La Folie de Mithras
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La Folie de Mithras , livre ebook

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Description

Sur l’ancien plateau oublié, afin de s’emparer de la Tour de la Connaissance, Farhagen et ses compagnons conviennent d’une trêve et d’une alliance, aussi temporaire qu'hypocrite, avec l’Œil de Repseth. Cependant avant de tenter de percer les secrets de Mithras, ils doivent livrer bataille contre les antiques gardiens de ce lieu sacré. Les grands cuirassés divins s'affrontent dans un fracas retentissant. Farhagen et les siens sont soumis à rude épreuve et auront fort à faire pour espérer survivre à la folie du dieu banni...


Ce dernier volet de la trilogie Divinité Alpha continue sa descente dans les enfers d’une guerre aux racines millénaires. Il ravira autant les amateurs de steampunk aimant les chocs de la technologie et de la magie que les amoureux de fantasy épique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374535319
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Sur l’ancien plateau oublié, afin de s’emparer de la Tour de la Connaissance, Farhagen et ses compagnons conviennent d’une trêve et d’une alliance, aussi temporaire qu'hypocrite, avec l’Œil de Repseth. Cependant avant de tenter de percer les secrets de Mithras, ils doivent livrer bataille contre les antiques gardiens de ce lieu sacré. Les grands cuirassés divins s'affrontent dans un fracas retentissant. Farhagen et les siens sont soumis à rude épreuve et auront fort à faire pour espérer survivre à la folie du dieu banni…

Ce dernier volet de la trilogie Divinité Alpha continue sa descente dans les enfers d’une guerre aux racines millénaires. Il ravira autant les amateurs de steampunk aimant les chocs de la technologie et de la magie que les amoureux de fantasy épique.
Divinité Alpha
Tome 3
La Folie de Mithras
Nicolas Cluzeau
Collection du Fou
Pour celle qui a été ma muse durant la rédaction de ce roman. Elle se reconnaîtra. Pour Éric, Ambre et Michel.
1
[…]
Le Coup d’État de Pélias Camlymdan sur le Royaume Divin a été mûri de longue date. Après la destruction de la capitale des Lyrhalfens, Erentyr, le bâtard aurait disparu avec un compagnon de route des moins banals : Desrad, prince-démon de la Strate Inférieure de DesrelWhurd. D’après des journaux de gouvernants antiques d’Okanthe, certains l’auraient rencontré pour des entrevues extraordinaires dans le Septentrion, à la recherche d’Erinaren, la première fille d’Arsinarion, qui avait dérobé la Diadème Lunaire de Phébée.
Les Manuscrits des Brisants indiquent ensuite que Pélias, qui voulait connaître les secrets enfouis du onzième enseignement de Mnémosyne, se fit passer pour son mari, Crios, afin de détruire l’enveloppe corporelle de la titanide. Grâce à des rituels terrifiants appris avec Desrad, il absorba une partie de l’essence de Mnémosyne et, armé des secrets des runes titaniques, voulut s’emparer des pouvoirs du Chaos et de la Nuit en séduisant Phébée. Ce qu’il fit en lui rendant son diadème. L’assassinat de Mnémosyne plut à la titanide des Ténèbres et elle fit de Pélias son amant. Pour accomplir son plan, Pélias utilisa Haruni, la fille de Phébée et Coeos, et la força à se marier et s’accoupler à Repseth pour donner naissance à trois enfants géants : Vengeance, Corruption et Poison [Note anonyme dans la marge du mémoire : FAUX ET ARCHIFAUX ! Nous savons très bien que le père des trois enfants n’est autre que (censuré) lui-même] . Pélias initia alors Repseth aux secrets du onzième enseignement de Mnémosyne. Les deux mirent au point des technomagies soutirant au sang des Titans de Pellhinare, le terraverre, tant de pouvoir qu’ils en asséchèrent une partie des ressources de notre monde. Cronos et les autres Titans, déjà affaiblis par la perte de plusieurs des leurs, rompirent les ordres du Grand Livre du Destin pour mettre fin à l’anéantissement de leur influence. À l’époque, ils ne disposaient pas encore du Sceptre de l’Aube et ils sous-estimèrent Pélias et Repseth. Ceux-ci les attendaient au-dessus des Étendues Interdites avec une flotte entière de cuirassés divins, le Tétraèdre du Ravageur contrôlé par le dieu-serpent, Haruni et leurs trois enfants. Une furieuse bataille s’engagea, mais les Titans perdirent. Cronos enchaîné à ses pieds, Pélias entra en triomphateur dans le Royaume Divin et commença à mettre en place une série de réformes lourdes et peu appréciées de par le monde.
Repseth fut alors convaincu par Cronos, Rhéa, Téthys, Hypérion, Mithras et Thémis de trahir Pélias pour avoir sa place au conseil des dieux au lieu de n’être qu’un exécuteur de basses besognes pour l’Assassin des Titans. Après un malentendu entre Pélias et le dieu-serpent sur les terres allouées aux Repsethis et aux Mithraïques – et aussi un sujet plus personnel dont nous n’avons pas les détails –, Repseth décida de se ranger aux côtés des anciens tyrans.
Le rêve de Pélias Camlymdan, d’un nouveau commencement, de progrès et de changements, fut ainsi écrasé dans l’œuf à peine deux années après son accession au pouvoir.
[…]
Extrait du mémoire, Faire Face à sa Destinée , de Farhagen Sturmsen de l’Académie de Magie d’Okanthe, qui lui valut le grade de Premier Magelame du Thing.


Farhagen se réveilla au bout d’une heure de sommeil. Le magelame avait toujours su ajuster à la seconde près son horloge interne.
L’ Indomptable , autour de lui, ronronnait comme un énorme félin tranquille.
Dans la belle cabine d’officier que Valéria lui avait allouée, aux décorations reptiliennes de mauvais goût, il se rendit à la salle d’eau, totalement nu, et se lava le corps sous une pluie d’eau froide revigorante.
Trois jours qu’il n’avait pas dormi. Sa constitution lui permettait de veiller pendant des semaines s’il le fallait, mais les événements avaient siphonné son énergie. On pouvait y ajouter l’angoisse permanente de perdre son Esclave. Il ne montrait jamais rien à personne et avait dit à Valéria qu’il ne ressentait jamais rien ; cependant la vérité était toute autre.
Il aimait son Esclave. Celle qu’il faisait appeler Erinaren par les autres en souvenir de la traîtresse à Phébée, il l’avait dans la peau depuis la destruction de Rasthavène. Il avait du mal à se l’avouer. Il rejetait même l’idée d’être aussi attaché. Enrageait d’être lié à la beauté sublime qu’elle dégageait. Mais finalement il l’avait bien cherché. Il était drogué aux regards, aux gestes, au toucher, à la voix, à la soumission de cet assemblage d’essences divines.
Il avait bloqué le vrai nom de l’Esclave dans sa propre mémoire, pour éviter de le révéler à quiconque, par inadvertance ou sous la torture.
Les mains crispées sur le lavabo en émail ciselé, il se regarda dans le miroir. Un sortilège mineur l’avait rasé de près. Ses yeux bleu glace luisaient des runes permanentes implantées dans les cornées. Ses cheveux noirs mouillés coulaient comme un torrent d’ébène de chaque côté de son visage carré à la peau assombrie par son lointain héritage nerhalfen – pas si lointain, si l’on prenait en compte son ancienne personnalité. Il portait toujours les cicatrices de certains combats : le long de sa mâchoire, sur son front, juste au-dessus de l’œil gauche.
Il prit un linge, se sécha et se dirigea vers le lit de la cabine luxueuse, où un horlocontrôleur avait étalé ses affaires : uniforme aux galons d’amiral, armure nerhalfen runique de mailles fines, tricorne, et les bottes d’officier bleu sombre en cuir ciselé de la marine okanthoise. Un miroir en pied lui renvoya une silhouette fine aux muscles tendus comme la corde d’un arc dorokaï. À penser à l’Esclave, il avait même un début d’érection. Il eut un sourire en coin en se caressant, puis chassa les pensées érotiques qui fusaient dans son cerveau.
Assez. Elle m’obsède trop.
Elle me manque.
Dans la cabine, Il y avait même un hublot triangulaire permettant à la lumière du soleil de faire rutiler les dorures et les runelumes dans leurs berceaux couleur émeraude. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas préparé seul. Même lorsqu’Arcane et l’Esclave n’avaient été qu’une seule personne, la guerrière lunaire s’était occupée de lui de la tête aux pieds. Son élève et elle avaient formé une bien singulière entité, le temps que l’Esclave se reconstitue totalement. Il était dommage que cet imbécile d’Œil de Repseth les ait à nouveau séparées : contrôler deux personnes en un seul corps était beaucoup plus facile.
Farhagen s’habilla lentement, prenant son temps pour ne rien laisser au hasard. Il devait être impeccable en tous points, à tout moment. Rien ne devait être critiquable. Le magelame aimait la perfection et l’ordre. Il ne pouvait admettre que le chaos s’installe sur sa personne, même s’il avait souvent utilisé le Chaos pour manipuler les êtres et les choses de ce monde.
Ordha ob Kaoth , en vieil ormérite, signifiait : « L’ordre à partir du chaos ». Il adhérait pleinement à cet adage, et Mnemosia Requis était de ces organisations qui le pratiquaient aussi. Rien n’était aussi important que de récupérer les trésors éparpillés de Mnémosyne. Farhagen eut un sourire en coin, rapidement remplacé par une expression amère. La titanide était morte, assassinée, et son essence avait été perdue – mais pas pour tout le monde.
Silence, malheureux , se gronda-t-il. Ne réveille pas les secrets de ta mémoire .
Ce serait une mesquine vengeance de la Titanide, bien entendu, et ce serait même de bon aloi si tout n’était pas déjà sous contrôle total. Farhagen ceignit FafhnirFang à son harnais d’armure, laissant la garde de la grande épée bâtarde dépasser au-dessus de son épaule droite, puis glissa les deux pistolets runiques dans leurs étuis de ceinture.
Un cristal sur la table de nuit tinta. La rune de l’Âme du Navire-Sentinelle s’inscrivit à la surface.
Haruni au Seigneur Farhagen Sturmsen. Demande d’entrevue.
Farhagen eut une petite grimace d’ennui. Mais après tout, elle l’avait reconnu et elle méritait cette discussion.
Autorisation accordée.
Haruni se projeta depuis le cristal, à taille humaine. Aussitôt, elle mit un genou en terre. Sa belle armure scintillante révéla les superbes lignes de son être de chair et de sang d’autrefois. Ses cheveux-serpents, ramenés en arrière, calmes, ne bougeaient pas.
Je vous salue, Ô maître des runes et souverain de l’Âme. Je viens vous signaler que les excellences Aristéia et Dardanos sont aussi réveillées, que la capitaine Valéria et la hiérophante Arminène vous attendent pour le petit-déjeuner dans le salon des officiers tribord.
Était-il nécessaire d’apparaître devant moi pour me dire tout cela alors qu’un simple message aurait suffi ?
Haruni se releva.
Nous n’avons pas eu l’occasion de discuter de ce que vous avez affirmé sur la passerelle, Seigneur Farhagen.
Tu sais que c’est la vérité. Je n’ai rien inventé. Et vraiment, je suis en colère que Repseth t’ait destinée à une telle moquerie de vie.
Je sais.
Elle faillit ajouter quelque chose, mais se retint.
Lorsque toute cette affaire sera termi

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