L Héritière du don
420 pages
Français

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L'Héritière du don , livre ebook

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Description

Pour Alana, enfant d’à peine huit ans, il est désormais temps de quitter mère, père et frère, et de suivre Cadmia, la guérisseuse du village, celle-là même qui avait reconnu le jour de sa naissance, à la tache en forme de lune, son statut d’élue. Un long apprentissage attend ainsi une fillette qui commence à manifester quelques dons et un lien privilégié avec les animaux… Mais surtout, ce sont ces cauchemars qui pressent aujourd’hui Cadmia, des rêves d’ombres et de cris que l’élue subit elle aussi. Des rêves en forme d’avertissements, qui annoncent le déferlement de la barbarie… Ainsi doivent-elles se presser de rejoindre la Communauté des Sages qui attend Alana depuis de nombreuses années, afin de mener à bien son initiation. Un périple à travers forêts et montagnes commence donc et sera l’occasion de développer certaines capacités, mais aussi de comprendre que les ennemis sont déjà à l’œuvre. Après sa "Stèle sacrée", Florence Jouniaux lance avec ce premier tome de "L’Héritière du don" les bases d’une saga qui n’a rien à envier à ses aînées et aux modèles consacrés. Dévoilant à peine les limites d’un monde dans lequel la nature et la faune occupent une fonction centrale, ce volet initial possède le souffle épique et enthousiasmant qui permet, le temps magique d’une lecture, d’évoluer aux côtés d’une jeune héroïne à l’âme aguerrie et en pleine formation.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 31
EAN13 9782748351309
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












L’Héritière du don




Du même auteur



La Stèle sacrée, 2009
Florence Jouniaux










L’Héritière du don

Livre I : la prophétie de Cadmia




















Publibook
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http://www.publibook.com




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IDDN.FR.010.0114102.000.R.P.2009.030.40000




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009



Je dédie ce roman
à tous ceux qui aiment partager avec le héros
des aventures extraordinaires dans un univers
où la magie existe encore,
à tous ceux qui ont gardé l’esprit ouvert et qui,
déjà sur la voie de la sagesse,
sauront tirer de ce récit la « substantifique moelle » :
car, ne vous y trompez pas, chers lecteurs,
ce roman est riche d’enseignements !





9


Prologue



Une brise légère soufflait sur le petit village des Trois
Peupliers, ainsi nommé par ses fondateurs qui les avaient
plantés lors de la construction des premières maisons ;
situé au sud-ouest du royaume des Basses-Terres, il
comportait une dizaine de fermes.
Dans la cour de l’une d’elles, balayant d’un revers de
main une mèche blonde tombée sur son front, la jeune
femme posa son seau et se releva doucement, une main sur
ses reins, l’autre sur son ventre douloureusement tendu : le
bébé était là, elle le sentait, elle le savait ; c’était son
deuxième enfant et elle éprouvait la même allégresse que lors
de la venue du premier, un garçon.
Une nouvelle houle de douleur se déclencha : les
contractions se rapprochaient et il était temps d’aller quérir la
Mère qui l’assisterait et la délivrerait ; doyenne du village
et guérisseuse, la tâche de sage-femme lui revenait
naturellement et elle s’en acquittait fort bien.
À pas lents, elle se dirigea vers l’enclos où son aîné de
six ans, un garçonnet aux joues rebondies et rosies par les
premiers frimas de l’automne, observait son père en train
de dresser le jeune poulain qui lui était destiné.
Lorsque sa mère posa une main sur son épaule, il
s’écria, les yeux brillants d’excitation :
— Maman ! Regarde, je vais bientôt pouvoir monter
Éclair Noir !
Elle lui sourit tendrement, retenant une grimace de
douleur, puis s’adressa à son mari qui venait de relever la tête
vers eux :
— Pierre, va vite chercher Cadmia, le bébé arrive !
11L’homme, brun et bien bâti, sauta lestement par-dessus
la barrière, effleura son front d’un baiser, et, ne voulant
pas perdre de temps, inquiet comme un père peut l’être
dans ces circonstances, s’élança sans un mot vers la
dernière maison du village, à l’orée de la forêt.
Flavia le suivit des yeux, puis, prenant son enfant par la
main, rebroussa chemin vers la chaumière modeste avec
ses deux chambres à l’étage, mais confortable, que Pierre
et elle avaient bâtie et aménagée patiemment depuis leur
mariage.
Elle se souvint du jour où leurs regards, perdant
soudain leur innocence enfantine, s’étaient croisés : Pierre,
qui n’avait que dix-sept ans et elle seize, prenant un air
grave qu’elle ne lui connaissait pas, lui avait juré un
amour éternel. Ils avaient dû attendre pour se marier que
celui-ci obtînt de ses parents la parcelle de terrain où tous
deux désiraient construire leur ferme, refusant de loger
chez les parents de Pierre, qui abritaient déjà son frère, sa
femme et leurs deux enfants. Surtout, son futur époux ne
désirait pas embrasser le même métier que tous les
hommes de sa famille : forgeron. Non, il avait une passion
pour le bois et souhaitait ardemment devenir charpentier ;
de plus, ils voulaient tous deux être indépendants et vivre
leur amour sans rendre de compte à personne. Leur union
avait heureusement obtenu l’assentiment de leurs proches
et de tout le village.
Pourtant Flavia n’y était pas née et sa famille
d’adoption lui avait maintes fois raconté le jour où la Mère
l’avait trouvée, nourrisson hurlant de faim et de froid sur
le seuil de sa maison. Respectée de tous pour sa science et
son savoir-faire de guérisseuse, semblant traverser les ans,
elle avait aussitôt réuni le conseil du village pour décider
du sort de la petite. Le bûcheron et sa femme ne
parvenaient pas à procréer ; aussi avaient-ils accepté avec joie la
garde de l’enfant.
Le seul indice qu’ils découvrirent sur elle fut un petit
médaillon de bois, cerclé d’argent, sur lequel était gravé
12un prénom : « FLAVIA ». En grandissant, elle s’était
souvent interrogée sur ses origines obscures et elle savait que
Cadmia avait mené sa propre enquête, s’absentant même
du village pendant plusieurs mois ; mais elle était toujours
restée évasive et mystérieuse quand la jeune fille la
questionnait.
Mais malgré sa constitution différente des autres, son
teint pâle et ses yeux clairs, elle s’était bien intégrée et
n’était pas la dernière dans les jeux des petits villageois.
Et maintenant, elle attendait son deuxième enfant, une
petite fille, lui avait prédit Cadmia, qui aurait, selon elle,
un destin exceptionnel ; elle avait été très intriguée de
cette prédiction évasive et demeurait songeuse en y
repensant…
Elle ouvrit la porte en bois plein qui donnait sur la vaste
pièce à vivre. Devant elle, légèrement sur la droite, un
bouquet de fleurs séchées, trônant sur la grande table en
chêne massif, réjouit sa vue. Sur le mur de droite était
adossé son vaisselier sculpté, cadeau de mariage de ses
parents. Dans le prolongement, une petite porte donnait
accès à une pièce froide, car ventilée grâce à une petite
ouverture au ras du sol en terre battue, servant de réserve
et de garde-manger.
Sur la gauche, Pilou, le vieux chien de la maison,
couché devant la grande cheminée pour profiter de sa chaleur,
ouvrit un oeil et s’étira longuement tout en battant
furieusement de la queue. Le jeune Marc, tout le portrait de son
père, s’approcha de lui pour le caresser et celui-ci lui lécha
la main avant de se mettre sur le dos.
Elle sourit de leur affection réciproque et contempla ce
coin chaleureux de la maison qu’elle préférait : face à
l’âtre, elle avait disposé quelques sièges, dont une chaise à
bascule, assemblée par son mari où elle s’installait lors de
la veillée. Elle les avait tous garnis de coussins en tissu
rouge, tout comme ceux des quatre chaises qui entouraient
la table, assortis aux lourdes teintures qu’elle tirait chaque
soir pour se protéger du froid, devant les deux fenêtres qui
13perçaient les murs. Devant celle de droite, Pierre lui avait
aménagé un grand plan de travail, muni d’un creux où
s’adaptait une bassine en terre cuite pour faire sa vaisselle.
Pilou vint frotter sa tête contre ses jambes. Elle se
secoua : allons, il lui fallait mettre de l’eau à bouillir, qu’elle

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