La Malediction des dragensblöt

Anne Robillard

Description

Les fantômes font tout en leur pouvoir pour que Samuel ne tombe pas sur Amalrik.
La présence de Sortiarie sur le domaine renforcera la détermination de Samuel à trouver la vie passée du vieux Viking afin d'en finir avec la malédiction et libérer tous les fantômes.
Pendant ce temps, Anthony, le vampire, met tout en oeuvre pour empêcher Samuel d'accomplir sa mission afin d'éviter de ses retrouver en enfer.

Sujets

• Science-Fiction
• Toute la Science-Fiction
• Adventure
• Fiction
• Action
• Fantasy

Informations

• Publié par: WELLAN INC
• Date de parution: 17 mars 2020
• Nombre de lectures: 24
• EAN13: 9782924442739
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Déjà paru dans la même collection :
La malédiction des Dragensblöt, tome 1 - Le château
La malédiction des Dragensblöt, tome 2 - Thorfrid et Brynjulf
La malédiction des Dragensblöt, tome 3 - Clara et Lionel
À paraître dans la même collection :
La malédiction des Dragensblöt, tome 5
Ulrik et Andrew

À ce jour, Anne Robillard a publié
SOIXANTE-QUINZE ROMANS !
Parmi eux, les séries cultes Les Chevaliers d’Émeraude,
Les héritiers d’Enkidiev et Les Chevaliers d’Antarès,
la mystérieuse série à succès A.N.G.E. ,
les livres fantastiques Les Chevaliers d’Épées,
Qui est Terra Wilder ? et Capitaine Wilder,
la série surnaturelle Les ailes d’Alexanne,
la trilogie ésotérique Le retour de l’oiseau-tonnerre,
la série rock’n roll Les cordes de cristal
ainsi que plusieurs livres compagnons et BD.
Ses œuvres ont franchi les frontières du Québec
et font la joie de lecteurs partout dans le monde.
Pour obtenir plus de détails sur ces autres
parutions, n’hésitez pas à consulter
son site officiel et sa boutique en ligne :
www.anne-robillard.com / www.parandar.com

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : La malédiction des Dragensblöt / Anne Robillard.
Noms : Robillard, Anne, auteur. | Robillard, Anne. Esther et Isabel.
Description : Sommaire incomplet: tome 4. Esther et Isabel.
Identifiants : Canadiana 20190017228 | ISBN 9782924442722 (vol. 4)
Classification : LCC PS8585.O3257 M35 2019 | CDD C843/.6—dc23
Wellan Inc.
C.P. 85059 – IGA
Mont-Saint-Hilaire, QC J3H 5W1
Courriel : [e-mail]
Illustration de la couverture : Aurélie Laget
Mise en pages et typographie : Claudia Robillard
Révision et correction d’épreuves : Annie Pronovost
Distribution : Prologue
1650, boul. Lionel-Bertrand
Boisbriand, QC J7H 1N7
Téléphone : 450 434-0306 / 1 800 363-2864
Télécopieur : 450 434-2627 / 1 800 361-8088
© 2020 Wellan Inc. Tous droits réservés
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2020
« Il n’y a qu’une seule chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer. »
— Paulo Coelho
CHAPITRE 1
P uisque l’ex-policier Maynard Bennett considérait qu’il était trop jeune pour jouer au bridge et passer ses soirées dans un club privé à discuter de sport et de politique, le jour de sa retraite, il avait décidé de continuer à travailler. Ayant servi sa patrie toute sa vie dans la police, il voulait encore faire régner l’ordre et la justice en Angleterre. C’était donc un choix tout naturel pour lui de devenir détective privé. Afin d’éviter toute controverse et d’occuper son temps de façon intéressante, Bennett n’avait accepté que des mandats simples et faciles à réaliser… jusqu’à ce que Morton Madigan et sa femme se présentent chez lui. Sa petite vie tranquille s’était vite transformée en une quête angoissante dans un univers qui ne lui était pas du tout familier.
Le détective possédait un esprit scientifique. Il ne croyait pas à la magie, à l’occulte et encore moins aux fantômes. Pourtant, c’était exactement dans ce monde renversant que son enquête sur la disparition de Samuel Andersen le menait.
Ce musicien fauché s’était volatilisé au bout d’une rue sans issue, un soir de brouillard. Bennett avait questionné les quelques témoins qu’il avait pu identifier et vérifié leurs dires. Il avait même marché dans les pas d’Andersen. Ses recherches l’avaient alors entraîné sur un vaste terrain où se croisaient plus d’une trentaine de rails de chemin de fer. L’un des gardiens de l’endroit, et même la directrice du service à la clientèle d’une usine qui s’élevait en bordure des voies ferrées, affirmaient avoir vu apparaître à quelques reprises les contours flous de ce qui ressemblait à un vieux château au beau milieu du centre de triage de l’entreprise ferroviaire.
Pour en avoir le cœur net, le détective avait emprunté un appareil sophistiqué à Dale Dankworth, un chasseur de trésors, et avait ratissé les lieux à ses risques et périls. C’est alors que le détecteur avait indiqué la présence d’une immense caverne souterraine à cet endroit même ! Mieux encore, Bennett avait trouvé un vieux testament enfoui dans le gravier entre les traverses. Il était en tous points conforme à la description que lui en avaient faite deux des témoins du quartier où le musicien avait été vu pour la dernière fois. En rendant l’appareil à son propriétaire, Bennett lui avait demandé de mettre les données recueillies sur une clé USB, car il voulait les étudier tranquillement chez lui. Dankworth lui avait aussi révélé qu’il venait sans doute de découvrir l’un des plus grands réservoirs souterrains de Londres. Celui-ci remontait vraisemblablement à l’époque où les Romains vivaient en Angleterre. Toutefois, le détecteur n’avait pas permis de déterminer s’il était entouré des ruines de maisons ou d’édifices. Le vieil homme lui avait également remis le logiciel qui l’aiderait à comprendre ce qu’il avait copié pour lui sur la clé.
Encouragé par ses trouvailles, Bennett était rentré directement chez lui. Il avait commencé par déposer sur son bureau le testament enfermé dans un sac de plastique transparent. C’était la première preuve tangible que quelque chose d’inimaginable était arrivé à Andersen. Mais il y reviendrait plus tard. Il installa le logiciel du détecteur dans son ordinateur, puis il prit le temps de l’étudier avant de tenter de l’utiliser. Finalement, il téléchargea les données recueillies sur le terrain et finit par obtenir des images d’une précision étonnante. Les graphiques en couleur indiquaient bel et bien la présence d’une gigantesque cavité.
– Il est étonnant que les trains ne s’y soient pas encore engouffrés… murmura Bennett.
Il se demanda si ce qu’il voyait là était la preuve qu’une civilisation ancienne avait déjà prospéré à cet endroit ou s’il s’agissait d’une ville souterraine qui abritait encore la vie. Et si oui, comment Andersen y avait-il accédé ? Savait-il exactement où il allait lorsqu’il avait traversé la clôture au fond de la ruelle ou était-il simplement ivre ?
– A-t-il atterri au beau milieu d’une contrée perdue où des créatures magiques lui ont offert de livrer ses manuscrits à Jarsdel & Raynott ? Mais qu’est-ce que je dis là! Avant d’arriver à quelque conclusion que ce soit, je dois faire des recherches historiques à ce sujet.
Bennett se pencha ensuite sur le fameux rouleau qu’une femme avait vu flotter dans les airs sous les yeux de Samuel à sa sortie du bar, le jour de sa disparition. Il enfila des gants en latex pour ne pas abîmer le vieux document et le déroula avec précaution. Il était entièrement écrit à la main, en anglais, dans un style juridique plutôt vieillot.
– Dernières volontés d’Ulrik Dragensblöt… Je lègue à Samuel Sven Andersen…
Le détective s’étrangla en constatant que sous le nom du musicien apparaissait sa dernière adresse connue à Londres.
– Sur un testament qui semble dater d’au moins une centaine d’années ?
De plus en plus intrigué, il pianota l’adresse de la propriété de feu Dragensblöt sur son GPS, qui ne la trouva pas.
– Il s’agit donc d’un faux document qu’on a remis à Andersen pour l’attirer sur les rails. Mais qui a recouru à une ruse pareille et pourquoi ?
N’étant nullement doué pour la paléographie, Bennett remit le rouleau dans le sac et décida d’aller demander l’opinion d’un ami antiquaire. Simon Hayhurst tenait boutique dans une petite rue de Londres. La plupart de ses clients étaient des experts qui savaient qu’il ne vendait que des pièces authentiques, car Simon avait la réputation de ne vendre que du vrai.
Le détective gara sa voiture devant sa vitrine fortifiée et poussa la porte. Une clochette indiqua au propriétaire qu’il avait un visiteur.
– Maynard, mon vieil ami ! s’exclama l’antiquaire en le voyant entrer.
– Qui traites-tu de vieux ? plaisanta Bennett en le serrant dans ses bras.
Hayhurst se tenait encore très droit pour ses soixante-dix ans. Ses cheveux étaient désormais tout blancs et ses lunettes semblaient s’être épaissies.
– Il y a bien longtemps que tu ne m’as pas acheté une pièce de collection.
– Je suis surtout ici pour obtenir ton avis sur un objet que j’ai trouvé.
– Le truc au fond de ton sac ? Pose-le sur ma table.
Le détective le lui confia sans hésitation. L’antiquaire mit ses gants, retira le rouleau de son enveloppe et le déroula lentement en l’examinant d’abord en silence.
– On dirait qu’il est très ancien, mais il ne l’est pas du tout. L’encre et le papier remontent à peine à une dizaine d’années tout au plus. Cela ressemble à un testament, mais je ne suis pas juriste, alors je ne peux pas te dire s’il est valable ou non. Et je dois t’avouer que c’est la première fois que j’en vois un qui est enroulé de cette façon sur une cheville en bois. Où l’as-tu trouvé ?
– Entre les rails d’une voie ferrée, sous une mince couche de gravier.
– À mon avis, il pourrait s’agir d’un objet qui a servi à un jeu de rôle.
– Sur lequel apparaît le nom d’un homme qui a récemment disparu et que je dois localiser ?
– Ce testament pourrait-il avoir servi à commettre un crime, Maynard ?
– C’est ce que je cherche à établir.
– Si tu veux mon avis, tu devrais le faire examiner par un juriste afin de déterminer s’il est légal ou s’il fait partie d’une chasse au trésor.
– Excellente idée.
– Je te souhaite de ne pas arriver trop tard pour cet homme, si tu vois ce que je veux dire.
– Merci, mon ami.
En retournant à sa voiture, Bennett repassa dans son esprit les noms des avocats qu’il connaissait et décida de se rendre chez Shawn Thackray, qu’il connaissait depuis longtemps. Ils ne se voyaient habituellement que l’été pour aller à la pêche en Écosse. C’était par contre la première fois qu’il lui rendait visite à son cabinet.
Thackray était surtout spécialisé en droit immobilier, mais avant de se joindre à la prestigieuse étude de Darwin, Grenfel & Percy, il avait été gén