Jubylee Stone – Tome I
300 pages
Français

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Jubylee Stone – Tome I , livre ebook

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Description

En 1307, deux commandeurs templiers découvrent un parchemin dans une crypte de Jérusalem : ce témoignage révèle des secrets concernant l'histoire de Jésus-Christ et va même à l'encontre de tout ce qui avait été établi par les dogmes de l'Église. De nos jours, Jubylee Stone et Bartolomeo d'Angelus, les deux derniers descendants de ces soldats du temple, se lancent à leur tour dans une quête mystérieuse qui les mènera vers la vérité. Mais pour comprendre ce secret mystique, il leur faudra trouver et rassembler les deux fragments de parchemin dissimulés par leurs ancêtres...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332919779
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-91975-5

© Edilivre, 2015
Dédicace


À mon ami Gabriel Benoit d’Entrevaux, qui m’a inspiré cette histoire.
Prologue
L’être ou la chose qui se tenait devant la petite fille n’avait rien d’humain. Accroupi, immobile mais prêt à bondir, il semblait tout droit issu du plus abominable des cauchemars : la gueule grande ouverte, un filet de bave coulait le long de ses crocs, et ses deux membres antérieurs étaient pourvus d’énormes griffes. Sa respiration s’apparentait davantage à un râle profond. Ses yeux jaunes et phosphorescents scrutaient le visage effrayé de la gamine.
La scène avait lieu au milieu d’une clairière abandonnée et légèrement en pente, paysage insolite composé de quelques arbustes chétifs, d’herbes et de chardons desséchés qui parsemaient le sol. Une chapelle en ruines surplombait ce désert végétal à flanc de colline, vaguement illuminée par un clair de lune qui donnait à la scène un côté encore plus terrifiant. La fillette portait une fine chemise de nuit couverte de boue ; dans ses bras frêles, une poupée qu’elle serrait de toutes ses forces pour faire écran à cette vision d’horreur, ou peut-être simplement pour tenter de se rattacher à la réalité, bien qu’elle ne fût pas vraiment certaine de comprendre ou de savoir ce qui était réel et ce qui ne l’était pas.
Quand elle avait entrouvert les yeux quelques instants auparavant, elle ne se trouvait plus dans son lit, ni même dans le manoir familial d’Abbeytown : elle se rappelait seulement s’être endormie et avoir sombré dans le monde des rêves. Puis elle avait cru entendre du bruit et des craquements sourds quelque part dans la maison, mais sans doute cela faisait-il partie de l’onirisme de ses nuits ? Elle l’ignorait encore.
Avait-elle conscience de la présence des trois ombres derrière son dos ? Réalisait-elle qu’elle se trouvait agenouillée au centre d’une sorte de pentacle creusé dans la terre et faisant face à la chapelle antique ? Avait-elle remarqué que la croix qui surplombait l’édifice était inversée par rapport à celle qu’elle portait autour du cou, gravée sur un gros médaillon offert par sa grand-mère pour son baptême ? Non : la fillette était probablement trop effrayée et, tirée de son sommeil au beau milieu de la nuit, ses sens n’étaient pas assez aiguisés et son esprit pas assez vif pour lui permettre d’analyser la scène avec lucidité.
Les silhouettes derrière elle arboraient de grandes capes noires à capuche. Les bras croisés, elles semblaient murmurer ou psalmodier quelque prière mystérieuse dans une langue étrangère, ancienne et quasi incompréhensible. Ces trois entités obscures dispensaient autour d’elles une ombre gigantesque qui n’était pas sans rappeler la forme d’un trident rendue encore plus impressionnante par l’éclairage lunaire.
Soudain, au moment où l’étrange oraison vint à cesser, les trois auras levèrent leurs bras et leur visage encapuchonné vers les cieux, et une brume surnaturelle apparut comme par enchantement, glissant alors jusqu’au pentagramme qu’elle entoura de ses volutes de vapeur. Le brouillard opaque s’épaissit autour de la jeune fille tétanisée, yeux écarquillés et bouche bée, et un halo éblouissant se mit à tourbillonner autour de la forme géométrique dessinée sur le sol.
C’est alors que la bête immonde pénétra à l’intérieur de la brume luminescente et rampa lentement vers la gamine…
La nuit était fraîche et silencieuse, hormis le murmure discret de la rivière en aval et le bruissement des fougères dans la clairière. Cette scène intemporelle semblait tellement réelle : la petite fille n’avait-elle pas déjà fait le même songe à maintes reprises ?
Un hurlement bestial déchira la nuit tandis que la lune rougeoyante s’apprêtait à céder sa place aux premières clartés de l’aurore.
Première partie : Deux familles à travers les siècles
LIVRE I
« Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre. »
Charles Baudelaire, Mon Cœur mis à nu.
Chapitre I Maître & disciples
« Faites-les entrer céans ! »
La voix qui venait de prononcer ces quatre mots résonna dans le grand bureau qui faisait également office de bibliothèque. Les mains croisées dans le dos, l’homme se tenait debout face à la fenêtre et semblait contempler le paysage à l’extérieur, bien qu’il fît nuit noire. On distinguait à peine sa silhouette : la pièce n’était éclairée que par un feu de cheminée dont les braises crépitaient de temps à autre.
Le moine acquiesça de la tête et s’éloigna du bureau. Quelques minutes plus tard on put entendre le parquet craquer de nouveau, et deux autres personnes pénétrèrent à l’intérieur de la pièce à la lumière tamisée. Tandis que les flammes vermeilles continuaient leur danse folle dans l’âtre, l’un des deux nouveaux arrivants émit un raclement de gorge. Tout en restant dans l’ombre de la fenêtre et de ses longs rideaux gris, l’homme qui semblait être le propriétaire des lieux se retourna enfin pour faire face à ses deux visiteurs :
« Je vous écoute : j’espère que vous ne m’avez pas déçu, dit-il d’une voix anormalement douce en comparaison avec le message peu rassurant qu’il était en train de communiquer à l’homme et à la femme qui se tenaient à quelques mètres devant lui.
– Eh bien, monseigneur, commença l’un des deux interlocuteurs, je dois avouer que nous sommes sur la bonne voie mais que malgré tout…
– Silence ! Qu’est-ce que vous me chantez là, espèce de sodomite ? le coupa l’homme dans la pénombre. Est-ce que vous et votre catin avez des nouvelles qui me feront chaud au cœur ? Je n’ai cure de vous entendre me dire que vous êtes soi-disant sur le point de réaliser l’objectif que nous vous avons fixé : je n’en ai pour ainsi dire strictement rien à braire. Vous, ma sœur, je vous écoute, et ne me faites pas encore perdre mon temps ou je risque fort de sortir de mes gonds, chose que je préfère clairement vous éviter !
– Écoutez, monseigneur, répondit la femme. Nous comprenons tout à fait votre impatience mais sachez tout d’abord que la mission qui nous a été confiée consiste en un travail minutieux et de longue haleine et que nous n’avons donc pas droit à l’erreur.
– Je préfère que vous m’appeliez Maître. Mais encore ?
– Nous avons en notre possession certains éléments d’une haute importance, certes, mais il ne s’agit aucunement de la partie immergée de l’iceberg. Soyez néanmoins rassurés car jamais, oh non jamais nous ne baisserons les bras, n’est-ce pas, Frère ? demanda-t-elle à son acolyte, qui approuva d’un mouvement discret de la tête.
– J’ai comme la nette impression que vous n’avez pas bien saisi mon point de vue, reprit le maître des lieux.
« Si je nous mets tous les trois dans le même panier, sachant qu’en réalité vous n’êtes que de vulgaires chiens à mon service, eh bien figurez-vous que nous sommes de simples pions dans un engrenage on ne peut plus complexe et qui perdure depuis maintenant trop longtemps. Nous avons caché notre existence au sein d’un Ordre séculier et avons ainsi pu bénéficier d’un accès quasiment permanent à tous les recoins secrets de la ville sainte. J’ai pour ma part des comptes à rendre à la Lieutenance Suprême et je ne puis commettre le moindre dérapage, si vous voyez ce que je veux signifier…
– C’est on ne peut plus clair, maître. D’après les informations que nous avons pu recueillir, des événements-clés et que nous attendons tous vont enfin avoir lieu dans un très proche avenir…
« Certains des documents que nous possédons depuis peu corroborent tout à fait ce que vous nous aviez révélé. De plus, il y a la présence mystérieuse de ces deux familles au centre de l’intrigue ; c’est comme si elles s’étaient volatilisées des siècles durant, jusqu’à ce que nous retrouvions enfin leur trace grâce à vos recherches et à nos contacts à travers le monde.
– Il suffit ! Je suis au courant et ne vous demande pas de me refaire la messe ! Vous ne m’apportez absolument aucun élément nouveau ! Vous savez très bien ce que j’attends de vous. Je tiens également à vous rappeler que même si nous ne sommes pas seuls à avoir connaissance du manuscrit sacré, notre Ordre, quant à lui, attend ce jour depuis plus de mille ans : je suis donc prêt à tout aujourd’hui !
« La question qui demeure sans réponse concerne nos adversaires : iront-ils eux aussi jusqu’à se sacrifier pour arriver à leurs fins ? Cela, nous l’ignorons mais il faut néanmoins s’y attendre. Quand bien même nous connaîtrions l’identité exacte des membres de ces deux familles, il ne faut pas oublier que leurs ancêtres étaient des soldats de Dieu à la foi inébranlable ! Il y a donc de fortes chances pour que leurs descendants œuvrent encore pour un idéal qui les porte depuis des siècles ; nous pourrons vaincre ces disciples du mal uniquement grâce à la foi de nos arguments, ou en dernier ressort, par l’usage de la force…
« Sachez également qu’au sein même de notre Ordre, nous ne sommes en fin de compte que de simples hommes de foi qui cherchons à protéger la Vérité, et nous nous devons de maîtriser la situation et de ne pas nous attarder encore sur le mystère qui entoure les descendants de ces pillards de Templiers. Ces derniers n’ont jamais rien compris à ce qu’ils avaient découvert ! Ils nous ont tout simplement volés, et le Témoignage du Déchu nous revient de droit, que diable !
– Nous sommes sur la même longueur d’onde, monseigneur, déclara la femme. Nous ne faillirons pas à cette quête.
– C’est net ! Ou alors vous aurez la disparition de notre Ordre sur la conscience, dit

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