Grecka - Acte 2
170 pages
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Grecka - Acte 2 , livre ebook

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Description

Le temps d’une permission et tout dégénère. Les Chélio sont passés à l’action. Les Voyageurs continuent de mettre la pression. Le Palais fait toujours la sourde oreille.


Alors que Cyanelle, Nathanéon et Elyess se retrouvent dans la tourmente, le passé de chacun refait surface. Entre secrets, sacrifices et deuils, le fardeau devient trop lourd à porter, effritant peu à peu le masque des uns et des autres. D’autant plus quand d’étranges phénomènes en lien avec le greckon viennent parasiter leurs relations.


Représentent-ils un danger ? Cyanelle reverra-t-elle Sixtin un jour ? Les Black Ravens survivront-ils à l’attaque de leurs rivaux ?


Autant d’incertitudes que devront affronter nos trois jeunes gammasiens.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782384110032
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Auteure


N é e en 1988, Lysiah Maro a grandi en r é gion parisienne. Dipl ô m é e en communication visuelle, en Game Design et en Gestion de projet web, elle exerce actuellement le m é tier de d é veloppeur Front-End. D è s le plus jeune â ge, Lysiah s’est d é couvert une passion pour la lecture, dont le premier coup de c œ ur a é t é pour La nuit des temps de Ren é Barjavel, bien que son auteur pr é f é r é reste David Gemmel. Cette passion lui a donn é des r ê ves plein la t ê te. Des r ê ves qui ont fini par se transformer en histoires pour atterrir sur papier. Apr è s Horizons , Grecka est sa seconde saga publi é e aux é ditions Inceptio.



Lysiah Maro
Grecka
Acte .II





Direction é ditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse
© Inceptio É ditions, 2022
ISBN :  978-2-38411-003-2
Inceptio É ditions
3 allée des Lys
Vritz
44540 VALLONS-DE-L’ERDRE
www.inceptioeditions.com




À tous ceux qui n’ont pas cru en moi, je vous dois ma persévérance,


Grecka




.0.
— Comment te sens-tu ce matin ?
La main de Gordon se pose sur la joue de sa compagne tandis que cette dernière émerge difficilement de son sommeil fiévreux.
— Je ne vais pas te mentir, j’ai connu mieux, répond Julie, la voix un peu rauque. Je regrette la période où notre corps se remettait sans mal d’une petite grippe.
— Les médecins pensent que ce n’est pas une simple grippe. Le virus qui t’a contaminé, ainsi que des milliers d’autres personnes, ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Le taux de particules fines de greckon dans le sang ne semble pas diminuer malgré les différents traitements.
— L’essentiel est que nous soyons toujours en vie, non ?
Julie s’extirpe du lit et s’étire en grimaçant. Gordon ne peut s’empêcher de couler un regard en biais pour l’observer dans son plus simple appareil. Même si ses vingt ans, comme elle le répète souvent, sont loin derrière elle, elle n’en reste pas moins séduisante. Il lui aura fallu traverser une partie de l’espace, risquer sa vie en tentant cet agreckissage de l’impossible, et la voir sur le point de mourir d’une mauvaise fièvre pour se rendre compte de sa stupidité. À quoi bon vivre toutes ces épreuves si ce n’est pas pour les partager avec quelqu’un qu’on aime ? À quoi bon tous ces sacrifices si c’est pour mourir sans avoir ouvert son cœur ? Julie était une évidence. Depuis le début.
— Tout va bien, Amiral ?
La voix fatiguée – mais amusée – de Julie sort Slate de ses pensées.
— Je pensais à toi, à nous, à ce que nous avons traversé pour en arriver là.
— C’est l’agreckissage sur cette nouvelle planète qui te rend si sentimental d’un coup ?
La pique de la vice-amirale fait mouche et Gordon fronce des sourcils.
— Tu as raison, nous avons déjà passé trop de temps sous cette tente alors qu’il y a mille choses à faire. Dépêche-toi de t’habiller, il est temps de faire un point sur la situation avec la présidente Andores et le vice-président Harem.
Slate saute sur ses deux pieds et enfile en quatrième vitesse ses vêtements d’amiral pour l’occasion. C’est la deuxième fois seulement, depuis que l’Odyssée s’est écrasé, qu’il revêt le costume officiel de son grade. La plupart du temps, il s’accommode d’un pantalon en toile couleur crème et d’une chemise blanche. Le look typique de l’aventurier terrestre qui n’a fait qu’accroître le béguin qu’éprouvait déjà Coro pour lui. Mais, surtout, le look adéquat pour aller crapahuter à travers ce maudit désert de sable. Le jour, la chaleur écrasante est difficilement supportable et la nuit, les températures chutent sous la barre des 0 °C, obligeant les survivants à se pelotonner dans les milliers de tentes qui ont poussé hors de terre comme des champignons le long de la carcasse du vaisseau.
Une fois ses rangers aux pieds, Gordon soulève un des pans de la tente, sans un regard pour sa compagne qui s’en trouve légèrement chiffonnée. Elle tempère son agacement en se disant que c’est aussi ce qui fait tout son charme, puis finit d’enfiler sa propre veste de vice-amirale avant de le rejoindre au pas de course. Si les deux dirigeants de l’Odyssée ont revêtu leurs plus beaux atours pour l’occasion, leur chevelure, quant à elle, est restée négligée, volant au gré du vent et des tourbillons de sable et de poussière.
Sur leur passage, les survivants s’écartent tout en leur adressant le salut militaire de circonstance, qu’ils soient soldats ou civils. S’il y a bien deux personnes qui forcent le respect ici, ce sont eux : Julie Coro et Gordon Slate. Unis dans l’épreuve comme dans la vie désormais, ils ont plus que mouillé leur chemise pour organiser la survie des centaines de milliers de personnes sous leur responsabilité. Lui, ne dormant presque plus pour gérer toute la logistique du vaisseau et rétablir les installations vitales. Elle, luttant contre la maladie tout en structurant le camp provisoire autour du vaisseau et préparant les expéditions alentour. Depuis leur arrivée, ils ne se sont accordé que deux jours de repos : pour récupérer de ces semaines harassantes, pour s’avouer leur attachement mutuel, pour se promettre un avenir à deux, quel qu’il soit.
Tandis que l’amiral et la vice-amirale se dirigent d’un bon pas en direction de leur nouvelle salle de conseil, ils ne peuvent s’empêcher de laisser leur regard vagabonder sur le cimetière improvisé, situé à un demi-kilomètre en contrebas de l’Odyssée. Plus de cinquante mille des leurs ont perdu la vie lors de l’agreckissage. Certains ont fait preuve d’un héroïsme sans failles pour la survie du plus grand nombre. D’autres se sont simplement trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. Il n’y aura jamais assez de mots, assez de larmes, assez d’amour pour leur rendre hommage. Ils étaient à deux doigts de connaître le privilège de fouler une autre planète habitable pour la première fois de l’histoire de l’Humanité, mais la vie leur a réservé un autre sort. Et maintenant, des milliers de petites urnes jonchent un rectangle qui leur est dédié. Des hommes, des femmes, des enfants aussi.
Julie porte ses mains à son ventre et déglutit péniblement, ce qui n’échappe pas à Gordon. Il ralentit le pas pour lui ­murmurer quelques mots.
— Ne me dis pas que…
Un rire gêné l’interrompt.
— Non. Je suis bien trop vieille pour ces bêtises et toi aussi. Et franchement… tu crois que ce serait le moment ?
Gordon marmonne dans sa barbe de quelques jours et, ensemble, ils s’engouffrent enfin dans la salle de conseil, une vaste pièce proche de la surface du vaisseau qui a été endommagée et réaménagée pour l’occasion. Depuis l’extérieur, une rampe qui serpente entre les tentes de façon à pouvoir faire circuler du matériel sur des chariots en cas de besoin, permet d’accéder à l’entrée principale. Une autre entrée se trouve au fond de la salle, donnant sur l’intérieur du vaisseau qui continue d’accueillir un certain nombre de passagers, dans la limite du fonctionnement minimal des parties préservées. Y sont privilégiés les salles de soins, les laboratoires, les usines de traitement des déchets et des eaux usées, la production de nourritures et de végétations, toute l’industrie indispensable au maintien du minimum vital pour la colonie. Car c’est ce que sont devenus les passagers de l’Odyssée et leurs dirigeants : des colons.
— Mesdames, Messieurs.
Après avoir salué à la cantonade, l’amiral s’arrête une seconde, quelque peu déstabilisé par l’assemblée déjà conséquente réunie autour de l’immense table ronde. Bricolée à l’aide de débris du vaisseau, elle peut accueillir jusqu’à une quarantaine de personnes et il ne reste plus qu’une poignée de places disponibles.
La présidente Andores, toujours impeccablement habillée, coiffée et maquillée, les attend, entourée de son vice-président et d’une flopée de ministres et responsables en tout genre. Les mains croisées sur la table, elle semble tendue, la bouche pincée et les yeux plissés.
— Amiral, Vice-Amirale, salue-t-elle en retour.
— Nous ne pensions pas être en retard…, s’excuse Julie.
— Vous ne l’êtes pas, j’ai pris la liberté d’avancer la réunion.
— Pourquoi donc ? s’étonne Gordon.
Avec Julie, il fait le tour de la table pour gagner sa place attitrée et s’y asseoir.
— À vrai dire, je ne pensais pas vous voir aujourd’hui, étant donné que vous aviez annoncé avoir besoin de quelques jours de repos.
— Eh bien, nous voici, rétorque sèchement Slate, aimant de moins en moins la tournure que prend la discussion. Quel est l’ordre du jour ?
— J’ai demandé à toutes nos expéditions de revenir au vaisseau avant-hier et nous nous apprêtions à faire le point sur la situation.
— Vous avez fait quoi ?
Un silence de mort s’abat au-dessus de l’assemblée alors que la voix rocailleuse de l’amiral Slate s’est puissamment élevée. La présidente Andores rentre légèrement la tête dans les épaules. Elle sait qu’elle est allée à l’encontre de ses recommandations, mais elle commençait à s’irriter de voir que les décisions importantes étaient toujours prises par la branche militaire. Même en tant que colons fraîchement débarqués sur une nouvelle planète, ils n’en restent pas moins une démocratie. Et elle est la représentante de cette démocratie.
— Ces expéditions sont vitales pour notre avenir, siffle Gordon qui contient difficilement sa colère. Non seulement elles sont indispensables pour tenter de rétablir la liaison avec l’Iliade et l’Énéide, mais elles sont vitales si nous voulons fonder une civilisation durable dans le temps. Le site du crash de l’Odyssée n’est pas une solution viable, vous tous autour de cette table le savez plus que quiconque ! Profiter du fait que nous nous reposions avec la vice-amirale après des semaines d’efforts est intolérable !
La tension est à son comble et chacun retient son souff

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