La Malédiction des Atuas
117 pages
Français

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La Malédiction des Atuas , livre ebook

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Description

Maxime et Clarisse ne se connaissent pas et habitent à l’autre bout du monde l’un de l’autre. C’est donc par hasard qu’ils se font tatouer le même jour des signes tribaux.

Lors d’une rencontre fortuite à Sydney, ils réalisent que lorsqu’ils se touchent, leurs poignets les brûlent intensément et laissent apparaître d’étranges chiffres.

Pour les deux jeunes gens, c’est le début d’une aventure extraordinaire qui les conduira en Nouvelle-Zélande sur la trace des dieux maoris : les Atuas.

Quel est le lien surnaturel qui les relie ? Comment gérer une attirance mutuelle quand on ne peut pas se toucher ? Et surtout, comment contrer la malédiction qui semble les condamner ?

Une histoire d’amour fantastique où les apparences sont souvent trompeuses...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381510156
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Laure Allard d’Adesky, 2020
© Morgane Scheinmeer, 2020
© Éditions Plumes du Web, 2020
82700 Montech
www.plumesduweb.com
ISBN : 978-2-38151-015-6

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'Auteur ou de ses ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle .
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Préambule
Bienvenue chers lecteurs dans le monde des Atuas !

Mais quel est ce nom étrange, nous direz-vous ? Les Atuas désignent les dieux que l'on trouve dans les légendes maories de Polynésie. En fonction du pays où elles sont racontées, le récit peut subir des variations narratives et le nom d'un dieu peut être différent selon qu'il soit néo-zélandais, haïtien ou tahitien. Il est parfois difficile de s'y retrouver.
Cependant, il est à noter que tous les mythes maoris sans exception commencent par la création du monde : le ciel-père et la terre-mère s'aiment au point d'être soudés l'un à l'autre. Ils donnent naissance à six dieux qui vivent dans leur sein, plongés depuis toujours dans l'obscurité. Bientôt, ils ne supportent plus cette situation et prennent la décision de séparer leurs parents. Une fois la tâche accomplie, et ce, malgré de violentes disputes, les voilà libres. Ils créent alors la terre : l'un se charge de concevoir les forêts, l'autre les océans, un troisième les vents et les tempêtes, etc. À chacun son rôle.
C'est la base qui sert à tous les autres mythes maoris : d'ailleurs, dans certains, on retrouve d'autres enfants issus de l'union du ciel-père et terre-mère. Ce n'est pas parce qu'ils ont engendré six dieux qu'ils n'ont pas eu d'autres descendants. Les conteurs auraient été fous de se fermer une porte aussi vaste vers l'inspiration.
Afin de ne pas se perdre, nous avons pris la décision de nous baser sur les légendes maories néo-zélandaises, là où se situe une partie de notre histoire. Il a été difficile de trouver des sources sur lesquelles s'appuyer parce que d'un, les récits font partie de la tradition orale et beaucoup se sont perdus, de deux il y a davantage de références haïtiennes sur internet.
Heureusement, nous sommes tombées sur un recueil de nouvelles : Histoires des Maoris, un peuple d'Océanie , de Claire Merleau-Ponty, Joëlle Jolivet et Cécile Mozziconacci (paru chez Actes Sud). Les autrices se sont appuyées sur l'ouvrage Polynesian Mythology And Ancient Traditional History Of The New Zealand Race , de Georges Grey, gouverneur de Nouvelle-Zélande qui a rassemblé les légendes et les traditions maories issues du pays qu'il administre à cette époque (de 1845 à 1854 et de 1861 à 1868).
Nous n'avons utilisé que peu d'histoires de ce recueil (celle de la création, Mahuika la déesse du feu), pourtant, il a été une source d'inspiration et nous a permis de comprendre la culture maorie, son importance, ses tenants et ses aboutissants.
Nous avons également exploité des informations sur le net : le choix des lieux où se déroulent les actions a été fait en fonction de l'existence d'une légende et lorsque l'endroit initialement prévu ne contenait aucun mythe, nous n'avons pas hésité à déplacer l'une ou l'autre scène.
Pour nous, il était important de conserver intactes les légendes maories, nous ne les avons pas modifiées pour qu'elles cadrent avec notre histoire, mais nous avons articulé notre récit en fonction des contes et des traditions maoris qui nous ont plu.
Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à découvrir cette mythologie polynésienne que nous à l'écrire. Bonne lecture.

Laure et Morgane.

1
Maxime

Je regarde ma montre. Il est six heures. J’ai tout juste le temps d’aller faire un petit footing sur la plage avant ma journée de travail. J’avale rapidement une tasse de café, deux biscottes confiturées et je suis prêt. Chaque matin, je savoure la chance que j’ai de vivre à Sydney.
Cela fait trois ans que je m’y suis installé et je crois que je ne supporterais pas de vivre ailleurs. La beach life des Australiens qui s’adonnent au surf me convient et quand je ne bosse pas, je peux aussi monter à cheval au Centennial Park. C’est le plus grand parc de la ville, de style victorien avec de superbes jardins botaniques, des bâtiments historiques et des aires de bush {1} typiquement australien. J’adore y aller, car la priorité y est donnée aux sportifs. On peut y faire du jogging et du vélo en plus de l’équitation. Les chevaux sont bien dans leur tête et en pleine forme.
Ma petite balade hebdomadaire m’est devenue indispensable. Je monte depuis ma plus tendre enfance, mais quand je suis arrivé à Paris pour mes études, je vivais à cent à l’heure et faire du cheval était incompatible avec mon mode de vie. Je ne prenais pas vraiment le temps de me poser et de toute façon, j’étais bien trop occupé à arpenter les bars et les soirées au bras de Noémie, ma copine de l’époque.
Celle-ci m’a brisé le cœur. Après avoir fait les mêmes études dans une grande école de commerce avec spécialisation en marketing, nous avons tous deux décidé de partir bosser un an à l’autre bout du monde. Sydney fut choisie à cause de son côté cosmopolite, son climat idéal avec un été chaud et un hiver assez doux. Il ne m’a fallu qu’un coup d’œil à la sortie de l’avion pour tomber sous le charme de l’Australie. À peine arrivés à l’hôtel, j’ai enfilé mes chaussures de sport, je suis parti faire mon premier footing sur la plage. Noémie, elle, souffrait du décalage horaire et très vite, elle a eu le mal du pays. Elle trouvait la ville trop chère, les Australiens superficiels et pensait que les femmes n’avaient aucune classe. Elle ne faisait pas vraiment d’efforts pour s’intégrer ou pour découvrir ses collègues de travail, rentrait le soir et courait vers son ordinateur appeler ses parents sur Skype en se lamentant sur son triste sort. Au bout de quelques mois, il avait fallu se rendre à l’évidence : nous n’aspirions pas aux mêmes choses, notre couple était arrivé à un point de non-retour. Noémie avait alors fait ses valises, sans un regard en arrière, et je ne voulais pas la retenir. C’était une sensation étrange, parce que je l’aimais encore, mais j’avais l’impression de ne plus être l’homme dont elle était tombée amoureuse. Il était loin le gamin un peu gauche, venu de sa Corrèze natale étudier à Paris, rêvant de la grande vie.
À présent, j’aspire aux choses simples : une vie les pieds dans l’eau, en harmonie avec la nature. Au grand regret de ma famille, je me suis installé pour une durée indéterminée dans cette lointaine contrée. C’est mon choix, celui qui me convient le mieux, et rien ni personne ne pourrait me faire changer d’avis.
Après une caresse à Guimauve, mon chat maine coon, mon meilleur ami à quatre pattes, je m’élance au-dehors avec une profonde inspiration pour laisser l’air marin prendre possession de mes poumons. Quelques mètres me séparent de la plage car j’ai la chance d’habiter le quartier très coté de Bondi Beach qui tient son nom de l’aborigène « bruit de l’eau qui tape sur les rochers ». Je fais un signe de tête aux joggeurs que je croise tous les matins et je prends mon rythme de croisière. J’aime me sentir seul au monde et je profite des couleurs du matin, de la nature qui se réveille. Un sourire m’échappe alors que j’observe les goélands prendre leur envol et je me surprends à rêver que je peux les suivre pour jouir d’une totale liberté. Hélas, je ne suis qu’un simple humain qui doit garder les pieds sur terre ! Et justement, le bip de ma montre me rappelle qu’il est temps pour moi de rentrer prendre une douche avant de commencer ma journée de travail.
Comme chaque matin de la semaine, je saute dans le bus 333, direction le Central Business District, CBD pour les intimes. Je descends à Martin Place et m’arrête un instant afin d’observer ce qui m’entoure : c’est l’heure de pointe, le moment où tailleurs et costumes trois-pièces se frayent un chemin sur les trottoirs embouteill&

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