L'Archange Noir

Erik Rudnik

Description

Région de MUNICH, 1791. Par une nuit glaciale de février, une femme s’enfuit, se lançant dans une course effrénée, ses pieds nus martelant le sol gelé, de la buée sortant de sa bouche à mesure que s’allongeait sa foulée. La peur au ventre et les yeux écarquillés, elle scrute les environs ne sachant par quel chemin passer pour échapper aux villageois lancés à sa poursuite… Elle reprît son souffle et ses esprits, se releva quand soudain, elle reçut un coup d’une rare violence à la tête ainsi qu’un autre derrière le genou ce qui la fît tomber à terre avant qu’elle ne perde connaissance. Quand elle ouvrit les yeux, il lui fallut un long moment pour reprendre ses esprits et s’apercevoir dans quelle situation elle se trouvait. Elle se rendit compte qu’elle était ligotée, nue devant le village au grand complet. Alors que se déroulait son « procès », elle sentit que quelque chose d’anormal se préparait et vît que tout autour d’elle, des yeux observaient l’assistance. Tout à coup les villageois s’enfuirent pour tenter d’échapper à une horde d’être difformes décapitant et éviscérant tous ceux qu’ils parvenaient à attraper… Quand le calme revint, la vie venait de quitter son enveloppe charnelle et elle vit son corps inanimé de l’extérieur sans pour autant éprouver quelconque douleur. « Ma chère, je me présente, je suis Azazel, le gardien des âmes damnées et je suis venu de l’enfer pour vous emmener, en effet, je voudrais passer un marché avec vous… »

Sujets

• Fantasy
• Fiction
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 01 juin 2012
• Nombre de lectures: 5
• EAN13: 9782312003689
• Langue: Français

Extrait

L’Archange Noir

Erik Rudnik L’Archange Noir Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00368-9

Remerciements

Je remercie tous ceux qui ont cru en moi pour ce livre: M es lles Kelly et Leeha ainsi que Niko, Thomas, Rust, Angélique, Emily, Cécile, Georg ia, Dimitri, Ben, M ehdi, mes sœurs Jennifer et Debora et M es Parents. Ce livre a été écrit en écoutant : Cradle of lth, Dimmu Borgir, Béhémoth, Sonata Artica, Rammstein, Heavenly, System of a Down et plein d’au tres !!!! (Comme Depeche M ode, The Cure, Joy division, Deathstars.....) Un remerciement tout spécial, comme on garde toujou rs le meilleur pour la n : C’est pour celle qui partage ma vie et sans qui je n’avan cerai pas : Chanel M artin. Je dédie ce livre à Dieu.

Préface

Né à Saint-Germain en Laye en 1968, Erik RUDNIK en contact avec le monde artistique au travers de la musique depuis son plus jeune âge, se lance dans l’écriture il y a quelques années, couchant ainsi sur le papier l’histoire qui , depuis bien longtemps, occupait son esprit, désireux de pouvoir la partager. Le titre «L’Archange Noir» annonce clairement que l ’auteur sort des sentiers battus et bouscule les idées reçues. Ceci se retrouve égaleme nt dans son style d’écriture puisqu’il écrit comme il pense et vit, sans détour ni oriture, ain si que dans le choix de ses personnages par lesquels il souhaite rendre hommage à sa famille, s es amis et tout ceux qui sont importants dans sa vie. Ce premier tome d’une trilogie fantastique est prof ondément ancré dans l’univers gothique ou d’étranges alliances, jusqu’alors inimaginables, œuvrent d’un même corps a n d’atteindre la rédemption sous l’impulsion d’un archange un peu particulier. Happé par une atmosphère à la fois pesante et fasci nante, le lecteur se retrouve plongé dans l’univers machiavélique d’un envoyé de Dieu qu i, loin des images douces et tendres des petits angelots venus sur terre pour prodiguer amou r et tranquillité, redouble d’imagination lorsqu’il s’agit de torturer et d’in iger des sévic es aux humains qu’il estime devoir punir, marchant sans cesse à la limite du bien et du mal a u risque de s’attirer les foudres de Dieu.  Entouré de son «armée des ombres» pour le moins at ypique, Erik s’engage dans un terrible combat à l’issue incertaine, mettant en je u ses ailes, pour sauver celle dont il est tombé amoureux dans d’obscures circonstances, pourt ant envoyée par son ennemi juré pour l’abattre par pur esprit de vengeance… Chanel M artin

Prélude

Région de MUNICH, 1791. Par une nuit glaciale de février, une femme s’enfui t, se lançant dans une course effrénée, ses pieds nus martelant le sol gelé, de la buée sor tant de sa bouche à mesure que s’allongeait sa foulée. La peur au ventre et les yeux écarquillé s, elle scrute les environs ne sachant par quel chemin passer pour échapper aux villageois lan cés à sa poursuite et scandant des insultes et autres menaces à son encontre. Ils avaient inter rompu une ‘séance’ de guérison sur la doyenne du village, atteinte d’une vilaine tubercul ose en phase terminale qui lui avait atrophié les poumons, qui avait pourtant bien commencée mais qui avait tournée court entraînant la mort de ladite doyenne. La guérisseuse avait essayé de faire un miracle, mais n’y était pas parvenue. Tout le village la déclarât hérétique, l’ accusant de sorcellerie au service du «malin» et se lançât à sa poursuite bien décidé à la faire répondre devant dieu de son «blasphème» en lui infligeant un châtiment exemplaire, la faisant ainsi rendre gorge. Armés de fourches, de faux, bêches, gourdins et aut res objets contondants ils coururent à travers la forêt résolus à rattraper la «sorcière». Les lueurs de leurs torches donnaient à leur cortèg e l’apparence d’un serpent incandescent rampant à travers cette forêt de conifères prêt à b alayer d’un feu puri cateur tout obstacle qui se dresserait devant eux pour les empêcher de captu rer cette «suppos de Satan» a n d’accomplir la justice divine dont ils se sentaient investis a n de ramener cette «brebis égarée» dans le droit chemin. Elle s’arrêtât un court instant, cherchant son chem in dans l’obscurité, ne sachant plus très bien par où aller, il était hors de question de ret ourner à sa modeste chaumière vu que ce serrait le premier endroit où ils iraient la cherch er et que sans nul doute certains d’entre eux y étaient déjà pour lui garantir un accueil des plus musclés. Toute retraite semblait limitée, en plus, ses pieds étaient sévèrement meurtris par le gel, coupés par les morceaux de rochers dépassant du sol , les épines de conifères et autres branchages qui jonchaient le chemin qu’elle avait p récipitamment emprunté dans sa fuite. De plus, le froid envahissait cette fois tout son corp s, car le châle passé sur ses épaules ainsi que sa robe en haillons ne la protégeaient guère de ce temps glacial qui l’agressait tel des lames de rasoirs, elle craignait que l’hypothermie ne la gagne et ait raison de sa courte fuite mais elle n’avait pas envie de tomber aux mains de ces v illageois déchaînes qui se croyaient être la main vengeresse de leur seigneur!!! Soudain, son attention fut attirée par un craquemen t de branche, elle entraperçue deux lueurs d’un vert lumineux qui l’observaient de derr ière un talus au travers des branchages, ce qui lui fît reprendre sa course. La douleur, à chac un de ses pas, lui lançait comme des éclairs devant les yeux, ses pieds étaient, cette fois, dév orés par les engelures qui lui rent des crevasses sanglantes sous les voûtes plantaires, et traçaient des petits sillons sur le dessus de ses pieds, ce qui faisait s’accumuler douleurs et f atigue. M ais la peur d’être rattrapée par les villageois aidant à oublier tous ses maux et lui fa isant l’effet d’une anesthésie, elle ressentit une sorte de légèreté qui lui donnât une énergie no uvelle, presque surnaturelle, la faisant accélérer de plus belle. Elle notât le brouhaha gra ndissant de la foule qui se rapprochait dangereusement d’elle. A présent, elle entendait cl airement les aboiements des chiens qui se mêlaient aux coassements des corbeaux, ce qui ne pr ésageait rien de bon. Il lui fallait redoubler d’efforts pour tenter de semer cet enfer galopant lancé à ses trousses. Elle continuât sa course encore quelques mètres sur le chemin et entreprît de le quitter a n de se mettre à couvert grâce à la densité de la for êt qui lui offrirait ainsi un meilleur camouflage. Elle s’arrêtât au pied d’un arbre pour y reprendre son souf e, et regardât autour d’elle, les nuages, dans le ciel s’étaient dissipés laissant la pleine lune inonder la forêt de sa lueur blafarde, au loin, elle entendait hurler les loups. Elle vit, malgré l’obscurité, qu’elle était dans un secteur qu’elle connaissait bien, et pour cause, elle venait souvent dans cette partie du bois pour y trouver les plantes et champignons nécessair es à la préparation de ses élixirs qui, à l’époque, avaient fait sa renommée de guérisseuse, et les mêmes habitants, qui voulaient sa mort cette nuit, s’arrachaient ses précieuses décoc tions à prix d’or. Elle se rappela qu’à quelques pas de là, il y avait une sorte de grotte qui était cachée par

de longues herbes qui retombaient devant l’entrée c omme si la nature avait volontairement mît un rideau naturel devant cette cachette improvisée, elle décida de s’y réfugier un moment en attendant que les choses se calment, à force, les v illageois se décourageraient certainement de la poursuivre ainsi. Elle resta accroupie le dos contre la roche froide et humide, terrorisée, cette fois ci, elle entendit le martèlement des pas de quelques uns de ses poursuivants, elle en vit passer certains devant l’entrée à travers les herbes penda ntes, l’un d’entre eux s’était arrêté, lui tournant ainsi le dos, elle reconnu le forgeron du village qui avait autrefois été son ami, et il fût bientôt rejoint par le tavernier: -«Il faut la retrouver cette salope de sorcière, il faut la mettre au bûcher c’est tout ce qu’elle mérite après avoir tué la doyenne, ou le ma lheur s’abattra sur le village à cause d’elle!» déclarât le forgeron. -«Tu as bien raison mon vieux, acquiesça le taverni er, elle nous a bien dupé toutes ces années à nous faire avaler toutes ses préparations! » -«Si ça se trouve, elle s’est peut être alliée avec le malin pour nous droguer et nous réduire ainsi à la merci du Diable pour qu’il emporte nos â mes et qu’elle prenne possession de nos richesses!» Elle les écouta palabrer ainsi sur elle un instant, puis ils reprirent leur chemin dans la direction opposé à la grotte. Elle fût très affectée par ce qu’elle venait d’ente ndre parce que ces deux hommes étaient en fait ses prétendants et ils lui faisaient une co urs assidue aussi bien l’un que l’autre en espérant qu’un jour la belle eut fait son choix ent re eux deux! Ils auraient déposé le monde à ses pieds, à l’époqu e, mais cette nuit ils ne voulaient qu’une chose: récolter la gloire de l’avoir attrapé e et conduite au bûcher!!! Elle recueillit de la mousse après les parois de la caverne et arrachât des bandelettes de tissus de sa robe, elle pansa ses pieds blessés ave c ses bandes de fortune évitant ainsi temporairement l’infection de ses plaies. Elle écar ta prudemment le «rideau» de la grotte et scruta les environs pour voir si personne n’était d ans les parages. Quand soudain, l’un des chiens de ses poursuivants arriva devant la grotte, la tenant en respect par ses grognements et en montrant les crocs. Elle recula jusqu’au fond de la caverne quand le chien se mit à aboyer mais une ombre passât brusquement devant l’entrée e mportant le chien, qui cette fois couinait de douleur, et le projeta à une centaine de mètres mettant ainsi n à ses jours de par ce vol plané. La peur lui tordît les entrailles, qu’était ce donc que cette ombre tueuse qui venait de la sauver d’un «repérage» certain? Le calme était revenu devant la cachette et elle en treprit de continuer sa fuite, pensant se rendre au monastère des Bénédictins pour y demander l’asile, mais à peine sortie de sa cachette, elle entendit une voix derrière elle qui vociféra: -«Elle est là! Papa! M aman! Vite! Elle est là.» Elle se retourna et vit le petit Antoine, à qui ell e avait, jadis, sauvé la vie en le guérissant d’une mauvaise grippe ! L’enfant était planté là, l a montrant du doigt, elle lui fît signe de se taire, mais il donna l’alerte de plus belle, ce qui la fît détaler droit devant elle. Dans sa course folle, elle heurta plusieurs fois des arbres et pri s à maintes reprises des branches en plein visage, elle nît par trébucher sur une souche d’ar bre qui dépassait du sol ce qui la fît s’étaler de tout son long sur le sol gelé. Elle se blessa à l’épaule et se tordît la cheville par la même occasion. Se relevant en se tenant l’épaule, elle r eprit sa course en boitillant, sa cheville la lançait de plus en plus à mesure qu’elle courait, s on épaule était paralysée par la douleur, elle se sentait défaillir et commençait à penser que cet te fuite était peine perdue, que de toute manière les villageois finiraient par la rattraper! Elle se mît à ralentir, pensant que certainement pl usieurs d’entre eux prendraient sa défense et que tout nirait par rentrer dans l’ordr e, quand soudain, elle aperçu une nouvelle fois ces deux lueurs vertes uorescentes en forme d ’yeux, son sang se glaça ce qui lui fît reprendre sa course: plus par peur de sa vision que par la perspective d’être prise par les croquants qui la poursuivaient. Elle entendait, mai ntenant distinctement les voix de ses poursuivants qui se donnaient des instructions a n de l’encercler, sa course l’entraîna dans une clairière sans qu’elle s’en rende compte et ell e nota que depuis son entrée dans celle-ci, elle n’entendait plus ni voix, ni aboiement, comme si les villageois avaient tout simplement abandonné la poursuite, elle s’arrêta et reprit son souffle. Elle était vraiment mal en point cette fois et se demandait comment s’en sortir, c’était l ’impasse et elle se savait suf samment