L'antre de Catra

James Liams Conrad

Description

Au crépuscule d’une Ère et à l’aube d’une autre, l’équilibre est mis en balance ; le Bien d’un côté, le Mal de l’autre, et au milieu le monde de l’Antre de Catra qui doit subir et assumer un choix.

Bientôt un démon surgira d’un des mondes intérieurs et il sera le Champion de ceux qui espèrent dans le Mal ; pendant qu’une Championne, du Bien cette fois-ci, sortira du même monde intérieur et se joindra à d’autres Champions afin d’assumer une quête pour le salut du monde.

Qu’ils soient guérisseurs, elfes, qu’ils soient reconnus comme seigneurs de guerre, gobelins, démons ou magiciens de l’Ordre, tous n’ont qu’un but : trouver les reliques.

Mais humour, méfiance, hésitation, motivation, ambition suffiront-ils à former des groupes assez puissants pour aller au bout de cette quête ? Pour gagner, faut-il s’allier à n’importe qui ?

Sujets

• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Conspiration
• Fiction
• Fantasy
• Littérature

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 29 novembre 2022
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782383512578
• Langue: Français

Extrait

Livre 1
L’antre Catra
Serments et conspirations
 
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James Liams Conrad
Livre 1
L’antre Catra
Serments et conspirations



Nous voilà au crépuscule d’une Ère et à l’aube d’une autre. Comme toujours lorsque cela se produit, l’équilibre est mis en balance, le Bien d’un côté, le Mal de l’autre, et au milieu le monde de l’Antre de Catra qui doit subir et assumer un choix.
Bientôt un démon surgira d’un des mondes intérieurs et il sera le Champion de ceux qui espèrent dans le Mal. Un peu plus tard, une Championne, du Bien cette fois-ci, sortira du même monde intérieur et se joindra à d’autres Champions afin d’assumer une quête pour le salut du monde.
À travers ces cinq livres, vous rencontrerez toutes les émotions, tous les sentiments vécus par des êtres surprenants, bons ou durs. Chacun défendra ses idées, ses valeurs, ses passions. Sans les nommer tous, vous retrouverez Tigre, Cyrion qui sont apparus dans la lutte pour la TROISIÈME ÈRE. Vous découvrirez Hérode, Raoul, Audraless, Esther, Flore, Zeeb, Cedjess, Marty, etc.
Qu’elles soient guérisseuses, impératrices, rodeuses, elfes, qu’ils soient reconnus comme seigneurs de guerre, gobelins, démons, rek-fill ou magiciens de l’Ordre, tous n’ont qu’un but : TROUVER LES RELIQUES.
Vous voyagerez à travers différents pays : Morian, Sorme, Digost, Armonia, Sudamator, Dar, l’empire de Baralimo, etc. Vous traverserez des mers, des lacs vers les îles les plus étonnantes. La mer des larmes, l’océan des rêves, la mer de glace, l’océan de l’espoir, l’océan des regrets intrigueront chacune et chacun au moins autant que vous cher lecteur. Les îles semblent reposantes, mais étranges : îles des mystères, île des fleurs, île des magiciens, l’île de l’ombre.
Le monde du pouvoir, de la trahison, du mal joue avec le monde de l’amitié, de la confiance, de la fragilité. Ces mondes lointains sont-ils aussi étranges et méconnus pour nous, lecteurs du vingt et unième siècle ?
 
Prologue
Pour le moment seul, un participant à ce changement d’Ère s’active avec diligence. Il se trouve sur une frêle, mais rapide embarcation et fonce droit sur la terrifiante Île de l’Ombre. Il n’est pas à la barre, mais se tient à côté du capitaine. Ce voyage, il l’a déjà fait à plusieurs reprises par le passé. Il s’agit là de son rituel à lui pour commencer le changement d’Ère. Pourtant, cette fois-ci, les choses sont différentes. Oui, il comptabilise déjà quatre échecs à son actif. Dans les mondes intérieurs dont il est issu, il n’est plus vraiment en odeur de sainteté auprès des démons qu’il sert. Certains de ces démons ont même commencé à remettre en cause son rôle et à lui chercher un remplaçant. Il n’a donc pas d’autre choix : lors de ce changement d’Ère, l’équilibre doit pencher du côté des ténèbres ou bien c’est lui qui sera dévoré par ces dernières.
Malgré cette épée de Damoclès au-dessus de lui, l’homme ne se départ pas de son arrogance. Il se dresse fièrement, face aux éléments déchaînés. Sa cape, noire comme le reste de ses vêtements, vole au gré du vent. Elle laisse entrevoir les poignées d’une dague et d’une épée, toutes deux sculptées tels deux corps de serpent, et brillant d’un éclat argenté certainement magique. À la ceinture, il a glissé une baguette de sorcier ; à ces deux extrémités des gueules de dragons. De temps à autre, une de ses mains s’y pose, seul signe de l’agitation intérieure qui le travaille.
Cet homme se fait appeler Tigre. Bien que son nom soit tout autre, ici il n’a jamais été connu autrement.
Le capitaine du Spider se tourne vers lui et lui indique une direction. Le second lui tend une longue-vue dont il se saisit sans un remerciement. L’Île de l’Ombre se découpe à l’horizon au bout de l’objectif. Tigre est un homme inventif, mais il a aussi besoin de structure et d’organisation pour être optimum. Sur cette île, il va trouver une monture, réplique de celle qu’il possède dans les mondes intérieurs. Cet endroit est le seul de l’Antre où vivent les fabuleux chevaux de cauchemar, ces équidés carnivores plus petits que des chevaux communs, mais ô combien plus rapides et plus endurants. Malgré toutes leurs qualités, ces chevaux restent des prédateurs parmi les plus redoutables, et de mémoire d’homme – et d’elfe aussi – seul Tigre a jamais pu en dompter.
Quelque chose d’autre attire cet homme atypique sur cette île très particulière. Tigre est un excellent bretteur et un puissant sorcier, mais, comme tout un chacun, en franchissant le seuil des sphères qui composent les mondes intérieurs pour rentrer dans celui de l’Antre, il perd une partie de ses pouvoirs et de ses capacités. Et il sait qu’ici il trouvera des moines très spéciaux, capables d’incruster en lui une invocation à laquelle il pourra faire appel même dans les situations les plus extrêmes.
L’homme retourna dans sa cabine préparer ses affaires et l’offrande pour le moine, ordonnant au capitaine de le faire prévenir dès qu’ils auraient accosté. Il fallut une journée entière pour approcher des côtes et se faufiler entre les récifs, mais enfin l’homme en noir put débarquer. Le capitaine avait pour consigne d’attendre au plus près, mais la réputation de l’île lui fit mouiller l’ancre assez loin, juste à portée de voix du rivage.
L’Île de l’Ombre était immense, aussi grande qu’un petit pays. Pourtant personne ne savait rien sur ses habitants et très peu sur les créatures qui y vivaient. Cette île était exclusivement montagneuse et les rares vallons qu’on y trouvait étaient le territoire des chevaux de cauchemar. On comprend ainsi que personne n’ait souhaité l’annexer, ce qui de toute façon se serait soldé par un cuisant échec.
Tigre se sent fort, mais fort contre qui ! Vers une nouvelle ère, il y a toujours des participants qui veulent gagner : les Champions et tant d’autres qui ont entendu « l’appel ».
 
Chapitre 1
L’Empereur et les Champions
Au cœur du Sundi, au sous-sol d’une imposante forteresse, trois personnes sont agenouillées devant un trône sombre où siège un être encore plus sombre. Le Sundi est pour beaucoup une des nations les plus puissantes – pour ne pas dire la plus puissante de l’Antre – mais aussi la plus maléfique. L’Empereur qui est à la tête de cet état est, lui aussi, considéré très justement comme l’un des êtres les plus puissants et les plus maléfiques de l’Antre. Pourtant, de son point de vue, il n’en est rien. Si quelqu’un trouvait le courage de le lui demander, il répondrait simplement qu’il n’est rien d’autre que l’aboutissement d’un libre arbitre et d’une volonté exacerbés. Cet être hors du commun existait déjà lors de la première Ère. À la suite d’un enchaînement de choix et de réussites, il était devenu une archiliche, être mi-mort, mi-vivant, de son plein gré. Il avait ensuite conquis son pays natal puis annexé deux autres voisins. À ce moment-là, les pays dits bénéfiques avaient formé une alliance, avant qu’il ne s’attaque au dernier pays du continent où se passait le drame. Devant la violence des affrontements et les pertes en vies, les deux camps lâchèrent du lest. Le Sundi rendit officiellement leur autonomie au Sorme et au Sure, qui officieusement restèrent sous sa coupe. L’Alliance ne se mêla plus au grand jour de la guerre entre le Sundi et le Sada, dernier pays libre du continent aidé uniquement de l’empire de Baralimo. Une ligne de front s’installa le long de la frontière entre les deux états. D’un côté les Seigneurs de guerre du Sundi et de l’autre les Maîtres de guerre du Sada. Le statu quo dure depuis ce temps. Dans certaines sphères de l’intelligentsia, on se demande pourquoi, car il apparaît que les armées du Sundi auraient pu depuis longtemps repousser les défenses du Sada. L’Empereur, qui était à l’origine de tout cela, siégeait aujourd’hui devant trois seigneurs de guerre qu’il avait convoqués. Cet empereur n’avait ni nom, ni surnom, ni numéro. Il était l’Empereur et aucune créature de l’Antre n’ignorait à qui l’on faisait référence lorsque l’on parlait de lui. Si le Bien comme le Mal étaient représentés par des Champions lors du changement d’Ère, il arrivait dans un camp comme dans l’autre que des êtres extraordinaires puissent ressentir l’ appel . Il était donc forcément concerné. Pourtant, à chacun des changements d’Ère, il se contentait d’envoyer trois émissaires chercher les reliques pour lui et se faisait fort de ne pas intervenir autrement.
Cette fois-ci ne faisait pas exception. Il avait devant lui Lothar, un homme de guerre d’un bon niveau en magie, mais qui lui préférait l’art de la guerre et des armes, choix qu’il pouvait aisément comprendre, lui-même excellant dans les deux domaines depuis bien avant sa transformation. Si aujourd’hui il était reconnu comme l’un des plus grands jeteurs de sorts de toute l’Antre, plus d’un des puissants chevaliers d’Armonia, ou des maîtres d’armes des plus grandes cours, aurait été surpris par la vitesse à laquelle l’Empereur les aurait défaits en combat singulier. La seconde personne à lui faire face était une femme : Katerina. Elle aussi maîtrisait plutôt bien les domaines martiaux, mais son véritable talent résidait dans le meurtre. Généralement, les assassins avaient peu d’intérêt comme seigneurs de guerre, mais au Sundi l’avancement était en fonction du mérite et Katerina n’en avait jamais manqué. Le dernier était un gobelin, contrairement aux deux humains précédents. Il se nommait Odasso. Survivant du front où il avait commencé, il avait ensuite habilement jonglé entre commerce, espionnage et trafic d’influ