L ombre du druide
341 pages
Français

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L'ombre du druide , livre ebook

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Description

Moins 400 avant notre ère, une malédiction s’abat sur des peuples celtes. Des soldats morts marchent sur les royaumes et détruisent tous ceux qui se mettront sur leur chemin. Avec à leur tête, des sorciers et sorcières impitoyables.
Les plus farouches et les plus redoutés guerriers s’allient derrière les élus. Qui à eux seuls arrivent à déjouer les sortilèges diaboliques grâce aux pouvoirs des dieux.
Les druides se soulèvent face aux sorciers détenteurs des forces du mal.
Des complots se forment, des alliances entre ennemis se soudent dans des guerres sanguinaires et épiques. Les élus des dieux se retrouvent face à une puissante magie noire. Leur seule issue : vaincre ou mourir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 août 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312083407
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ombre du druide
Sylvia Maccari
L’ombre du druide
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-08340-7
P ARTIE I : La naissance du mal
Yelgenyi
Moins 400 avant notre ère.
À la frontière des pays de l’Est, une mer s’étendait à perte de vue. De l’autre côté, une chaîne de montagnes séparait les peuples Boiens et les Scordiques.
Au beau milieu, sur le flanc d’une colline, se dissimulait une petite maisonnette en bois. La saison hivernale avait pris fin, la neige s’était retirée et les rivières abondaient en poissons. Le soleil était haut dans le ciel, il faisait bon.
Assis sur une grosse pierre, les pieds dans l’eau, un homme de forte corpulence dépeçait un à un chaque poisson qu’il venait de pêcher, jetant dans le courant les restes de boyaux pour les offrir aux oiseaux. Ses cheveux étaient longs, légèrement bouclés, d’un blond vénitien. Sur sa tempe gauche, un tatouage druidique en forme de croissant de lune lui enveloppait l’œil. Il portait une barbe très courte, plutôt bien taillée et une longue moustache tressée qui lui descendait jusque sur le torse. Ses grands yeux, magnifiques, étaient bleus comme un ciel d’été. Sur son torse nu, des grands symboles runiques parcouraient ses pectoraux jusqu’aux épaules. Dans son dos, de longues balafres rougeâtres prouvaient qu’il s’agissait d’un grand guerrier. Sur ses poignets et ses bras, des gros bracelets de forces en cuir et cuivre comprimaient ses gros muscles.
L’homme se leva et regarda au loin.
Sur l’autre versant de la montagne, un loup descendait lentement le petit chemin qui menait à la rivière. L’homme fronça les sourcils et parla tout bas dans un dialecte inconnu. Le canidé s’arrêta devant le ruisseau face à lui. Ils se regardèrent un instant puis l’animal traversa.
– Tu es en retard, Stall ! J’ai tout donné aux oiseaux.
Le canidé baissa la tête et se coucha à côté de l’homme. Celui-ci plongea ses doigts dans l’épaisse fourrure, souffla longuement puis se retourna en fixant d’un regard le sommet de la montagne.
– Ils sont toujours là ! On va devoir aller les voir.
Le loup plongea ses yeux dans celui de son maître puis se releva. L’homme saisit une longue cape marron en laine accrochée à une branche d’arbre et la fit voler sur ses épaules. Son seau de poisson à la main, il partit en direction de l’épaisse forêt pour s’arrêter dans une petite clairière où un magnifique mérens l’attendait paisiblement. Il caressa la longue crinière puis monta à cru sur son dos. Le cheval ne portait pas de rênes ni de mors. Tous trois montaient en direction de la petite cabane de bois. L’homme releva sa capuche et arrêta sa monture à quelques pas.
Deux hommes attendaient, assis sur des billots de bois. Le loup grogna en montrant ses crocs blancs. Son maître lui chuchota quelques phrases dans un langage étrange et mit pied à terre. Les deux hommes se levèrent, l’air apeuré.
L’un d’eux s’avança avec méfiance, la main sur la poignée de son épée.
– Nous sommes venus en paix, Yelgenyi ! Sur l’ordre du roi. Il te réclame. Tu dois nous accompagner.
Yelgenyi contourna l’étranger, le regard froid et posa son seau sur le rebord d’une fenêtre. Stall grognait de plus en plus fort.
– Nous sommes venus en paix, Yelgenyi ! Répéta l’étranger. Le roi te demande.
– Que veut-il ?
– Un mal le ronge, tu le sais, tu devais venir cet hiver.
– Je viens quand je veux. Lui répondit Yelgenyi en l’attrapant par l’épaule.
L’étranger baissa la tête, sortit lentement son épée et la jeta à terre.
– Cela fait deux lunes que nous t’attendons.
– Je sais ! Et malgré tout, vous êtes toujours là. Pourquoi ?
L’étranger s’agenouilla devant lui. Il garda un long moment le regard rivé sur le sol puis le fixa droit dans les yeux.
– Si nous revenons sans toi, nous serons exécutés.
Yelgenyi grimaça. Cette nouvelle ne l’enchantait vraiment pas. Il se retourna, regarda son cheval.
– Offa… Va ! Dit-il en lui faisant un signe de la tête.
Le mérens s’avança en secouant sa tête. Il contourna la maisonnette et se réfugia à l’arrière.
– Fais de nous ce qu’il te plaira, Yelgenyi. Si nous ne mourrons pas de ta main, ce sera de celle du roi.
– Je n’ai pas l’intention de vous tuer… Pas pour le moment. Nous partirons demain.
Yelgenyi posa sa main sur le cou de l’étranger.
– Nous mangerons ensemble, mais vous dormirez dehors, dans la forêt. Si je sens votre présence devant la maison, je me ferais une joie d’enfoncer vos corps dans des troncs d’arbres.
– Bien, Yelgenyi. Nous ne sommes pas venus pour te faire du tort. Nous te respectons et nous nous mettons à ton service.
Yelgenyi rit à pleins poumons.
– Le jour où j’aurais besoin de vous, la terre n’existera plus.
– Nous sommes du même clan ! Dit l’autre en s’avançant.
Yelgenyi le regarda du coin de l’œil, se redressa et se dirigea droit sur lui. Il l’attrapa par la gorge et le souleva d’une seule main. Le jeune étranger se débattait, essayant de retirer les mains de son agresseur.
– Je ne suis pas du même clan que vous, heureusement pour moi. Je ne vous appartiens pas. Tu es bien trop jeune pour le savoir, mais moi je me souviens ce que ton peuple m’a fait.
– Yelgenyi ! Coupa l’homme à terre. Il ne le sait pas. Il ne sait rien. C’est une histoire que l’on veut tous oublier. Cela fait bien longtemps maintenant.
– C’est une raison d’oublier ?
– Non…
Yelgenyi relâcha le jeune homme et le fixa droit dans les yeux.
– C’est ton fils !
– Oui ! Si tu veux tuer quelqu’un, alors tue-moi !
– Cela ne m’intéresse pas ! Mais si vous tentez quoi que ce soit…
– Nous n’en ferons rien… C’est une promesse.
– Une promesse ! Se moqua Yelgenyi.
Il reprit son seau de poissons et se dirigea vers un âtre encore chaud, y déposa quelques brindilles et souffla sur les braises avant d’y ajouter quelque bûche. Stall le rejoignit et se coucha à ses pieds. Les deux étrangers s’avancèrent lentement, méfiants et prirent place en face de Yelgenyi en ne le quittant pas des yeux.
Quelques instants plus tard, alors que les braises étaient bien rouges, Yelgenyi y déposa les poissons.
– Comment va le roi ?
– Il est très malade.
– La reine ?
– Elle ne se lève plus depuis bien longtemps. Yelgenyi, il y a beaucoup de malades dans le fort. Les hommes et les femmes ont tous pris ce mal.
– Je ne suis pas responsable.
– Moi je te crois, Yelgenyi, et mon fils aussi.
– Et que compte faire le roi ? Dis-moi la vérité… Je saurais si tu mens.
– Le roi veut te supplier d’arrêter ta malédiction.
– Je n’ai pas jeté de malédiction. Je n’ai pas de temps à perdre avec vous.
– Je le sais… Je l’ai toujours su. J’ai confiance en toi. Et je regrette ce qui c’est passé. Cela n’aurait jamais dû arriver.
Yelgenyi posa un poisson dans chaque écuelle en bois qu’il déposa devant les étrangers. Le jeune homme se jeta sur son assiette et dévora sa maigre pitance. Yelgenyi réfléchit quelques instants puis partagea son assiette avec son loup. Le silence était pesant.
Le soleil était couché et la fraîcheur de la nuit ne tarda pas à les saisir.
Yelgenyi se leva et entra dans la maisonnette.
– Nous pourrions rester près du feu ? Questionna le jeune homme.
– Non, Yelgenyi nous a dit d’aller dans la forêt… Nous irons dans la forêt.
– Sinon quoi ?
– Sinon ton corps ressemblera à ces écorces d’arbres.
La peur gagnait le regard du jeune homme qui ne connaissait rien de ce Yelgenyi et de son passé. Son père se leva et s’engouffra dans l’épaisse forêt. Ils prirent place au pied d’un grand sapin, se serrant l’un contre l’autre pour se tenir chaud.
***
À l’aube, le soleil n’était pas encore levé et le froid glacial était saisissant.
Les deux étrangers ouvrirent les yeux. Les doigts et les pieds gelés, ils retournèrent à la maisonnette. À leur grande surprise, Yelgenyi était déjà là, assis devant le feu. Il plongeait ses doigts dans un pot en terre cuite et se peignait les yeux en noir. Un large trait q

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