qu’il remporterait le prix Goncourt ? Certainement pas lui, ce jeune homme discret aux grands yeux rêveurs. Même s’il y avait mis toutes ses tripes, sa seule prétention avait été de présenter un bon livre, tout au plus.
Bien malgré lui, il avait été happé par sa nouvelle notoriété, la remise du prix, les interviews, les plateaux télé et les lecteurs en quête d’une dédicace. Ce qui lui pesait le plus, c’était le regard de ses voisins qui le considéraient maintenant comme une star et ne manquaient pas de l’interpeller dès qu’il sortait de chez lui. De nature discrète, il n’était pas préparé à toute cette agitation. Très vite, il avait demandé à Pierre de le sortir de cet ouragan médiatique.

—  Quand tu seras prêt à embarquer, laisse-moi un texto que je puisse prévenir Eugénie de ton arrivée.
—  Eugénie ?
Marc redouta pendant quelques instants que Pierre lui ait trouvé de la compagnie pour agrémenter son séjour. Après tout, il était censé se changer les idées. Mais, surtout pas avec une femme ! Il voulait juste du calme et ne croiser aucune personne susceptible de le reconnaître.

—  Madame Rivière, c’est elle qui a les clés de ma maison. Elle t’attendra à ton arrivée. Tu verras, malgré ses quatre-vingts printemps passés, elle pétille de santé.
Il y avait cependant un prix à payer pour retrouver une vie moins tourmentée. Pierre tenait absolument à ce qu’il s’attelle à son deuxième roman.

—  Tu verras mon gars, c’est le lieu idéal pour le faire. Là-bas, personne ne t’importunera. Ils respecteront ton besoin de discrétion. Profites-en !
—  Je vais m’y mettre Pierre, comme je vous l’ai promis. Mais, je ne vois pas comment il pourrait être aussi bon que le premier.
—  Ça, ce n’est pas à toi d’en juger, c’est aux lecteurs et à moi juste un peu avant.
Sur ces derniers mots, comme à son habitude, il raccrocha sans autre forme de politesse, laissant Marc devant sa brioche caramélisée. Et c’est précisément là que se déclencha son deuxième « flash ».
Le premier remontait à quelques heures, alors qu’il sautait dans le train. Une violente décharge électrique avait traversé son cerveau

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