Hémisphère
122 pages
Français

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Description


Trois mille ans après la fermeture de l’Europe suite à une épidémie, les Désignés vivent en Hémisphère, confinés sous le dôme protecteur du vieux continent.



À l’extérieur, les Exilés se sont regroupés en tribus. En trois millénaires, ces quelques survivants sont peu ou prou revenus à l’âge du fer.



Parmi les Désignés, Devor-83, oisif et dépendant à l’izione comme ses semblables, est assujetti et assisté par les machines. Pourtant, quelque chose en lui va dérailler et il fera la rencontre d’Arleen, une Désignée intrépide, qui l’entraînera vers une voie interdite ; la seule possible pour résoudre le mystère de leur différence.



Osnour, un Exilé, est, comme ceux de sa tribu, livré au bon vouloir de la nature, même s’il ne partage pas leur goût pour la religion clanique. En parlant au nom des dieux, l’Annonciatrice décide de tout. Mais Osnour n’accepte pas que les siens soient enlevés par les hommes de métal venus d’Hémisphère.



Un roman de Science-Fiction mêlé de Fantasy et de mythologie. Une collaboration inédite, une aventure hors du commun. Deux mondes séparés qui s’entremêlent dans un final haletant.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782374537696
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Trois mille ans après la fermeture de l’Europe suite à une épidémie, les Désignés vivent en Hémisphère, confinés sous le dôme protecteur du vieux continent.
À l’extérieur, les Exilés se sont regroupés en tribus. En trois millénaires, ces quelques survivants sont peu ou prou revenus à l’âge du fer.
Parmi les Désignés, Devor-83, oisif et dépendant à l’izione comme ses semblables, est assujetti et assisté par les machines. Pourtant, quelque chose en lui va dérailler et il fera la rencontre d’Arleen, une Désignée intrépide, qui l’entraînera vers une voie interdite ; la seule possible pour résoudre le mystère de leur différence.
Osnour, un Exilé, est, comme ceux de sa tribu, livré au bon vouloir de la nature, même s’il ne partage pas leur goût pour la religion clanique. En parlant au nom des dieux, l’Annonciatrice décide de tout. Mais Osnour n’accepte pas que les siens soient enlevés par les hommes de métal venus d’Hémisphère.

Sara Greem est une romancière italo-helvète. Elle écrit ses premières nouvelles à l’âge de 12 ans, suit des études de littérature classique et étudie à l’Université de Genève en neurosciences cognitives. Sara est consacrée grande prêtresse d’Avalon en 2010, lors du rituel de Tantad.
Sa trilogie Épopées Avaloniennes, ( Hérodias et le guerrier au linceul, Hérodias et le porteur de lumière, Hérodias et le seigneur de feu ), et La malédiction de l’anneau des Niflungar sont publiés aux Éditions du 38.

Bernard Afflatet vit dans le Gard. Il enseigne les mathématiques, est rédacteur dans un grand groupe de diffusion et d’édition de contenus Web pour les entreprises, et consultant européen diplômé par le PassivHaus Institut.
Son premier roman, Mitania , réédité en 2017, a été traduit en norvégien sous le titre Midtania . Il a publié également aux Éditions du 38 Caverne, les disparus du Val, Chroniques amasiennes et Pacemaker .

Ils ont choisi de croiser la plume dans ce roman de Science-Fiction mêlé de Fantasy et de mythologie. Une collaboration inédite, une aventure hors du commun. Deux mondes séparés qui s’entremêlent dans un final haletant.
HÉMISPHÈRE
Sara GREEM Bernard AFFLATET
Collection du Fou
À nos amours, Raphaël et Catherine…
Prologue
Au seuil du XXIIe siècle, lorsque l’épidémie ravagea les États-Unis, on supposa qu’il s’agissait d’un attentat bactériologique. On n’eut guère loisir d’émettre d’autres hypothèses. Une semaine plus tard, l’ensemble des populations des deux Amériques et du Canada avait été décimé. On dépêcha au Nouveau Monde une armada d’émissaires scientifiques. Aucun n’en revint. Les pays d’Asie, d’Afrique et d’Océanie choisirent de se cloîtrer derrière leurs frontières et d’interdire à quiconque de s’en approcher. Une défense dérisoire face à l’épidémie, ridicule, presque risible si ce n’était l’horreur et l’issue des événements.
Lorsque l’Asie fut touchée, l’Europe décida d’ériger un dôme de protection. Il fallait faire vite et au mieux, au moins pire disaient certains. Un mur d’ondes, au tracé géométrique brut, n’épargnant ni îles ni côtes, fut dressé non loin des limites territoriales et politiques de l’ancienne Union Européenne, hors Grande-Bretagne, Scandinavie et pays baltes. De Nantes à Budapest en passant par Hambourg, Varsovie et Bucarest, de Lisbonne à Séville, Naples puis Athènes, une membrane protectrice s’éleva bientôt au-dessus de la vieille Europe.
Durant les travaux, l’armée européenne fut déployée le long du chantier. Elle projeta des flux d’ondes létales vers le reste du continent, contrant ainsi l’épidémie et assurant le confinement de ceux qu’on appellerait d’abord les Confinés et des années plus tard les Désignés . Rien ni personne ne put s’approcher des nouvelles frontières européennes, sous peine d’être abattu par les militaires ou de voir leurs cellules musculaires se mettre à bouillir sous l’assaut des micro-ondes.
Ancrée à près de vingt mètres sous terre ou sous les anciens lits des fleuves et des rivières détournées, la membrane à induction stérilisatrice, infranchissable par quelque forme de vie que ce soit, grimpait à plus de quinze kilomètres. Là, les flux d’ondes se courbèrent et se rejoignirent. Elle enroba peu à peu l’Europe des Désignés, survivants malgré eux, désormais coupés du reste d’un monde à l’agonie.
Et l’enveloppe fut définitivement scellée.
Trois mille ans plus tard, on parlerait encore de ce moment comme de la fermeture de l’Hémisphère et on nommerait ce jour l’Instant Zéro .

*

Après l’Instant Zéro, ceux qui n’avaient pas désiré participer à une vie nouvelle, où paix et joie régneraient dans les esprits, se réfugièrent sur les terres appelées de l’Exil, et furent nommés les Exilés . De quelques familles, ils se développèrent en tribus entières, et bientôt ils connurent un essor menacé par le manque d’eau et de nourriture. Une foi nouvelle avait émergé des songes de leur prophétesse, et la rudesse de leur condition les poussa à remettre en question la conviction de leurs ancêtres.
Chapitre I
Les Terres de l’Exil & la tribu des Draâtis

L’autel de Draât était paré de ses plus belles couleurs, car Isêwa, aidée des autres jeunes femmes de la tribu, avait veillé à cueillir les rares fleurs qu’elle était parvenue à trouver.
« Draât sera ravie de cette modeste offrande », s’était-elle contentée de répondre à son père, Zakihr le Sage, lorsqu’à l’aube du jour de la cérémonie, il l’avait vue sortir de la petite hutte qui leur servait de logis. La paillasse de son frère aîné, Osnour, était étendue dans un coin de l’unique pièce, et un plaid gisait près du feu. Le jeune homme ne faisait guère attention à ses affaires lorsqu’il sortait précipitamment, et il lui arrivait parfois de bousculer l’ordre que sa sœur s’évertuait à imposer. Zakihr avait ramassé la couverture abandonnée près du foyer placé au centre, où les cendres froides ne tarderaient pas à se raviver, et il l’avait époussetée en secouant plusieurs fois la tête.
La nuit avait été particulièrement froide, et le vieux sage avait attendu impatiemment l’aube en regardant ses enfants dormir. Mais, fatigué de ses questionnements sans réponses, il s’était endormi lorsque le feu avait commencé à faiblir.

Le soleil était désormais au zénith. Zakihr leva les yeux vers l’ouverture pratiquée au plafond. Les puissants rayons du soleil éclairaient la pièce entière et caressaient nonchalamment les coffres et les ustensiles de cuisine, tissus, peaux de bêtes et autres objets servant au confort quotidien qui jonchaient les étagères grossières.
La demeure se composait de rondins de bois assemblés tant bien que mal. Un chaudron était posé au centre d’un cercle de pierres placé sous l’orifice faisant office de cheminée, et une odeur délicate s’en élevait. Deux paillasses, posées sur la terre battue, étaient à bonne distance d’une troisième, encastrée entre deux bahuts. Zakihr ne s’était point opposé au désir d’intimité de sa fille qui venait de fêter son dix-huitième anniversaire. Ses enfants étaient adultes désormais, et le vieil homme regrettait l’époque où son épouse les berçait au coin du feu. À ce jour, Osnour et Isêwa constituaient sa raison de vivre et la seule étoile brillant dans la rudesse du quotidien.
Osnour était un excellent chasseur, alors que sa sœur était douée pour la confection de vêtements, l’art de conserver la viande à l’aide de sel et de plantes dont sa mère lui avait transmis les vertus, ainsi que pour désobéir. Isêwa était effrontée, comme l’avait été autrefois son père. Sauf que ce dernier ne parvenait désormais plus à élever la voix comme par le passé, car certaines pensées, jugées interdites, lui traversaient l’esprit depuis que sa douce épouse avait été appelée à rejoindre les Dési

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