L Ombre de Vlad l empaleur
203 pages
Français

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L'Ombre de Vlad l'empaleur , livre ebook

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Description

Fin du XIXe siècle en Transylvanie. Un jeune médecin, Andrei Walkil, retourne dans son village natal pour résoudre une énigme tragique qui mine depuis de nombreuses années la vie des villageois. Chaque année, au solstice d'hiver, un enfant disparaît sans que personne ne puisse intervenir et une terreur superstitieuse s'est installée sur le village. Que deviennent les disparus ? La science saura-t-elle tout expliquer ? Andrei Walkil devra faire preuve de beaucoup de courage pour découvrir l'écœurante vérité, mais il trouvera aussi l'amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414329175
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-32918-2

© Edilivre, 2019
Chapitre I
Ville de Sibiu, novembre 1875, Transylvanie.
Andrei Walkil, jeune médecin de 30 ans, et solide gaillard d’un mètre quatre-vingt dix et de quatre-vingt kilos, avait ouvert son cabinet dans cette grande ville florissante de Transylvanie après avoir fait ses études à Cluj et servi dans les hôpitaux de la rue Clinicilor. Il louait un grand appartement dans le Pasajul Scanior, qu’il avait partagé en deux : Une partie privée, l’autre comprenant son cabinet, la salle d’attente et une pièce réservée à ses recherches. Madame Iula Georgiu, sa logeuse et grande amie de sa mère, s’occupait de ses repas et du ménage. Agée d’une soixantaine d’années, elle s’était prise d’affection envers son gentil et sérieux locataire, lui servant même de secrétaire chargée des prises de rendez-vous et de l’accueil.
En ce 2 novembre 1875, alors que de lourds et noirs nuages menaçaient la ville et qu’un froid humide, annonciateur de neige s’était lentement installé, le Docteur Walkil était en train de travailler dans son laboratoire, quand des petits coups discrets frappés à sa porte le firent sursauter et la tête ronde et joviale de Madame Georgiu apparut dans l’entrebâillement :
– « Docteur, désolée de vous déranger, mais vous avez une visite… »
Un peu énervé d’être distrait dans son expérience, il sortit sa montre à gousset, constata qu’il était cinq heures du soir et répondit :
– « Faites entrer, Madame Georgiu ! »
Mais sa mauvaise humeur disparut dès qu’il aperçut son cousin Bogdan Walkil, de Hetiur, son village natal, dans les environs de Sighisoara. Cela faisait plus de dix ans qu’il n’était plus retourné au village, depuis que ses parents étaient morts dans un terrible accident, et il avait préféré tirer un trait définitif sur tout ce qui lui rappelait trop cruellement leur absence.
Il était vraiment très heureux de revoir son cousin Bogdan, l’impressionnant et rustre cousin, dont la silhouette massive occupait toute l’ouverture de la porte, et avec qui il avait partagé une jeunesse turbulente et pleine d’aventures.
Ils se précipitèrent dans les bras l’un de l’autre, dans une étreinte chaude et fraternelle.
– « Entre, Bogdan, » proposa Andrei, en lui désignant une chaise en face de son bureau, « alors, quel bon vent t’amène à Sibiu ? »
Son cousin, fort impressionné par l’appareillage qui occupait le laboratoire, sautillait d’un pied sur l’autre, en triturant son chapeau. Il était toujours mal à l’aise dès qu’il quittait son village pour se rendre à la ville. Il enleva son lourd manteau et alla se placer devant la cheminée pour se réchauffer.
Madame Georgiu s’éclipsa en annonçant qu’elle allait préparer un bon thé brûlant, qui lui semblait être le remède le mieux apte à réchauffer le visiteur.
Andrei Walkil jugea rapidement la situation : C’était la première fois que Bogdan venait à Sibiu, et, compte tenu de la distance et de la saison, il fallait que ce fût pour une raison importante. Il l’entraîna dans son cabinet où il se sentirait plus à l’aise et l’invita à s’asseoir :
– « Alors, cousin, parle-moi un peu de ta petite famille. Comment vont Teodora et Serban ? »
Mis en confiance sur un sujet qu’il affectionnait particulièrement, Bogdan parla avec volubilité de sa femme et de son fils et annonça avec fierté qu’il était devenu le père d’une petite fille de cinq ans, Roxana, puis fit un tour complet du village et des personnes qu’Andrei connaissait.
Il apprécia à sa juste valeur le thé que Madame Georgiu avait discrètement posé sur le bureau avant de disparaître et les petits gâteaux qu’elle avait ajoutés.
A la fin de son récit, Bogdan avait retrouvé des couleurs et semblait maintenant capable de parler du véritable motif de sa venue.
Andrei l’amena en douceur à aborder le sujet :
– « Tu n’as pas fait tout ce chemin, après dix ans, pour me parler uniquement de ta famille et nous rappeler de bons souvenirs. Le voyage est long de Hetiur à Sibiu… Y a-t-il autre chose ? »
Bogdan prit son courage à deux mains :
– « Tu as fait des études, tu es médecin… Avec Teodora nous avons longuement discuté avant de prendre la décision de venir te parler… »
– « Hé bien, puisque tu es là, je crois que le mieux c’est que tu m’expliques la raison exacte de ta présence. »
Bogdan se gratta la tête avant de dire :
– « Je sais qu’un homme instruit comme toi, ne peut pas comprendre ce que je vais te dire, mais les faits sont là : La malédiction s’est abattue sur Hetiur ! »
Andrei Walkil fut pris d’une envie d’éclater de rire, pensant à une plaisanterie, mais devant le visage sérieux de son cousin, préféra s’abstenir. Il réussit à garder son sérieux et demanda :
– « Que veux-tu dire par « malédiction » ? »
– « Il est vrai que nous avons peu évolués à Hetiur, que nous ne sommes que des paysans et que les croyances et superstitions sont toujours bien présentes dans notre communauté, mais c’est la vérité… »
– « Explique-moi. Je t’écoute. »
Bogdan hésitait encore, comme s’il regrettait sa démarche, mais poussé par l’attente de son cousin, répondit, presqu’en murmurant :
– « Vlad l’Empaleur hante le village depuis huit ans. »
– « Vlad ? Tu parles du Prince Vlad III Tepes ? » Andrei ne put cacher sa stupéfaction.
– « Oui, je sais. Ça peut paraître incroyable et tout juste bon à nourrir des contes du Moyen-âge, pour faire peur aux enfants, mais je t’assure que c’est vrai, Andrei ! »
– « D’accord, Bogdan, calme-toi et raconte-moi tout… Mais, avant, j’aimerais te rappeler combien nous nous moquions de ces fameuses croyances quand nous étions jeunes… »
– « Oui, je me rappelle bien… C’est pour cela que tu dois me croire ! »
– « Tu as dit : Depuis huit ans ? Comment peux-tu être si précis, et pourquoi venir m’en parler si tard ? »
– « Nous avons décidé, au village, de taire ces apparitions pour ne pas être la risée du monde. Mais, aujourd’hui, je suis directement intéressé et je refuse de l’accepter comme une fatalité. »
Ses paroles n’avaient aucun sens pour Andrei. Il devait y mettre un peu d’ordre. Aussi demanda-t-il à son cousin de commencer par le commencement et d’être un peu plus clair dans ses propos :
– « Pour l’instant, je ne comprends rien à ce que tu dis. Alors, commence par le début et explique-moi en quoi tu es directement concerné par ce fantôme pour le moins inattendu. »
Bogdan prit une large inspiration :
– « La malédiction s’est abattue sur nous, Il y a huit ans, pour le solstice d’hiver. Cette nuit-là, personne ne pourra jamais l’oublier ! Aux alentours de minuit, le village fut réveillé par des hurlements déchirants et des appels à l’aide. C’était George Constantinescu qui courait en tous sens dans la rue, comme un damné, frappant aux portes et demandant du secours… Si tu avais vu son regard ! On aurait dit qu’il avait aperçu le Diable en personne. Il hurlait que son fils, Lucian, lui avait été enlevé et qu’il n’avait rien pu faire, qu’il ne savait pas ce qu’il était devenu. Il fut le premier à parler d’un être diabolique qui était venu chercher son enfant. Cela a mis tout le village en émoi, et, après avoir vérifié que l’enfant ne s’était pas caché dans la maison, nous avons organisé une battue, malgré le froid, pour le retrouver. Nous l’avons cherché toute la nuit et continué les recherches les jours suivants. En vain. Le petit Lucian avait bel et bien disparu ! »
– « Quel âge avait-il ? »
– « Cinq ans. Ce n’est pas un âge où on peut faire une fugue, n’est-ce pas ? Surtout au début de l’hiver… »
– « C’est sûr ! Qu’avez-vous fait ? » Andrei était de plus en plus intéressé par le récit de son cousin, C’était le genre de mystère qu’un esprit scientifique et rationnel comme le sien devait être capable de résoudre. Il avait néanmoins besoin de plus d’informations. Il l’encouragea à poursuivre.
– « Qu’a fait George Constantinescu ? A-t-il porté plainte ? »
– « Bien sûr ! Dès le matin ! Tandis que nous procédions aux recherches, il est allé à Sighisoara demander l’aide de la Police. Un officier est monté le lendemain pour mener son enquête. Il a interrogé tout le monde et devant le manque de résultat de nos battues, en a conclu que l’enfant avait dû se perdre en forêt, après avoir profité de la nuit et du sommeil de son père pour s’échapper… »
Andrei s’écria, profondément indigné par le comportement des policiers :
– « Ce n’est pas possible ! C’est ridicule ! On ne peut pas arriver à une conclusion aussi invraisemblable ? Un enfant de cinq ans ne peut pas faire une fugue, comme ça, en pleine nuit et en hiver ! »
Son cousin, surpris par la véhémence d’Andrei qui ne se laissait jamais aller à de tels excès, se recula sur sa chaise. Il ajouta :
– « Attends, c’est loin d’être fini, Andrei… Le commissaire de Sighisoara a été jusqu’à émettre l’hypothèse que c’était une ruse de George qui avait peut-être tué son fils et l’avait enterré dans les bois… »
– « C’est incroyable ! George Constantinescu est un brave homme et, j’en suis sûr, un père attentif ! »
– « Certainement, mais le commissaire fondait son hypothèse sur le fait que Iona, sa femme était morte dans des conditions plutôt mystérieuses l’année précédente et que George avait perdu la tête… Et deux jours plus tard, on a retrouvé George mort, empalé sur la grille qui entoure la vieille église médiévale saxonne, à l’entrée du village. D’après le commissaire, il aurait été pris de remords et se serait précipité du haut du clocher, ce qui confirmait sa théorie. »
– « Je présume que vous n’y avez pas cru ? »
– « Certainement pas ! Et, ce, pour plusieurs raisons : D’abord, George adorait sa femme et son fils. Après la mort de Iona, il s’était entièrement con

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