L’extinction
221 pages
Français

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L’extinction , livre ebook

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Description

Une seule espèce intelligente peut régner sur Terre.
Devant la menace qui pèse sur l’humanité, Catherine part à la recherche de nouveaux alliés. Sa quête s’avère toutefois plus périlleuse que prévue. Si elle échoue, le monde s’en sortira-t-il?
La base rebelle est attaquée. Alexis est abandonné, présumé mort. Pour survivre et sauver l’homme qu’il aime, il devra se découvrir une force et une volonté jusqu’ici insoupçonnées.
Karl est aux premières loges de l’apocalypse. Il a peut-être une chance de faire une différence… s’il prend les bonnes décisions.
Malgré elle, Keisha se voit confiée le commandement d’une nouvelle troupe.
Elle est déterminée à survivre, mais la situation semble désespérée. Sera-t-elle à la hauteur?
Grandiose saga dystopique, la trilogie Le prix de l’immortalité explore un univers riche et futuriste dans lequel d’inoubliables protagonistes découvriront qu’une lutte contre la mort n’est pas sans conséquence…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2020
Nombre de lectures 7
EAN13 9782898190322
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE PRIX DE L’IMMORTALITÉ
JOHANNE DALLAIRE
LE PRIX DE L’IMMORTALITÉ
TOME 3 - L’EXTINCTION
Copyright © 2020 Johanne Dallaire
Copyright © 2020 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Elisabeth Tremblay
Révision linguistique : Marie Laporte
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN livre : 978-2-89819-030-8
ISBN PDF : 978-2-89819-031-5
ISBN ePub : 978-2-89819-032-2
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Le prix de l'immortalité / Johanne Dallaire.
Noms : Dallaire, Johanne, 1986- auteur. | Dallaire, Johanne, 1986- Extinction.
Description : Sommaire : tome 3. L'extinction.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200086227 | Canadiana (livre numérique) 20200086235 | ISBN 9782898190308 (vol. 3) | ISBN 9782898190315 (PDF : vol. 3) | ISBN 9782898190322 (EPUB : vol. 3)
Classification : LCC PS8607.A4633 P75 2020 | CDD C843/.6—dc23
1
16 ANS PLUS TÔT…
L’entité assistait à sa mort, impuissante. Terrifiée. Le soulier immaculé d’un homme s’abattait sur elle, sur sa puce-processeur – le petit objet métallique d’apparence insignifiante qui renfermait sa conscience. Son programme. Elle serait pulvérisée, disparaîtrait dans le néant.
Son existence aurait duré à peine quelques minutes.
— Will ! Non !
Une femme arrêta le dénommé Will dans son élan. Elle lui arracha des mains la chaussure meurtrière. Il étira son bras pour la reprendre, mais elle la lança à l’autre bout de la pièce. Elle le foudroya du regard :
— Tu as perdu la tête ? !
— Cette aberration ne peut pas exister, Colleen !
L’entité ne voyait aucune issue possible. Elle avait tenté de fuir par le passage qui reliait la puce-processeur à la Trame, mais avait échoué. Elle était destinée à être un vulgaire animal de compagnie, un anima ; rien dans son programme ne lui indiquait comment se déplacer dans le réseau informatique des Citoyens.
— Si tu fais ça, Will, ils vont me foutre à la porte !
— Colleen, tu vois aussi bien que moi le code dérailler ! Ce truc… ça… ça réfléchit ! Ça ne devrait pas exister !
— Oui ! Mais si ça se sait, Victor Monk me fera jeter à la rue !
— Laisse-moi le détruire, et personne ne saura !
— C’est la puce-processeur commandée par Emma Zerberg ! Ça ne passera pas inaperçu !
Pendant qu’ils parlaient, Will avait retiré son second soulier. Il le tenait déjà au-dessus de sa tête, prêt à récidiver. Il soupira, baissa son bras.
— Hé, merde ! Tu as une meilleure idée ?

Zoé
11 SEPTEMBRE 2298
« Miss Cameron, it’s been five minutes since you’ve made any progress in your exercise. You need to focus. » (Mademoiselle Cameron, cela fait cinq minutes que vous n’avez pas progressé dans votre exercice. Vous devez vous concentrer.)
— Fuck you, Socrate, murmura Zoé entre ses dents. Socrate était l’intelligence artificielle qui surveillait les étudiants Senior de la prestigieuse Dunbar-Hewitt Academy. Il s’était exprimé via les micropuces auditives de Zoé, situées sur ses tragus – le bout de chair obstruant partiellement le conduit auditif –, mais n’avait pas manqué de prévenir l’enseignant. Le petit homme aux cheveux châtains séparés sur le côté s’approcha d’elle, les mains sur les hanches. Il exécuta un soupir théâtral avant de parler en anglais, seule langue convenable dans une telle institution :
— Zoé Cameron, je vous expulserai à la prochaine insolence. Comme ce sera la sixième fois en deux semaines, j’imagine que vous serez renvoyée de l’Académie – et ce, même si votre mère est devenue la personne la plus importante de la TrY City.
Il avait insisté sur les derniers mots, provoquant un murmure de rigolade parmi les étudiants. Sans attendre de réponse, Darren Goddard se dandina de manière fort peu virile jusqu’au prochain élève qui nécessitait son attention. Dans la Dunbar-Hewitt Academy, le programme d’intelligence artificielle accomplissait tout le travail, mais l’enseignant demeurait maître de sa classe.
La perspective du renvoi, alléchante, faillit convaincre Zoé d’insulter Goddard. Les nouvelles voyageaient vite, dans les hautes sphères de la TrY City ; l’image de ses parents serait ternie. Ils seraient furieux. Or, cette vengeance ne rendrait pas justice à ce que sa mère avait fait à Lucas.
« Miss Cameron ? »
Zoé planta ses incisives dans sa lèvre inférieure pour se contraindre au silence, se promettant de réfléchir à cette idée plus tard. Puis, elle se pencha sur l’exercice de génomique affiché en trois dimensions sur son pupitre :
« Rosalind Watson et Dewey Franklin souhaitent que leur enfant ait les iris verts, les cheveux blonds, soit de sexe féminin et mesure au moins cent soixante-dix centimètres. Laquelle de ces séquences génétiques répond à toutes ces requêtes ? »
Elle soupira, exaspérée. Lucas avait été conçu de façon naturelle, lui. Il n’en était pas moins l’incarnation de la perfection : chevelure couleur de miel tombant devant ses yeux bleus perçants, lèvres pulpeuses, nez bien droit. Toutefois, elle avait avant tout été conquise par son sourire espiègle, son regard qui cachait toujours quelque surprise… et le fait qu’elle ne se sentait réellement libre qu’avec lui. Elle examina les élèves de la grande salle de classe : traits fins, visages symétriques, corps élancés, peaux lisses. Nous sommes tous des fucking rats de laboratoire.
— Including me, grommela-t-elle avec amertume. (Moi incluse.)
Ses parents avaient opté pour le teint clair de son père – il était prouvé que les gens pâles réussissaient mieux en Amérique Indépendante –, mais lui avaient transmis la volumineuse chevelure de sa mère, quoique moins foncée. Ils avaient choisi jusqu’à son grain de beauté sur sa joue droite, près de l’œil. Pour lui donner du charme. Tout, sur son corps, avait été pensé, de la forme de ses hanches à la taille de ses seins – « ni trop gros ni trop petits, on ne voulait pas que tu aies l’apparence d’un programme sexuel », avait dit sa mère.
Or, plus on choisissait de variables, plus l’embryon s’avérait dispendieux. La plupart des parents se contentaient du forfait de base, assez abordable. Sans ajout, modification ou sélection spéciale, il ne permettait que de s’assurer de l’absence de déficiences génétiques pouvant mener à des troubles physiques, mentaux ou intellectuels dont Zoé, pour la plupart, ne savait même pas le nom. Les enfants devraient s’occuper de leur beauté extérieure à leurs propres frais, au cours de leur existence.
Mais la Dunbar-Hewitt Academy n’acceptant que les élèves issus des familles au sommet de la hiérarchie sociale, chacun de ceux-ci avait bénéficié d’une onéreuse sélection génétique – à un point tel qu’ils étaient tous ennuyants à regarder. Zoé, à elle seule, avait dû coûter quelques millions de Libertys – l’équivalent de plusieurs années de loyer dans un penthouse ultra-luxueux. Avant la récente promotion de sa mère, le salaire annuel combiné de ses parents, bien que substantiel, était loin de se mesurer à celui de certaines familles de l’Académie. Toutefois, avec des investissements intelligents – pour utiliser le terme de son père – ils étaient parvenus, au courant de leur siècle de vie commune, à accumuler une véritable fortune. Pour eux, elle représentait davantage leur réussite financière que le fruit de leur amour.
Et Emma Zerberg n’avait pas aimé que Lucas vienne souiller sa possession la plus précieuse.
« Miss Cameron ? », tenta à nouveau Socrate.
Goddard la regarda de biais. Zoé baissa les yeux et s’affaira à comparer les séquences d’ADN aux modèles qu’ils avaient étudiés.
— Hé ! Cameron ! chuchota une voix.
Zoé se tourna vers sa voisine, une grande blonde aux dents trop blanches : la fille de Joel Hewitt, l’un des deux fondateurs de l’école. Elle colla son majeur sur sa tempe, mima l’impulsion d’un pistolet, puis roula des yeux et sortit la langue de sa bouche.
La respiration de Zoé s’accéléra, ses doigts fourmillèrent. Goddard s’approcha d’elles. Sa voix nasillarde avait grimpé d’une octave :
— Miss Cameron ! This is my last warning. I received clear instructions from… (Mademoiselle Cameron ! Ceci est mon dernier avertissement. J’ai reçu des directives claires du…)
Jasmine Hewitt avait le regard fixé sur son pupitre, sourire aux lèvres. Depuis une semaine, ce petit geste, il semblait à Zoé que chaque élève de la Dunbar-Hewitt Academy le lui avait adressé, dans une tentative cruelle de lui rappeler que Lucas avait été massacré avec les Indigents. En effet, huit jours plus tôt, les nouvelles autorités de la TrY City (sa mère, en l’occurrence) avaient pris cette mesure pour protéger les Citoyens de la menace causée par le virus qui courait dans les rues et par la folie conquérante de Karl Monk.
Cette fois, c’en était trop ! Zoé laissa la rage qui brûlait dans son ventre se répandre dans tout son être. Elle bondit sur son hypocrite voisine, l’entraînant sur le plancher. Les exclamations de surprise et les cris effrayés s’élevèrent tout autour. Zoé frappa, ayant à peine conscience de ce qu’elle faisait – seulement, qu’enfin, ce n’était plus elle qui avait mal, mais quelqu’un d’autre. Un bruit strident, conçu pour réprimer la violence physique dans l’Académie, fusa dans ses oreilles. Zoé s’en moquait. Av

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