L épopée de la reine nomade
217 pages
Français

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L'épopée de la reine nomade , livre ebook

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Description

L’épopée légendaire de la fabuleuse reine Vaspania Einia Képarnia débute au Xe siècle sur l’Altiplano, dans l’impressionnante et mystérieuse cité pré-incaïque de Tiwanaku. Le destin de cette jeune exploratrice dans l’âme la conduira sur de fantastiques planètes. En quête de paix et de justice au sein d’étranges civilisations, devenue une altesse nomade, elle découvrira sur son chemin des êtres fascinants dont l’un fera particulièrement chavirer son cœur.


Son périple très mouvementé, émaillé de redoutables épreuves successives, sera par surcroît bouleversé à plusieurs reprises par les « Troubleurs du temps », pour le meilleur et pour le pire.


D’extraordinaires aventures ponctuées de spectaculaires évènements et rebondissements jalonnent cette geste épique, jusqu’au milieu du XXIe siècle où surviendra la correction finale du désordre du temps...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 octobre 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782385913199
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Pierre Arzalier
L’épopéedela reinenomade Les troubleurs du temps
« Je n’étais pas partout, mais partout est certainement sur ma liste. »
***
Susan Sontag
« Je ne suis plus la même depuis que j’ai vu l’éclat de la lune, de l’autre côté de la Terre. » Mary Anne Radmacher
***
« À tous les nomades du Monde qui savent repartir. »
***
Pierre Arzalier
« Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore votre rêve. » Antoine de Saint-Exupéry
***
« J’habite la demeure du possible. Elle a plus de portes et de fenêtres que la demeure de la raison. » Emily Dickinson
***
« C’est parce que la fuite du temps est manifeste à la conscience, que l’idée de temps, dans sa différence avec celle de l’espace, s’impose à l’esprit. » Hervé Barreau ***
« Nous sommes tous des poussières d’étoiles »
Hubert Reeves
Avant-propos de l’auteur Choix d’un référentiel chronologique conventionnel
Afin de disposer d’une continuité temporelle unique et évidente au fil du récit, la chronologie mentionnée est toujours celle de la planète Terre, référentiel dont les dates indiquent par convention l’ordre dans lequel se déroulent les actions et évènements les uns par rapport aux autres, où que ceux-ci surviennent dans le cosmos et malgré les déplacements dans l’espace et le temps. Il n’est donc jamais indiqué de date propre aux astres. Ce continuum unique de référence assure la fluidité de l’épopée en évitant d’insérer des notes de bas de page indiquant de complexes correspondances temporelles entre les diverses civilisations et planètes qui ont leurs propres histoires et référentiels.
Avertissement Toutes les actions et les évènements que je conte dans ce roman sont de la pure fiction et les seuls fruits de mon imagination. Pour la rédaction de cette épopée, je me suis gardé de faire appel à une quelconque « intelligence artificielle », à de la r eproduction/compilation, ou de recourir à toute autre application d’aide à l’écriture et à l’inspiration. Elle ne devait et ne pouvait qu’être initiée, pensée et organisée par mes soins de A à Z. Ainsi constitue-t-elle tot alement une création « ex nihilo » par un esprit humain, avec le plaisir d’une complète conception, ainsi gratifiante : ce roman est donc authentiquement une œuvre littéraire.
Prologue
Linterférenceoriginelle
*** Lestempliersmenacés
En ce début de matinée du mercredi 11 octobre de l’an de grâce 1307, la planète bleue, dans sa perpétuelle rotation envoûtante, offrait à nouveau les terres de la douce France au puissant et vivifiant rayonnement de son étoile. Dans une importante contrée incluse dans le domaine du roi Philippe IV le Bel depuis déjà trente-six ans, la sénéchaussée de Toulouse, un vaste plateau humide et enchanteur accueillait le soleil ascendant, en émergeant pan par pan sous ses flux de lumière dorée. Cette attrayante aire rurale presque plane s’étendait au cœur d’une massive montagne mamelonnée dont les reliefs arrondis par l’érosion de nombreux millénaires venaient d’achever leur voyage cyclique jusqu’au bout de la nuit. Son étalement fastueux aux mille richesses était notamment magnifié par une majestueuse rivière ondulante dont les eaux pures se mouvaient en coulée souveraine translucide ou miroitante sur un ruban d’innombrables galets dorés et ocres. Le lit infini de ce don du ciel était serti de rideaux d’arbres d’essences opulentes, aux feuillages d’automne croisés rougeoyants, orangés et bruns, se détachant somptueusement sur les prairies verdoyantes parant les berges. Le brouillard nocturne, vaincu par l’astre du jour, s’était estompé et il n’en subsistait plus que quelques écharpes résiduelles vaporeuses s’effilochant dans des creux de terrain favorables à leur ultime parade. Alors se dévoilaient, les champs, les pacages ondoyant sous un vent à la fraîcheur parfumée et les jardins d’un domaine fort étendu et splendide, ordonnancé au cordeau et bordé par une antique voie romaine ayant vaillamment résisté aux outrages du temps. Au centre de ces terres de subsistance environnées de forêts, vaste mosaïque agricole aux 1 couleurs chatoyantes, s’élevait la magnifique commanderie templière de Prince-Prata . Ce prestigieux ensemble architectural rayonnait depuis déjà un siècle sur son aire propice et généreuse, si admirablement paysagée. Mais ce même jour, vers la fin de l’après-midi, un autre spectacle surprenant, totalement inattendu en ces lieux et à cette époque, pouvait être éventuellement observé : sur les hauteurs bombées bordant le plateau encore enluminé, un astronef trônait dans une trouée ouverte entre deux bois environnants, en sustentation, légèrement au-dessus du sol ! La partie la plus basse de cet impressionnant vaisseau arrivé de l’espace se composait de cinq sphères d’un bleu minéral, toutes d’un diamètre 2 d’une centaine de pieds . Des barres épaisses et noires les reliaient entre elles ainsi 3 qu’à un épais disque mauve améthyste d’une surface de six arpents qui les surplombait. 4 Ce dernier était entouré d’un magnifique anneau pléochroïque en rotation, aux chatoiements variant comme le rubis du rouge pur au violet. Sous l’astronef, trois silhouettes étranges semblaient affairées au contact d’une des sphères. Décidément, ce jour ne ressemblait à aucun autre à cette heure : dans une clairière proche, il se produisit un grand flash lumineux accompagné d’un bruit sec et répété faisant songer aux bruits de bûches surchauffées claquant dans un foyer. Ce phénomène insolite fit se retirer promptement une meute de loups qui s’était aventurée sur les monts proches de la commanderie… *** La commanderie de Prince-Prata, implantée sur le plateau magnifique, était très imposante avec ses bâtiments formant un périmètre rectangulaire à la fois compact et de
5 profil variable autour d’une cour pavée de plus de cinquante toises de longueur et d’environ vingt de largeur, dans laquelle on pénétrait par un unique porche, passage voûté sous une austère tour de garde crénelée. La muraille d’enceinte aux pierres de couleur sable était d’ailleurs visible de fort loin par les voyageurs et les divers visiteurs : seigneurs, chevaliers, ecclésiastiques, pèlerins et roturiers… Le plus haut des édifices en kyrielle inclus dans cet imposant périmètre était la chapelle surmontée d’un campanile supportant et exposant ses cloches élégantes au bronze ambré. Elle arborait une superbe déclinaison d’arcades gothiques et d’arcs-boutants fantomatiques et offrait à la contemplation quelques vitraux aux couleurs intenses et lumineuses. Ce lieu de culte important jouxtait le logis du commandeur et le bâtiment du chapitre abritant la salle capitulaire. La commanderie, centre de production agricole et artisanale, s’avérait prospère. Elle intégrait en son pourtour, sous un chapelet de longues toitures en ardoises grises, les communs nécessaires : un atelier, une grange, un colombier de forme ronde avec ses 6 boulins hauts, ainsi qu’une vaste extension composée d’une étable, d’une bergerie et d’une écurie. Non loin de là, au bord de la rivière, s’élevait un charmant moulin à eau flanqué d’un pressoir attenant. À proximité se trouvaient rassemblées des constructions 7 plus modestes aux toits de chaume, les écarts , où vivaient sous la protection des templiers les familles paysannes œuvrant avec leur ordre. Cependant, à cette prospérité locale avérée ne correspondait pas celle du royaume de France, les conseillers de Philippe IV le Bel étant régulièrement à la recherche d’autres ressources que celles des domaines de la couronne directement administrés. *** e En ce XIV siècle, le roi « très chrétien » – mais pas pour autant papiste – Philippe le Bel faisait face à d’importantes difficultés financières. Ces embarras résultaient notamment de sa guerre contre les Flamands, de ses actions diplomatiques et d’un train de vie considérable de l’État, le tout ne correspondant pas aux revenus qu’il tirait de ses possessions et autres domaines inféodés. Néanmoins, le petit-fils du pieux roi Saint-Louis tenait à laisser largement ouverts les cordons de la bourse monarchique afin de donner puissance et panache à son royaume. Une moindre ambition ne l’aurait sans doute pas amené à tordre à sa façon les racines chrétiennes de son pouvoir, comme cela allait advenir. Mais au demeurant, même s’il avait été couronné par un archevêque, c’était bien sur sa tête qu’avait été posée la prestigieuse couronne de France ! Heureusement ou malheureusement, Philippe disposait d’un bataillon de légistes, très imaginatifs, jamais à court d’idées. Le monarque « de marbre et de fer », ainsi conseillé, jetait son dévolu sur toutes les richesses que ces juristes estimaient devoir être à sa portée, quitte à renverser les tables. Afin d’alimenter le royal puits sans fond, tous ces plombiers du droit mirent ainsi en route de grosses pompes à finances, semblables aux anciennes de siècles révolus mais dûment révisées, ainsi que de nouveaux modèles d’aspirateurs à ressources, dont certains étaient hélas à usage unique. Il fallait aussi mieux en contrôler les débits. Par exemple, Philippe décida de prélever directement les impôts sans s’en remettre à ses vassaux pour cette besogne, car la confiance ne régnait pas entre les hautes sphères dirigeantes. Et tant qu’à faire il les augmenta, ainsi que les taxes diverses, et en créa de nouveaux. En marge, il effectua aussi des levées extraordinaires. Mais comme le rendement des pompes royales ainsi bien accru ne suffisait toujours pas aux besoins que le souverain estimait devoir se fixer, il lui fallut dénicher d’autres expédients. Il fut donc décidé à plusieurs reprises de modifier à la baisse la valeur de la monnaie, afin de soulager la dette et de davantage bénéficier de la taxe sur le monnayage. Cela eut surtout pour effet de réduire l’écoulement des robinets à pouvoir d’achat d’une grande partie des sujets du monarque, en siphonnant malignement leurs tuyauteries laborieuses ! Or, la population dut aussi subir la saison hivernale de 1305 à 1306 qui s’avéra très rude ainsi qu’un printemps et un été suivants insuffisamment pluvieux. Nonobstant, il fut tout de même trouvé une source miraculeuse dans laquelle positionner une autre pompe souveraine : en juin 1306, Philippe le Bel imposa aux cent-
mille juifs de France de quitter le royaume avant un mois, les accusant d’être des usuriers, car les taxer ne lui suffisait plus. Il fit bien entendu saisir tous leurs biens et leurs créances – à moins qu’ils ne se convertissent au catholicisme – ce qui était certainement le but de leur expulsion. C’est ainsi que sa longue politique du presse-citron entraînant des révoltes, le souverain en personne se retrouva à la fin de la même année assiégé par les Parisiens dans la maison du Temple. Mais le roi était le roi : on en restait alors ici et là suffisamment convaincu pour que l’affaire se termine finalement à son avantage ! *** Au cours du règne de Philippe le Bel s’était par ailleurs instaurée une divergence majeure entre les prérogatives de la papauté et celles que s’attribuait la monarchie française, laquelle s’attachait à maîtriser toute la gestion financière en ses fiefs. Notamment, le pape Boniface VIII n’avait pas apprécié l’appropriation par Philippe le Bel de la collecte et du produit de la décime, ainsi que l’augmentation d’une forme d’impôt sur le revenu, les cinquantièmes succédant aux centièmes. Il avait pourtant diplomatiquement émis en 1297 une bulle de canonisation du grand-père du souverain, alors devenu Saint-Louis. Estimant que Philippe marchait néanmoins de la sorte allègrement sur ses pieds précieux, Boniface avait à son tour jeté de l’huile – évidemment sainte – sur le feu : il 8 avait cette fois produit quelques autres bulles d’inspiration théocratique bien gonflées ayant pour objet de remettre les horloges à son heure papale. En 1303, le conflit avait ainsi atteint son paroxysme lorsqu’une bande de sbires armés dépêchée par Philippe était venue « enguirlander » sans ménagements le pontife à Agnani, en Italie centrale, en lui notifiant un insolent acte d’accusation devant un concile œcuménique. Au final, le novateur Philippe IV avait achevé de tirer la couverture à lui : en 1305, c’est un pape français qui avait été élu par le conclave et avait honoré de son auguste présence 9 Avignon au lieu de Rome, sur des terres d’Empire . Cette victoire majeure ne pouvait cependant suffire au roi de France. En l’an de grâce 1307, il était toujours déterminé à mettre le couvercle sur tout chaudron qui fleurait la papauté. Or, pour Philippe le Bel, l’ordre des Templiers émettait un désagréable fumet théocratique ! De plus, ces moines soldats entretenaient d’insupportables enclos administratifs locaux dans ce que le roi considérait comme ses prés carrés où rien ne devait entraver sa liberté de gestion et contrarier sa volonté : leur domaine d’action était en effet transverse, à la fois militaire, religieux, économique, financier et même européen. Par ailleurs, ces irrévérencieux templiers avaient eu l’outrecuidance de refuser de payer une rançon pour libérer le grand-père du monarque après que ce dernier ait été capturé par les mamelouks en Égypte. Or, comme les chevaliers du temple avaient perdu leur aura de protecteurs de la terre sainte suite à la retraite des croisés et que la papauté avait par ailleurs déjà bien dégusté dans sa rivalité temporelle avec Philippe, faire un mauvais sort à l’ordre templier était désormais à la portée du roi de France. Les « Pauvres chevaliers du Christ » avaient de plus l’impudence de posséder d’importantes richesses, en croissance grâce aux diverses redevances qu’ils prélevaient et aux fruits du travail, notamment dans leurs commanderies. Dans ce contexte tendu comme le mécanisme d’une catapulte romaine ou plus lourd 10 que le contrepoids d’un trébuchet , ces imprudents templiers attendaient de la monarchie qu’elle règle ses importantes dettes vis-à-vis de leur ordre. Par surcroît, le grand maître Jacques de Molay avait manqué de diplomatie en refusant – quelle impertinence ! – à Philippe le Bel d’être fait chevalier du Temple à titre honorifique. Enfin, pour mieux alimenter la royale frustration, les insupportables empêcheurs de tourner en rond de couronne ne souhaitaient pas se fondre dans un seul ordre avec les Hospitaliers afin que puisse être lancée une énième croisade ! C’est ainsi que le sort des Templiers allait être finalement scellé, bien qu’en violation du droit canonique.
***
1. Nom d’origine latine. Etymologiquement : Princep s prata/Les hautes prairies. Cette commanderie est imaginée et nommée par l’auteur. 2. Soit un peu plus de 30 mètres. 3. Soit environ deux hectares. 4. Absorbant différemment la lumière selon la direction des rayons lumineux qui l’atteignent, cet anneau présente diverses colorations. 5. Soit une centaine de mètres. 6. Boulin : trou pratiqué dans un mur de colombier et servant de nid aux pigeons. 7. Ecarts : habitations écartées. 8. La théocratie implique que la légitimité à exercer un pouvoir gouvernemental appartient aux « représentants de Dieu sur Terre », dont le pape était considéré au Moyen Âge comme le chef de file dans les contrées chrétiennes. 9. En ce temps-là, Avignon n’appartenait pas au royaume de France mais était une terre d’Empire, sous l’emprise des rois angevins de Naples. 10. Pièce d’artillerie médiévale à bascule et à contrepoids lançant des projectiles.
CChapitre1
Lafin deStromana
*** Le«Grand transfert »
Au sommet du pic d’Alcarnit, dans la chaîne des majestueuses montagnes dominant l’océan unique de la planète Stromana à une altitude de près de mille-cinq-cent-trente-11 deux pranks , une ravissante et mystérieuse créature contemplait le panorama exceptionnel, dressée sur le plus haut roc au-dessus d’un vide vertigineux. Son regard errait sur l’étendue infinie des flots, aux bleus variables teintés de mauve dans le lointain, immensité marine scintillante sous deux soleils fascinants. Le terme de cette journée d’octobre 1307 s’annonçait, mais dans le ciel encore enluminé ces étoiles binaires brillant de leurs derniers feux, Bar et Cenota, demeuraient visibles au-dessus de l’horizon grâce 12 à la réfraction . La première, une naine jaune et la seconde, une géante rouge beaucoup plus grande malgré une même masse, orbitaient de concert autour de leur centre commun de gravité. Aussi, bien qu’elle soit plus éloignée de Stromana à ce moment de sa révolution, Cenota était dominante : son disque d’une magnifique pureté écarlate s’avérait largement plus imposant. La réverbération de ce duo extraordinaire, nommé Arcania, captivait la contemplatrice campée sur la colossale forteresse naturelle de pierre aux formidables parois verticales. Elle admirait la composition stellaire magique dardant ses derniers flux photoniques croisés sur les ondulations océaniques avant de s’effacer en donnant au ciel vespéral une majesté fantasmagorique… Vaspania Einia Képarnia était venue d’un port sur la côte sans fin et avait atteint à la deuxième aube, celle de Bar, le faîte de cette haute et spectaculaire barrière montagneuse, afin d’y ressentir profondément de tout son être, au terme d’une ascension sublime, l’âme de la planète. Son athlétique silhouette, mise en valeur par une très performante et élégante combinaison vivement colorée la protégeant du froid, se découpait harmonieusement à la fois sur les profonds cieux azuréens et sur l’océan. Elle rayonnait ainsi en statue vivante souveraine magnifiée par le plus mirifique piédestal de Stromana, la pointe effilée du toit de ce monde. Elle avait toute l’apparence d’une Humaine, avec ses cheveux noirs dorian soyeux en coupe longue effilée entourant un
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