Je m appelle Phileas
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Je m'appelle Phileas , livre ebook

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Description

Phileas n'est pas un mécanicien ordinaire. Il travaille pour une société d'ingénierie dont le département « ADN, transformations humaines et téléportation dans le temps » va lui confier un projet à même de révolutionner l'humanité : « la main éternelle ». Mais c'est d'abord et surtout sa propre existence qui va basculer du jour au lendemain... Si Phileas effectuait le tour du monde en quatre-vingts jours chez Jules Verne, le héros de Romain Le Corff, lui, est projeté dans une aventure qui dépasse l'entendement. Comment apprendre à vivre dans un monde inconnu lorsqu'on ignore jusqu'à son passé ? Comment rejoindre sa famille perdue dans un autre espace-temps ? Projeté dans le futur, sur Mars qui plus est, il devra se battre pour retrouver qui, où et quand il est vraiment...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342161540
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Je m'appelle Phileas
Niamor XVII
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Je m'appelle Phileas

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Chapitre 1
1
Je me réveille. Je reviens à mes esprits ! J’étais allongé dans la rue, seul. Je me relève. Je suis en tenue de civil. J’ai des papiers sur moi, je les consulte. Je m’appelle Phileas. Je suis né le 5 novembre 1972. Aucun permis. Aucun autre papier que ma carte d’identité ! J’ai un billet de vingt euros et une pièce d’un euro. Je me suis réveillé en pleine nuit dans une ruelle étroite et sombre ! Je n’ai pas de montre sur moi. Incapable de savoir l’heure exacte, j’arrive à me situer entre minuit et cinq heures du matin. Le ciel est noir. Il fait chaud. On doit être en été. Quand j’ai repris mes esprits, j’étais allongé, la joue droite contre le bitume. Je touche la peau de mon visage. Aucune balafre. Pas une douleur. Que m’est-il arrivé ? Je ne sais pas. Je décide de marcher dans cette ruelle. Je passe devant un clochard qui dort. Je ne le réveille pas et continue ma route. Au bout des pavés, j’aperçois de la lumière. J’avance lentement. J’arrive enfin dans une rue. Plutôt, le boulevard Natricht. Je regarde à droite, puis à gauche. J’hésite. Je traverse la route et marche. Le silence règne dans les rues. Pas un bruit… Je m’arrête devant une vitrine. Et regarde ma face à travers le reflet de la lumière du lampadaire. J’ai une longue barbe. Des cheveux mi-longs. Un visage boursoufflé. Je suis crasseux et dégueulasse ! Un visage pâle. Les cheveux bruns. Au loin, je vois une croix verte qui clignote. C’est une pharmacie. Je m’en approche. Il est 4 h 37, nous sommes le 16 août 2031. Devant la pharmacie, je croise un robot immobile, planté là. Lorsque je passe devant lui, il me surprend. Il se met à parler : Un préservatif, un euro ! Je suis surpris. Je sursaute presque. Mais ne m’arrête pas et continue de marcher. Je vais prendre plusieurs pignons de rues. Et j’ai la voix du robot en tête ! La phrase qu’il a prononcée reste dans ma tête. Je n’arrive pas à la chasser de mon esprit. Je croise un deuxième robot, devant le bureau de tabac. Je m’arrête devant lui. Celui-là ne parle pas. Je le regarde dans les yeux. Et d’un coup, ses yeux s’ouvrent. Un faisceau lumineux sort et se colle contre mes rétines. Le robot ouvre sa bouche. Et se met à parler : Un paquet de cigarettes, neuf euros ! J’introduis mon billet dans le ventre du robot. Un paquet de cigarettes sort avec la monnaie. Je reprends ma marche. Le ciel est de plus en plus clair. Le soleil va se lever d’ici une heure. Peut-être moins. Je ne peux m’afficher dans un tel état devant la foule. Il me faut trouver un abri. Je pense aux enfants, je leur ferais peur ! J’intensifie le rythme de ma marche. Je me rends compte que je n’ai pas de briquet ! Soudain, je sens une douleur sur ma cuisse gauche. Je marche en boitant légèrement. Le ciel s’éclaircit de plus en plus. Et je suis toujours en pleine ville. Je vois un banc et me pose pour souffler un peu. J’ai un point de côté. Je fouille mes poches. Et sors la seule chose que j’ai sur moi, ma carte d’identité ! J’essaie d’en savoir plus sur qui je suis. J’habite strada el mistra, au numéro 9. Je ne connais pas cette rue. Ni ma ville, Nanoti. Je suis complètement perdu et désorienté. Je respire profondément. Et reprends ma marche, toujours la carte d’identité sous les yeux. Je suis marié à une certaine Helena Gunnirskk. Je ne la connais pas non plus. Je ne me souviens pas de l’avoir connue ! J’ai deux enfants. Ilma Gunnirskk et Karl Gunnirskk. Leur connaissance m’est également totalement étrangère… Je range ma carte dans la poche intérieure de ma veste. Le jour commence à se lever.
2
Enfin, je trouve un parc. Il est bientôt six heures du matin. Je suis dans un parc urbain. Je me cache presque. J’ai presque honte ! Je me pose, assis sur banc. À l’abri des regards. Une envie de dormir me prend. Je ferme les yeux quelques secondes. Pour me détendre. Mais c’est le sommeil qui va me prendre ! Malgré le chant des oiseaux. Au moment où je reprends mes esprits, j’entends des cris d’enfants ! Le ciel est bien dégagé. Je reprends mes esprits doucement. Mes paupières sont moins lourdes. Je reste assis. Immobile sur le banc, j’attends. J’attends trois quarts d’heure. À me demander ce que je fais là. À me demander qui je suis. Mais rien ne me revient. Un homme en promenade s’arrête au niveau du banc, alors que je fais l’effort de me rappeler dans quelle époque nous sommes.
Il s’assied sur le banc à côté de moi. Et me parle :
— Ça, c’est mon chien. C’est ma plus grande satisfaction après ma femme ! Il m’apporte beaucoup. On dit que le chien est le meilleur ami de l’homme. Mais, pour moi, c’est bien plus… C’est mon ange gardien. Comme un dieu !
Je le coupe et lui demande s’il a un briquet sur lui. Il me répond :
— Je ne fume plus. Mais je garde toujours mon vieux briquet sur moi ! Vous avez de la chance de tomber sur un type comme moi !
Il me tend son briquet. J’allume ma cigarette et lui rends son briquet. L’homme se lève et s’en va en appelant son chien :
— Zeunizos ! Allez, viens !
Je reste assis, à fumer ma cigarette. Des passants déambulent devant moi, je les ignore. Une phrase se fait entendre dans ma tête : Je m’appelle Phileas ! Je m’appelle Phileas ! Elle tourne en boucle. Je finis ma cigarette et sors du parc. En me couvrant. J’ai trouvé une veste à capuche par terre. Je la mets pour cacher ce visage monstrueux. Je marche.
Chapitre 2
X années plus tôt
1
Je viens de badger. Je quitte enfin mon travail ! Après une longue journée, je rentre chez moi. Je suis dans ma voiture. Je roule en écoutant la radio. Les informations, je les écoute. Une annonce m’interpelle. Un candidat à la présidentielle annonce sa démission, suite à une affaire de corruption. Je rentre chez moi et suis content de retrouver mon foyer. Je franchis le palier. Et prends un grand bol d’oxygène. La table est mise. Ma femme est à la cuisine. Je vais à sa rencontre et l’embrasse.
— Bonne journée, chéri ? me demande-t-elle.
— Oh ! Je suis content de rentrer ! C’est pour te dire ! lui dis-je.
J’aime mon travail. Mais, parfois, les journées sont tellement mauvaises qu’elles te feraient presque haïr ton propre travail ! Je ne tomberai pas si bas ! J’ai la chance d’avoir une famille quand je rentre chez moi. Mon fils et ma fille font encore leurs études. Je bosse pour les leur payer ! Mais pas seulement. J’aime ce que je fais. Ma femme aussi travaille. Bref, nous sommes une famille lambda dans cette société. Lorsque je m’installe à table, je me sers un bon verre de rhum. J’ai pris cette habitude, qui me détend, après une mauvaise journée. Le repas ? Une bonne côte de bœuf avec des frites. Ça me fait du bien. À mon fils aussi. Moins à ma femme et à ma fille, apparemment ! La soirée se passe bien. Pour se changer les idées, on décide de faire un Scrabble en famille. Au coin du feu. Sans compter les points. Juste le plaisir de jouer. L’aspect ludique, dans notre famille, est très important. Il ne nous reste plus de lettres. La partie est terminée. Il est bientôt vingt-trois heures passées. Tout le monde va se coucher. Demain sera un autre jour ! Une journée d’études pour les uns, de travail pour les autres…
2
Je suis engagé dans une association en tant que bénévole. Je donne des coups de main. Ponctuellement. Quand j’ai le temps ! Quand j’étais jeune, j’étais très sportif. Pas au point d’en faire à un haut niveau. Mais j’aimais pratiquer le sport. J’aime toujours le pratiquer. Mais les capacités ne sont plus les mêmes ! Mon activité physique est très importante pour mon métabolisme. Le sport m’a toujours permis de me sentir bien dans ma peau. Et le sport fait indéniablement partie de ma réussite dans ma vie actuelle ! En ce moment, je peux le dire, je suis heureux. J’ai une famille. Des enfants… Il me reste encore de belles choses à vivre. Mais, à mon avis, j’ai soixante-quinze pour cent de ma vie derrière moi ! Enfin, je le pense. Le reste, ce n’est que du bonus… Je me rends à mon boulot ce jour-là, plutôt de bonne humeur. Je travaille dans une usine d’ingénierie, dans les nouvelles technologies. Plus précisément, dans le service ADN, transformations humaines et téléportation dans le temps. En ce moment, je m’ennuie dans mon travail. J’enchaîne les projets inintéressants. Mais j’ai reçu, sur ma pile des futurs dossiers, un projet énigmatique. La conception d’un simulateur dernier cri ! Une nouveauté encore jamais réalisée dans l’histoire… Le concept, j’en prends connaissance vaguement à travers la fiche qui m’a été transmise : brancher des électrodes sur le cerveau afin de retrouver des souvenirs enfouis ! Le projet n’est pas encore d’actualité. Mais, déjà, il me stimule. J’ai accepté une baisse de salaire pour intégrer ce projet. Dès l’annonce, j’étais intéressé par ce projet, intitulé La main éternelle. Tout de suite, j’ai accepté. Presque tête baissée. Je ne savais pas où cela allait m’amener. Mais, ce dont j’étais sûr, c’est que je mettrai tout mon cœur dans ce nouveau chapitre de l’histoire que nous allons écrire avec mes collègues. Une nouvelle page dans l’histoire des sciences. Pour arriver à cela, je suis conscient que ça va demander beaucoup de travail ! Des années peut-être… Mais ma vie se résume à ce genre de projets. Des projets qui inn

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