Hollywitch - Waudins
134 pages
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Hollywitch - Waudins , livre ebook

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Description

Quand les chasseurs Argyros, établis en Transylvanie, font état de l’apparition de créatures dangereuses dans leur contrée, Aénor Varton voit sa chance de faire ses preuves. Déterminée à prendre la place de sa mère pour diriger le clan des sorciers, elle offre d’aller à la rencontre des Argyros. Cette alliance doit servir non seulement à chasser les monstres Waudins qui sèment la terreur, mais aussi à conforter l’alliance naissante avec les chasseurs.Aénor et Artémis partagent peut-être ces attentes, mais seront-ce les seules ? Rien n’est moins sûr.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 septembre 2019
Nombre de lectures 7
EAN13 9780244807979
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hollywitch : Waudins
 
 
Cherylin A. Nash & Lou Jazz

Copyright © 2019 Homoromance Éditions
Tous droits réservés.
ISBN :
ISBN-13 :
 
 
 
 
« Le vrai courage trouve toujours quelque ressource contre l’adversité. »
 
Fénélon
.
 
Table des matières  
1 Aénor Varton
2 Artémis Argyros
3 Aénor Varton
4 Artémis Argyros
5 Aénor Varton
6 Artémis Argyros
7 Aénor Varton
8 Artémis Argyros
9 Aénor Varton
10 Artémis Argyros
11 Aénor Varton
12 Artémis Argyros
13 Aénor Varton
14 Artémis Argyros
15 Aénor Varton
16 Artémis Argyros
17 Aénor Varton
18 Artémis Argyros
19 Aénor Varton
20 Artémis Argyros
21 Aénor Varton
22 Artémis Argyros
23 Aénor Varton
24 Artémis Argyros
Epilogue
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE

 
 
 
 
 
 
1 Aénor Varton
 
 
Depuis plusieurs lunes, les forces obscures que nous appelons les Ténèbres libèrent de redoutables Waudins à l’est. Ma mère répète inlassablement que c’est pour mettre les hommes à l’épreuve. Je crois que depuis la mort de mon frère, elle ne trouve pas d’autre raison à sa disparition. Elle n’est plus la même depuis l’accident. Elle qui était si forte et directive a perdu de sa superbe. J’en suis inquiète. Personne ne sera jamais plus le même sans Conrad, mais c’est pour cette même raison que nous devons faire honneur à notre clan et prendre part à cette nouvelle bataille.
Ma mère, Emillane, et moi sommes face à face dans ses appartements du domaine. Elle est une femme plutôt grande, dotée d’une magie puissante. On dit de ma mère qu’elle a repoussé à elle seule le septième assaut des Ténèbres avant ma naissance, en 1430. Derrière son écritoire, elle vient de poser sa plume.
La famille Varton habite le Royaume de France depuis toujours. Ça fait vingt ans que je grandis dans l’éducation Varton, attendant le jour où je ferai honneur à mes ancêtres. Dans notre famille, c’est la sorcière la plus influente qui dirige le clan. Étant donné que je suis en passe de le devenir, j’ai suggéré à ma mère de me laisser sa place. Ce, depuis que les premiers événements nous ont été rapportés au sujet des Waudins. Elle refuse. Ces créatures menaçantes se multiplient. Rester ici, les bras croisés, me met hors de moi.
Ce n’est pas la première fois que le monde a affaire à ces créatures. Il se dit que d’autres les ont nommés Wendigos. Il n’en reste pas moins que ce sont des créatures dangereuses dont nous devons nous préserver. Ce que je sais d’elles, je l’ai appris dans ce qui est rapporté dans nos grimoires. On dit que ce sont des croque-mitaines, qui mangent adultes et enfants aux abords des forêts. Certains d’entre eux pourraient mesurer deux hommes de haut. Pourvus de puissants crocs et griffes charnues, ils seraient guidés par la violence et la soif de chairs humaines. On dit aussi que leurs cris peuvent vous glacer le sang, que leurs yeux sont rouge sang, et qu’ils sont particulièrement doués pour le camouflage.
— Tu n’as ni Dieu, ni Maître, Aénor.
Je garde mon sang-froid devant son ton accusateur, pour rétorquer aussitôt :
— C’est parce que vous étiez mon modèle que je suis tenace, mère.
Nous sommes interrompues dans une énième discussion lorsque mon père entre dans la pièce. L’homme de taille moyenne porte un courrier. Devant le regard sombre de ma mère, mon père détourne le regard. Il me soutient pour la passation de pouvoir, et ma mère le sait.
Néanmoins, il murmure :
— Navré, Emillane.
J’ouvre rapidement le mot qui nous a été apporté. Je fais remarquer :
— C’est la deuxième missive.
Assidûment, mes yeux clairs suivent les quelques lignes. Les nouvelles des chasseurs en région de Transylvanie ne sont pas bonnes. Le Mal n’a pas d’autre objectif que répandre la douleur et la perte. C’est ce qu’il va arriver si nous n’arrêtons pas ces Waudins. Les beaux jours sont de moins en moins nombreux. Je n’ose imaginer l’ampleur de la difficulté si nous devions prendre part au combat en plein hiver slave.
L’air grave, les sourcils froncés, je regarde ma mère pour lui apprendre :
— Les créatures ont progressé dans les Carpates. Certaines ont été arrêtées sur une colline qu’on appelle la Tampa, à proximité d’une ville dans le Pays de Bârsa.
Les non-dits pleuvent, et chacune tient sa position. Le face à face est intense, même si elle est assise face à moi. Nettement plus impulsive qu’elle, je reprends la parole la première :
— Nous devons y prendre part. Immédiatement ! Ce sera ma première décision.
— Aénor, tu vas vite en besogne. Le clan a besoin d’une sorcière réfléchie à sa tête. Que crois-tu que tu pourras apporter aux tiens lorsque tu seras au combat ?
— Notre famille s’ investit pour une cause juste depuis des siècles. Je refuse de m’en tenir à l’écart parce que vous avez peur, mère.
Devant son silence, j’ajoute avec conviction :
— Assister les chasseurs est notre devoir, mais aussi notre force. Les générations à venir ne doivent pas perdre cette alliance. J’insiste, mère, soucieuse du bien des nôtres.
— Cela suffit, Aénor, réclame-t-elle.
Avec douceur, mon père pose une main sur mon épaule pour m’inviter à battre en retraite. J’ai un mouvement de recul. Faire face à ma mère, même si elle n’est pas au meilleur de sa forme, n’est pas une chose aisée. En plus, sa houppelande aux manches extrêmement longues et sombres lui donne une allure austère et inquiétante. Sous le rayon de lumière du soleil, les pierres qui ornent ses cheveux sont sa seule douceur apparente. Je n’aime pas me conduire ainsi à son égard.
J’assure encore :
— La mort de Conrad m’affecte autant que vous. La seule différence c’est que j’ai besoin de lui faire honneur et, pendant que nous discutons, d’honnêtes gens meurent ! J’irai, avec ou sans votre accord.
Les mots qui sortent de ma bouche sont vifs et passionnés. J’ai le souffle court et le cœur palpitant. Face à ma mère, je retiens tout de même ma respiration un instant. Cette fois, quelque chose a changé. Je le vois sur son visage, pendant une fraction de seconde.
Avec attention, elle replace ses longs cheveux blonds derrière ses épaules. Dans son regard, je vois passer cette étincelle qui lui manque ces derniers temps. Elle m’accorde, en accompagnant ses paroles d’un signe de main :
— Va et reviens-nous, Aénor. Dès lors, je réviserai ta demande.
Avec humilité, en exerçant une révérence, je la remercie. Il ne m’en faut pas plus pour me hâter vers la sortie. Je l’entends tout de même m’adresser :
— Sit magia te.
— La magie me ramènera, dis-je assurément.
C’est sans tarder que je retourne à mes appartements pour organiser mon voyage. Dès que mes affaires sont prêtes, je vais trouver Malorsie et Yselda. Cette dernière est la femme de mon défunt frère. C’est une sorcière valeureuse aux dons surprenants. Quant à Malo, elle est ma cousine germaine. J’ai confiance en elles. Nous sommes assez proches pour nous soutenir dans cette épreuve.
 
 
 
 
 
 
 
2 Artémis Argyros
 
 
— Artémis, réveille-toi !
Mes yeux s’ouvrent, soudainement alertés. Devant moi se trouve Barnabas, mon époux. Nos parents ont décidé de notre union quand nous n’avions que cinq ans. Heureusement, il est mon meilleur ami. Bien décidé à me sortir du lit, il m’observe longuement. Il est déjà habillé et en armure. Ça fait plusieurs parcours de lune que nous sommes sur la route. Les Waudins sont rapides, malins, et surtout ils ne chassent pas en groupe. Ils ont bien un nid, mais ils font leurs raids chacun de leurs côtés. C’est sur ce point qu’ils sont dangereux. L’un peut trouver une proie à plusieurs lieux du village et l’autre, aller dans une direction opposée et faire le triple de voyage pour manger. Nous les traquons, mais ce n’est pas suffisant. Dans tous les villages, il se murmure des choses. Les paysans commencent à avoir peur.
Barnabas m’observe, l’œil vif et clair. Son regard passe à côté du mien. Je tourne la tête pour découvrir la jeune serveuse qui vient de passer la nuit avec moi. Je lui offre un sourire en coin et quitte les draps. Nue comme au premier jour, je vais jusqu’à mes vêtements.
Le ton paternaliste de mon époux se fait entendre :
— Tu dois faire plus attention, Artémis.
— Tu me fais le même discours à chaque village.
Je passe mon épée à ma taille et me retourne. Un sourire fin file sur mes lèvres et je m’approche de lui. Ma main se pose sur sa joue, et mes doigts jouent avec sa barbe. Nos yeux se rencontrent. Je sais que j’ai de la chance de l’avoir lui comme époux. D’autres n’auraient pas accepté que je préfère la gent féminine. Pas Barnabas.
Quand nous étions enfants, il était le plus petit et le frêle de notre clan. Tout le monde le bousculait et s’en prenait à lui simplement parce qu’il était orphelin. Les autres enfants de chasseurs peuvent se montrer cruels. Un jour, alors qu’il était parti pêcher pour nourrir sa petite sœur, des plus grands l’ont surpris. Ils l’ont roué de coups. Je passais par là et j’ai vu ce qu’ils lui faisaient. Je me suis interposée. Deux ont pris la fuite, le plus grand est resté. Je n’ai pas utilisé la force contre lui, parce qu’évidemment il m’aurait écrasée. Comme me l’a enseigné mon père, je me suis servie de ma tête pour le battre. Il a filé droit dans la rivière.
Je me suis ensuite occupée de Barnabas. Il était tout petit et tout léger. Je l’ai reconduit chez lui et je l’ai soigné. Il s’occupait de sa petite sœur tout seul. Il se racontait parmi les nôtres qu’ils étaient maudits. Personne ne voulait s’occuper d’eux, sauf moi. Bien sûr, je le faisais en cachette de mes parents. Au fil du temps qui passait, je lui ai enseigné tout ce que je savais sur la chasse et le frêle garçon qui avait pris une rouste ce jour-là, est devenu le plus féroce des chasseurs. Il est encore plus protecteur que mon père, mais je sais que je pourrais lui confier ma vie.
Mes lèvres se pressent doucement contre les siennes et je lui souris. Je murmure pour ne pas réveiller

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