L’isolement ultra connecté
136 pages
Français

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L’isolement ultra connecté , livre ebook

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Description

Dans une société ultra-connectée, chaque individu a une puce qui a pour objet d’éliminer toutes déformations des échanges entre les individus. Après une révolte et la mise en place d’une communauté libre et tendant vers un idéal de société, la Cité centrale veut reprendre le contrôle et mater la révolte.
Après la reconquête du Centre, la fuite de Léto, Juliette prend le relais, mais sans avoir les pouvoirs de Léto, ni son charisme, dans un milieu d’hommes, tous aussi près de vouloir prendre les reines de cette communauté, aux risques de la précipiter dans le désordre et l’annihilation, car la Cité, et en particulier le Conseil central a leur regard pointé sur eux. Rien ne peut les sauver. Sauf l’espoir et l’unité...
Chapitre 1Plusieurs années se sont écoulées depuis la prise de la prison médicale. Léto a disparu le jour même. Personne ne la plus jamais revu. Même Alex et Jérôme n’ont pu le retrouver. Le collège de direction s’est formé avec les membres suivants : Moi, Juliette, comme successeur de Léto par ses capacités et son humanisme, le poète pour ses visions, Jean pour l’encadrement des scientifiques et des médecins, le chef et le capitaine pour les gardes et l’architecte pour organiser les besoins de la communauté, comme la nourriture, l’eau, les outils…Chacun occupe des endroits différents. Jean est au centre, avec le capitaine. Ils gèrent le centre et les arrivées des nouveaux « malades » en provenance de la Cité. Il est important que les responsables de la Cité ne sachent rien de la situation ici. Aussi, le protocole extérieur est maintenu, tout comme les rapports, fictifs, envoyés vers la Cité. Mais en fait, une fois arrivés, les « malades » sont pris en charge, non cette fois pour être des sujets d’expériences, mais pour tenter de les soigner. Souvent, l’ablation du comguide est nécessaire. Je fais l’aller-retour entre la grotte et le centre, je m’occupe alors avec Jean de les aider à se retrouver, à communiquer sans cet outil et à intégrer la communauté. Quand ils sont prêts, ils rejoignent, en fonction de leurs compétences, les forces de travail appropriées. Le capitaine assure l’interface avec les gardes extérieurs qui amènent ces individus déviants, sans que personne ne puisse déceler le moindre défaut d’organisation.De l’extérieur, le centre semble continuer à jouer son rôle. Les rapports concernent des avancées, minimes certes, mais sur des progrès de reprise de contrôle des individus défectueux. Des propositions sont envoyées pour améliorer les comguides, officiellement pour améliorer leur efficacité et diminuer ainsi le nombre d’incidents. En fait, Jean et son équipe travaillent à modifier substantiellement ces comguides pour petit à petit libérer les membres de la cité de ses effets nocifs. Mais ils tâtonnent et ne savent pas trop comment faire. Le plan de Léto était de libérer tout le monde de ces comguides. Pour autant, la tâche semble difficile. Les membres du centre sont obligés de conserver la puce cérébrale, ne serait-ce que pour donner le change avec les intervenants extérieurs qui parfois interagissent avec eux.Les anciens dirigeants continuent de jouer leur rôle d’interface avec le centre de commandement de la Cité, sans éveiller les soupçons. Officiellement, l’incident est clos. Tous les prisonniers échappés ont été réintégrés sans difficulté. Bien sûr, il y a eu une enquête, notamment pour renforcer la sécurité du centre, mais aussi pour vérifier la situation de l’intérieur. Plusieurs des membres de la communauté, notamment les gris violents, ou gris unis, ont agi en tant que volontaires pour être ces « prisonniers échappés et rattrapés ». Des tests ont été menés sur eux par des chercheurs indépendants et ont conclu au bon rétablissement de la situation. Officiellement, ce n’était qu’une dizaine de patients qui s’étaient échappés, profitant d’un défaut de sécurité lors des journées ouvertes.Il a été plus difficile d’expliquer le pourquoi du maintien des mille hommes apportés en renfort. La Cité a décidé de n’en laisser que la moitié, estimant qu’effectivement, vu le nombre de patients qui augmentait, une centaine de gardes ne suffirait pas. Près de cinq cents gardes sont donc repartis vers la Cité. Grâce à moi, le contact est maintenu avec eux. Cela constitue une source d’information, des espions bien placés pour renseigner la communauté sur les évolutions de la Cité. De plus, comme il s’agit d’une troupe d’élite, ils sont au plus près des personnes décisionnelles de cette institution.De son côté, le poète, l’architecte et le chef sont dans les grottes qui se sont multipliées. L’agriculture, l’élevage, les métiers de construction et d’usinage se sont développés au fur et à mesure des compétences assimilées via les nouveaux membres. Dans les grottes, en dehors du collège, plus personne ne dispose d’un comguide. Et tout se passe parfaitement, en harmonie. Le chef assure la sécurité, car de temps en temps, des survols lointains d’appareils automatiques de surveillance sont détectés et il faut alors cacher tout le monde. Et le chef pense toujours que le centre est trop vulnérable. Comme le collège aussi d’ailleurs. Il est probable qu’un jour nous soyons découverts, en tout cas que le centre soit mis à jour quant à ses pratiques contraires aux ordres donnés. Ou que les modifications apportées aux comguides dans la cité ne produisent tant d’effets que les responsables de la Cité comprendront qu’il y a un problème. Nous espérons que ce sera le plus tard possible.Le poète se réfugie souvent dans la grotte aux murs remplis de champignons. Cela l’aide dans ses visions. Jean, qui a analysé ceux-ci, a confirmé que c’était un dérivé d’opiacé, puissant narcotique, mais que leur inhalation latente dans la grotte était sans danger, car les doses étaient petites. Néanmoins, régulièrement, il effectue des examens médicaux sur le poète. Celui-ci ne pouvant plus se déplacer comme avant, l’âge avançant, c’est Jean qui apporte le matériel nécessaire avec ses hommes. Quant à l’architecte, il se plaît à organiser toute notre communauté dans sa vie quotidienne.De mon côté, j’alterne entre les deux lieux, parfois sans me déplacer en projetant mes visions et en écoutant ceux du centre qui ont conservé leur comguide. J’aide les gris unis à évoluer. Ils prennent de plus en plus une force exceptionnelle. Bien que leur comguide soit désactivé, ils semblent toujours en communion, comme s’ils avaient développé le moyen d’échanger sans ce biais électrochimique. Parfois, je suis un peu surprise de leurs expressions. Je ne peux rentrer dans leur esprit, puisqu’ils n’ont plus de comguide, mais les rares qui sont dans le centre, pour servir de « prisonniers volontaires », eux, ont toujours cette puce et continuent d’être en contact avec leurs frères de la communauté des grottes. Et les images que je vois sont toujours les mêmes, celle d’un homme dressé, devant eux, mais plus sur une montagne de cadavre, mais devant une cité blanche, parfaite.Léto, tu me manques… Je sais que tu peux m’entendre, mais je ne peux pas te contacter ni te trouver. Je sais pourquoi tu as disparu après l’attaque du centre. Tu as fait le choix de te retirer de l’équation, car tu pensais que tu étais le problème, l’anomalie qui nous conduirait inévitablement vers l’un des trois autres désastres possibles. Soit tu devenais une espèce de dieu vivant, morbide et implacable, soit tu devenais un étranger à ta communauté, mais appauvrie et sans réel espoir de survie, communauté cachée dans les montagnes ou dans des endroits plus reculés et arides, soit enfin nous mourrions tous, autour de toi. Tu as préféré te retirer du jeu, en nous projetant sur une direction de paix, de non-guerre. Je ne l’ai pas compris sur le moment. Personne d’ailleurs ne l’avait compris. Mais le collège a fini par le comprendre. Le chef était désolé de ne plus pouvoir compter sur ton pouvoir, mais il s’est résigné. Et puis, nous avons des espions maintenant dans la Cité, ce qui nous permet d’anticiper les visites de contrôles.Par contre, tu me manques et tu n’as pas respecté ta promesse. Mes enfants ! Tu m’avais promis de me les ramener… J’ai chargé quelques espions d’essayer de les retrouver, mais depuis tout ce temps, aucune nouvelle d’eux. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. Ils doivent avoir 5 et 7 ans maintenant. Quand je les avais quittés, ils avaient 1 et 3 ans. Puis j’ai rencontré Léto un an plus tard… Et maintenant, je le remplace. Je comprends le poids de ses responsabilités. J’ai 25 ans maintenant. Et avec Jean et le poète, nous en avions discuté une fois, a à peine 16 ans, ce qu’on avait demandé à Léto était inhumain. Et pourtant il a réussi au-delà de nos espoirs.Léto, si tu m’entends… Tu as réussi… et tu me manques…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782363159427
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L isolement ultra-connecté Tome 3 - La Libération


Deux Cent Cinquante Et Un

2018
ISBN:9782363159427
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
 
À cette femme qui accompagne l’homme jusqu’au bout de ses rêves,
héroïne du reel À ces femmes qui sont tous les temps de nos verbes, héroïnes intemporelles
 
Chapitre 1
 

 
Plusieurs années se sont écoulées depuis la prise de la prison médicale. Léto a disparu le jour même. Personne ne la plus jamais revu. Même Alex et Jérôme n’ont pu le retrouver. Le collège de direction s’est formé avec les membres suivants : Moi, Juliette, comme successeur de Léto par ses capacités et son humanisme, le poète pour ses visions, Jean pour l’encadrement des scientifiques et des médecins, le chef et le capitaine pour les gardes et l’architecte pour organiser les besoins de la communauté, comme la nourriture, l’eau, les outils…
Chacun occupe des endroits différents. Jean est au centre, avec le capitaine. Ils gèrent le centre et les arrivées des nouveaux « malades » en provenance de la Cité. Il est important que les responsables de la Cité ne sachent rien de la situation ici. Aussi, le protocole extérieur est maintenu, tout comme les rapports, fictifs, envoyés vers la Cité. Mais en fait, une fois arrivés, les « malades » sont pris en charge, non cette fois pour être des sujets d’expériences, mais pour tenter de les soigner. Souvent, l’ablation du comguide est nécessaire. Je fais l’aller-retour entre la grotte et le centre, je m’occupe alors avec Jean de les aider à se retrouver, à communiquer sans cet outil et à intégrer la communauté. Quand ils sont prêts, ils rejoignent, en fonction de leurs compétences, les forces de travail appropriées. Le capitaine assure l’interface avec les gardes extérieurs qui amènent ces individus déviants, sans que personne ne puisse déceler le moindre défaut d’organisation.
De l’extérieur, le centre semble continuer à jouer son rôle. Les rapports concernent des avancées, minimes certes, mais sur des progrès de reprise de contrôle des individus défectueux. Des propositions sont envoyées pour améliorer les comguides, officiellement pour améliorer leur efficacité et diminuer ainsi le nombre d’incidents. En fait, Jean et son équipe travaillent à modifier substantiellement ces comguides pour petit à petit libérer les membres de la cité de ses effets nocifs. Mais ils tâtonnent et ne savent pas trop comment faire. Le plan de Léto était de libérer tout le monde de ces comguides. Pour autant, la tâche semble difficile. Les membres du centre sont obligés de conserver la puce cérébrale, ne serait-ce que pour donner le change avec les intervenants extérieurs qui parfois interagissent avec eux.
Les anciens dirigeants continuent de jouer leur rôle d’interface avec le centre de commandement de la Cité, sans éveiller les soupçons. Officiellement, l’incident est clos. Tous les prisonniers échappés ont été réintégrés sans difficulté. Bien sûr, il y a eu une enquête, notamment pour renforcer la sécurité du centre, mais aussi pour vérifier la situation de l’intérieur. Plusieurs des membres de la communauté, notamment les gris violents, ou gris unis, ont agi en tant que volontaires pour être ces « prisonniers échappés et rattrapés ». Des tests ont été menés sur eux par des chercheurs indépendants et ont conclu au bon rétablissement de la situation. Officiellement, ce n’était qu’une dizaine de patients qui s’étaient échappés, profitant d’un défaut de sécurité lors des journées ouvertes.
Il a été plus difficile d’expliquer le pourquoi du maintien des mille hommes apportés en renfort. La Cité a décidé de n’en laisser que la moitié, estimant qu’effectivement, vu le nombre de patients qui augmentait, une centaine de gardes ne suffirait pas. Près de cinq cents gardes sont donc repartis vers la Cité. Grâce à moi, le contact est maintenu avec eux. Cela constitue une source d’information, des espions bien placés pour renseigner la communauté sur les évolutions de la Cité. De plus, comme il s’agit d’une troupe d’élite, ils sont au plus près des personnes décisionnelles de cette institution.
De son côté, le poète, l’architecte et le chef sont dans les grottes qui se sont multipliées. L’agriculture, l’élevage, les métiers de construction et d’usinage se sont développés au fur et à mesure des compétences assimilées via les nouveaux membres. Dans les grottes, en dehors du collège, plus personne ne dispose d’un comguide. Et tout se passe parfaitement, en harmonie. Le chef assure la sécurité, car de temps en temps, des survols lointains d’appareils automatiques de surveillance sont détectés et il faut alors cacher tout le monde. Et le chef pense toujours que le centre est trop vulnérable. Comme le collège aussi d’ailleurs. Il est probable qu’un jour nous soyons découverts, en tout cas que le centre soit mis à jour quant à ses pratiques contraires aux ordres donnés. Ou que les modifications apportées aux comguides dans la cité ne produisent tant d’effets que les responsables de la Cité comprendront qu’il y a un problème. Nous espérons que ce sera le plus tard possible.
Le poète se réfugie souvent dans la grotte aux murs remplis de champignons. Cela l’aide dans ses visions. Jean, qui a analysé ceux-ci, a confirmé que c’était un dérivé d’opiacé, puissant narcotique, mais que leur inhalation latente dans la grotte était sans danger, car les doses étaient petites. Néanmoins, régulièrement, il effectue des examens médicaux sur le poète. Celui-ci ne pouvant plus se déplacer comme avant, l’âge avançant, c’est Jean qui apporte le matériel nécessaire avec ses hommes. Quant à l’architecte, il se plaît à organiser toute notre communauté dans sa vie quotidienne.
De mon côté, j’alterne entre les deux lieux, parfois sans me déplacer en projetant mes visions et en écoutant ceux du centre qui ont conservé leur comguide. J’aide les gris unis à évoluer. Ils prennent de plus en plus une force exceptionnelle. Bien que leur comguide soit désactivé, ils semblent toujours en communion, comme s’ils avaient développé le moyen d’échanger sans ce biais électrochimique. Parfois, je suis un peu surprise de leurs expressions. Je ne peux rentrer dans leur esprit, puisqu’ils n’ont plus de comguide, mais les rares qui sont dans le centre, pour servir de « prisonniers volontaires », eux, ont toujours cette puce et continuent d’être en contact avec leurs frères de la communauté des grottes. Et les images que je vois sont toujours les mêmes, celle d’un homme dressé, devant eux, mais plus sur une montagne de cadavre, mais devant une cité blanche, parfaite.
Léto, tu me manques… Je sais que tu peux m’entendre, mais je ne peux pas te contacter ni te trouver. Je sais pourquoi tu as disparu après l’attaque du centre. Tu as fait le choix de te retirer de l’équation, car tu pensais que tu étais le problème, l’anomalie qui nous conduirait inévitablement vers l’un des trois autres désastres possibles. Soit tu devenais une espèce de dieu vivant, morbide et implacable, soit tu devenais un étranger à ta communauté, mais appauvrie et sans réel espoir de survie, communauté cachée dans les montagnes ou dans des endroits plus reculés et arides, soit enfin nous mourrions tous, autour de toi. Tu as préféré te retirer du jeu, en nous projetant sur une direction de paix, de non-guerre. Je ne l’ai pas compris sur le moment. Personne d’ailleurs ne l’avait compris. Mais le collège a fini par le comprendre. Le chef était désolé de ne plus pouvoir compter sur ton pouvoir, mais il s’est résigné. Et puis, nous avons des espions maintenant dans la Cité, ce qui nous permet d’anticiper les visites de contrôles.
Par contre, tu me manques et tu n’as pas respecté ta promesse. Mes enfants ! Tu m’avais promis de me les ramener… J’ai chargé quelques espions d’essayer de les retrouver, mais depuis tout ce temps, aucune nouvelle d’eux. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus. Ils doivent avoir 5 et 7 ans maintenant. Quand je les avais quittés, ils avaient 1 et 3 ans. Puis j’ai rencontré Léto un an plus tard… Et maintenant, je le remplace. Je com

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