L’Amour au temps des radiations
54 pages
Français

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L’Amour au temps des radiations , livre ebook

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Description

Le Jour de Feu a changé la surface de la Terre, il ne reste à présent que des survivants aux prises avec la famine, la violence des Pillards et les attaques des créatures mutantes de toutes sortes. Pourtant, dans cet environnement hostile, l’amour arrive parfois à trouver son chemin et faire s’épanouir le cœur des hommes. Au cours de deux nouvelles se déroulant dans un monde ravagé, venez découvrir deux visions étranges de l’amour au temps des radiations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mai 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782372270885
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Amour au temps des radiations
Recueil de nouvelles de
Guillaume Sibold
Table des matières
Couverture
L'Amour au temps des radiations
Renconre au clair de Terre
Guillaume Sibold
Du même auteur
Déjà parus chez Mots & Légendes
Chez notre partenaire : Les Ombres d'Elyranthe
Mentions légales
Résumé
Collection Terre dévastée
La Troisième Guerre mondiale a eu lieu : Apocalypse, Jour de Feu, Grand Flash, elle a été nommée de bien des façons partout dans le monde. En douze heures, la Terre a été ravagée par les arsenaux militaires de pays ayant perdu depuis longtemps le sens des réalités.
L'Humanité aurait pu disparaître dans le néant, mais cela aurait été sous-estimer l'être humain qui s'adapta pour survivre, encore et toujours. Partout, le chaos et la guerre imposaient une vie rude à ceux qui avaient tout perdu.
Avec la chute de l’ancienne société, une nouvelle se mit en place. Plus violente. Plus mortelle et toujours aussi folle. Entre Pillards, Mutants, Cannibales et bien d'autres, les survivants s'organisèrent sous forme de différentes Communautés pour tenter de tirer quelque chose des terres irradiées. Mais est-ce une lutte pour un nouveau départ ou les derniers sursauts d'une civilisation à l'agonie ?
C'est ce que vous découvrirez en lisant les récits de la collection « Terre dévastée ».
L’Amour au temps des radiations
L’Homme était couché au sol, la jambe coincée dans un piège à loups. Il suait à grosses gouttes alors que le sang imprégnait son pantalon. Les dents de la gueule de métal lui sciaient un peu plus la chair à chacun de ses mouvements. Il se maudit de n’avoir pas été plus prudent. Il parcourait les terres désolées depuis la Chute des Bombes et il avait toujours su éviter les ennuis de toutes sortes.
Mais ce manoir, seul en haut de cette colline balayée par les vents, avait été une tentation à laquelle il n’avait pu résister. Il était en bon état, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas été attaqué par les Pillards. Le fait qu’il n’y ait pas de défenses et de protections dénotait aussi de l’absence d’une Communauté sur les lieux. Il devait donc y avoir beaucoup de ressources à exploiter. Il s’était empressé de s’y rendre, coupant à travers la végétation morte. Grand mal lui en avait pris. Il n’avait pas vu le traquenard se refermer sur lui.
Désormais, il se savait condamné. Il ne pouvait plus rien faire pour l’empêcher. Le monde qui avait émergé du Jour de Feu était violent et sans pitié, les plus faibles étaient massacrés sans hésitation. Même s’il s’en sortait aujourd’hui, sa blessure à la jambe le ralentirait et il tomberait un jour ou l’autre sur un prédateur qui aurait sa peau. Pire, elle pourrait se gangrener, le faire sombrer dans la folie petit à petit avant de le trahir dans un coin, agonisant et fiévreux. Pour faire simple, il était foutu. Il s’allongea sur le sol de terre noire et observa le ciel. Il était bas et gris, cachant complètement le soleil. Pas que celui-ci apportait une quelconque chaleur – c’était à peine le cas depuis que les millions de particules des bombes aient été balancées dans l’atmosphère – cependant l’Homme aurait bien voulu le voir juste une dernière fois. Il laissa ses pensées vagabonder, se souvenant des gens qu’il avait rencontrés au fil de ses errances. Des gens bien comme des salauds. Il se rappelait même avoir croisé un type qui disait chercher un lieu nommé l’Abri où se trouveraient les survivants de l’Apocalypse.
Il ricana en songeant à lui. Qu’est-ce que cela lui apporterait de ramener ceux qui s’étaient planqués, et étaient surement à l’origine de la fin du monde ? Enfin, au moins lui avait-il un but. Qu’avait fait l’Homme depuis toutes ses années ? Comme le reste de l’Humanité. Il avait tué pour survivre. N’hésitant pas à s’attaquer aux plus faibles pour s’assurer un avenir. Alors que le Vagabond, lui, avait cherché à améliorer les choses en ramenant un peu de ce qui faisait le monde d’avant. L'Homme espérait qu’il le trouverait, que ce n’était pas une chimère. Pour la première fois depuis des éons, il se remémora les personnes qu’il avait perdues il y a si longtemps. Il pensait avoir enfoui leurs visages au plus profond de son subconscient et, pourtant, les voilà qui venaient se rappeler à lui. Tous ceux qui avaient constitué sa vie d’autrefois. 
Il poussa un soupir en entendant des bruits de pas derrière lui. Il se releva sur un coude et observa droit dans les yeux celui qui allait l’assassiner. Il était grand, armé d’une machette et, surtout, ses mains tremblaient légèrement. Un Autre ! L’Homme aurait préféré se faire tuer par un Mutant ou même un Vide. Ces créatures étaient des dégénérés créés par les radiations. Mais les Autres… Des ordures cannibales se nourrissant de leurs semblables. À force de dévorer de la chair humaine, leurs membres étaient pris de soubresauts. Un moyen de les repérer facilement. L’Homme n’avait pas peur de mourir, cependant de voir son corps désacralisé et finir dans le ventre d’un sociopathe, cela le faisait frémir. L’Autre leva sa machette. L’Homme lui jeta une dernière insulte au visage avant que la lame ne sépare la tête de son cou.
Le Cannibale toussa en observant la tête tomber au sol et rouler le long de la pente légère qui menait en contrebas. Il rangea son arme et fixa le corps décapité. Un morceau de choix celui-ci. Une quarantaine d’années à peu près. Il devait avoir accès à des réserves conséquentes vu sa morphologie. Dommage, il aurait peut-être dû lui demander d’où il venait avant de le tuer. Cela lui aurait surement permis d’accéder à une cache de vivres ou de matériels de premiers secours. De quoi améliorer son quotidien. Tant pis désormais. Ce qui était fait ne pouvait être défait.
Mais c’était à cause de l’excitation. Ce soir… c’était un soir bien particulier. Il ne pensait qu’au repas qu’il ferait avec Elle. Elle, l’amour de sa vie. Celle qui illuminait ses jours et apaisait ses nuits. Il se reprit. Il devait garder la tête froide pour l’instant.
S’il voulait que tout soit parfait pour leur diner, il devait d’abord tout mettre en place. Il alla jusqu’à la tête qu’il enfourna dans son sac.
Il desserra ensuite le piège qui emprisonnait encore la jambe de sa proie. Ces pièges à loups étaient toujours efficaces, immobilisant ceux qui se prenaient dedans. Il regrettait un peu que les dents déchiquètent ainsi la chair de ses victimes. Ils abi­maient l’une des meilleures parties de l’anatomie humaine.
Il s’agenouilla près du cadavre, le cala sur ses épaules et se releva. Il se dirigea ensuite vers le manoir qui lui servait de demeure. En remontant, il sentit la douleur dans sa poitrine revenir le titiller. Cela durait depuis le début de la matinée. Moins forte que la dernière...

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