L'Etre des nuages

Caroline Courtin

Description

Sur les nuages habitent des êtres ressemblant à des anges. Un corps humain avec des ailes d’un blanc éclatant. Ils sont tout simplement comme nous, résidant en communauté, sans aucune connotation religieuse.
Will est un Être des Nuages. Il a quatorze ans et grâce à son frère, il va découvrir le sous-sol interdit et ses secrets.
Ces révélations vont changer sa vie à tout jamais...
Ce livre contient 3 tomes !

Sujets

• Fantasy
• Romans de genre
• Nouvelles de genre
• Merveilleux
• Fantasy (canción de Mariah Carey)

Informations

• Publié par: Iggybook
• Date de parution: 01 janvier 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782379798351
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Caroline Courtin
L’Être des Nuages


Du même auteur sur
https://caroline-courtin.iggybook.com/fr/
L’Expérience
Le tueur du campus la trilogie
Les Suicidaires
ISBN numérique 9782379798351 ISBN papier 9782379798153 © janvier 2022 Caroline Courtin


Illustratrice de la couverture : Pia Imbar
Après avoir exploré divers univers graphiques, en passant par l’illustration, la scénographie, ainsi que par la peinture murale, Pia IMBAR, artiste française née à Salzburg en Autriche, choisit de se consacrer essentiellement au dessin.
Ses œuvres, principalement figuratives, refusent de se restreindre à cette seule représentation du réel.
Pia puise en elle des respirations graphiques et abstraites, lesquelles, voyageant au-delà de la matière, prennent leur inspiration dans l’observation de ses contemporains, de ceux qui manifestent une volonté de vie et de création.
Ainsi, danseur, musiciens, ou simplement acteurs de la vie quotidienne, deviennent ses sujets principaux à travers dessins et peintures, souvent dans de grandes compositions aux mouvements multiples, décrivant le corps du modèle dans son volume, ses élans et jeux d’équilibre.
http://www.piaimbar.com/


Will : l’Être des Nuages
Sur les nuages habitent des êtres ressemblant à des anges. Un corps humain avec des ailes d’un blanc éclatant. Ils sont tout simplement comme nous, résidant en communauté, sans aucune connotation religieuse.
Je m’appelle Will et je suis un Être des Nuages. Je vis avec ma mère, Maria, mon père, Georges et mon grand frère, Ken. Avec ce dernier, nous nous querellons souvent.


TOME I : Will et le sous-sol interdit
Je vole dans toute la pièce derrière mon frère, en le suppliant. Évidemment, il se déplace plus vite que moi.
— Ken ! Arrête ! Rends-moi ça !
— Viens le chercher !
— C’est pas drôle !
— Ça suffit, les enfants ! hurle ma mère en s’approchant de nous.
Elle repart dans la cuisine lorsque Ken me tend mon recueil.
J’aime tout ce qui touche à l’art : la lecture, l’écriture, la musique, la peinture… Ça me fascine, surtout les livres. Pour l’anniversaire de mes dix ans, mon père a aménagé spécialement pour moi une bibliothèque, pour y exposer tous mes ouvrages. Je l’entendais souvent râler contre ces planches de bois, qui le mettaient au défi de les assembler correctement pour en faire un tout cohérent ! J’étais si heureux du résultat qu’il a vite oublié tous ses malheurs.
— Tiens ! De toute façon, ça m’ennuie ! Je préfère les choses plus amusantes, lance mon frère, visiblement lassé de me taquiner.
Je demande intrigué :
— Ah bon ? Comme quoi ?
— Comme se rendre dans le sous-sol interdit.
— Tu es fou, nous n’avons pas le droit. Les parents sont censés tout nous expliquer à nos dix-huit ans.
— J’y vais souvent la nuit, me dit-il pour m’impressionner.
Et cela fonctionne. Je vén ère mon grand frère, même s’il n’ est pas toujours un modèle de sagesse.
Je chuchote pour que maman ne m’entende pas :
— Et, qu’est-ce qu’il y a là-bas ?
— Je ne peux pas te le dire comme ça, il faut que tu le voies par toi-même. Si tu veux, cette nuit, on y va.
— Non, ce n’est pas une bonne idée. Tu imagines si les parents nous attrapent ?
— Trouillard ! Poule mouillée ! hurle Ken, en imitant la poule.
— Même pas vrai !
Moi aussi, j’ai envie de l’impressionner. Lui prouver que je n’ai pas peur. Alors, je lui réponds d’accord en essayant de ne pas lui montrer que je tremble.
Ken vient me réveiller en pleine nuit. J’ouvre les yeux, avec difficulté, et me penche par la fenêtre pour observer les étoiles : ١ h du matin.
Je suis heureux qu’il n’y ait pas école le lendemain.
— Allez ! Dépêche-toi ! me presse-t-il.
J’enfile une robe de chambre et je le suis.
Nous descendons au sous-sol interdit, juste en dessous des nuages. J’ai peur, il fait froid et nuit. Tout à coup, j’aperçois des lueurs.
— Que c’est beau !
— Observe toutes ces lumières ! C’est le monde des humains, m’explique-t-il.
— Des humains ?
— Oui, ce sont des êtres comme nous, mais ils n’ont pas d’ailes et vivent sur terre.
— Est-ce qu’ils sont méchants ? Comme le diable ?
— Non, voyons, le diable n’existe pas. Ce n’est pas parce qu’ils habitent en dessous de nous qu’ils sont malfaisants. Ils sont comme nous, ils ont du bon et du mauvais.
— Ça doit être triste de ne pas pouvoir voler.
— Oui, sûrement.
— Et toutes les lumières, ce sont leurs maisons ?
— Tu comprends vite, dis donc !
Je suis content d’avoir réussi à épater mon frère. Je ne peux m’empêcher de sourire.
— Je continue. Ils ne peuvent pas nous voir. Normalement, seulement quelques-uns d’entre nous ont le droit de venir ici.
— Pourquoi ?
— Pour éviter de faire n’importe quoi !
Subitement, Ken descend un peu. Pas rassuré, je reste sur ses talons. Je peux apercevoir comme de grosses bulles de savon planant, accrochées à des fils, qui se dirigent sur leurs demeures.
— Ken ? Qu’est-ce que c’est ?
— Ça ? demande-t-il en en désignant une.
Je hoche la tête.
— Elles apparaissent toutes les nuits. Ce sont les rêves des humains et le fil est relié à leurs cerveaux.
Fasciné par ce spectacle, je laisse mon frère vagabonder dans le sous-sol interdit pendant que j’observe les songes se former. J’en vois des magnifiques, mais également des cauchemars. Je suis hypnotisé.
C’est Ken qui me secoue brutalement :
— Will, oh, Will ! me lance-t-il, en agitant une main devant mes yeux.
Je réponds, encore obnubilé par le rêve que je contemple :
— Hum ?
— Faut partir. Dépêche ! Les parents vont bientôt se réveiller.
Cette phrase me sort immédiatement de ma torpeur.
— Quoi ? Déjà ?
— Il est 7 h 30 !
— Oh mince. Je n’ai pas vu le temps passer.
— Je m’en suis rendu compte.
Alors que nous remontons dans notre nuage, une chose me vient à l’esprit :
— Ken ?
— Oui ?
— Où étais-tu pendant tout ce temps ?
— Ça ne te regarde pas.
— S’il te plaît ! Raconte-moi !
— Peut-être quand tu seras plus grand !
— Ah, tu dis toujours ça. Ça m’énerve !
— Allez ! on est arrivé. Rentre dans ta chambre et repose-toi un peu.
Je me glisse dans mon lit et m’endors tout de suite. Je rêve à mon tour de tout ce que j’ai pu voir cette nuit. C’est fascinant. Je comprends ce jour-là que je ne peux plus m’en passer. Le lendemain matin, ma mère vient me réveiller à 10 h , beaucoup trop tôt à mon goût.
La semaine, j’arrive à rester tranquille. Aller à l’école, faire mes devoirs. Car je sais que si je descends au sous-sol interdit toutes les nuits, je ne tiendrai pas le coup longtemps. J’attends donc impatiemment le week-end pour y retourner. Les premières fois, je m’y rends avec mon frère et puis, très vite, Ken est introuvable. Il a 17 ans et est en âge de partir chez des amis, quand il n’a pas de cours. Alors, j’y vais seul. Au début, j’ai un peu peur du noir, mais je m’y fais très rapidement, trop pressé de voir tous ces songes se dérouler devant moi.
En observant toutes ces images, je m’aper çois que j’ai des préférences. Quatre personnes que je suis régulièrement, même si je ne comprends pas encore toutes les subtilités de ce monde.
Il y a tout d’abord Annie, une célibataire de vingt-cinq ans qui veut éperdument tomber amoureuse et aussi changer son travail à la poste. Elle rêve sans cesse de lettres qui défilent sous ses yeux. Elle en est envahie. Elle fait le cauchemar qu’elle meure sous un tas d’enveloppes. Et puis, des fois, elle songe à son professeur de sport, à son collègue, qui ne lui pla î t pas forcément, à son moniteur d’auto-école. Tous ces hommes l’enl èvent pour lui offrir une vie meilleure et le grand amour. Je la trouve très sympathique.
Ensuite, il y a Vincent. Lui me fait mal au cœur, car il vit une situation improbable. Il a la trentaine et une femme qu’il adore. Il a tout pour être heureux, mais il est également follement amoureux d’une amie de tou