Gaïg 10 - La matriarche
91 pages
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Gaïg 10 - La matriarche , livre ebook

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Description

Après avoir compris le rôle qu’elle avait joué dans le déroulement de la Prophétie, instauré la paix avec les Sirènes mâles, harmonisé les rapports entre les représentants des différentes races qui ont peuplé la plupart des îles et alors que les Sirènes sont demeurées maîtresses des eaux, que peut encore espérer Gaïg?

Dans ce dernier tome de la série, Gaïg obtient les réponses à ses grandes interrogations. Les mystères s’éclaircissent et les pièces du puzzle se mettent finalement en place.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 novembre 2013
Nombre de lectures 15
EAN13 9782894358757
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DYNAH PSYCHÉ


LA MATRIARCHE
Illustrations de la page couverture et de la page 7 : Boris Stoilov
Illustrations des cartes : Mathieu Girard
Révision linguistique : Guy Permingeat
Infographie : Marie-Ève Boisvert, Éd. Michel Quintin
Conversion en format ePub : Studio C1C4

La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC.
De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

ISBN 978-2-89435-515-2 (version imprimée)
ISBN 978-2-89435-875-7 (version ePub)

© Copyright 2011

Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca

RÉSUMÉ DU TOME LE JARIN D’AFO
Au fil des ans, les Floups ont amené les derniers habitants des collines de Koulibaly sur la terre promise par Mama Mandombé aux siens : l’archipel de Faïmano.
Les Nains, installés à Faïmano depuis cinq ans environ, ont apprivoisé les lieux. Ils ont peuplé les différentes îles de l’archipel, s’adonnant avec plaisir à la vie au grand air.
À l’arrivée de ce qui devait être le voyage terminal, Doumbénény, un Gnahoré rescapé de la cour d’Abomé, explique que ses frères connaissent des difficultés avec les Hommes.
WaNguira repart donc avec lui, en compagnie de Nihassah et de Bandélé, pour tenter une ultime fois de convaincre l’ensemble du peuple gnahoré de rejoindre Faïmano. C’est en arrivant dans les Collines qu’ils apprennent que la situation s’est dégradée : leurs frères sont prisonniers des Hommes, d’abord dans un phare, puis sur un bateau, en route vers Sondja, où ils seront réduits en esclavage pour remplacer les Kikongos.
Une bataille a lieu en pleine mer en vue de les délivrer. Bataille au cours de laquelle les principaux dirigeants de la tribu des Gnahorés perdent la vie. Les survivants, traumatisés, finissent par rejoindre leurs semblables à Faïmano.
Sur place, alors que les Nains désespéraient de trouver du Nyanga sous forme de perle à offrir aux Sirènes, ainsi que l’avait demandé Mama Mandombé, Doumbénény, débarqué le premier, en découvre une.
La nanitude enfin reconstituée, les Nains peuvent s’adonner pleinement à la douceur de vivre dans un pays bien à eux.
1
Gaïg n’avait pas vu le temps passer. Toute une vie s’était écoulée, ou presque, depuis qu’elle avait été séparée de Garin et de Jéhanne. Enfin, une vie de Sirène, tout au moins, puisqu’elle atteignait maintenant les cent quatre-vingts ans…
En effet, si l’espérance de vie des Nains s’élevait jusqu’à huit cents ans, les Sirènes, elles, pouvaient s’attendre à vivre deux siècles tout au plus. Tamateva s’était éteinte à cet âge-là, et Vaïmana, qui avait frisé les deux cent quinze ans, avait prétendu que c’était pour honorer ce surnom de l’Ancienne qu’elle portait depuis tellement longtemps.
— En réalité, avait-elle confié à Gaïg peu avant sa disparition , c’est pour rattraper le temps perdu ! Je n’ai pas pu te cajoler à la naissance comme je l’aurais voulu, et tu as batifolé une bonne dizaine d’années sur terre…
— Je passais pourtant le plus clair de mon temps dans l’eau, avait corrigé Gaïg en riant, avec cet accent inattendu qu’elle avait quand elle utilisait la langue des Sirènes, accent qui ne s’était jamais effacé.
— Oui, mais nous n’étions pas ensemble, ma chérie. C’est pourquoi nous ne nous quitterons pas pendant le temps qui me reste !
— Heureusement que c’est ce que nous avons fait, et que nous faisons encore maintenant… avait répondu Gaïg, secrètement anxieuse à l’idée de la disparition inéluctable de sa grand-mère . Et puis, tu sais, rien ne dit que tu mourras avant moi. Il y a des accidents…
— Oh non ! ce serait trop triste ! De toute façon, je ne te survivrais pas longtemps…
Un câlin avait terminé la conversation, afin de mieux conjurer le mauvais sort. Gaïg, bien qu’adulte depuis de nombreuses années, se sentait toujours un peu « petite fille » face à Vaïmana. Elle se disait parfois que c’était ridicule, que cette attitude infantile n’avait plus lieu d’être, mais leur relation s’établissait naturellement de cette façon.
Il est vrai que l’Ancienne lui avait tout appris, au cours des premières années qui avaient suivi son arrivée dans l’archipel. Et lui apprenait encore bien des choses. Comme si ces dix premières années de vie passées hors du milieu marin avaient causé un irrémédiable retard dans son développement, impossible à combler.
Pourtant, elle avait vécu tellement d’événements depuis cette période reculée de sa prime enfance que ça aurait pu compenser… À l’époque, si elle avait pu deviner ce qui l’attendait, la frayeur l’aurait sans doute amenée à considérer la vie dans son village comme paradisiaque, avec le désir d’y demeurer, et jamais elle n’aurait rejoint l’élément marin. Mais à ce moment-là, elle passait son temps à se poser des questions sur sa famille, sur ses origines, sur… tout! Heureusement, néanmoins, puisque sa quête avait été finalement couronnée de succès : elle avait rétabli le contact avec son ascendance.
Toutefois, le chemin pour arriver à Faïmano avait été semé d’embûches, et elle ignorait, dans cet itinéraire forgé par le destin, ce qui avait été le fruit du hasard. Peut-être rien du tout… Elle s’était souvent demandé si l’effondrement de la caverne qui prolongeait la maison de Nihassah sous terre était ou non une simple coïncidence, la première d’une longue série. La prophétie des Nains était-elle déjà en cours de réalisation à ce moment-là, ou bien cet affaissement de terrain avait-il seulement constitué l’élément déclencheur?
Il lui semblait difficile de fixer un point de départ parce que, pour chaque repère envisagé, surgissait un épisode antérieur qui pouvait à son tour être choisi comme premier événement.
Deux ans environ avant l’écroulement de la caverne, elle avait reçu en cadeau la bague en Nyanga de la Reine des Murènes, en l’occurrence offerte par Vaïmana en personne, même si elle l’ignorait alors. Mais les anneaux faisaient-ils partie de la prophétie?
Certes, ils jouaient un rôle fondamental dans l’établissement du matriarcat des Sirènes, aux yeux des mâles tout au moins. En effet, Gaïg savait maintenant, puisque Vaïmana le lui avait révélé, que dans la réalité, le pouvoir reposait surtout sur la Poemoana, la Roche-qui-enfante-les-filles , qui favorisait les naissances féminines. Mais quel était le rapport entre les bagues à proprement parler et les Nains? Il n’était pas si évident que ça… Cependant, il existait bel et bien.
À vrai dire, aurait-elle pu découvrir la terre promise aux Nains si elle n’avait pas reçu les anneaux en cadeau? C’était en quelque sorte eux qui avaient consacré son identité : Vaïmana, en les lui offrant, la reconnaissait comme sa petite-fille, l’enfant d’Heïa, et la descendante d’Otahi, la Première. De Yémanjah elle-même…
Gaïg allait toujours d’une appellation à l’autre. Elle n’avait jamais pu se défaire totalement des dénominations naines, les premières entendues, et si, pour s’exprimer, elle choisissait un terme en fonction du milieu dans lequel elle évoluait à ce moment-là, elle ne pouvait s’empêcher de le traduire dans sa tête. Évoquant Otahi devant ses sœurs sirènes, elle ajoutait en pensée, pour elle-même, « Yémanjah » et quelquefois « Yolkaï Estan chez les Licornes ».
C’étaient comme autant de poi

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